Saigon (Hồ Chí Minh Ville)

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  • Saïgon hai tiếng nhớ nhung
  • Ra đi luyến tiếc nghìn trùng cách xa.

Pour les uns, cette ville reste éternellement Saïgon. Pour les autres, il s’agit bien de Hồ Chí Minh ville. Quel que soit le nom qu’on attribue  à cette ville, elle continue à rester pour la plupart des hommes d’affaires étrangers le poumon économique du pays. C’est ici que transitent des millions de tonnes de paddy provenant du delta du Mékong pour l’exportation.

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Malgré son nouveau nom en 1975, elle continue à garder ses vieilles habitudes, ses caprices et ses paradoxes. Elle est toujours bruyante avec ses jours et ses nuits sans sommeil. Son spectacle qu’elle offre est toujours dans la rue. Elle passe la nuit dans d’immenses salles parquetées avec les jeunes filles qui apprennent à danser la valse et le tango. Elle est vivante avec ses 4.5 millions d’habitants. Elle continue à garder sa vitalité et son génial esprit débrouillard. Elle est toujours dévergondée, aventureuse et survoltée. Elle continue à grandir avec ses hôtels de luxe de mille chambres au milieu des bidonvilles. Elle est la ville la plus surpeuplée du Vietnam avec une densité de 21500 habitants/km2. Elle est constituée de 12 arrondissements urbains et de 6 arrondissements ruraux répartis sur une superficie de 2029 km2. Elle fut jadis à l’époque coloniale la Perle de l’Extrême Orient puis la capitale du Sud Vietnam de 1956 à 1975. 

Du début de notre ère au XVIIè siècle, Saigon releva successivement du royaume de Founan , puis de Tchen La, du Champa et du Cambodge. Son nom n’est cité que pour la première fois dans une source vietnamienne en 1776, relatant la conquête de la ville par les seigneurs Nguyễn en 1672. Pour les Khmers (ou Cambodgiens), Saïgon ne serait qu’une déformation du nom Prei Nokor que les Khmers ont attribué à cette ville. Saïgon fut une région marécageuse infestée de crocodiles et insalubre à la fin du XVIIè siècle. Ce n’était pas idyllique pour les premiers colons vietnamiens de choisir Saigon comme une terre d’exil. Pour cela, il y a toujours un chant populaire que les Vietnamiens ont connu pour témoigner de l’insalubrité de cette région.

Chèo ghe sợ sấu cắn chân
Xuống sông sợ đĩa, lên rừng sợ ma.

En faisant avancer le sampan, on a peur que les crocodiles mordent les pieds.
En descendant dans l’eau, on a peur des sangsues et en montant dans la forêt on a peur des fantômes.

Malgré ses défauts, elle continue à rester la veine jugulaire du Viêt-Nam. C’est elle qui apprend les Vietnamiens à connaître le socialisme du marché. C’est elle qui offre aussi à ces derniers le goût de l’aventure et du capitalisme.

Comme d’autres villes,Saigon a eu une longue histoire avant d’être colonisée, puis américanisée et rebaptisée sous le nom de Hồ Chí Minh Ville lors des événements de 1975.

Pour ceux qui s’intéressent à cette ville, à son histoire et à son évolution, il est conseillé de lire ces livres suivants:

  • Saigon, le chantier des utopies de Didier Lauras, Editions Autrement, Collections Monde, 1997, no 95 HS.
  • Saigon, 1925-1945 , de la belle Colonie à l’éclosion révolutionnaire de Philippe Franchini, Editions Autrement, Collections Monde, no17, 1992.