Les Français tant aimés

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Les Français tant aimés.

Malgré 100 ans de la colonisation, les Vietnamiens continuent à garder en eux une reconnaissance envers certains Français, en particulier ceux qui apportent leur contribution à la société et à la culture vietnamienne. Ceux-ci sont considérés non seulement comme des grands hommes mais aussi comme des saints. C’est le cas d’Alexandre Yersin et de Victor Hugo. Le premier est l’un des deux seuls français avec Pasteur à avoir des rues à son nom dans plusieurs villes du Vietnam.


Yersin (1863-1943)

fut au Viêt-Nam en 1889 en tant que médecin militaire. Il passa toute sa vie à la recherche des plantes médicinales. Il s’installa à Ðà-Lạt, une station climatique du Viêt-Nam. C’est lui qui introduisit au Viêt-Nam le quinquina et l’hévéa. Sa popularité, auprès des Vietnamiens, doit en grande partie à son attention aux déshérités et aux pauvres au milieu desquels il vit dans une cabane de paille et de chaume dans un quartier des pêcheurs. Il est décédé en 1943 et enterré à Suối Giào au sud-ouest de Ðà-Lạt où chaque 1er mars les habitants de la région viennent encore apporter des bâtons d’encens et des fruits en offrandes. Il y a même un lycée portant son nom à Ðà-Lạt. Tout le Viêt-Nam connaît son nom et chérit sa mémoire. 

Le Livingston de l’Indochine


Alexandre de Rhodes (1593-1660 )

Personne ne conteste ce qu’il a fait pour l’écriture vietnamienne dans le but de faciliter l’évangélisation. Sans ce jésuite français, il est difficile pour le Viêt-Nam de se débarrasser de l’emprise culturelle chinoise.

Celui-ci instaura et perfectionna un premier modèle de romanisation en publiant en 1651, son « Dictionnarium annamiticum, lusitanum et latinum » (Tự Ðiển Việt-Bồ-La) à partir des éléments fournis par ses précédesseurs portugais Gaspar de Amaral et Antonio de Barbosa. Grâce à Alexandre de Rhodes, les Vietnamiens ont une écriture romanisée qu’ils ont l’habitude d’appeler  » quốc-ngữ la tinh ».


Victor Hugo

Grâce à ses oeuvres littéraires ( Les Misérables ) et à sa philosophie humanitaire, il est adulé par les 7 millions adeptes du caodaïsme. « Les Misérables » est un roman à thèse qui pose le problème du rapport entre la criminalité humaine et le milieu social. Il y a un point où les infortunés et les infâmes se mêlent et se confondent dans un seul mot, les misérables.

C’est la faute de la misère, de l’injustice et de l’incompréhension sociale, optant pour la répression. Il reste toujours une chance de sauver les criminels endurcis à force de patience et d’amour. Telle semble être la réponse de Victor Hugo à travers l’histoire de Jean Valjean.

Est-ce par cette thèse humanitaire que Victor Hugo a été consacré par le caodaïsme à l’image de son héros Jean Valjean?

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