Lac de l’épée restituée (Hồ Hoàn Kiếm)

Le lac de l’épée restituée

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Seconde liste des photos

Étant lié étroitement à l’histoire du peuple vietnamien, ce lac situé au cœur de la capitale est un lieu incontournable pour la plupart des Hanoïens. Il est le symbole de l’indépendance nationale car c’est ici que selon la légende, le roi Lê Lợi , après avoir vaincu les Ming, a restitué à la tortue dorée la précieuse épée qu’il avait reçue auparavant. Il est le lac des souvenirs car il garde le secret des amours intenses et des douleurs nées des sentiments perdus, ce qui le rend plus romantique et plus languissant avec ses saules pleureurs, ses eaux vertes colorées par une algue, son temple Ngọc Sơn plongé souvent dans des brumes matinales. Les mots ne suffisent plus. Il n’y a que les photos qui permettent d’immortaliser ces rêveries romantiques.

  • Khả liên ngũ bách văn chương địa
  • Thượng hữu cô sơn thạch nhất quyền
  • Năm trăm năm cũ nơi văn vật
  • Còn sót hòn non non một nắm trơ

        Nguyễn Khuyến

        Traducteurs: Lê Tư Thục, Nguyễn văn Tú

  • C’est ici que furent établies les traditions culturelles,
  • Il y a cinq cents ans.
  • Il ne reste qu’aujourd’hui une petite motte de terre.   

Hồ gươm

Version vietnamienne

Được xem  có  liên quan mật thiết với lịch sữ Việtnam và  nằm ở trung tâm thủ đô, hồ nầy  là một địa điểm  mà người Hànội không thể không biết đến  được.  Hồ còn  là một biểu tượng độc lập quốc gia  vì chính ở nơi nầy, theo truyền thuyết, vua Lê Lợi  sau khi thắng được quân Minh, trả lại gươm báu cho Rùa thần mà ông đã nhận được trước đó. Với  bao nhiêu kỷ niệm vui buồn, hồ nầy   âm thầm chôn vùi  biết  bao nhiêu mối tình nồng nàn và đau đớn khi tình yêu  nó bị rạn nứt  càng làm nó   lãng mạn và tương tư với các thùy liễu rũ rượi,  màu nứớc xanh biếc  từ các rong biển, đền Ngọc Sơn chìm đắm trong sương mù buổi sáng. Dù có bao  từ diễn tả chăng nửa cũng không bằng những ảnh chụp để nó gợi đến muôn thưở những mơ mộng lãng mạn.

  • Khả liên ngũ bách văn chương địa
  • Thượng hữu cô sơn thạch nhất quyền
  • Năm trăm năm cũ nơi văn vật
  • Còn sót hòn non non một nắm trơ

        Nguyễn Khuyến

Version anglaise

Closely linked to the history of the Vietnamese people, this lake located in the heart of the capital is a must-visit place for most Hanoians. It is a symbol of national independence because it is here that, according to legend, King Lê Lợi, after defeating the Ming, returned the precious sword he had previously received to the golden turtle. It is the lake of memories because it holds the secret of intense loves and the pains born from lost feelings, which makes it more romantic and more languid with its weeping willows, its green waters colored by algae, and its Ngọc Sơn temple often shrouded in morning mist. Words are no longer enough. Only photographs can immortalize these romantic reveries.

  • Khả liên ngũ bách văn chương địa
  • Thượng hữu cô sơn thạch nhất quyền
  • Năm trăm năm cũ nơi văn vật
  • Còn sót hòn non non một nắm trơ

        Nguyễn Khuyến

  • It is here that cultural traditions were established,
  • Five hundred years ago.
  • Today, only a small mound of earth remains.

 

Pictures gallery

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Pagode (Chùa Chiền Việt Nam) dernière partie

pagode7

Dernière partie

 

D’autres moines étaient aussi célèbres que Vạn Hạnh sous la dysnatie des Lý. C’est le cas du moine Không Lô (1016-1094) qui résidait à la pagode Hà Trạch. Il fut connu aussi pour sa participation aux affaires de l’état en tant que Maître du Royaume (Quốc Sư) sous le règne du roi Lý Nhân Tôn. On lui attribue jusqu’à aujourd’hui l’invention de la fonderie vietnamienne. Il appartient à la fois aux écoles Vô Ngôn Thông et Thảo Đường. Sous la dynastie des Lý, la prééminence du bouddhisme favorisa indéniablement la construction d’un grand nombre de pagodes dont la plus célèbre était la pagode au pilier unique ( Chùa Một Côt ). Celle-ci fut restaurée plusieurs fois durant son existence. Selon le chercheur Hà Văn Tấn, il reste peu de pagodes gardant leur style architectural et sculptural datant des dynasties Lý et Trẩn. Cette même observation a été signalée par le roi Lê Thánh Tôn. Elle sera transcrite plus tard sur la face arrière du stèle de la pagode Chùa Đọi lors de son passage: Minh khấu hung tàn, tự dĩ canh ( Giặc Minh tàn bạo làm chùa thay đổ) ( La pagode était dans ce mauvais état à cause de la méchanceté des guerriers Ming).

Contrairement aux rois de la dynastie des Lý, les rois des Trần tentèrent d’unifier toutes les croyances religieuses et locales en une seule religion dominante sous l’égide de leur propre école religieuse Trúc Lâm (Forêt de Bambous). Celle-ci fut plus engagée politiquement que l’école dhyana en Chine. Selon le roi Trẩn Nhân Tôn, fondateur de l’école Trúc Lâm, le bouddhisme devait être au service de la vie sociale autant que de la vie religieuse (đời và đạo). C’est à travers lui que le bouddhisme Trúc Lâm montre sa voie et sa quintessence dans sa doctrine. Etant roi, il sait canaliser l’ardeur populaire et résister vaillamment à deux invasions mongoles avec son peuple. Etant père, il sait éduquer avec rigueur ses enfants, en particulier son fils Trần Thuyên, le futur roi Trần Anh Tôn. Quelques années plus tard (1298), il se retira dans un monastère à Yên Tử pour fonder avec deux autres moines la secte Trúc Lâm. Malgré son engagement au service de la nation et de la vie sociale, le bouddhisme dhyana Trúc Lâm connut de sérieux problèmes en tant que religion d’état. L’autorité du roi pouvait être sapée par les carences inhérentes au bouddhisme: compassion, générosité, amnistie, pardon, largesses accordées aux fondations bouddhiques etc …Un roi bouddhiste n’arrive pas à faire valoir les intérêts de l’état face aux préceptes du bouddhisme car il pourrait manquer à son devoir en accordant la grâce à son ennemi. C’est le cas du roi Lý Thánh Tôn que l’historien Lê Văn Hưu n’a pas hésisté à critiquer ouvertement dans son ouvrage Đại Việt Sử Ký (Mémoires historiques du Grand Việt) pour le pardon accordé au rebelle ennemi Nùng Trí Cao. Pour cet historien, l’ordre politique n’était plus de rigueur.

Parfois les largesses accordées par l’état aux pagodes au niveau des subventions financières et des dons de terrains faisaient de ces dernières de nouvelles institutions plus riches que l’état. Sous les Lý, les meurtres étaient punis de la même manière que les crimes ordinaires. Cela ne permet pas de distinguer le degré de la gravité de la punition mais il provoque au contraire le laxisme latent et le mépris du système judiciaire dans la mesure où le justiciable oublie de soupeser les actes qu’il a commis. En prétendant d’être gouvernés par un pouvoir supérieur, les moines se plaçaient seulement sous l’autorité de leurs supérieurs et se conformaient uniquement aux lois établies par le clergé bouddhique (ou vinaya). Ils étaient en dehors de la portée des lois impériales. C’est pour cette raison que les lettrés confucéens se mirent à montrer leurs préoccupations face au relâchement du système politique et judiciaire et au développement des troubles ruraux chroniques provoqués par les paysans (Nguyễn Bố, Phạm Sư Ôn par exemple ) et par l’offensive chame menée par Chế Bồng Nga sous le règne du roi Trần Dự Tôn (1342-1369). Le mandarin de cour Trương Hán Siêu, sous les règnes de Trần Anh Tôn et Trần Minh Tôn dénonça l’influence grandissante des institutions bouddhistes sur la population des campagnes. L’un des élèves brillants du lettré Chu Văn An, le confucianiste Lê Quát ne lésina pas sur les paroles pour dénoncer ouvertement la croyance bouddhiste de toutes les classes sociales. Le retour à l’ordre confucéen s’avéra nécessaire avec Hồ Qúi Ly, l’usurpateur des Trần. Celui-ci tenta de purifier la doctrine bouddhique en l’an 1396 et mit en place un contrôle plus sévère sur la structure du bouddhisme avec la nomination des laïcs dans la hiériarchie bouddhique. Les moines ayant moins d’une cinquantaine d’années furent obligés de retourner à la vie civile. L’occupation du Vietnam par les Ming (1407-1428) favorisa le renforcement du confucianisme et de la bureaucratie souhaité par leur politique d’assimilation. Le bouddhisme institutionnel perdit la protection de la cour et son influence politique sous les Lê. Le code de ces derniers témoigna incontestablement de la rigueur confucéenne sur les punitions pour rétablir non seulement la morale mais aussi l’autorité impériale.

Le bouddhisme vietnamien ne cessa pas de décliner sous les Nguyễn lorsque ces derniers s’alignèrent sur les Qing pour adopter un modèle bureaucratique chinois au début du XIXème siècle. Malgré cela, le bouddhisme continue à rester une religion populaire car outre ses préceptes (générosité, affabilité, compassion, méditation etc…), il s’adapte facilement aux mœurs, aux coutumes et aux croyances locales.  C’est cette tolérance qui fait de cette religion, au fil des siècles, une philosophie attrayante qui est facilement accessible à tous les Vietnamiens.

Pagode (Chùa Chiền Việt Nam) 5ème partie

pagode5

Cinquième partie

Malgré son arrivée prématurée au Vietnam au début de l’ère chrétienne, le bouddhisme trouva seulement son plein essor et son épanouissement après l’indépendance de ce pays. Le bouddhisme vietnamien dont le courant est mahayaniste tient compte davantage du salut collectif que du salut individuel tandis que le bouddhisme theravàda considérait le salut comme le résultat des efforts accomplis par l’individu pour atteindre l’éveil et pour devenir un boddhisattva. Au commencement de son implantation, le bouddhisme ne rencontra aucune réticence de la part des Vietnamiens car il accepta facilement leur paganisme traditionnel. Les légendes Thích Quang Phật et Man Nương Phật Mẫu témoignèrent de la facilité d’agréger les croyances populaires au bouddhisme. De plus, cette religion importée de bonne heure fut sous l’influence indienne qui selon le chercheur Hà Văn Tấn, dura jusqu’au Vème siècle. Le gouverneur chinois Sĩ Nhiếp (177-266) était accompagné souvent en ville par des religieux venant de l’Inde (người Hồi) ou de l’Asie Centrale (Trung Á) à chaque sortie. À la fin du IIè siècle, fut établi à la citadelle Luy Lâu (Bắc Ninh), un premier centre bouddhique avec une vingtaine de pagodes. Beaucoup de religieux indiens et étrangers tels que Ksudra (Khâu Đà Là), Mahajivaca, Kang-Sen-Houci (Khương Tăng Hội), Dan Tian ne tardèrent pas y séjourner et y prêcher l’enseignement du Bouddha. Le nombre de moines étrangers fut si important que Giao Châu devint en quelques années plus tard le centre de traduction des sutras parmi lesquels figurait le fameux sutra Saddharmasamadhi (Pháp Hoa Tam Muội) traduit par le moine Chi Cương Lương Tiếp (Kalasivi) dans le courant du IIIè siècle. Il est aussi important de noter que dans une courte période de six ans (542-547), le roi Lý Nam Đế (Lý Bí) de la dynastie des Lý antérieurs réussit à libérer le Vietnam de la domination chinoise et ordonna la construction de la pagode Khai Quốc (Fondation de la Nation) qui devient aujourd’hui la pagode célèbre Trấn Quốc à Hànội. Le nouveau nom Trấn Quốc data du règne du roi Lê Hy Tông (1680-1705). Selon le moine Thích Nhất Hạnh, on a été porté à croire par erreur dans le passé que le moine indien Vinitaruci introdusit le bouddhisme dhyana vietnamien (Thiền) à la fin du VIè siècle. Lors de son passage à Luy Lâu en l’an 580, il résida dans le monastère Pháp Vân appartenant à l’école dhyana. C’est aussi à cette époque que le moine dhyana Quán Duyên était en train d’y enseigner le dhyana. D’autres moines vietnamiens furent allés en Chine pour enseigner le dhyana avant l’arrivée du fameux moine Bodhidharma reconnu comme le patriarche de l’école dhyana chinoise. Désormais, on sait que c’est au moine Kang-Sen-Houci (Khương Tăng Hội) le mérite d’introduire le bouddhisme dhyana au Vietnam.

Né à Giao Châu et issu d’une famille d’origine sogdiane, le moine Khương Tăng Hội n’est pas seulement le précurseur du bouddhisme dhyana vietnamien mais aussi l’un des premiers maîtres ayant enseigné le dhyana en Chine. Plusieurs sectes dhyana commencèrent à se développer et à prospérer à Giao Châu (Vietnam). Parmi celles-ci, il y a trois sectes importantes: Vinitaruci (Tì Ni Đa Lưu Chi), Vô Ngôn Thông et Thảo Đường. C’est avec Vinitaruci qu’on traite le sujet de la nature de l’éveil et qu’on trouve les méthodes de méditation visant à détruire les attachements mentaux. Il y a l’influence notable du bouddhisme tantrique (Mật Tông) dans cette école. C’est Vinitaruci qui a initié ses disciples à la notion du sceau de l’esprit (Tâm Ấn) d’origine tantrique. Cette école convient parfaitement à la mentalité de la masse populaire vietnamienne dans la mesure où la vie religieuse n’est pas séparée de la vie du peuple. Cette secte dura du VIè siècle jusqu’au XIIIè siècle. Les illustres moines ( La Qúi An, Vạn Hạnh, Huệ Sinh, Sùng Phạm, Đạo Hạnh, Minh Khộng) étaient issus de cette école.

La secte que le moine chinois Vô Ngôn Thông fonda au Vietnam en l’an 820 prêcha la doctrine de l’Eveil soudain(satori )( ou Giác Ngộ nhanh chóng en vietnamien ). Les disciples célèbres Khuông Việt, Thiền Lão, Viên Chiếu, Lý Thái Tông, Không Lộ, Thường Chiếu faisaient partie de cette école. Celle-ci ne put durer que 4 siècles (du IXè siècle jusqu’au XIIIè siècle).

Quant à l’école Thảo Đường, elle fut fondée en l’an 1069 par un maître illustre chinois de nom Thảo Đường, un prisonnier de guerre que le roi Lý Thánh Tôn avait réussi à capturer à Đông Dương lors d’une expédition militaire au Champa. Etant disciple d’un grand moine poète chinois de nom Siue-Teou, Thảo Đường prêcha un enseignement porté plutôt sur les aspects littéraires et intellectuels. Parmi les disciples célèbres de cette école, il y a le roi Lý Thánh Tôn, Bát Nhã, Ngộ Xá, Không Lộ, le roi Lý Cao Tôn etc.. Cette école fut de courte durée (de 1069 à 1205) mais cela n’empêcha pas de favoriser la synthèse bouddhéo-confucianiste et l’influence notable sur les deux autres écoles Vinitaruci et Vô Ngôn Thông dans les années à venir. Lire la suite (Tiếp theo)

 


Références bibliographiques

Histoire du bouddhisme vietnamien. Thích Nhất Hạnh. Ecole pratique des hautes études. Sciences historiques et philologiques. Annuaire 1974-1975. 1975 pp. 941-944

Le bouddhisme dans la pensée politique du Vietnam traditionnel. Nguyễn Thế Anh. BEFEO. Tome 89, 2002, pp 127-143

Chùa Việtnam. Hà Văn Tấn. Nhà Xuất Bãn Khoa Học Xã Hội. Hànội 1993

Mille ans de littérature vietnamienne. Une anthologie Nguyễn Khắc Viện. Hữu Ngọc. Edition Picquier poche. Janvier 2000

Pagode (Chùa Chiền Việt Nam) 4ème partie

 

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Quatrième partie

Avec le troisième caractère Tam, il y a trois rangées transversales parallèles reliées souvent au milieu par des petits ponts ou par un couloir. C’est le cas des pagodes Kim Liên (Hànội) et Tây Phương (Hà Tây). La première rangée correspond à un groupe de bâtiments dont le premier s’appelle souvent sous le nom « salle antérieure ou tiền đường ». Connu parfois sous le nom vietnamien de « bái đường », celui-ci sert à recevoir tous les fidèles. Il est protégé à son entrée par les divinités gardiennes (ou dvàrapalàs ou hộ pháp) qui, aux traits menaçants, portent la cuirasse et montrent leurs armes (hallebarde, heaume etc..). Parfois, trônent aux côtés de cette salle antérieure les dix rois des enfers (Thập điện diêm vương ou Yamas) ou au couloir les 18 arhats (Phật La Hán) dans leurs différentes postures. C’est le cas de la pagode (Chùa Keo) où sont présents les 18 arhats dans la salle antérieure. Parfois il y a aussi les génies du sol ou le génie protecteur des biens de la pagode (Đức Ông). L’une des caractéristiques de la pagode vietnamienne est la présence de la déesse mère Mẫu Hạnh (Liễu Hạnh Công Chúa), l’un des 4 personnages adorés par les Vietnamiens. Sa vénération est visible par exemple dans la salle antérieure de la pagode Mía (Chùa Mía, Hà Tây). Puis dans un deuxième bâtiment légèrement surélevé par rapport au premier, on trouve des brûle-parfums ainsi que la stèle de pierre racontant l’histoire de la pagode. C’est pourquoi il a pour nom « nhà thiêu hương (ou salle de consommation d’encens) ». C’est aussi au fond de ce bâtiment qu’il y a un autel devant lequel les moines récitent les prières avec les fidèles en frappant sur un grelot en bois (mõ) et une cloche renversée en bronze (chuông). Il est possible de rencontrer parfois dans ce groupe de bâtiments la cloche si l’emplacement du clocher (gác chuông) n’est pas prévu à côté (ou à l’étage) du porche. Quelle que soit la taille de la pagode, on doit trouver au minimum trois bâtiments pour cette première rangée.

Après celle-ci, on se retrouve avec la rangée la plus importante de la pagode qui correspond à la salle des autels principaux (thượng điện). C’est ici qu’on a le panthéon aussi riche que hiérarchisé. Celui-ci est réparti sur trois socles. On trouve sur le plus haut socle adossé contre le mur du fond, l’autel des Bouddhas des Trois Eres (Tam Thế). Sur cet autel, figurent dans la conception du bouddhisme Màhayàna (Phật Giáo Đại Thừa) les trois statues représentant le Passé (Quá Khứ), le Présent (Hiện Tại) et le Futur (Vị Lai), chacune assise dans un trône de lotus. Sur le deuxième socle posé légèrement inférieur au premier trônent les trois statues dites trois existences avec le Bouddha Amitabha (Phật A Di Đà) au milieu, le Boddhisattva Avalokitecvara à gauche (Bồ Tát Quan Âm) et le Boddhisattva Mahasthanarrata à droite (Bồ Tát Đại Thế Chí). D’une manière générale, le Bouddha Amitabha est de stature plus imposante par rapport aux deux autres. Leur présence témoigne de l’importance accordée par les Vietnamiens à l’existence de la Terre pure (Tịnh Độ) dans le bouddhisme.

Cette croyance est tellement populaire auprès des Vietnamiens car selon eux, il existe le Paradis de l’Ouest (Sukhàvati ou Tây Phương cực lạc) auquel préside le Bouddha de la Lumière Infinie (Amitabha) et vers lequel ce dernier guide les âmes des morts. En faisant appel à son nom, le dévot pourrait accèder à ce paradis grâce à sa demande de la grâce auprès du Boddhisattva Avalokitecvara agissant comme intercesseur. Selon le chercheur vietnamien Nguyễn Thế Anh, c’est le moine Thảo Đường ramené au pays par le roi Lý Thánh Tôn lors de son expédition militaire au Champa (Đồng Dương), qui proposerait ce procédé de l’illumination au moyen de l’intuition et de l’engourdissement de l’esprit par la récitation du nom de Bouddha. C’est aussi pour cela que les bouddhistes vietnamiens ont l’habitude de prononcer A Di Đà (Amitabha) à la place du mot « bonjour » lorsqu’ils se rencontrent.

Schéma de l’agencement d’intérieur de la

pagode avec le caractère Công

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Enfin sur le dernier socle plus bas et plus large que les deux autres, se trouvent Cakyamouni, le Bouddha du Présent et ses deux plus grands disciples: Kasyapa (Đại Ca Diếp) et son cousin Ananda (Tôn Giả A Nan). Dans certaines pagodes, il y a un quatrième socle sur lequel figure le Bouddha du Futur Maitreya avec un boddhisattva Samantabhadra (Phổ Hiền Bồ Tát), symbole de la pratique à sa droite et un boddhisattva Manjusri (Bồ Tát Văn Thù Sư Lợi), symbole de la sagesse à sa gauche. Le nombre de statues exposées sur les autels varie en fonction de la renommée de la pagode en question. Il est dû en grande partie à des offrandes de la part des fidèles. C’est le cas de la pagode Mía (Chùa Mía) où on dénombre 287 statues, celui de la pagode Trăm Gian (Hà Tây) avec 153 statues etc…

Quant à la dernière rangée de la pagode (ou hậu đường), elle correspond à la salle postérieure et elle a le caractère multifonctionnel. Certaines pagodes la réservent à l’habitation des religieux (tăng đường). D’autres s’en servent pour la faire devenir lieu de culte des génies ou des héros comme Mạc Đĩnh Chi (pagode Chùa Dâu) ou Đặng Tiến Đông (pagode Trăm Gian, Hà Tây). C’est pourquoi on est habitué à dire: tiền Phật hậu Thần ( Le Bouddha devant et les Génies derrière). C’est le schéma inverse qu’on doit retrouver dans un temple (đình): Tiền Thần, Hậu Phật. (Les génies devant et le Bouddha derrière). On y trouve parfois un clocher ou un pavillon des Mânes pour les trépassés. 

Parfois, on réserve une pièce ou un autel dédié à ceux qui ont investi beaucoup d’argent dans la construction ou l’entretien de la pagode. La plupart des donateurs étaient des femmes, celles ayant une influence notable dans les affaires d’état. C’est le cas de la princesse Mía, l’une des concubines du seigneur Trịnh. On lui a réservé spécialement dans la pagode Mía un autel proche de celui du Bouddha. Dans la pagode Bút Tháp, on trouve carrément une salle destinée à la vénération des donatrices telles que la grande reine Trịnh Thị Ngọc Cúc, les princesses Lê Thị Ngọc Duyên et Trịnh Thị Ngọc Cơ. Ce sont des personnages ayant participé financièrement à la construction de cette pagode au XVIIème siècle. 

Dans l’arrière-cour de la pagode, on découvre soit un jardin avec des stupas soit un mare aux nénuphars. C’est le cas de la pagode Phát Tích dont l’arrière-cour comporte 32 stupas de taille différente dans son jardin. On trouve parfois dans l’agencement intérieur de la pagode vietnamienne la forme du caractère Đinh (丁). Celui-ci est le quatrième signe du cycle décimal usité dans le calendrier chinois. C’est le cas de la pagode Nhất Trụ construite par le roi vietnamien Lê Đại Hành à Hoa Lư (Ninh Bình), ancienne capitale du Vietnam et de la pagode Phúc Lâm (Tuyên Quang) édifiée sous la dynastie des Trần (XIII-XIVème siècle).

Le caractère auquel la plupart des pagodes vietnamiennes ont recours souvent dans leur agencement intérieur reste le caractère Công (工). Outre les rangées principales détaillées à l’intérieur de la pagode, il existe deux longs couloirs reliant la salle antérieure (tiền đường) à la salle postérieure (hậu đường). Cela crée un cadre ayant la forme d’un rectangle et englobant ainsi les rangées principales citées jusqu’alors dans le caractère Tam. Cette disposition a l’aspect du caractère Công à l’intérieur de la pagode mais vu de l’extérieur, on a l’impression d’avoir le caractère Quốc ( 国) avec l’encadrement complété par les deux longs couloirs. 

 

Pagode du Việt Nam: 2ème partie (VF)

pagode2

Version vietnamienne
Version anglaise

On se donne le nom « Thầy ou maître » car c’est ici que le moine bouddhiste Từ Đạo Hạnh, a inventé et enseigné à la population locale un art unique en son genre: le théâtre des marionnettes sur l’eau. Il y a aussi la pagode Côn Sơn située sur le mont de même nom, à 60km de Hànội dans la province de Hải Dương. Constituée d’une vingtaine d’édifices, celle-ci se niche dans la pinède au sommet d’un escalier de quelques centaines de marches. C’est ici qu’en se retirant de la vie politique, l’humaniste célèbre Nguyễn Trãi nous a laissé un poème inoubliable intitulé « Le Chant de Côn Sơn (Côn Sơn Ca) » où il a décrit le paysage magnifique de ce mont et il a tenté de résumer la vie d’un homme qui ne peut durer que cent ans au plus et pour laquelle chacun cherche ce qu’il désire avant de retomber finalement en herbes et poussière. Mais la pagode la plus visitée reste celle des Parfums (Chùa Hương). Celle-ci est en fait un complexe d’édifices construits dans les falaises de montagne. Située à 60 km au sud-ouest de la capitale, elle est l’un des sanctuaires nationaux fréquentés par la plupart des Vietnamiens avec la pagode Bà Chúa Xứ (Châu Đốc) à proximité de la frontière du Cambodge lors de la fête du Tết. Au centre du Vietnam, la pagode de la Dame céleste (Chùa Thiên Mụ), située en face de la rivière des Parfums (sông Hương) ne manque pas de charme tandis qu’au sud, dans la province de Tây Ninh, non loin de Saïgon, se blottit sur le mont de la Dame noire (núi Bà Đen) une pagode portant le même nom.

Dans la seule capitale Hanoï, on recense au moins 130 pagodes aux alentours. Il y autant de villages que de pagodes. Il est difficile de tout énumérer. Mais à cause des caprices du temps et des ravages provoqués par la guerre, il existe un nombre infime d’édifices ayant réussi à garder intact le style architectural et sculptural datant des dynasties Lý, Trần et Lê.

Parfois le méfait humain est responsable de la destruction de certaines pagodes célèbres. C’est le cas de la pagode Báo Thiên dont l’emplacement a été cédé aux autorités coloniales françaises pour la construction de l’église de style néo-gothique Saint-Joseph qu’on voit aujourd’hui au coeur de la capitale, non loin du lac célèbre de l’épée restituée (Hồ Hoàn Kiếm) (Hànội). D’une manière générale, la plupart des pagodes d’aujourd’hui, gardent visiblement la trace de restauration et de rénovation sous la dynastie des Nguyễn. Par contre, leurs objets cultuels, leurs statues en pierre et en bronze ont été moins altérés et ont conservé l’état initial au fil des siècles. De plus, lorsqu’on s’avance dans le centre et dans le Sud du Vietnam, on s’aperçoit que les influences chame et khmère ne sont pas absentes dans l’architecture des pagodes car ces territoires appartenaient dans le passé respectivement aux royaumes du Champa et du Founan.

Malgré le nombre considérable de pagodes et la variété de leur taille, l’agencement de leurs bâtiments s’opère de façon immuable. Il est facile de le reconnaître grâce aux 6 caractères célèbres chinois suivants:. Nhất, Nhị, Tam, Đinh, Công et Quốc (ou 一, 二 , 三 ,丁, 工 et en chinois). La simplicité est visible dans le modèle identifié par le premier caractère Nhất où les bâtiments se succèdent en une seule rangée transversale face au porche (Tam Quan). C’est ce qu’on trouve dans la plupart des pagodes des villages n’ayant aucune subvention de l’état ou dans le delta du Mékong au Sud Vietnam. Le deuxième caractère Nhị signifiant « deux » rappelle bien la disposition de deux rangées transversales parallèles face au porche. Celui-ci a l’avantage d’avoir au moins trois portes latérales et dessert une cour où la végétation est luxuriante et omniprésente grâce aux bosquets d’arbustes et aux fleurs en pots. Parfois on se retrouve avec une mare aux lotus et aux nénuphars, ce qui ne manque pas de rappeler la sérénité en accord avec la nature. 

Avec le troisième caractère Tam, il y a trois rangées transversales parallèles reliées souvent au milieu par des petits ponts ou par un couloir. C’est le cas des pagodes Kim Liên (Hànội) et Tây Phương (Hà Tây). La première rangée correspond à un groupe de bâtiments dont le premier s’appelle souvent sous le nom « salle antérieure ou tiền đường ». Connu parfois sous le nom vietnamien de « bái đường », celui-ci sert à recevoir tous les fidèles. Il est protégé à son entrée par les divinités gardiennes (ou dvàrapalàs ou hộ pháp) qui, aux traits menaçants, portent la cuirasse et montrent leurs armes (hallebarde, heaume etc..). Parfois, trônent aux côtés de cette salle antérieure les dix rois des enfers (Thập điện diêm vương ou Yamas) ou au couloir les 18 arhats (Phật La Hán) dans leurs différentes postures. C’est le cas de la pagode (Chùa Keo) où sont présents les 18 arhats dans la salle antérieure. Parfois il y a aussi les génies du sol ou le génie protecteur des biens de la pagode (Đức Ông). L’une des caractéristiques de la pagode vietnamienne est la présence de la déesse mère Mẫu Hạnh (Liễu Hạnh Công Chúa), l’un des 4 personnages adorés par les Vietnamiens. Sa vénération est visible par exemple dans la salle antérieure de la pagode Mía (Chùa Mía, Hà Tây). Puis dans un deuxième bâtiment légèrement surélevé par rapport au premier, on trouve des brûle-parfums ainsi que la stèle de pierre racontant l’histoire de la pagode. C’est pourquoi il a pour nom « nhà thiêu hương (ou salle de consommation d’encens) ». C’est aussi au fond de ce bâtiment qu’il y a un autel devant lequel les moines récitent les prières avec les fidèles en frappant sur un grelot en bois (mõ) et une cloche renversée en bronze (chuông). Il est possible de rencontrer parfois dans ce groupe de bâtiments la cloche si l’emplacement du clocher (gác chuông) n’est pas prévu à côté (ou à l’étage) du porche. Quelle que soit la taille de la pagode, on doit trouver au minimum trois bâtiments pour cette première rangée.

Après celle-ci, on se retrouve avec la rangée la plus importante de la pagode qui correspond à la salle des autels principaux (thượng điện). C’est ici qu’on a le panthéon aussi riche que hiérarchisé. Celui-ci est réparti sur trois socles. On trouve sur le plus haut socle adossé contre le mur du fond, l’autel des Bouddhas des Trois Eres (Tam Thế). Sur cet autel, figurent dans la conception du bouddhisme Màhayàna (Phật Giáo Đại Thừa) les trois statues représentant le Passé (Quá Khứ), le Présent (Hiện Tại) et le Futur (Vị Lai), chacune assise dans un trône de lotus. Sur le deuxième socle posé légèrement inférieur au premier trônent les trois statues dites trois existences avec le Bouddha Amitabha (Phật A Di Đà) au milieu, le Boddhisattva Avalokitecvara à gauche (Bồ Tát Quan Âm) et le Boddhisattva Mahasthanarrata à droite (Bồ Tát Đại Thế Chí). D’une manière générale, le Bouddha Amitabha est de stature plus imposante par rapport aux deux autres. Leur présence témoigne de l’importance accordée par les Vietnamiens à l’existence de la Terre pure (Tịnh Độ) dans le bouddhisme.

Cette croyance est tellement populaire auprès des Vietnamiens car selon eux, il existe le Paradis de l’Ouest (Sukhàvati ou Tây Phương cực lạc) auquel préside le Bouddha de la Lumière Infinie (Amitabha) et vers lequel ce dernier guide les âmes des morts. En faisant appel à son nom, le dévot pourrait accèder à ce paradis grâce à sa demande de la grâce auprès du Boddhisattva Avalokitecvara agissant comme intercesseur. Selon le chercheur vietnamien Nguyễn Thế Anh, c’est le moine Thảo Đường ramené au pays par le roi Lý Thánh Tôn lors de son expédition militaire au Champa (Đồng Dương), qui proposerait ce procédé de l’illumination au moyen de l’intuition et de l’engourdissement de l’esprit par la récitation du nom de Bouddha. C’est aussi pour cela que les bouddhistes vietnamiens ont l’habitude de prononcer A Di Đà (Amitabha) à la place du mot « bonjour » lorsqu’ils se rencontrent.

Schéma de l’agencement d’intérieur de la

pagode avec le caractère Công

pagode4

Enfin sur le dernier socle plus bas et plus large que les deux autres, se trouvent Cakyamouni, le Bouddha du Présent et ses deux plus grands disciples: Kasyapa (Đại Ca Diếp) et son cousin Ananda (Tôn Giả A Nan). Dans certaines pagodes, il y a un quatrième socle sur lequel figure le Bouddha du Futur Maitreya avec un boddhisattva Samantabhadra (Phổ Hiền Bồ Tát), symbole de la pratique à sa droite et un boddhisattva Manjusri (Bồ Tát Văn Thù Sư Lợi), symbole de la sagesse à sa gauche. Le nombre de statues exposées sur les autels varie en fonction de la renommée de la pagode en question. Il est dû en grande partie à des offrandes de la part des fidèles. C’est le cas de la pagode Mía (Chùa Mía) où on dénombre 287 statues, celui de la pagode Trăm Gian (Hà Tây) avec 153 statues etc…

Quant à la dernière rangée de la pagode (ou hậu đường), elle correspond à la salle postérieure et elle a le caractère multifonctionnel. Certaines pagodes la réservent à l’habitation des religieux (tăng đường). D’autres s’en servent pour la faire devenir lieu de culte des génies ou des héros comme Mạc Đĩnh Chi (pagode Chùa Dâu) ou Đặng Tiến Đông (pagode Trăm Gian, Hà Tây). C’est pourquoi on est habitué à dire: tiền Phật hậu Thần ( Le Bouddha devant et les Génies derrière). C’est le schéma inverse qu’on doit retrouver dans un temple (đình): Tiền Thần, Hậu Phật. (Les génies devant et le Bouddha derrière). On y trouve parfois un clocher ou un pavillon des Mânes pour les trépassés. 

Parfois, on réserve une pièce ou un autel dédié à ceux qui ont investi beaucoup d’argent dans la construction ou l’entretien de la pagode. La plupart des donateurs étaient des femmes, celles ayant une influence notable dans les affaires d’état. C’est le cas de la princesse Mía, l’une des concubines du seigneur Trịnh. On lui a réservé spécialement dans la pagode Mía un autel proche de celui du Bouddha. Dans la pagode Bút Tháp, on trouve carrément une salle destinée à la vénération des donatrices telles que la grande reine Trịnh Thị Ngọc Cúc, les princesses Lê Thị Ngọc Duyên et Trịnh Thị Ngọc Cơ. Ce sont des personnages ayant participé financièrement à la construction de cette pagode au XVIIème siècle. 

Dans l’arrière-cour de la pagode, on découvre soit un jardin avec des stupas soit un mare aux nénuphars. C’est le cas de la pagode Phát Tích dont l’arrière-cour comporte 32 stupas de taille différente dans son jardin. On trouve parfois dans l’agencement intérieur de la pagode vietnamienne la forme du caractère Đinh (). Celui-ci est le quatrième signe du cycle décimal usité dans le calendrier chinois. C’est le cas de la pagode Nhất Trụ construite par le roi vietnamien Lê Đại Hành à Hoa Lư (Ninh Bình), ancienne capitale du Vietnam et de la pagode Phúc Lâm (Tuyên Quang) édifiée sous la dynastie des Trần (XIII-XIVème siècle).

Le caractère auquel la plupart des pagodes vietnamiennes ont recours souvent dans leur agencement intérieur reste le caractère Công (). Outre les rangées principales détaillées à l’intérieur de la pagode, il existe deux longs couloirs reliant la salle antérieure (tiền đường) à la salle postérieure (hậu đường). Cela crée un cadre ayant la forme d’un rectangle et englobant ainsi les rangées principales citées jusqu’alors dans le caractère Tam. Cette disposition a l’aspect du caractère Công à l’intérieur de la pagode mais vu de l’extérieur, on a l’impression d’avoir le caractère Quốc () avec l’encadrement complété par les deux longs couloirs. 

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Références bibliographiques

À la recherche de la culture vietnamienne. Hữu Ngọc. Editions Thế Giới 2011

Quan Thế Âm Bồ Tát . Facebook

Pagode (Chùa Chiền Việt Nam): 2ème partie

 

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Deuxième partie

Jusqu’à aujourd’hui, on ne réussit pas à élucider encore l’origine du mot « Chùa ». Aucun lien n’est trouvé dans l’étymologie du mot chinois « tự (pagode) ». Selon certains spécialistes, il faut chercher son origine dans le mot pali « thupa » ou « stupa » écrit en sanksrit car au début de sa construction, la pagode vietnamienne avait l’apparence d’un stûpa. Comme les Vietnamiens sont habitués à écourter dans leur prononciation syllabique les mots importés de l’étranger, le mot « stupa » devient dès lors le mot « stu » ou « thu » pour aboutir rapidement au fil des années au mot « chùa ». Selon le chercheur vietnamien Hà Văn Tấn, ce n’est qu’une hypothèse.

Quant au mot « Chiền » trouvé dans la langue ancienne du Vietnam (tiếng Việt cổ), il est utilisé aujourd’hui en association avec le mot « Chùa » pour évoquer l’architecture de la pagode. Pourtant ce mot « Chiền » est mentionné souvent seul dans le passé pour désigner la pagode. C’est ce qu’on a trouvé dans le poème intitulé « Chiền vắng am thanh (pagode désertée, asile solitaire) » du roi zhen Trần Nhân Tôn ou celui de Nguyễn Trãi « Cảnh ở tự chiền (ou Paysage de la pagode) ». Pour un grand nombre de gens, ce mot « Chiền » trouve son origine soit dans le mot pali « cetiya » soit dans le mot sanksrit « Caitya » pour désigner en tout cas l’autel du Bouddha.

L’édification de la pagode nécessite autant de temps que d’efforts dans la recherche et l’exploration préalable du terrain. Celui-ci doit répondre rigoureusement à un certain nombre de critères définis dans la géomancie car selon les Vietnamiens, cette science pourrait exercer une influence néfaste ou non sur la vie sociale des villageois. Le moine Khổng Lộ de l’école Vô Ngôn Thông (1016-1094), conseiller de la dynastie des Lý, a eu l’occasion d’aborder ce sujet dans l’un de ses poèmes avec le vers suivant: Tuyển đắc long xà địa khả cư (Chọn được đất rồng rắn có thể ở yên)( ou le choix du meilleur terrain peut apporter le confort de vie au quotidien). On est habitué à construire la pagode soit sur une colline ou un tertre soit sur une étendue assez élevée pour qu’elle puisse dominer les habitations des villageois. C’est pourquoi l’expression « Lên Chùa ( ou monter à la pagode ) liée incontestablement à la topographie de la pagode est employée habituellement par les Vietnamiens même lorsque cet édifice en question est situé sur un terrain plat.

Dans la plupart des pagodes, en particulier dans celles localisées au Nord du Vietnam, le cadre est à la fois serein, mystique et magnifique. Les cours d’eau, les montagnes, les collines, les ruisseaux etc .. y sont toujours présents, ce qui donne parfois des paysages à couper le souffle par leur intégration harmonieuse avec la nature. C’est le cas de la pagode Thầy (ou la pagode du maître) entre montagne et eau. Elle se perche sur le mont de Thầy dans la province de Hà Tây, à 20 km de la capitale Hànội. Lire la suite (Tiếp theo)

 


Références bibliographiques

Pagodes du Vietnam. Ann Helen Unger. Walter Unger Abbe Ville Press. Paris 1997

130 pagodes de Hànộï. Nguyễn Thế Long- Phạm Mai Nùng. Editeur Thế Giới 2002

Chùa Việtnam. Hà Văn Tấn. Nhà Xuất Bãn Khoa Học Xã Hội. Hànội 1993

Kiến trúc Phật Giáo Việt Nam, Nguyễn Bá Lăng. Viện Đại Học Vạn Hạnh, Saìgòn, 1972

Tìm hiểu tín ngưỡng truyền thống Việt Nam/ Mai Thanh Hải. NXB Văn hóa Thông Tin. 2004

Recherche sur l’identité de la culture vietnamienne. Trần Ngọc Thêm Editions Thế Giới 2008

Un livre des moines bouddhistes dans le Việt Nam d’autrefois. L’École de l’Esprit aux X-XIIe siècles. Philippe Langlet, Dominique De Miscault, Paris, Aquilon, 2005

Le catholicisme vietnamien (Công Giáo Việt Nam)

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Contrairement à d’autres religions, le catholicisme achoppa énormément sur plusieurs difficultés au début de son implantation au Vietnam (début du XVIème siècle). Cela a été dû en grande partie au refus des missionnaires d’admettre et d’intégrer le culte des ancêtres et les coutumes (polygamie, croyance aux esprits etc.) dans le catholicisme et à l’époque où le Vietnam fut troublé par les guerres internes incessantes. C’est la période où le Vietnam connut le même sort et le même cas de figure que le Japon avec une dynastie légitime mise en tutelle par une famille de ministres héréditaires, ce qu’avait perçu le père Alexandre de Rhodes dans son livre « Histoire du Royaume du Tonquin« .

Il y souligna que ce que nous avons dit du Chúa des Tonkinois avait beaucoup de rapport avec ce que l’on raconta du Daishi des Japonais. C’est pourquoi le catholicisme fut perçu, durant cette période, de façon variable par les deux familles gouvernantes, les Trịnh au Nord et les Nguyễn au Sud avec un conflit sempiternel prenant le roi en position d’otage. Il fut alternativement toléré, interdit voire persécuté. Malgré cela, le catholicisme commença à trouver un écho favorable auprès des déshérités et même auprès de la Cour royale en la personne dAlexandre de Rhodes.

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Alexandre de Rhodes

C’est un personnage hors du commun avec ses capacités linguistiques exceptionnelles. Il est né à Avignon en 1591 et issu d’une famille de commerçants probablement israélite. C’est celui qui fut choisi à cette époque pour devenir le chef et l’acteur essentiel des missions catholiques au Royaume du Tonquin. Il essaya de gagner la faveur des seigneurs par le biais de leur entourage et par les cadeaux offerts, en particulier les horloges et les livres de mathématiques. Il trouva ainsi un succès très net auprès du seigneur Trịnh Tráng au Nord du Vietnam. Par contre, il fut chassé au Sud par le seigneur Sãi Vương bien qu’il réussît à convertir une parente de ce dernier, Marie-Madeleine par le baptême.

Ulcéré par son échec contre le Sud, le seigneur Trinh Tráng en rendit les étrangers responsables, en particulier les missionnaires catholiques. Il finit par interdire sous peine de mort les conversions. L’infatigable missionnaire Alexandre de Rhodes fut chassé enfin en mai 1630 hors du Vietnam tout en y laissant au moins 50.000 catholiques encadrés par des catéchistes vietnamiens et un héritage culturel dont aucun vietnamien ne peut pas se passer aujourd’hui. Son nom continue à être chéri dans notre mémoire collective car c’est grâce à lui qu’on est le seul pays de l’Extrême-Orient à avoir une écriture romanisée.

En s’inspirant des travaux de Ricci et de Diego de Pantoja sur la romanisation du chinois, il arriva à nous donner non seulement un système de notation linguistique basé sur les tonalités de la langue vietnamienne et complété pour la circonstance par un système d’accents utilisés en polonais, en hongrois et en portugais mais aussi un instrument d’affranchissement intellectuel et de diffusion culturelle inégalé en Extrême-Orient. Il fit paraître son dictionnaire vietnamien-latin-portugais en 1651. À cause de son expulsion hors du Vietnam, son oeuvre ne fut pas achevée et fut reprise et complétée plus tard par Mgr Pigneaux de Béhaine et Mgr Taberd.

Le catholicisme vietnamien ne retrouva que son accalmie durant les troubles de Tây Sơn et connut son apogée lors de la réunification du pays sous la houlette de l’empereur Gia Long. Celui-ci était protégé et caché par Mgr Pigneau de Béhaine quand il était encore le jeune prince Nguyễn Ánh battu, traqué et poursuivi par les troupes des Tây Sơn dans le sud du delta du Mékong (Hà Tiên, Phú Quốc). Fidèle à la mémoire de celui qui lui avait donné de la nourriture et qui l’avait aidé à conquérir le trône avec ses mercenaires français, Gia Long, tout en respectant les missionnaires et leurs chrétiens, a su adopter, durant son règne une attitude analogue à celle de l’empereur Kangxi des Qing en Chine (1661-1722 ) par un mélange de tolérance, d’intérêt et d’ouverture d’esprit bien qu’il favorisât le renouveau au confucianisme traditionnel. Sa mort (en 1820) fut suivie pendant quarante ans d’une élimination presque complète de l’influence européenne et d’une série de persécutions contre les catholiques sous le règne de Minh Mạng, Thiệu Trị et Tự Ðức.

Malgré cela, le catholicisme vietnamien continua à se développer tant bien que mal et arriva à éviter à faire l’amalgame entre la religion et la France qui prétendit la défendre contre les athées en la personne de Nguyễn Trường Tộ. Celui-ci est né dans une famille catholique du Nghệ An (Nord Vietnam). En accompagnant l’évêque Gauthier dans son voyage en Europe, il eut l’occasion de suivre, à cette époque, les cours à la Sorbonne à Paris. Avec le regard d’un vietnamien patriote, catholique et intellectuel ayant eu la chance de voyager à l’étranger, il continuait à croire que le seul moyen de sauver le Vietnam de la menace étrangère et de pérenniser l’indépendance de son pays, passerait primordialement par l’ouverture des frontières non seulement aux Français mais aussi aux Anglais et aux Hollandais et par un ensemble de projets de réforme politique , sociale et technologique dans le but de permettre au Vietnam de sortir de son isolement , de se moderniser et d’être doté de meilleures technologies afin de faire face aux ambitions territoriales étrangères. 

Son mémorandum ne fut pas retenu malheureusement par l’empereur Tự Ðức. Face à un groupe de mandarins confucianistes fortement structuré qui entourait l’empereur poète Tự Ðức, il fut obligé de se retirer quelques années plus tard dans sa ville natale et mourut en 1871 tout en emmenant avec lui la douleur et la tristesse d’un catholique patriote de voir sombrer son pays dans le chaos et dans la servitude. Tiraillé entre la foi et le patriotisme, Nguyễn Trường Tộ réussit à nous montrer par son comportement et sa conduite exemplaire qu’il est possible d’être à la fois un catholique fervent et un défenseur de l’indépendance nationale.

Malgré une longue période de relations conflictuelles avec la nation, le catholicisme vietnamien, taxé de connivence à tort et à travers avec les étrangers, sait montrer, tout au long de son existence, non seulement sa capacité de résistance, de résignation et d’adaptation mais aussi sa force, sa vitalité et sa participation active et constructive dont la nation a besoin dans les moments sombres de l’histoire du Vietnam. Soucieux d’améliorer le sort des déshérités, le catholicisme vietnamien sait mener dans le passé comme dans le présent des actions humanitaires et charitables dignes de l’amour du Christ à travers ses écoles, ses orphelinats etc.  C’est ainsi qu’il réussît à pénétrer l’amalgame des trois religions (le bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme) et qu’il finit par faire corps avec la spiritualité du Vietnam.

Le catholicisme est depuis longtemps la deuxième religion d’état. Avec 8 millions de catholiques, le Vietnam devient le deuxième pays catholique d’Extrême-Orient après les Philippines.

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Pagode Trấn Quốc (Hànội)

La pagode Trấn Quốc.

 

Version française
Version anglaise
Version vietnamienne
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Trước khi được biết đến ngày nay với tên gọi là « Trấn Quốc« , ngôi chùa này nằm trên bờ hồ Tây (Hồ Tây) và cách Hồ Hoàn Kiếm 3 cây số. Lúc ban đầu được gọi là Khai Quốc (hay Thành lập Quốc gia) vì chùa nầy  được xây dựng vào năm 541 bởi vua Lý Nam Đế (hay Lý Bí). Ngài đã thành công trong việc thành lập vương quốc ngắn ngủi Vạn Xuân (544-548). Đây là một chùa cổ nhất ở Việt Nam. Do đất đá sụt lở vào năm 1600, chùa  đã được chuyển đến vị trí hiện tại. Trước đây, chùa còn là trung tâm đào tạo  các vị sư của giáo phái Vô Ngôn Thông trong đó một số người sau này trở thành các cố vấn của triều đình hoàng gia.

Version française

Avant d’être connue aujourd’hui sous le nom de « Trấn Quốc« , cette pagode est située sur la rive du lac de l’Ouest (Hồ Tây) et à trois kilomètres du lac de l’épée restituée (Hồ Hoàn Kiếm).Elle porte à l’origine le nom de Khai Quốc (ou Fondation de la Nation) car elle fut bâtie en 541 par le roi Lý Nam Đế (ou Lý Bí) qui eut réussi à fonder son royaume éphémère   » Mille Printemps » Vạn Xuân (544-548). Elle est la pagode la plus ancienne du Vietnam. À cause des éboulis rocheux en 1600, elle fut transférée à l’emplacement actuel. Jadis, elle fut le centre de formation des bonzes de la secte Vô Ngôn Thông dont certains devinrent plus tard les conseillers de la Cour royale.

Version anglaise

Before being known today as ‘Trấn Quốc’, this pagoda is located on the shore of the Western Lake (Hồ Tây) and three kilometres from the Lake of the Returned Sword (Hồ Hoàn Kiếm). It was originally named Khai Quốc (or Foundation of the Nation) because it was built in 541 by King Lý Nam Đế (or Lý Bí) who had succeeded in founding his short-lived ‘Thousand Spring’ , kingdom Vạn Xuân (544-548). It is the oldest pagoda in Vietnam. Because of rock slides in 1600, it was transferred to its current location. It was once the training centre for bonzes of the Vô Ngôn Thông sect, some of whom later became advisors to the Royal Court.

 

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L’île Phú quốc (Đảo Ngọc)

 

Version vietnamienne

Avant de devenir  une île vietnamienne, l’île Phú Quốc  appartint aux Khmers jusqu’au 17ème siècle. C’est pourquoi pour les Khmers, cette île n’est autre que Koh Tral. Elle est plus proche des côtes cambodgiennes que celles du Vietnam. La ville côtière cambodgienne Kep sur mer pourrait être vue en cas du beau temps à partir de l’île de Phú Quốc. Au début du 17ème siècle, elle fut gouvernée à cette époque par un émigré d’origine chinoise Mạc Cửu en accord avec le roi khmer de nom Nặc Ông Thu ( Ang Sur, Jayajettha III). En voyant grandir l’ambition territoriale des Thaïlandais et face à la faiblesse des Khmers, Mạc Cửu se tourna vers le seigneur Nguyễn Phúc Chu et demanda sa protection. Ce dernier lui conféra le titre de commandant des troupes (tổng binh) de la région Mang Khảm incluant Phú Quốc. Celle-ci passera ainsi dans le giron des Vietnamiens. Phú Quốc servit plus tard de refuge pour Nguyễn Ánh  (futur empereur Gia Long) dans sa lutte contre les Tây Sơn du roi Quang Trung.

Đảo Ngọc

Analogue à l’île Poulo Condor (Côn Đảo), elle reste jusqu’alors peu exploitée à part de la ville principale Dương Đông où la concentration des infrastructures touristiques est visible (bungalows, hotels resorts, boutiques destinées à louer  des motos et des scooters etc.. ). Elle est connue sous le nom de l’île des perles (Đảo ngọc) car c’est ici qu’on produit des perles de culture d’une qualité exceptionnelle. Mais sa réputation réside incontestablement dans la fabrication de la sauce « nước mấm » à partir des anchois vietnamiens (cá cơm). Cette sauce ne peut pas être manquante dans la plupart des mets vietnamiens. Ses belles plages de sable blanc avec une eau limpide, ses ruisseaux magnifiques, ses récifs coralliens, sa flore primitive où on recense plus de 929 espèces végétales font de cette île un petit coin paradisiaque pour ceux qui aiment la nature à l’état sauvage. Outre la baignade, on peut citer d’autres activités: la plongée, la pêche ou le trekking. Les destinations touristiques connues de l’île sont les suivantes: Bãi Dài, Bãi Sao, Bãi trường, le village des pêcheurs Hàm Ninh, le temple Nguyễn Trung Trực, le parc national Phú Quốc, la prison Cây Dừa, le roc  Dinh Cậu etc..

Phú Quốc

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Située dans le golfe de Siam, l’île de Phú Quốc dépendant administrativement de la province de Kiên Giang, est la plus grande île du Vietnam et fait partie d’un archipel de 25 îles. Sa superficie équivalente à Singapore est de 576 km2 avec la longueur de 52km du Nord au Sud et une largeur de 20km de l’Est à l’Ouest. Le point culminant de l’île se trouve au nord de l’île à la montagne Chúa avec 565m de hauteur. La population s’élève à 146028 habitants en accord avec les données statistiques fournies en 2019. Sa démographie  continue à augmenter malgré des restrictions administratives. Phú Quốc devient aujourd’hui la première ville insulaire du Vietnam.

L’accès à cette île peut se faire en avion ou en en ferry à partir des points de départ Rạch Giá ou Hà Tiên. Par avion, il y a actuellement deux compagnies desservant Phú Quốc ( Vietnam Airlines et Air Mékong). Plusieurs vols sont assurés dans la journée. La durée du vol est de 45 minutes. Par contre, par ferry, la durée minimale de la traversée est de 2h30. Mais le port d’arrivée à Phú Quốc est soit sur la côte est de l’île ( Bãi Vòng , Hàm Ninh ) soit au sud de l’île, An Thới. N’oublier pas de vérifier sur le billet le nom du port d’arrivée avant d’éviter des surprises et d’avoir assez du temps en cas de transfert.

Version vietnamienne

 

phuquoc1

 

  • 1°) Le chien de l’île.
  • 2°) Le retour des pêcheurs
  • 3°) Plage Bãi Sao
  • 4°) Le roc de Dinh Cậu
  • 5°) Les fleurs de myrte (Hoa sim)

Trước khi là một hòn đảo của Việt Nam, Phú Quốc thuộc về người Khơ Me cho đến thế kỷ 17. Đây là lý do tại sao đối với người Khơ Me, hòn đảo này không có gì  xa lạ  với cái tên Koh Tral. Nó nằm gần với bờ biển Campuchia hơn so với bờ biển của Việt Nam. Thị trấn ven biển Kép của Campuchia có thể được nhìn thấy khi thời tiết tốt đẹp từ đảo Phú Quốc. Vào đầu thế kỷ 17, Phú Quốc được cai trị vào thời điểm đó bởi một người di cư gốc Hoa, Mạc Cửu theo sự thỏa thuận với vua Khơ Me tên là Nặc Ông Thu (Ang Sur, Jayajettha III). Nhìn thấy sự tham vọng lãnh thổ ngày càng lớn của người Thái và trước tình trạng yếu kém của người Khơ Me, Mạc Cửu đã tìm đến chúa Nguyễn Phúc Chu và xin được bảo hộ. Chính chúa Nguyễn phong cho ông làm tổng binh (tổng binh) ở vùng Mang Khảm (Hà Tiên) trong đó có đảo Phú Quốc. Vì vậy, đảo nầy mới thuộc về Việt Nam. Phú Quốc là nơi ẩn náu sau này của Nguyễn Ánh (vua Gia Long) trong cuộc đấu tranh chống quân Tây Sơn của vua Quang Trung.

Tương tự như Côn Đảo, nó vẫn còn ít được khai thác cho đến ngày nay ngoài thị trấn chính Dương Đông, nơi tập trung nhiều cơ sở hạ tầng du lịch ( boongalô, khách sạn nghỉ dưỡng, các tiệm cho thuê xe máy và xe tay ga vân vân…). Phú Quốc được mệnh danh là Đảo Ngọc vì  ở nơi đây được sản sinh ra những viên ngọc trai nuôi có chất lượng tuyệt vời. Nhưng Phú  Quốc có  tiếng tâm chắc chắn nhờ ở việc sản xuất nước mấm từ các con cá cơm. Món nước chấm này không thể thiếu trong  các món ăn Việt Nam. Những bãi biển cát trắng tuyệt đẹp với làn nước trong vắt, những con suối tráng lệ, những rạn san hô, một hệ thực vật nguyên thủy có hơn 929 loài thực vật khiến hòn đảo này trở thành một góc nhỏ thiên đường cho những ai yêu thiên nhiên hoang dã. Ngoài việc bơi lội, chúng ta có thể kể ra các hoạt động khác như  lặn biển, câu cá hoặc đi du lịch bụi (trekking)  xuyên rừng. Các điểm du lịch nổi tiếng ở đảo là: Bãi Dài, Bãi Sao, Bãi Trường, làng chài Hàm Ninh, đền thờ Nguyễn Trung Trực, vườn quốc gia Phú Quốc, nhà tù Cây Dừa, Dinh Cậu vân vân …

Nằm trong vịnh Xiêm La, đảo Phú Quốc phụ thuộc hành chính tỉnh Kiên Giang là hòn đảo lớn nhất của Việt Nam và là một phần của quần đảo gồm 25 hòn đảo. Diện tích của nó tương đương với Singapore là 576 kilomet vuông với chiều dài 52 cây số từ Bắc đến Nam và chiều rộng 20 cây số từ Đông sang Tây. Điểm cao nhất của đảo nằm ở phía bắc của đảo là núi Chúa với độ cao 565 t ước. Dân số là 146028  người theo dữ liệu thống kê được cung cấp vào năm 2019. Dân số vẫn tiếp tục tăng bất chấp có các hạn chế hành chính và nay Phú Quốc trở thành thành phố biển đảo đầu tiên của Việt Nam.

Bạn có thể đến hòn đảo này bằng máy bay hoặc phà từ các điểm xuất phát từ Rạch Giá hoặc Hà Tiên. Bằng máy bay, hiện nay có hai hãng phục vụ Phú Quốc (Vietnam Airlines và Air Mékong). Một số chuyến bay được khai thác trong ngày. Thời gian bay là 45 phút. Ngược lại, bằng phà, thời gian vượt biển tối thiểu là 2 tiếng 30 phút. Nhưng cảng đến Phú Quốc  nằm ở bờ biển phía đông của đảo (Bãi Vòng, Hàm Ninh) hoặc ở phía nam của đảo, An Thới. Nên kiểm tra tên cảng đến trên vé trước khi đến để tránh sự bất ngờ và có đủ thời gian trong trường hợp chuyển phà.

Văn Miếu (Temple de la littérature)

Temple de la littérature 

Un des joyaux au cœur de Hànội (Một bảo vật giữa lòng thủ đô)

Version française

Version anglaise

Trường Đại học Quốc gia đầu tiên của Việt Nam, Quốc Tử Giám, làm lễ kỷ niệm được 940 năm tồn tại vào năm 2016. Trường nầy có thể tự hào vì nó  đã có trước được một thế kỷ tốt đẹp  so với các trường đại học phương Tây lâu đời và nổi tiếng như Bologne, Oxford và Paris. Được xây dựng sau Văn Miếu nơi mà thờ  Đức Khổng Tử, ở cùng chung một khu vực, trường đại học nầy là một trong những di tích của thủ đô đã vượt qua mười thế kỷ hỗn loạn, nội chiến và xâm lược của ngoại bang. Nó có cùng thời với các chùa Trấn Quốc, Một Cột và Kim Liên.  Được bảo tồn ở giữa lòng  thủ đô Hà Nội, quần thể kiến ​​trúc bề thế gồm có những bộ phận  rất cũ xưa còn mang màu thời gian và những giá trị của một thời quá khứ  phong phú như chưa biết đến bao lâu nay.

Sự cũng cố quốc gia Việt Nam

Chính vua Lý Nhân Tông của nhà triều đại nhà Lý vĩ đại thành lập ra Quốc Tử Giám vào năm 1076. Kể từ khi giành lại được độc lập vào năm 939, nhiệm vụ mà các nhà cầm quyền Việt Nam được có thật là nặng nề và gian khổ. Trước đó, các triều đại Ngô, Ðinh và Lê đã kiệt sức với sự chia rẽ nội bộ và các cuộc chinh phạt ở lúc đầu về  phía nam. Vào đầu thế kỷ 11, sau đó được đổi tên là Đại Việt, Việt Nam là một nước có nền văn hóa nguyên thủy cổ đại trong một quốc gia non trẻ. Ở bên trong các địa phận biên giới mà còn chưa được ổn định ở phía Nam, thì cần phải củng cố sự thống nhất quốc gia và  kiềm chế  các cuộc ganh đua của các đại gia đình hay thường đe dọa giày xéo đất nước. Bên ngoài, cần phải duy trì quan hệ chư hầu tốt đẹp với nước láng giềng hùng mạnh Trung Quốc. Nhà Lý cần phải vượt qua những thách thức này. Việc đắp đê khắc phục lũ lụt ở sông Hồng đã tạo ra được điều kiện ổn định dân cư và thúc đẩy sự phát triển nông nghiệp.

Việc mua bán đất đai đã được quy định hóa từ nay và dẫn đến sự xuất hiện một tầng lớp của các tiểu địa chủ bên cạnh các lãnh chúa phong kiến. Thủ công nghiệp được phát triển (dệt, đồ bạc, gốm, sứ) và nhờ đó có được hoạt động thương mại. Theo lời chỉ dẫn của các quản trị viên nho giáo thông thạo, nhà Lý đã thành công trong việc thiết lập một chính quyền tập trung mạnh mẽ và có thể trao cho giai cấp cầm quyền tính hợp pháp. Lấy cảm hứng từ mô hình hành chính của Trung Quốc, vua Lý Nhân Tông đã tổ chức vào năm 1075, một cuộc thi cử đầu tiên để tuyển chọn các quan lại để « cầm quyền cai trị ». Năm sau, ông bổ sung thêm vào Văn Miếu một trường cao đẳng nhầm để đào tạo các viên chức cấp cao. Trên vùng đất bao dung này, Quốc Tử Giám được tồn tại một cách êm đềm ngay bên cạnh nơi thờ tự.

Qua việc tập hợp lại ngôi đền thờ Đức Khổng Tử và nơi giảng dạy trong một tổng thể duy nhất, thì thấy công trình xây dựng này là một công trình duy nhất làm nổi bật lên nét độc đáo của Việt Nam so với Trung Quốc. Trong những ngày đầu thành lập, Đại học Quốc gia chỉ đào tạo được những « người đứa con »  được lựa chọn từ các gia đình hoàng gia và các gia đình quan lớn, tựa như các triều đại trước đó dựa vào giới quý tộc. Sự lựa chọn khởi đầu qua các cuộc thi cử  tạo ra một sự thay đổi đáng kể: thông qua các kỳ thi gian nan,  chính quyền còn dựa trên tài năng, kỹ năng và  lòng trung thành với triều đình. Và nhờ đó  đề  phòng ​​được những đại gia đình quý tộc có khả năng phủ nhận thẩm quyền.

Sự vương lên của một nền văn hóa dân tộc.

Trong gần mười thế kỷ đô hộ của Trung Quốc, người dân Việt đã bảo tồn được bản sắc văn hóa của mình và tiếp thu một phần lớn văn hóa Trung Quốc. Trường Cao Đẳng Quốc Gia do đó đã phổ biến được các nhân văn  Nho giáo: các kinh điển Nho giáo, triết học, văn học, lịch sử và chính trị. Các ứng cử viên ưu tú phải thuộc lòng Tứ thư, lịch sử của Việt Nam và Trung Quốc. Họ phải nghiên cứu các quy luật sáng tác thơ, họ học cách soạn tất cả các loại văn bản: chiếu chỉ hoàng gia, diễn văn, báo cáo sứ mệnh, phân tích, tiểu luận. Ngôn ngữ được sử dụng chắc chắn là tiếng Hán, tuy nhiên vào đầu thế kỷ 12, người Việt đã sử dụng rất sớm, một loại chữ viết biểu tượng đặc biệt, gọi là nôm, để phiên âm chữ quốc ngữ phổ biến tên là kinh. Dưới sự cai trị của Trung Quốc, người dân Việt đã học được những gì cần thiết để trở thành một bày tôi « ngoan ngoản ». Cho đến thế kỷ 10, không còn thấy dấu vết nào của văn học Việt Nam. Chỉ còn những huyền thoại mới có thể kết tinh được ký ức tập thể  bị ngăn cản phát biểu  một cách tự do dưới áp lực của kẻ xâm lược. Chữ  nôm có nguồn gốc từ hệ thống chữ viết Trung Quốc thể hiện ra phản ứng dân tộc và phổ biến đối với sự thống trị văn hóa nước ngoài. « Linh hồn của một dân tộc được sống trong ngôn ngữ của mình », nhà văn hào người Đức  Goethe hay thường nói. Đây là một  điều hiển nhiên ở Việt Nam. Ngôn ngữ được phiên âm bằng tiếng nôm có được một sự phát triển mạnh mẽ mỗi khi phong trào quốc gia và quần chúng đạt được phát triển rộng.

Sau khi vĩ nhân Nguyễn Trãi ở thế kỷ 14 làm thơ bằng chữ nôm thì văn tự đã trở nên nổi tiếng và không có học giả nào dám coi thường việc viết bằng chữ  nôm nữa. Một nhân vật vĩ đại khác Việt Nam, Nguyễn Huệ, đã làm được một cuộc cách mạng thực sự vào cuối thế kỷ 18 khi ngài trị vị bằng cách  dùng chữ nôm làm ngôn ngữ chính thức trong hành chính và trong các cuộc thi cử quan lại. Các cuộc thi cử hoàng gia đã tạo ra một nỗ lực quan trọng cho nền giáo dục trong nước. Trong một thời gian dài, đại học quốc gia đã trở thành nền tảng của hệ thống giáo dục.  Các trường học được thành lập ra để chuẩn bị cho các ứng cử viên tham gia vào các cuộc thi quan trọng.

Bên cạnh các điền trang lớn của các lãnh chúa thì có một hệ thống các công xã nông thôn được tổ chức chặt chẽ. Phần đông trong số công xã nông thôn nầy  hay thường có một trường tư thục bên cạnh các trường công lập ở cấp quốc gia cũng như ở  cấp tỉnh và cấp địa phương. Các bậc thầy là những người có học thức nhưng bị  thi trượt, hoặc những người thi đỗ tú  tài, cử nhân và tiến sĩ, những người không muốn trở thành quan lại hoặc những người chán ghét làm chính trị. Thanh thế  kiến ​​thức, trọng nễ các bậc thầy và tài năng đã được lan rộng qua nhiều thế kỷ ngay cả trong những tầng lớp nông dân nghèo. Mẹ nào mà không mơ ước có một ngày được nhìn thấy đứa con trai của mình tham gia vào  các cuộc thi khó khăn nầy.

Câu ca dao nầy đã ăn sâu vào tâm trí của mọi người dân Việt: « Không thầy, đố mầy làm nên ». Văn chương và công vụ không hề khác biệt trong hệ thống giáo dục truyền thống ở Việt Nam. Các nhà thơ đã tham gia đóng góp vào đời sống kinh tế. Nhiều chính khách và chiến lược gia lỗi lạc nhất đã từng là những nhà thi sĩ.  Những người nổi tiếng nhất trong số họ, được toàn dân kính nể là  các vị anh hùng dân tộc:

Trần Hưng Đạo (1213-1300) là người chiến thắng giặc Nguyên của Hốt Tất Liệt.
Nguyễn Trãi (1380 – 1442) là một nhà thơ, một chính khách lớn đã chấm dứt một cuộc đô hộ mới của nhà Minh ở Việt Nam.
Nguyễn Du là một nhà ngoại giao dưới triều đại nhà Lê. Ông là tác giả  của cuốn tiểu thuyết nổi tiếng « Kim Vân  Kiều », đã  đưa chữ nôm  đến mức độ hoàn hảo. Ông và Nguyễn Trãi  được Tổ chức Giáo dục, Khoa học và Văn hóa Liên Hiệp Quốc (UNESCO)  liệt kê vào danh sách của những nhà văn hóa của nhân loại.

Hành trình đầy chông  gai của một ứng cử viên trong cuộc thi cử hoàng gia.

Các cuộc thi quốc gia được tổ chức lúc ban đầu theo chu kỳ thất thường, còn tùy thuộc vào nhu cầu của chính quyền hoàng gia. Từ năm 1434 cho đến năm 1919 với khóa họp cuối cùng được tổ chức, các cuộc thi được tổ chức ba năm một lần. Khi vua Lê Thần Tông xác định lại luật lệ vào thế kỷ 14, thì kỳ thi cử được diễn ra ở hai cấp độ liên tiếp: cấp ở khu vực và cấp ở toàn quốc, mỗi cấp độ có bốn đợt, tổng cộng có thể kéo dài trong vài tháng. Mỗi bước phải được thành công để đủ điều kiện cho bước tiếp theo. Bài thi kiểm tra cuối cùng được diễn ra tại hoàng cung trước mặt nhà vua, ngài tự đích thân kiểm tra đợt cuối cùng của các tiến sĩ tương lai.

Các  con số cho ta có cái nhìn sâu sắc hùng biện về nhu cầu và tầm quan trọng của các cuộc thi hoàng gia:

Trung bình có 70.000 đến 80.000 thí sinh tham gia các cuộc thi trong khu vực.

Từ 450 đến 6.000 thí sinh được chọn trong số này để tham dự kỳ thi quốc gia tại Hà Nội. Họ yên vị trong suốt thời gian làm bài kiểm tra trong khu viên trường đại học ở trung tâm thành phố với chiếc giường tre, bàn chải và lọ mực. Đến năm 1777, Đại học Quốc gia và Khu phố Tiến sĩ đã trở thành một tổ chức uy nghiêm bao gồm 300 phòng học, một thư viện khổng lồ và một nhà xuất bản. Khu rộng lớn phức tạp này đã bị chiến tranh tàn phá vào năm 1946. Sau kỳ thi cuối cùng tại hoàng cung, chỉ có 15 ứng cử viên được cấp bằng Tiến sĩ với độ tuổi trung bình là 32 tuổi. Trong khoảng thời gian từ năm 1076 đến năm 1779, ngày diễn ra kỳ họp cuối cùng ở Thăng Long (Hà Nội), có 2313 người được phong làm Tiến sĩ. 1306 vị được khắc tên và hạng bằng chữ Hán trên 82 tấm bia (mỗi bên có 41 tấm) ở gian thứ ba  của Văn Miếu-Quốc Tự Giám tại Hà Nội. 82 tấm bia này lưu giữ kỷ niệm  các vị danh nhân được phong trong khoảng thời gian từ năm 1442 đến năm 1779.

Chính vua Lê Thánh Tông có công bày tỏ lòng kính trọng đối với các công thần đã có công với đất nước. 116 kỳ thi cấp quốc gia diễn ra trong thời kỳ này, nghĩa là còn thiếu 34 tấm bia, không rõ nguyên nhân do đâu mà không dựng hoặc biến mất. Từ năm 1802, với triều đại của vua Gia Long, các kỳ thi ba năm được tổ chức ở Huế cho đến khi bãi bỏ vào năm 1919. Quốc Tự Giám lại trở thành Văn Miếu, nhưng vẫn được bảo tồn. Truyền thống đặt các vị Tiến sĩ của Quốc gia vào danh sách vinh dự cũng được lưu giữ. Tại Tử Cấm Thành, trên tầng  một của cổng Ngọ Môn, tên của họ được đề cập rất rõ ràng trên một tấm bảng lớn bằng đá cẩm thạch đen, có ghi quê quán của họ. Các kỳ thi năng lực đã được tăng  gấp đôi nhất là với một thử thách về  thể xác  đáng sợ  cho các  thí  sinh ở tỉnh. Con đường đến thủ đô đầy rẫy nguy hiểm.

Đến từ một tỉnh xa xôi, những học viên tốt nghiệp tương lai đôi khi phải đi xa hơn 300 cây số, mang theo cùng họ thức ăn, lều, giường tre chật hẹp và những gì cần  để viết. Trên đường đi, họ rất sợ những tên cướp đường cũng như những cuộc tấn công của hổ và rắn. Nếu họ vượt qua được tất cả những trở ngại này, họ hầu hết muốn ở lại một vài năm để học tập, nhằm bảo đảm có được sự may mắn trong việc thi cử. Hình ảnh phổ biến của các tiến sĩ hân hoan trở về quê thường thấy vẽ  là có một  diễu hành biểu ngữ, cờ, kiệu, đồ vật nghi lễ mà được dẫn đầu bởi gia đình và bạn bè. Tiếng trống vang lên dọc đường đánh dấu sự xuất hiện của người con của quê hương cùng với tấm bằng tiến sĩ do vua ban tặng đã mang lại vinh quang cho cả làng. Giờ đây làng tự xem là “vùng đất của văn học ”.

Sau đó, người mới thi đỗ  không quên cúi đầu trước bàn thờ tổ tiên và Đức Khổng Tử, trước khi mời mọi người tham gia vào một bữa tiệc tốn kém. Trong suốt thiên niên kỷ thứ hai trước Công nguyên trong lịch sử, Việt Nam đã có  được tầng lớp trí thức đến từ các kỳ thi quốc gia, cùng với các nhà chiến lược, nhà toán học, chính khách lỗi lạc, nhà triết học, văn nhân, cùng với những quan chức bình thường và các quan lại tham nhũng. Theo truyền thống Nho giáo, không một phụ nữ nào được đi học chính thức. 

Chỉ có một người đủ can đảm để thách thức sự cấm đoán nầy. Cô nầy cải trang thành một người đàn ông và trình diện ở  các kỳ thi hoàng gia. Điều này diễn ra dưới triều đại nhà Mạc vào thế kỷ 16. Cô ấy tên là Nguyễn Thị Duệ. Cố chấp, thông minh, bà đã hoàn thành việc học của mình và đạt được bằng tiến sĩ. Bà là một trong những người phụ nữ Việt Nam có đức tính đặc biệt, có công nuôi dưỡng nguồn sống của tài năng và làm nên đức hạnh của  dân tộc.

Quốc Tử Giám qua những thăng trầm của lịch sử

Quần thể kiến ​​trúc tuyệt đẹp  được lan rộng  giữa phố Quốc Tử Giám và Nguyễn Thái Học, bao gồm các di tích được xây dựng chủ yếu vào thế kỷ 17 và 18. Việc trùng tu Văn Miếu chỉ có gần đây từ những năm cuối của thế kỷ 20. Còn về việc khôi phục lại Đại học Quốc gia, thì được xây dựng lại từ năm 2000, kỷ niệm 990 năm Thăng Long (Hà Nội). Những người thợ thủ công đã sử dụng các kỹ thuật cổ xưa để khôi phục lại ở «nơi cao này»  tính chất  chân thực. Tuy nhiên, họ không thể xây dựng lại tòa nhà này giống hệt như lúc trước. Toàn bộ phần này đã phải hứng chịu sự tàn phá do thiên nhiên gây ra và thậm chí còn nhiều hơn bởi sự tàn phá của con người trong thời kỳ người Pháp thuộc vào thế kỷ 19 và các bản phác thảo của kiến ​​trúc ban đầu đã bị mất. Năm 1946, chiến tranh giáng xuống một đòn chí mạng ở Quốc Tử Giám. Có lẽ một trong những tình tiết thảm thương nhất xảy ra vào năm 1903, khi một trận dịch bệnh kinh hoàng tấn công thành phố Hà Nội. Người bệnh đông đến nỗi  ở  Bệnh viện Phú Doãn (nay là bệnh viện Đức-Việt) khiến bệnh viện bị quá tải sớm nên định cư ở  trong vòng thành của  Văn Miếu Quốc Tử Giám, nơi có các hàng rào chặn lại sự  lây lan dịch bệnh. Căn bệnh này đã được kiểm soát nhờ một loại vắc-xin do bác sĩ Yersin tìm ra và sự tận tâm của các bác sĩ. Nhưng ngôi đền nầy đã ở trong tình trạng như vậy nên các nhà chức trách Pháp lấy quyết định chuyển nó thành một bệnh viện. Họ bắt đầu tìm một địa điểm khác để xây dựng một tòa nhà mới.

Nhận ra đây  là việc va chạm đến « tòa thánh văn hóa » của người dân Việt, đại diện toàn quyền Đông Dương, Pasquier, trước đó có hỏi ý kiến ​​một nhà học giả lỗi lạc, và sau đó có  được sự kết luận dứt khoát: « Những hoàn cảnh trái ngược đã làm ô uế các tấm bia và làm rỉ máu trái tim của nhân dân. Nhà Nguyễn khi dời đô ra Huế đã tôn trọng sự nguyên vẹn của ngôi đền. Muốn dời thì dân chúng sẽ nổi loạn. Vài ngày sau, chính phủ Pháp đã phân bổ 20.000 đồng để khôi phục lại ngôi đền như ban đầu. Người dân Hà Nội, ở những thời điểm khác trong lịch sử, đã bày tỏ sự gắn bó với di tích này.  Nó biểu tượng cho sự tò mò trí tuệ, sự say mê học tập, sự sáng tạo, đặc biệt là vào thời điểm xảy ra các cuộc chiến tranh huynh đệ tương tàn giữa hai nhà Trịnh-Nguyễn. Tuy nhiên, trong tình trạng hiện tại, Văn Miếu chiếm một không gian nhỏ hơn so với thời kỳ ở  đỉnh cao của nó.

Version française

Hiền tài là nguyên khí của quốc gia.
Nguyên khí thịnh thì thế nước mạnh.
Nguyên khí suy thì nước yếu

Le talent est la source de vie d’une nation.
 Une source jaillissante fait la force d’un pays.
Une source tarissant l’affaiblit.

La première Université Nationale du Vietnam, Quốc Tử Giám, vint de fêter en 2016 ses 940 ans d’existence. Elle peut s’enorgueillir d’avoir précédé d’un bon siècle les anciennes et prestigieuses universités occidentales de Bologne, Oxford et Paris. Erigée six ans après le Văn Miếu, le Temple de la Littérature dédié à Confucius, dans la même enceinte, elle compte parmi les monuments de la capitale ayant surmonté dix siècles de tourmentes, de guerres civiles et d’invasions étrangères. Elle est contemporaine des pagodes Trấn Quốc, Một Cột et Kim Lien. Le complexe architectural imposant et bien conservé en plein cœur d’Hanoi renferme des parties très anciennes qui portent la couleur du temps et les valeurs d’un passé aussi riche que méconnu.

Consolidation de la nation vietnamienne

C’est en 1076 que fut créé le Collège des fils de la Nation, Quốc Tử Giám par le roi Lý Nhân Tông, de la grande dynastie des Lý postérieurs. Depuis la reconquête de l’indépendance en 939, la tâche qui s’imposait aux souverains vietnamiens était immense et ardue. Les dynasties précédentes des Ngô, des Ðinh et des Lê antérieurs s’étaient épuisées dans les divisions intestines et dans des guerres de conquête au début de la marche victorieuse vers le sud. Au début du 11ème siècle, le Viêtnam, alors rebaptisé Đại Việt, était une nation de culture originale ancienne dans un état jeune. A l’intérieur de frontières encore mal établies au Sud, il restait à fortifier l’unité nationale et à dominer les rivalités de grandes familles qui menaçaient de déchirer le pays. A l’extérieur, il fallait maintenir de bonnes relations de vassalité avec le puissant voisin chinois. Les Lý se montrèrent à la hauteur de ces défis. La construction de digues pour remédier aux crues du Fleuve Rouge permit de fixer la population et favorisa l’essor de l’agriculture.

L’achat et la vente des terres furent réglementées, ce qui entraîna l’apparition d’une classe de petits propriétaires terriens à côté des grands seigneurs féodaux. L’artisanat se développa (tissage, orfèvrerie, poterie, porcelaine), et par voie de conséquence, le commerce. Sur le conseil d’administrateurs confucéens compétents, les Lý parvinrent à mettre en place un gouvernement centralisé fort et purent donner à l’élite dirigeante une légitimité. S’inspirant du modèle administratif chinois, le roi Lý Nhân Tông organisa en 1075 le premier concours pour recruter les mandarins qui allaient exercer le pouvoir. L’année suivante, il adjoignait au Văn Miếu une école supérieure pour y former les hauts fonctionnaires, le Quốc Tử Giám. L’établissement d’enseignement, dans ce pays de tolérance, exista sans heurt juste à côté du lieu de culte. Regroupant un temple dédié à Confucius et un lieu d’enseignement en un seul ensemble, cette construction est une œuvre unique qui souligne l’originalité du Vietnam par rapport à la Chine. L’Université Nationale, à ses débuts, formait uniquement des fils recrutés dans la famille royale et parmi les grands mandarins, tout comme les dynasties antérieures s’appuyaient sur la noblesse. L’introduction du mode de sélection par concours présenta un changement significatif : par le biais d’examens difficiles, l’administration se fondait sur le talent, sur la compétence et sur l’engagement loyal envers le pouvoir impérial. Et celui-ci évitait l’écueil de voir se constituer des grandes familles nobles susceptibles de lui contester l’autorité.

Essor d’une culture nationale

Durant presque dix siècles de colonisation chinoise, les Vietnamiens avaient sauvegardé leur originalité culturelle et assimilé une large part de la culture chinoise. Le Collège des fils de la nation diffusa donc les humanités confucéennes : les classiques confucéens, philosophie, littérature, histoire et politique. Les candidats brillants apprenaient par cœur les Quatre livres du Confucianisme, mais aussi l’histoire du Vietnam et de la Chine. Ils étudiaient en outre les règles de la composition poétique, ils apprenaient à préparer toutes sortes de documents : édits royaux, discours, rapports de missions, analyses, essais. La langue en usage était certes le chinois ou hán, cependant les Vietnamiens très tôt, probablement dès le XIIeme siècle, se servirent d’une écriture iconographique spéciale, le nôm, pour transcrire la langue nationale populaire, le kinh.

Sous la férule chinoise, les Vietnamiens avaient appris juste ce qui était nécessaire pour devenir de bons serviteurs. Jusqu’au dixième siècle, il n’y a aucune trace de littérature vietnamienne. Seules les légendes ont peut-être cristallisé la mémoire collective, empêchée de s’exprimer librement sous la pression de l’occupant. L’écriture nôm dérivée de l’écriture idéographique chinoise représenta une réaction nationale et populaire face à une domination culturelle étrangère. « L’âme d’un peuple vit dans sa langue » disait Goethe.

Ceci est un fait patent au Vietnam. La langue transcrite en nôm connut un essor vigoureux chaque fois que le mouvement national et populaire prenait de l’ampleur. Après que le grand Nguyễn Trãi au 14ème siècle eut écrit ses poèmes en nôm, l’écriture démotique conquit ses lettres de noblesse et plus aucun lettré ne dédaigna d’écrire en nôm. Une autre grande figure vietnamienne, Nguyễn Huệ, accomplit une véritable révolution en imposant durant son règne, à la fin du XVIIIème siècle, le nôm comme langue officielle dans l’administration et dans les concours mandarinaux.

Les concours royaux ont donné une impulsion décisive à l’enseignement dans le pays tout entier. L’Université Nationale devint pour longtemps la clé de voûte du système éducatif Des écoles se créèrent pour préparer les candidats aux concours mandarinaux.

À côté des grands domaines seigneuriaux existait un système bien organisé de communes rurales. Dans nombre d’entre elles il y avait une école privée à côté des écoles publiques, tant au niveau national que provincial et local. Les maîtres étaient des hommes instruits qui avaient échoué aux concours, ou bien encore les titulaires d’un baccalauréat, d’une licence, et les lauréats docteurs qui n’avaient pas voulu devenir mandarins ou qui étaient dégoûtés de la politique. Le prestige du savoir, le respect des maîtres et du talent s’était répandu au fil des siècles jusque dans la paysannerie la plus pauvre.

Quelle mère ne rêvait pas de voir ses fils un jour se présenter aux difficiles concours. Le dicton populaire était bien ancré dans les mentalités : « Sans un maître, je te défie d’arriver à quelque chose. » (Không thầy, đố mầy làm nên). Littérature et service public n’étaient pas distincts dans le système éducatif traditionnel vietnamien. Les poètes contribuaient à la vie économique de leur pays. Parmi les hommes d’Etat et les stratèges les plus brillants, un bon nombre était des poètes. Les plus célèbres d’entre eux, révérés comme des héros dans la population toute entière, furent :

Trần Hưng Đạo (1213-1300) qui a triomphé des Mongols en défaisant Kubilai Khan
Nguyễn Trãi (1380 – 1442), grand poète et homme d’Etat qui mit un terme à une nouvelle occupation chinoise des Ming.
Nguyễn Du, diplomate sous la dynastie des Lê, qui avec son roman en vers, le Kiều, porta le nôm à la perfection. Ces deux derniers sont inscrits par l’UNESCO au Panthéon des hommes de culture de l’humanité.

Le parcours semé d’obstacles d’un candidat aux examens royaux.

Initialement, les concours nationaux se déroulaient selon une périodicité irrégulière, en fonction des besoins de l’administration impériale. A partir de 1434, jusqu’en 1919, date de la dernière session, ils eurent lieu tous les trois ans.

Lorsque le roi Lê Thần Tông redéfinit les règles au 14ème siècle, l’examen se déroula à deux niveaux successifs : régional, puis national, chacun en quatre phases qui pouvaient au total durer plusieurs mois. Il fallait franchir avec succès chaque étape afin de se qualifier pour la suivante. L’ultime épreuve se déroulait au palais impérial devant le roi qui examinait en personne le dernier lot des futurs docteurs.

Quelques chiffres donnent un aperçu éloquent des exigences et de l’importance des concours royaux:

En moyenne, 70 000 à 80 000 candidats disputaient les compétitions régionales. 

De 450 à 6000 candidats étaient sélectionnés parmi ceux-ci pour prendre part à Hanoi à l’examen national. Ils s’installaient pour la durée des épreuves sur le campus universitaire du centre ville avec leur lit de bambou, leurs pinceaux, leur encrier.  En 1777, l’Université Nationale et le Quartier Doctoral étaient devenus une institution imposante comprenant 300 salles de classes, une immense bibliothèque et une maison d’édition. Ce vaste complexe fut détruit par la guerre en 1946.  A l’issue de l’examen final au palais impérial, seulement 15 candidats se voyaient décerner le titre de Docteur (tiến sĩ), avec une moyenne d’âge de 32 ans.  Entre 1076 et 1779, date de la dernière session tenue à Thăng Long (Hanoi), 2313 candidats ont reçu le titre de Docteur. 

1306 d’entre eux ont leur nom et grade gravés en caractères chinois sur les 82 stèles (41 de chaque côté) du troisième espace du Văn Miếu Quốc Tự Giám à Hanoi. Ces 82 stèles conservent la mémoire des lauréats reçus entre 1442 et 1779. C’est le roi Lê Thánh Tông qui prit l’initiative de rendre ainsi hommage aux grands serviteurs du pays. 116 examens nationaux eurent lieu durant cette période, cela signifie qu’il manque 34 stèles dont on ignore les raisons pour lesquelles elles n’ont pas été érigées ou ont disparu.  A partir de 1802, avec le règne de Gia Long, les examens triennaux se déroulèrent à Hué jusqu’à leur abolition en 1919. Le  Quốc Tự Giám redevint le Văn Miếu, Temple de la Littérature, mais fut préservé. La tradition d’inscrire les Docteurs de la Nation au tableau d’honneur fut également conservée.

A la Cité Interdite de Hué, au premier étage de la Porte Ngọ Môn, leurs noms sont mentionnés très lisiblement sur un grand tableau de marbre noir, avec leur village et leur province d’origine. Les examens de capacité se doublaient d’une redoutable épreuve physique pour les provinciaux. Le chemin à parcourir pour se rendre dans la capitale était semé de dangers. Venant d’une lointaine province, les futurs diplômés devaient parfois parcourir jusqu’à 300 km ou plus, emmenant avec eux la nourriture, la tente, l’étroit lit de bambou et de quoi écrire.

En cours de route, ils avaient à redouter aussi bien les bandits de grand chemin que l’attaque des tigres et les morsures de serpents. S’ils parvenaient à triompher de tous ces obstacles, la plupart d’entre eux préféraient rester quelques années sur place pour étudier, afin s’assurer les meilleures chances de succès.

L’imagerie populaire a souvent peint le retour triomphal des docteurs dans leur village natal, annoncés par une procession de bannières et d’oriflammes, de palanquins, d’objets de cérémonie, précédés par la famille et les amis. Tout au long du parcours retentissaient les tambours marquant l’arrivée de l’enfant du pays qui rapportait, en même temps que le certificat doctoral délivré par le roi, la gloire à tout le village. Celui-ci se voyait désormais distingué comme « une terre de littérature (đất văn chương) ».

Ensuite le lauréat ne manquait pas de s’incliner devant l’autel des ancêtres et de Confucius, avant de convier tout le monde à un banquet parfois ruineux. Au cours du deuxième millénaire A.C. de l’histoire du Vietnam, l’élite intellectuelle issue des concours nationaux, produisit, à côté de brillants stratèges, mathématiciens, hommes d’Etat, philosophes, hommes de lettres, son lot de simples bureaucrates et de mandarins corrompus. Selon la tradition confucéenne, aucune femme n’avait accès à l’enseignement officiel.

Une seule eut l’audace de braver l’interdit. Elle se présenta aux examens royaux, déguisée en homme. Cela se passait sous la dynastie des Mạc, au 16ème siècle. Elle s’appelle Nguyễn Thị Duệ ; obstinée, intelligente, elle mena ses études à leur terme et obtint le titre de docteur. Elle est une de ces femmes vietnamiennes de caractère exceptionnel qui ont contribué à alimenter la source vive du talent et fait la vertu de cette nation.

Le Quốc Tử Giám à travers les vicissitudes de l’histoire.

Le bel ensemble architectural qui s’étend entre les rues Quốc Tử Giám et  Nguyễn Thái Học comprend des monuments érigés principalement aux 17ème et 18ème siècles. La toute récente restauration du Temple de la Littérature remonte aux dernières années du 20ème siècle. Quant à la reconstruction de l’Université Nationale, elle date de l’an 2000 et marqua le 990ème anniversaire de Thăng Long (Hanoi). Les artisans recoururent à des techniques anciennes afin de restituer à ce haut lieu un caractère d’authenticité.

Toutefois il leur était impossible de reconstruire cet édifice à l’identique. Toute cette partie avait trop souffert des destructions infligées par la nature et encore plus par les hommes durant la présence française au 19ème siècle, et les croquis de l’architecture originale avaient été perdus. En 1946, la guerre avait porté un coup fatal au Quốc Tử Giám. L’un des épisodes probablement les plus dramatiques se situe en 1903, quand une épidémie foudroyante frappa la ville d’Hanoi.

Les malades étaient si nombreux que l’hôpital Phú Doãn (l’actuel hôpital germano-vietnamien) fut bientôt débordé. Il s’installa dans l’enceinte du Văn Miếu Quốc Tử Giám dont les remparts représentaient un barrage à la contagion. La maladie fut jugulée grâce à un vaccin mis au point par le docteur Yersin et au dévouement des médecins. Mais le Temple était dans un tel état que les autorités françaises décidèrent de le transformer en hôpital. Ils se mirent en quête d’un nouvel endroit pour y construire le nouvel édifice.

Conscient de s’attaquer au Saint Siège de la culture vietnamienne, le représentant du Gouverneur Général de l’Indochine, Pasquier, consulta préalablement un éminent érudit, et la conclusion de ce dernier fut sans appel : « Les circonstances contraires ont souillé les stèles et font saigner le cœur du peuple. Les Nguyễn, en transférant la capitale à Huế, ont respecté l’intégrité du Temple. Si vous voulez le déplacer, la population se révoltera. » Quelques jours plus tard, le Gouvernement français allouait une somme de 20 000 piastres afin de rendre le Temple à son état initial.

La population d’Hanoi avait à d’autres moments de son histoire troublée manifesté son attachement pour ce monument, symbole de sa curiosité intellectuelle, de sa passion pour l’étude, de sa créativité, notamment à l’époque des guerres fratricides entre les Trịnh et les Nguyễn. Néanmoins, dans son état actuel, Le Temple de la Littérature occupe un espace plus restreint qu’à son apogée.

Toàn cảnh nội văn từ
Thử địa vi thủ, thiên thu cần tạo thương lưu phương

De tous les temples consacrés à la littérature, celui-ci constitue le haut lieu;
le parfum de la culture y flotte par delà des millénaires

Galerie des photos

Le temple de la littérature (Văn Miếu)

Chu Văn An

Ông tổ của các nhà nho nước Việt


 

Érection des stèles des lauréats

Ouvrages recommandés:

  • Le temple de la littérature. Editions Thế Giới.
  • Văn Miếu Quốc Tử Giám. Edition Thông Tấn. 2001

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