Cát Tiên

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C’est le nom choisi par les Mạ, l’une des 54 minorités ethniques du Vietnam pour désigner l’endroit où vivent les génies et fées dans l’une de leurs légendes. 

Biodiversité en danger

Une énigme archéologique à éclaircir

Mais pour la plupart des Vietnamiens et des touristes étrangers, Cát Tiên est connue comme une réserve forestière naturelle d’une valeur inestimable au niveau écologique, culturel et historique.

Son parc national s’étend partiellement sur les provinces de Đồng Nai, Lâm Đồng, Bình Phước et Đắc Nông et a une superficie d’environ 72000 ha. En novembre 2001, il a été reconnu par UNESCO comme la réserve de biosphère. Son lac des crocodiles (Bàu Sấu) a été classé parmi les zones marécageuses les plus importantes par le sécrétariat de la convention de RAMSAR en 2005 à Gland ( Suisse). Bảu Sấu devient ainsi la deuxième zone de RAMSAR (*) du Vietnam. C’est ici que disparaït le dernier rhinocéros de Java vietnamien découvert avec son crâne fracassé, victime d’un braconnage témoignant de la folie humaine et ayant pour but de récupérer sa corne pour les supposés effets thérapeutiques et aphrodisiaques d’après ce qu’on dit dans la pharmacopée chinoise traditionnelle. À cause de la guerre et de la déforestation intensive liée à la démographie galopante et aux développements économiques, la biodiversité de ce parc continue à se dégrader au fil des années malgré quelques efforts gouvernementaux. Cette menace grandissante à laquelle s’ajoute le projet de réalisation de deux barrages hydrauliques en amont du lac des crocodiles sur le fleuve de Đồng Nai devient un souci majeur pour les autorités locales vietnamiennes dans les années à venir. Le label de protection octroyé par l’UNESCO et l’écotourisme suffisent-ils de réveiller la conscience collective et de nous redonner l’espoir de revoir un jour la nature reprendre le dessus sur les méfaits humains? L’homme a besoin de la nature dont il n’est qu’un fragment mais il a aussi le devoir de vivre en symbiose avec elle. Le parc national de Cát Tiên est un joyau de la nature qu’l faut préserver à tout prix pour nos générations futures.

Mê Cung của các thần linh  

Labyrinthe des divinités brahmaniques

© Đặng Anh Tuấn

Son site religieux brahmanique fut découvert en 1985 par une équipe de scientifiques vietnamiens sur la rive gauche de Đồng Nai. C’est aussi pour la première fois qu’au Vietnam, un sanctuaire aussi important que celui de Mỹ Sơn fut localisé par les Vietnamiens. Jusqu’alors tous les sites archéologiques trouvés au Vietnam étaient l’oeuvre des chercheurs français et étrangers à l’époque coloniale et durant la guerre au Vietnam. Une énigme archéologique commence à interpeller les scientifiques vietnamiens. Qui est le peuple bâtisseur de ce sanctuaire?


(*): zones humides définies par la convention de RAMSAR (Iran) en 1971. Jusqu’alors, le Vietnam possède 4 zones humides reconnues par la convention RAMSAR: Parc national Xuân Thủy ( Nam Định, Nord Vietnam), Lac aux crocodiles (Bàu Sấu) Parc national Cát Tiên ( Sud Vietnam) , Lac Ba Bể ( Bắc Kạn, Nord Vietnam) et Parc national Tràm Chim ( Đồng Tháp,Sud Vietnam).

Références bibliographiques:

Cát Tiên Mê Cung của Thần Linh. Đinh Thị Nga,2007, Editeur Nhà Xuất Bản Trẻ

Vườn quốc gia Nam Cát Tiên, điểm du lịch nổi tiếng nhất huyện. Huyện Tân Phú, tỉnh Đồng Nai. Facebook

Đi tìm nguồn gốc chủ nhân văn hóa Cát Tiên chịu ảnh hưởng Ấn Độ Giáo. Đặng Việt Bích. Nguồn: Tập Chí Sông Hương

Le Parc national de Cát Tiên. Dernière forêt de plaine du Việtnam. David Bruyère, Le courrier de la nature n262. Juillet-Août 2011

Ce serait une folie de penser vivre sans nature. Gilles Boeuf, Sciences et Avenir .N° 792, Février 2013

Việc mãi nô dưới vòm trời Đông Phố và chủ đất thật của vùng Đồng Nai. Bình Nguyên Lộc