À la recherche de la civilisation éteinte (2ème partie)

 

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Deuxième partie

L’architecture chame est d’inspiration indienne. Les ouvrages architecturaux sont des ensembles comprenant un temple principal (ou kalan en langue chame) entouré de tours et de temples, le tout englobé dans une enceinte.

Les temples sont bâtis en forme de tour et en briques tandis que les linteaux, les bas-reliefs, les corniches, les tympans etc .., sont en grès. Les règles de la disposition des temples cham ont été bien définies. Cela doit refléter la cosmogonie hindoue. Après avoir érigé le temple-tour, les sculpteurs Chams commencent à exécuter des bas-reliefs sur les murs du temple. Ils se servent des motifs d’ornement comme feuille, fleur, animaux, génies etc … pour évoquer des sujets religieux.

Face au kalan, il y a toujours une tour-portique (gopura) faite de briques avec des colonnes de pierre. Devant celle-ci, se dresse le mandapa. Il s’agit d’un édifice tout en longueur, couvert de tuiles et percé de plusieurs fenêtres et de deux portes orientées suivant la direction est-ouest. C’est un endroit où les Chams ont besoin de méditer et de prier avant d’effectuer la cérémonie rituelle au kalan. Parfois, le mandapa est construit entre le kalan et la tour-portique. Trois types de mandapa ont été trouvés sur les sites chams:

1) mandapa muré et percé de plusieurs fenêtres (Mỹ Sơn)
2) mandapa non muré dont les colonnades supportent une toiture en tuiles (Pô Nagar Nha trang)
3) mandapa dont la toiture est supportée par les colonnes en bois (Pô Kloong Garai , Phan Rang) .

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Le kalan cham est le symbole de l’univers sacré en miniature. Il symbolise la montagne sacrée (meru) au centre de l’univers. C’est ici qu’on trouve le culte d’une divinité ou du couple linga-yoni. Il arrive parfois qu’il est aussi celui des ancêtres ou des rois et des reines sanctifiées. C’est le cas du kalan de Pô Kloong Garai (Phan Rang) ou celui de Pô Rômê (Ninh Thuận).

Sa construction est établie suivant un modèle bien précis: corps de la tour de forme carrée, toiture pyramidale à 3 étages, sommet très pointu en grès. Chaque kalan est composé de trois parties:

le socle ou piédestal symbolisant le monde matériel ou terrestre. (Bhurloka). On y trouve les gravures représentant fleurs, danseuses, animaux, fidèles en prières etc..
-le corps de la tour symbolisant le monde prémonitoire ( Bhurvaloka ). À ce niveau figurent les flammes, les danseuses célestes Apsara, les feuilles stylisées etc …
-la toiture symbolisant le monde spirituel ( Suarloka ). C’est aussi le monde des divinités. A ce niveau, il y a trois étages formant une pyramide et représentant Kailasa, la montagne sacrée de Shiva. Chaque étage comporte tous les éléments d’un temple décrit ci-dessus. Un bon nombre de toits de ces tours étaient à l’origine couverts de feuilles d’or ou d’argent.

1°) Style Mỹ Sơn E-1 (VIIIème siècle)
C’est le style où l’influence de l’art préangkorien est notable.

2°) Style Hoà Lai (VIII-IXème siècle). Simplicité des lignes, voûtes en console, richesse des décorations.

3°) Style Ðông Dương (IXème siècle)

On trouve dans ce style l’influence bouddhiste dominante avec les gardiens de porte, les Dharmapâla, les orants et les piédestaux.

À l’intérieur du kalan, se trouve toujours une salle carrée au milieu de laquelle se trouve la statue d’un génie ou d’un couple linga-yoni. Lors de la célébration du bain de la statue, l’évacuation d’eau en dehors du temple s’effectue grâce à une rigole entourant le socle et dont l’extrémité est orientée toujours vers le Nord.

On trouve toujours devant le kalan et à sa droite un dépôt d’objets de culte. C’est une construction en briques à toiture en coque de bateau renversé dont les fenêtres sont orientées vers la direction est-ouest et dont la porte principale est toujours tournée vers le Nord. Le kalan et ses dépendances sont entourés par une enceinte en briques se fermant à l’endroit de la tour-portique. En se basant sur la forme des voûtes, des pilastres, des corniches, des antes, des pièces angulaires et des motifs de décoration, Philippe Stern a proposé la classification suivante des sites Chàm:

4°) Style Mỹ Sơn A-1 (Xème siècle)
Celui-ci correspond à la période classique dans l’art Chàm avec les chefs-d’oeuvre tels que les danseuses du piédestal de Trà Kiêu du musée de Ðà Nẵng.

5°) Style Pô Nagar Nha Trang (XI-XIIème siècle)
C’est une transition entre les styles Mỹ Sơn A 1 et Bình Ðịnh.

6°) Style Bình Ðịnh (XII-XIIIème siècle)  C’est l’art baroque découvert lors des fouilles en 1934 sur un site de la province Bỉnh Ðịnh avec les animaux fantastiques dans un décor assez extravagant.

7°) Style Pô Kloong Garai (XIV-XVIème siècle)
Il y a plein de lacunes caractérisés par l’omission des significations iconographiques indiennes et la disparition progressive des jambes.Lire la suite (Tiếp theo)

 

À la recherche de la civilisation éteinte

 

Version vietnamienne

En s’appuyant sur des documents historiques chinois et vietnamiens, les deux chercheurs français Gaston Maspéro et George Coedès ont essayé de reconstituer la chronologie chame. Malgré d’importantes lacunes, la mention des Chams a été évoquée à l’époque où les habitants de la province de Tượng Lâm (Rinan) s’étaient soulevés contre la domination chinoise en 192 après J.C. pour fonder un état indépendant dont le territoire s’étendait du Quảng Bình jusqu’au Phan Rang. Cet état était réparti en quatre zones: Amaravati (de Quảng Bình à Quảng Nam), Vijaya (de Quảng Ngãi à Phú Yên), Kauthara (Khánh Hoà) et Panduranga (Phan Rang). Deux clans, celui du Nord (ou le clan des Narikelavamsa) (clan Dừa en vietnamien) et celui du Sud ( ou le clan des Kramukavamsa ) (clan Cau en vietnamien) qui par moments guerroyèrent, prirent les rênes du pouvoir par alternance. En fonction de leurs offrandes retrouvées, (noix de coco au Nord et noix d’arec au Sud), ils étaient appelés comme les mangeurs de coco au Nord et ceux d’arec au Sud. Ce pays dont la capitale était sans doute à Trà Kiệu (près de Ðà Nẵng) fut connu durant six siècles sous le nom de Lin Yi (Lâm Ấp) puis à partir de 758 sous celui de Houan Xang (Hoàn Vương). Le nom de Champa (Chiêm Thành ) provenant de la transcription sino-vietnamienne Champapura (cité des Chàms) fut cité pour la première fois en 875. C’était avec ce nom que ce royaume était mentionné maintes fois dans les conflits avec le Vietnam jusqu’à son annexion sous la dynastie des Lê avec le roi Lê Thánh Tôn.


Au début de son existence, ce royaume connut une période de prospérité. On vit la construction d’un grand nombre de temples et de sanctuaires dont le premier était celui du site de Mỹ Sơn (Belle Montagne) dédié au culte du linga du dieu roi Civa Bhadresvara par le grand souverain Bhadravarman, c’est ce qu’on a découvert dans les inscriptions écrites en sanskrit. Les fouilles récentes à Mỹ Sơn ont apporté la preuve que Mỹ Sơn n’était pas seulement un lieu de culte mais aussi la nécropole des rois Chàm après l’incinération. On dénombra deux grands ports où le commerce était très florissant: Ðại Chiêm dans la région de Hội An (Faifo) et Thị Nại (Bình Ðịnh)(Sri Bonei). 

Du IV au Vème siècle, ce royaume fut en conflit acharné avec les Chinois qui avaient annexé le Vietnam au nord du Col de Ðèo Ngang. Sa capitale Trà Kiệu connue sous le nom de Simhapura (cité du Lion) et située à 50km au sud-ouest de Ðà Nẵng, fut mise à sac vers 446. Le général chinois Tan Hezhi (Ðàn Hoà Chi) ramena  lors de cette expédition des statues en or pour une valeur totale de cent mille taëls d’or (environ 3600 kg). La prospérité de cette capitale ne fut plus mise en doute à la suite des découvertes d’un grand nombre d’objets en or finement travaillés pendant les années 80. La description détaillée de cette ville fut déjà mentionnée dans un ouvrage d’histoire chinois Shu Jing Zhu (Thủy Kinh Chú) du VIIème siècle après J. C. Elle a été confirmée par les fouilles en 1927-1928 sous la direction de l’archéologue français J. Y. Claèys de l’École française d’Extrême-Orient.

Du VIème au VIIIème siècle, ce royaume retrouva un essor économique et artistique par le biais des relations très développées avec l’Inde et le Tchenla (Chân Lạp) au Sud. On nota ainsi une introduction importante des objets étrangers dans l’art du Chămpa. Au VIIIème siècle, les Chams furent attaqués sans cesse par les Javanais. Ces derniers détruisirent en 774 le temple de Pô Nagar (Nha Trang) construit en bois par un roi légendaire Vichitrasagara.

Ce sanctuaire fut reconstruit à nouveau cette fois en brique par le roi Satyavarman Içvaraloka en 784. D’après ce qu’on a recueilli dans les inscriptions chames, avant le VIIème siècle, les temples et les tours étaient en bois mais ils ont été incendiés au cours des guerres. C’est seulement au VIIème siècle qu’on vit apparaître les temples et les tours en briques et en grès.

Dès sa montée sur le trône en 854, Indravarman II changea le nom de la capitale de Simhapura dans la région de Trà Kiệu en Indrapura (cité du Dieu de la foudre). Il fit édifier une cité sainte du bouddhisme à Ðồng Dương à 20km au sud de Trà Kiệu et rétablit de bonnes relations avec la Chine.

Au début du Xème siècle, sous le règne du roi Indravarman III, le royaume du Champa commença à tisser des relations étroites avec Java. Rien n’est étonnant de voir l’art cham en contact avec l’art javanais pour tout le siècle.

Par contre, il était en conflit sempiternel au nord avec un nouveau pays, le Ðại Cồ Việt qui vint d’être libéré de la domination chinoise à la fin du Xème siècle et au Sud avec les Khmers. Ceux-ci n’hésitèrent pas à saccager le sanctuaire Po Nagar de Nha Trang vers 950 et dérobèrent la statue d’or qui y avait été installée en 918 par le roi Indravarman II. Les Chams engagèrent des guerres sans merci contre les Khmers durant plus d’un siècle (1112-1220). On nota aussi leurs premiers accrochages sérieux avec le Ðại Cồ Việt en 979. Leur capitale fut pillée en 982 par ce dernier. (l’expédition du grand roi vietnamien Lê Ðại Hành). Face à la pression de celui-ci, le roi Yang Sra Vijaya dut transférer sa capitale dans la région de Vijaya (Bỉnh Ðịnh). Cette nouvelle capitale allait durer jusqu’en 1471 avant d’être transférée à la région de Panduranga (Ninh Thuận).

À cause des dissensions internes et de la guerre de cent ans avec les Khmers, les Chams ne réussirent pas à stopper au fil des siècles la marche du Sud entamée par les Vietnamiens. Ils durent un dernier sursaut à Binasuor(*) (Chế Bồng Nga) qui battit les Vietnamiens à maintes reprises en pillant leur capitale Thăng Long en 1371 et en 1377 et en faisant fuir leur roi Trần Nghệ Tôn et son premier ministre Hồ Qúi Ly. A cause de la trahison de l’un de ses proches, les Vietnamiens réussirent à tuer Binasuor. Cela mit fin à la suprématie des Chams. Ceux-ci devaient céder le terrain aux conquérants vietnamiens et étaient refoulés un peu plus chaque jour dans le Sud. Par la politique d’assimilation, ils étaient obligés d’être disséminés un peu partout dans le centre du Vietnam et dans l’ouest du Sud Vietnam, au Cambodge et en Malaisie.


(*) Certains historiens contestent le nom Binasuor donné à Chế Bồng Nga. (nom mentionné par les Vietnamiens dans leurs documents historiques).

Trở về quá khứ với dân tộc Chàm

Căn cứ vào các tài liệu lịch sử Trung Quốc và Việt Nam, hai nhà nghiên cứu người Pháp Gaston MaspéroGeorge Coedès đã cố gắng dựng lại niên đại của người dân chàm. Mặc dù có những khoảng trống quan trọng, người ta vẫn thường nhắc đến người dân Chàm vào thời điểm mà cư dân của tỉnh Tượng Lâm (Rinan)  vùng lên chống lại sự đô hộ của Trung Quốc vào năm 192 sau Công nguyên để thành lập một quốc gia độc lập có lãnh thổ trải dài từ Quảng Bình đến Phan Rang. Quốc gia này được chia ra thành bốn vùng: Amaravati (từ Quảng Bình đến Quảng Nam), Vijaya (từ Quảng Ngãi đến Phú Yên), Kauthara (Khánh Hoà) và Panduranga (Phan Rang). Hai thị tộc, một ở miền Bắc (hay tộc Narikelavamsa) (tộc Dừa trong tiếng Việt) và một ở miền Nam (hay tộc Kramukavamsa) (tộc Cau trong tiếng Việt)  có những lúc  giao chiến khốc liệt và luân phiên nhau nắm quyền hành.

Tuỳ theo các lễ vật cúng được tìm thấy (các trái dừa ở miền Bắc và các quả cau ở miền Nam), họ được gọi là  những người ăn dừa ở miền Bắc và những người ăn cau ở miền Nam. Không còn sự nghi ngờ gì nào nữa, đất nước này có một kinh đô ở Trà Kiệu (gần Ðà Nẵng), được biết đến trong sáu thế kỷ liên tục với tên Lâm Ấp và sau đó từ năm 758 được mang tên là Hoàn Vương. Còn tên Chiêm Thành, nó xuất phát từ phiên âm Hán Việt của từ Champapura (thành phố của người  dân Chàm) được nhắc đến lần đầu tiên vào năm 875. Chính nhờ cái tên gọi này, vương quốc mới được nói đến nhiều lần trong các cuộc xung đột với Việt Nam cho đến sự sáp nhập  dưới triều đại nhà Lê với vua Lê Thánh Tôn.

Lúc ban đầu vương quốc này đã trải qua một thời kỳ cực thịnh. Được tìm thấy có rất nhiều  ngôi đền thờ  mà công trình đầu tiên là  thánh địa  Mỹ Sơn ( hay Núi Đẹp) dành để thờ linga của  thần Civa Bhadresvara bởi vua vĩ đại Bhadravarma. Đây là những gì  đã được phát hiện trên các bia ký viết bằng tiếng Phạn. Những cuộc khai quật gần đây ở Mỹ Sơn đã cung cấp bằng chứng cho thấy rằng Mỹ Sơn không chỉ là nơi thờ tự mà còn là tử địa của các vị vua Chàm sau khi hỏa táng. Có hai thương cảng lớn mà  mâu dịch  rất được thịnh vượng: Ðại Chiêm ở vùng Hội An (Faifo) và Thị Nại (Bình Ðịnh) (Sri Bonei).

Từ thế kỷ 4 đến thế kỷ 5, vương quốc này có  cuộc xung đột kịch liệt với Trung Quốc khi nước nầy đã thôn tính Việt Nam ở phía bắc Đèo Ngang. Kinh đô Trà Kiệu được biết đến dưới tên Simhapura (thành phố Sư tử) và nằm cách Ðà Nẵng  50 cây số về phía tây nam, bị cướp phá vào khoảng năm 446. Tướng quân Trung Hoa  tên là Ðàn Hoà Chi đã mang về nước   những tượng vàng trong cuộc viễn chinh này trị giá tổng công là một trăm nghìn lượng vàng (tương đương 3600 kí lô). Sự thịnh vượng của thủ đô này không còn là  nghi vấn nữa sau khi phát hiện ra một số lượng lớn các đồ vật bằng vàng được chế tạo một cách tinh xảo trong những năm 1980. Sự mô tả chi tiết về thành phố này đã được đề cập trong một cuốn sách lịch sử Trung Quốc Thủy Kính Chủ (Shu Jing Zhu) từ thế kỷ thứ 7 sau Công nguyên và đã được xác nhận bởi các cuộc khai quật vào những năm 1927-1928 dưới sự chỉ đạo của nhà khảo cổ học người Pháp J.Y. Claèys của Trường Viễn Đông Pháp.

Từ thế kỷ 6 đến thế kỷ 8, vương quốc này có được sự tăng trưởng  kinh tế và nghệ thuật thông qua các quan hệ  phát triển với Ấn Độ và Chân Lạp ở phía Nam. Do đó, có một sự gia nhập  quan trọng của các vật thể ngoại lai trong nghệ thuật Chămpa. Vào thế kỷ thứ 8, người Chăm liên tục bị người Chà Và (Java) tấn công. Sau khi bị phá hủy vào năm 774, đền thờ Pô Nagar ở Nha Trang được xây dựng lại bằng gỗ bởi một vị vua huyền thoại Vichitrasagara.

Thánh địa này được vua Satyavarman Içvaraloka xây dựng lại lần này bằng gạch vào năm 784. Theo những gì chúng ta tìm thấy trên các bia ký của người Chăm, trước thế kỷ thứ 7, các ngôi đền và các tháp đều được làm bằng gỗ nhưng chúng đã bị đốt cháy trong các cuộc chiến tranh. Chỉ đến thế kỷ thứ 7, các ngôi đền và các tháp bằng gạch và đá sa thạch mới thấy xuất hiện.

Khi lên ngôi vào năm 854, Indravarman II đã đổi tên thủ đô Simhapura ở vùng Trà Kiệu thành Indrapura (Thành phố của Thần Sét). Ông đã xây dựng một thánh địa Phật giáo tại Ðồng Dương, cách Trà Kiệu 20 c ây số về phía nam và thiết lập lại mối quan hệ tốt đẹp với Trung Quốc.

Vào đầu thế kỷ thứ 10, dưới triều đại của vua Indravarman III, vương quốc Champa bắt đầu thiết lập quan hệ thân thiết với Java. Không có gì ngạc nhiên khi thấy nghệ thuật Chăm tiếp cận với nghệ thuật Java trong suốt  cả thế kỷ.

Mặt khác, ở phía bắc có một cuộc xung đột  triền miên với một quốc gia mới, nước Ðại Cồ Việt vừa được giải phóng ra khỏi ách thống trị của Trung Quốc vào cuối thế kỷ thứ 10 và ở phía nam với những người Khơ Me. Những người nầy không ngần ngại cướp phá đền thờ Po Nagar ở Nha Trang vào khoảng năm 950 và lấy trộm bức tượng vàng được đặt ở đây vào năm 918 bởi vua Indravarman II. Người Chăm đã tiến hành các cuộc chiến tranh tàn khốc chống lại người Khơ Me có hơn một thế kỷ (1112-1220). Chúng ta cũng ghi nhận cuộc đụng độ nghiêm trọng đầu tiên của họ với Đại Cồ Việt vào năm 979. Kinh đô của họ bị cướp phá vào năm 982 bởi người dân nước nầy (cuộc viễn chinh của vua vĩ đại Lê Ðại Hành). Trước sức ép của người dân Việt, vua Yang Sra Vijaya phải dời đô về vùng Vijaya (Bình Ðịnh). Thủ đô mới này được tồn tại đến năm 1471 trước khi được chuyển đến vùng Ninh Thuận (Panduranga).

Vì những bất đồng ở trong nội bộ và cuộc chiến tranh hơn một trăm năm với người Khơ Me, người Chăm đã không thành công trong việc ngăn chặn  được  Nam Tiến của người  dân Việt  qua nhiều thế kỷ. Họ có được một nổ lực  lần cuối  với Chế Bồng Nga (*), người  anh hùng Chàm đã đánh bại  người dân Việt nhiều lần bằng cách cướp bóc kinh đô Thăng Long vào năm 1371 và năm 1377 và làm vua Trần Nghệ Tôn và tể tướng Hồ Qúi Ly phải bỏ trốn kinh thành. Do sự phản bội của một trong những người thân tín của mình, người Việt đã tìm cách giết được Chế Bồng Nga. Việc này kết thúc sự ưu thế của người dân Chàm. Từ  đó những người này phải nhường  bước trước những người viễn chinh Việt và bị đẩy lùi mỗi ngày một ít ở miền Nam. Bằng chính sách đồng hóa, họ buộc lòng  phải ở rải rác từ đây khắp cả miền trung Việt Nam, miền tây Nam Bộ, Cao Miên và Mã Lai.


(*) Một số sử gia tranh cãi về cái tên Binasuor gán cho Chế Bồng Nga. (Tên nầy  được người Việt Nam nhắc đến trong các tài liệu lịch sử của họ).

 

 

 

 

 

Musée de la sculpture chame (Đà Nẵng)

English version

Version française

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Trước khi trở thành ngày nay bảo tàng điêu khắc Chămpa, nơi nầy được biết đến từ thời xa xưa với tên gọi vườn điêu khắc. Chính tại đây, bắt đầu có sự thu thập và bảo quản một phần lớn, dưới sự bảo trợ của kiến ​​trúc sư khảo cổ học Henri Parmentier và các thành viên của Trường Viễn Đông Pháp (EFEO) vào cuối thế kỷ 19,  tất cả các bảo vật qua những các cuộc khai quật khảo cổ học ở miền Trung (từ dãy núi Hoành Sơn, Quãng Bình ở phía bắc đến Bình Thuân (Phan Thiết) ở phía nam), nơi có một vương quốc cổ Đông Dương được biết đến vào đầu thế kỷ thứ 2 với tên gọi Lâm Ấp rồi đến tên Hoàn Vương và cuối cùng là tên Chiêm Thành cho đến khi bị Việt Nam sáp nhập vào năm 1471. Mở cửa cho công chúng vào năm 1919, bảo tàng viện này ban đầu lấy tên của người sáng lập là « Musée Henri Parmentier » và có đến 190 bảo phẩm trong đó có cả bệ nổi tiếng của địa danh Phật giáo Đồng Dương. Sau đó, bảo tàng đã không ngừng phát triển kể từ năm 1975 để đạt đến diện tích ngày nay là 2.000 m² trên tổng số hơn 6.600 m² và đã có được vào năm 1978 một  kiệt tác nghệ thuật bằng đồng vĩ đại, bức tượng Laksmindra-Lokesvara (Quan Âm chuẩn đề) thường được gọi là Phật mẫu Tara. Qua nhiều thập kỷ, nơi nầy đã trở thành bảo tàng duy nhất ở trên thế giới về lĩnh vực nghệ thuật Chămpa và  cho phép khách du lịch cũng biết được niên đại của lịch sử của vương quốc  Chămpa vì tất cả các phong cách điêu khắc đều có hiện diện qua các bảo vật đến từ các đia danh Mỹ Sơn, Đồng Dương, Trà Kiệu  và Pô Nagar (Nha Trang). Đối với nhà nghiên cứu người Pháp Jean Boisselier, điêu khắc Chămpa luôn gắn liền với lịch sử. Dù có sự tiến triển ở trong phong cách điêu khắc  qua dòng lịch sữ, Chămpa vẫn tiếp tục giữ các tạo vật thần linh và các sinh vật  trong một chủ đề không thay đổi. Đây là một bảo tàng không thể bỏ qua nếu du khách có dịp ghé thăm Đà Nẵng.

  • Style de Mỹ Sơn E1 (Phong cách E1)
  • Style de Mỹ Sơn E1 (Phong cách E1)
  • Style de Chính Lộ (Phong cách Chính Lộ )
  • Style de Đồng Dương ( Phong cách Đồng Dương)
  • Style de Tháp Mắm … (Phong cách Tháp Mắm)     

Version française

 

Avant de devenir  aujourd’hui le musée de la sculpture du Champa, il était connu  à une époque lointaine sous le nom du jardin de la sculpture. C’était ici qu’on commença à rassembler et à conserver en grande partie, sous l’égide de l’archéologue architecte  Henri Parmentier  et des membres de l’Ecole Française de l’Extrême Orient (EFEO) à la fin du 19ème siècle  toutes les artefacts  trouvés d’un  lors des fouilles archéologiques  dans les régions du centre (de la cordillère anamitique  Hoành Sơn, Quãng Bình au nord jusqu’à Bình Thuận (Phan Thiết) au sud) où  exista un ancien royaume d’Indochine  connu au début du  IIème siècle sous le nom de Linyi puis Huanwang et enfin Champa jusqu’à  son annexion  par le Vietnam en 1471. Ouvert au public en 1919, ce musée prit dans un premier temps le nom de son fondateur « Musée Henri Parmentier » et abrita 190 artefacts parmi lesquels figurait le piédestal célèbre  du site bouddhique Đồng Dương.  Puis le musée  ne cessa pas de s’agrandir depuis 1975  pour atteindre aujourd’hui une surface de 2.000 m² sur un total de plus de 6.600 m² et d’acquérir en l’an 1978 le grand chef d’œuvre de l’art du bronze, la statue de Laksmindra-Lokesvara (Quan Âm chuẩn đề) connue souvent sous le nom de Tara. Il  devient au fil des décennies le musée unique au monde dans le domaine de l’art du Champa. Il permet au touriste de connaître également la chronologie de l’histoire du Champa car tous les styles sont présents à travers des artefacts venant des sites célèbres Mỹ Sơn, Đồng  Dương, Trà Kiệu et Pô Nagar (Nha Trang). Pour le chercheur français Jean Boisselier, la sculpture chame est toujours en liaison étroite avec l’histoire. Malgré l’évolution des styles au fil de son histoire, la sculpture chame continue à garder les mêmes créatures divines et animales dans une thématique constante. C’est un musée à ne  pas manquer si on a l’occasion de visiter Đà Nẵng.

Style de Tháp Mắm

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  • Style de Mỹ Sơn E1: vivacité dans l’ornementation, finesse dans les détails…style_dongduong
  • Style de Khương Mỹ: la douceur dans les visages, l’harmonie et la symétrie…
  • Style de Trà kiệu: la beauté des parures, le demi-sourire, la mise en valeur de la beauté féminine ( seins développés, déhanchement etc ..)
  • Style de Đồng Dương: l’apparence faciale typique ( sourcils proéminents, lèvres épaisses avec les commissures …
  • Style de Tháp Mắm: un art poussé à ses limites avec irréalisme et extravagance….

 

Sculpture du Champa (Điêu Khắc Cổ Chămpa)

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Version vietnamienne

Première partie

Jusqu’à aujourd’hui, on ne connait pas avec exactitude l’origine ethnique des Chams. Certains pensent qu’ils venaient de l’Asie continentale et qu’ils étaient refoulés avec les autres populations vivant dans le sud de la Chine (les Bai Yue) par les Chinois tandis que d’autres (les ethnologues , les anthropologues et les linguistes) mettaient en évidence leur origine insulaire par le biais de leurs travaux de recherche. 


Sculpter une statue, c’est un acte religieux.


Pour ces derniers, les Chams étaient sans doute des populations des mers du Sud (les pays des archipels ou ceux de la péninsule malaise). Les traditions orales chames évoquant des liens unissant à l’époque légendaire, le Champa et Java confortent cette dernière hypothèse.

Surnommés les Vikings de l’Asie du Sud-Est, les Chams vivaient le long des côtes du centre et du sud du Vietnam actuel. Leurs principales activités étaient basées essentiellement sur le commerce. Ils étaient en contact très tôt avec la Chine et des territoires aussi éloignés que la péninsule malaise, peut-être les côtes de l’Inde du Sud. 

Etant consacrée à des fins religieuses, la sculpture chame n’échappait pas ainsi aux répercussions politiques et aux influences venant de l’extérieur, en particulier celles de l’Inde, du Cambodge et du Java. Celles-ci devenaient ainsi les principales forces de création, de développement et d’évolution des styles dans leur art. Pour le chercheur français Jean Boisselier, la sculpture chame était en liaison étroite avec l’histoire. Des modifications notables ont été relevées dans le développement de la sculpture chame, en particulier la statuaire avec les événements historiques, les changements de dynasties ou les rapports que le Champa avait eus avec ses voisins (Vietnam ou Cambodge). Selon le chercheur vietnamien Ngô văn Doanh,  chaque fois qu’ il y avait  un impact important venant de l’extérieur,  on ne tardait pas de voir apparaître au Chămpa un nouveau style dans sa sculpture.

Galerie des photos

Pour cela, il suffit de citer un exemple: aux XIè-XII ème siècles, l’intensification des contacts violents spécialement avec le Vietnam et le Cambodge et l’apparition de nouvelles conceptions en rapport avec les fondements du pouvoir royal peuvent expliquer l’originalité et la richesse trouvées dans le style de Tháp Mắm.

Etant l’expression du panthéon indien (brahmaniste mais surtout shivaïste et bouddhiste), la sculpture chame recourt plutôt à l’interprétation locale des concepts, des normes venant de l’extérieur avec élégance qu’à l’imitation servile. Elle est avant tout un support de méditation et une preuve de dévotion. Sculpter une statue, c’est un acte religieux. Soumis à des normes religieuses, le sculpteur cham, avec ses mains adroites, a réussi à donner avec ferveur à la pierre inerte une âme, une représentation divine permettant de véhiculer le concept religieux qu’il aimait transmettre avec foi. La sculpture chame est pacifique. Aucun scène d’horreur ne figure. Il n’y a que des créatures animales un peu fantaisistes (lions, dragons, oiseaux, éléphants etc..). On ne trouve aucune forme violente et décente dans les divinités. Malgré l’évolution des styles au fil de l’histoire, la sculpture chame continue à garder les mêmes créatures divines et animales dans une thématique constante.

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L’art cham a réussi à garder sa spécificité, sa propre expression faciale et sa beauté particulière sans qu’on puisse dire qu’il s’agit d’une copie servile des modèles extérieurs et remettre en cause sa singularité dans la sculpture d’hindouisme trouvée en Inde et en Asie du Sud-Est. En dépit du manque d’animation et du réalisme, les œuvres chames étaient taillées majoritairement dans le grès et beaucoup plus rarement dans la terre cuite et dans d’autres alliages (or, argent, bronze etc…).  

Etant de dimension modeste d’une manière générale, elles retracent les croyances religieuses et les conceptions du monde. Elles ne peuvent pas nous laisser impassibles car elles nous donnent toujours une forte étrange impression. C’est l’une des caractéristiques de la beauté de l’art cham. On trouve dans la sculpture chame des rondes-bosses, des hauts-reliefs et des bas-reliefs. Une ronde-bosse est une sculpture autour de laquelle on peut tourner pour voir l’oeuvre du sculpteur. Un haut-relief est une sculpture ayant un relief très saillant et ne se détachant pas du fond. Quant au bas-relief, il s’agit d’une sculpture à faible saillie sur un fond uniforme. On relève dans la sculpture chame la tendance à dégager notamment la rondeur des créatures au niveau des reliefs. Peu de scènes figurent dans cette sculpture. On relève le manque de lien ou d’adresse au niveau d’assemblage dans le cas contraire. 

Les créatures trouvées dans la sculpture chame ont tendance à sortir toujours de l’espace qui les entoure avec éclat. Elles ont quelque chose de monumental. Même au cas où elles sont regroupées dans les œuvres de Mỹ Sơn, Trà Kiệu retraçant la vie journalière des Chams, elles nous donnent l’impression que chacune d’elles reste indépendamment des autres.  

On peut dire que le sculpteur cham s’occupe uniquement de la créature qu’il veut montrer et déifier sans penser à aucun moment aux détails et aux imperfections excessivement irréalistes (la main trop grande ou le bras trop fléchi de la danseuse de Trà Kiêu par exemple) et sans imiter copieusement les modèles originaux indiens, ce qui donne à cette sculpture chame le caractère « monumental » qu’on ne trouve pas dans les autres sculptures. C’est une autre particularité trouvée dans cette sculpture chame.

Les œuvres ne sont pas nombreuses mais elles témoignent d’une belle qualité plastique et de l’expression de diverses religions. Il est difficile de leur donner un même style. Par contre, on relève quelques traits proches de la tradition de l’art indien d’Amaravati. C’est seulement dans la seconde moitié du 7 ème siècle que sous le règne du roi Prakasadharma Vikrantavarman I, la sculpture chame commença à prendre corps et à révéler son originalité. Lire la suite

[Sculpture du Champa Partie 2)]
[Sculpture du Champa: Partie 3]

  • Style Mỹ Sơn E1 (VIIème-milieu VIIIème siècle)
  • (Milieu VIIIème- milieu IXème siècle). Période Hoàn Vương
  • Style Ðồng Dương  (IXème -Xème  siècle)
  • Style Mỹ Sơn A 1  (Xème siècle)
  • Style Tháp Mắm (ou Style Bình Ðịnh) 
  • Styles Yang Mum et Pô Rome ( XIVème -XVème siècle)

Le kalan du Champa (Các tháp chàm)

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Version vietnamienne

English version

Les kalans du Champa

Les édifices en brique et les statues en grès sont la clé de voûte de l’art cham. Contrairement aux Khmers, les Chams continuèrent à bâtir les édifices en briques  malgré leur maîtrise parfaite du grès dans les décorations et les statues.

L’architecture chame est d’inspiration indienne. Les ouvrages architecturaux sont des ensembles comprenant un temple principal (ou kalan en langue chame) entouré de tours et de temples, le tout englobé dans une enceinte.  Les temples sont bâtis en forme de tour et en briques tandis que les linteaux, les bas-reliefs, les corniches, les tympans etc … sont en grès. Les règles de la disposition des temples chams ont été bien définies. Cela doit refléter la cosmogonie hindoue. Après avoir érigé le temple-tour, les sculpteurs Chams commencent à exécuter des bas-reliefs sur les murs du temple. Ils se servent des motifs d’ornement comme les feuilles, fleurs, animaux, génies etc … pour évoquer des sujets religieux.

Face au kalan, il y a toujours une tour-portique (gopura) faite de briques avec des colonnes de pierre et  faisant fonction de porte d’entrée pour l’enceinte d’un temple. Devant celle-ci, se dresse le mandapa (nhà tĩnh tâm). Il s’agit d’un édifice tout en longueur, couvert de tuiles et percé de plusieurs fenêtres et de deux portes orientées suivant la direction est-ouest. C’est un endroit où les Chams ont besoin de méditer et de prier avant d’effectuer la cérémonie rituelle au kalan. Parfois, le mandapa est construit entre le kalan et la tour-portique.

Trois types de mandapa ont été trouvés sur les sites chams:

1) mandapa muré et percé de plusieurs fenêtres (Mỹ Sơn)
2) mandapa non muré dont les colonnades supportent une toiture en tuiles (Pô Nagar Nha trang)
3) mandapa dont la toiture est supportée par les colonnes en bois .

Le kalan cham est le symbole de l’univers sacré en miniature. Il symbolise la montagne sacrée (Meru) au centre de l’univers. C’est ici qu’on trouve le culte d’une divinité ou du couple linga-yoni. Il arrive parfois qu’il est aussi celui des ancêtres ou des rois et des reines sanctifiées. C’est le cas du kalan de Pô Kloong Garai (Phan Rang) ou celui de Pô Rômê (Ninh Thuận).

Sa construction est établie suivant un modèle bien précis: corps de la tour de forme carrée, toiture pyramidale à 3 étages, sommet très pointu en grès. Chaque kalan est composé de trois parties:

-le socle ou piédestal  représentant le monde matériel ou terrestre (Bhurloka). On y trouve les gravures représentant les fleurs,  les danseuses, les animaux, les fidèles en prières etc..
-le corps de la tour représentant  le monde prémonitoire (Bhurvaloka). À ce niveau figurent les flammes, les danseuses célestes Apsara, les feuilles stylisées etc …
-la toiture symbolisant le monde spirituel (Suarloka). C’est aussi le monde des divinités. A ce niveau, il y a trois étages formant une pyramide et représentant a montagne sacrée de Shiva (ou Kailasa). Chaque étage comporte tous les éléments d’un temple décrit ci-dessus. Un bon nombre de toits de ces tours sont à l’origine couverts de feuilles d’or ou d’argent.

À l’intérieur du kalan, se trouve toujours une salle carrée au milieu de laquelle se trouve la statue d’un génie ou d’un couple linga-yoni. Lors de la célébration du bain de la statue, l’évacuation d’eau en dehors du temple s’effectue grâce à une rigole entourant le socle et dont l’extrémité est  orientée toujours vers le Nord.

On trouve toujours devant le kalan et à sa droite un dépôt d’objets de culte. C’est une maison d’habitation à toit incurvé (koshagraha) en forme de barque ou de selle, dont les fenêtres sont orientées vers la direction est-ouest et dont la porte principale est toujours tournée vers le Nord. Le kalan et ses dépendances sont entourés par une enceinte en briques se fermant à l’endroit de la tour-portique (gopura).

La sculpture sur brique reste un art particulier et original des Chams qu’on trouve rarement chez d’autres peuples de l’Asie du Sud Est.

Version vietnamienne

Tháp thờ của người Chàm

Những tháp thờ  bằng gạch và những tượng điêu khắc bằng đá là  chìa khoá then chốt trong nghệ thuật Chàm. Ngựợc lại với dân tộc Khmer, người Chàm vẫn tiếp tục xây dựng các tháp bằng gạch dù họ hoàn toàn biết sử dụng sa thạch trong việc trang trí và chạm tượng.

Kiến trúc chàm lấy nguồn cảm hứng từ Ấn Độ.  Các tác phẩm thường thấy có một ngôi đền chính (hay kalan (lăng)) theo ngôn ngữ Chămpa), các tháp và các nhà phụ, tất cả đều nằm bên trong của một vòng đai.

Các ngôi đền được xây dựng theo dạng tháp và bằng gạch, còn các lanh tô, các bức  phù điêu, các phào chỉ, các hoành phi vân vân …  đều bằng đá sa thạch. Các quy tắc về bố cục của các đền tháp chàm đã được xác định một cách rõ ràng. Nó phải phản ánh vũ trụ quan của người Hindu. Sau khi dựng xong đền-tháp, các nhà điêu khắc người Chàm bắt đầu làm những bức phù điêu trên tường của ngôi đền. Họ sử dụng các họa tiết trang trí như lá cây, hoa lá, động vật, thần linh vân vân… để nhắc lại những chủ đề tôn giáo.

Đối diện với tháp thờ kalan, vẫn còn có một tháp cổng (gopura) làm bằng gạch với cột đá  và đóng vai trò như cửa ra vào khu bao quanh của một ngôi đền. Phía trước nó là mandapa (tháp tĩnh tâm). Đó là một tòa nhà dài, được lợp bằng ngói và có nhiều cửa sổ và hai cửa ra vào theo hướng đông tây. Đó là nơi mà người Chăm cần phải ngồi thiền và cầu nguyện trước khi thực hiện nghi lễ cấp sắc ở tháp thờ (kalan). Đôi khi mandapa được xây dựng giữa tháp thờ (kalan) và tháp cổng.

Ba loại toà nhà mandapa đã được tìm thấy ở các di chỉ của  người Chămpa:

1°) mandapa có tường bao quanh và thông qua nhiều cửa sổ (Mỹ Sơn)

2°) mandapa không có tường mà có các cột dùng để  đỡ mái lợp ngói (Pô Nagar Nha Trang)

3°) mandapa có mái được hỗ trợ bởi các cột gỗ.

Tháp thờ (kalan) là biểu tượng một  vũ trụ thiêng liêng được  thu nhỏ lại. Nó tượng trưng  một ngọn núi thiêng  liêng (meru) nằm ở giữa lòng  của vũ trụ. Chính ở đây, chúng ta tìm thấy được sự sùng bái một vị thần hoặc cặp đôi linga-yoni. Đôi khi nó cũng là nơi thờ các tổ tiên hoặc các vị vua và hoàng hậu được thần thánh hóa. Đây là trường hợp tháp  thờ của Pô Kloong Garai (Phan Rang) hay Pô Rômê (Ninh Thuận).

Công trình của nó được thiết lập theo một mô hình rất chính xác: thân tháp vuông, mái hình chóp có 3 tầng, đỉnh bằng sa thạch rất nhọn. Mỗi kalan được tạo thành và có ba phần sau đây:

-Nền hay bê thờ tượng trưng cho thế giới vật chất  hay ở thế gian. (Bhurloka). Có những tranh  khắc đại diện cho các hoa, các vũ công,  các động vật,  các tín đồ vân vân…

-Thân tháp tượng trưng cho thế giới linh cảm (Bhurvaloka). Ở cấp độ này có những ngọn lửa, các vũ công Apsara, những chiếc lá cách điệu vân vân…

-mái nhà tượng trưng cho thế giới tâm linh (Suarloka). Đó cũng là thế giới của những thần thánh. Ở tầng này, có ba tầng tạo thành một kim tự tháp và đại diện cho một ngọn núi thiêng liêng của thần Shiva (Kailasa). Mỗi tầng có tất cả các yếu tố của một ngôi đền được mô tả ở trên. Nhiều mái của những ngôi tháp này ban đầu được dát bằng vàng hoặc lá bạc.

Bên trong tháp đền (kalan), lại  có luôn  một căn phòng hình vuông ở giữa là tượng thần hoặc cặp đôi linga-yoni. Trong thời gian tổ chức lễ tắm bức tượng, nước được thoát ra bên ngoài ngôi đền qua một con mương dẫn nước  bao quanh chân tượng và phần cuối của nó thì hướng về phía bắc.

Luôn luôn ở trước tháp thờ (kalan) và bên phải của nó là một kho chứa các đồ vật sùng bái. Đó là một ngôi nhà có mái cong (koshagraha) hình con thuyền hoặc yên ngựa, cửa sổ của nó quay về hướng Đông – Tây và cửa chính luôn quay về hướng Bắc. Kalan và các công trình phụ của nó được bao xung quanh bởi một bức tường gạch đóng ở tại vị trí của tháp cổng (gopura).
Nghệ thuật  điêu  khắc trên gạch vẫn là một mỹ thuật đôc đáo và riêng biệt của người Chămpa mà ít ai tìm thấy ở nơi các dân tộc khác ở Đông Nam Á.

English version

Brick buildings and sandstone statues are the keystone of Cham art. Unlike the Khmer, the Cham continued to build buildings in brick despite their perfect mastery of sandstone in the decorations and statues.

Cham architecture is of Indian inspiration. The architectural works are complexes comprising a main temple (or kalan in Chame language) surrounded by towers and temples, the whole enclosed in an enclosure. The temples are built in the form of a tower and in brick while the lintels, bas-reliefs, cornices, tympanums etc. are in sandstone. The rules for the layout of Cham temples have been well defined. It must reflect the Hindu cosmogony. After erecting the temple-tower, the Cham sculptors begin to execute bas-reliefs on the temple walls. They use ornamental motifs like leaves, flowers, animals, genies etc. to evoke religious subjects.

In front of the kalan, there is always a portal tower (gopura) made of bricks with stone columns and acting as the entrance gate to the temple compound. In front of it stands the mandapa (nhà tĩnh tâm). It is a long, tiled building with several windows and two doors facing east-west. It is a place where the Chams need to meditate and pray before performing the ritual ceremony at the kalan. Sometimes the mandapa is built between the kalan and the gate tower.

Three types of mandapa have been found at Cham sites:

1) walled mandapa with several windows (Mỹ Sơn)
2) unwalled mandapa whose colonnades support a tiled roof (Pô Nagar Nha trang)
3) mandapa whose roof is supported by the wooden columns .

The kalan cham is the symbol of the sacred universe in miniature. It symbolizes the sacred mountain (Meru) at the center of the universe. It is here that one finds the cult of a divinity or the couple linga-yoni. Sometimes it is also the place of ancestors or sanctified kings and queens. This is the case of the kalan of Pô Kloong Garai (Phan Rang) or that of Pô Rômê (Ninh Thuận).

Its construction is established according to a very precise model: body of the tower of square form, pyramidal roof with 3 floors, very pointed top in sandstone. Each kalan is composed of three parts:

-the base or pedestal representing the material or earthly world (Bhurloka). The base or pedestal represents the material or earthly world (Bhurloka). There are engravings representing flowers, dancers, animals, praying devotees etc..
-the body of the tower representing the premonitory world (Bhurvaloka). At this level are flames, celestial dancers Apsara, stylized leaves etc. …
-The roof symbolizing the spiritual world (Suarloka). It is also the world of deities. At this level, there are three floors forming a pyramid and representing the sacred mountain of Shiva (or Kailasa). Each floor has all the elements of a temple described above. Many of the roofs of these towers are originally covered with gold or silver leaf.

Inside the kalan, there is always a square room in the middle of which there is a statue of a genie or a linga-yoni couple. During the celebration of the bath of the statue, the water is drained out of the temple thanks to a gutter surrounding the base, the end of which is always directed towards the North.

In front of the kalan and to the right of it, there is always a storehouse of cult objects. It is a dwelling house with a curved roof (koshagraha) in the shape of a boat or a saddle, whose windows face east-west and whose main door always faces north. The kalan and its outbuildings are surrounded by a brick enclosure that closes at the portal tower (gopura).

Brick carving remains a particular and original art of the Chams that is rarely found among other peoples of Southeast Asia.

Sanctuaire Mỹ Sơn (Thánh địa Mỹ Sơn)

English version

Vietnamese version

Les habitants de l’ancien Champa ont incarné leur âme dans la terre et dans la pierre et ont su tirer parti de la nature pour en faire un Mỹ Sơn splendide, mystérieux et grandiose. C’est un vrai musée architectural, sculptural et artistique du monde de valeur inestimable qu’il est difficile de comprendre entièrement.

(Feu architecte Kasimierz Kwakowski )

 

Les édifices en brique et les statues en grès sont la clé de voûte de l’art cham. Contrairement aux Khmers, les Chams continuèrent à bâtir les édifices en briques  malgré leur maîtrise parfaite du grès dans les décorations et les  statues.

L’architecture chame  est d’inspiration indienne. Les ouvrages sont constitués essentiellement d’un temple principal ( ou kalan en langue chàm ) et des tours et des dépendances, le tout englobé dans une enceinte.  La sculpture sur brique reste un art particulier et original des Chàms qu’on trouve rarement chez d’autres peuples de l’Asie du Sud Est.

Mỹ Sơn pourrait être comparée à Angkor (Cambodge), Pagan (Birmanie), Borobudur (Indonésie) et Ayutthaya (Thái Lan). Mỹ Sơn se trouve dans une vallée localisée approximativement 10 km à l’ouest de Trà Kiệu.  Ce lieu a été connu comme la capitale du royaume du Chămpa (Linyi)  aux alentours de  l’an 605  jusqu’en 757 avec le nom Simhapura et situé à 37 km au sud de la ville de Đà Nẵng.


Version vietnamienne

Người Chàm cổ đã gởi tâm linh vào đất, đá và đã biết dựa vào thiên nhiên để làm nên một Mỹ Sơn tráng lệ, thâm nghiêm và hùng vĩ. Đây là một bảo tàng kiến trúc điêu khắc nghệ thuật vô giá của nhân lọai  mà còn lâu chúng ta mới hiểu biết  đựơc hết.

Cố kiến trúc sư Kasimierz Kwakowski

Những tháp bằng gạch và những tượng điêu khắc bằng đá là  chìa khoá then chốt trong nghệ thuật chàm. Ngựợc lại với dân tộc Khmer, người Chàm vẫn tiếp tục xây dựng các tháp bằng gạch dù họ hoàn toàn biết sử dụng sa thạch trong việc trang trí và chạm tượng. Kiến trúc chàm lấy nguồn cảm hứng từ Ấn Độ.  Các tác phẩm thường thấy có một ngôi đền chính (hay kalan theo ngôn ngữ Chămpa) , các tháp và các nhà phụ, tất cả đều năm bên trong của một vòng đai . Nghệ thuật  điêu  khắc trên gạch vẫn là một mỹ thuật đôc đáo và riêng biệt của người Chămpa mà ít ai tìm thấy ở nơi các dân tộc khác ở Đông Nam Á.

Thánh địa Mỹ Sơn có thể so sánh với Đế Thiên Đế Thích  (Cao Miên), Pagan (Miến Điện), Borobudur (Nam Dương) và Ayutthaya (Thái Lan). Mỹ Sơn nằm trong một thung lũng cách xa khoảng chừng 10 cây số phía tây của Trà Kiệu. Nơi nầy đã từng là kinh đô  của vương quốc  Lâm Ấp từ khoảng năm 605 đến năm 757, với tên gọi là Simhapura và cách xa về phía nam của thành phố Đà Nẵng  37 km cây số.

 


Un grand hommage à la civilisation du Chămpa disparue dans les tourbillons de l’histoire


 

 

Royaume du Champa (Version française)

C’est un ancien royaume d’Indochine connu autrefois sous le nom « Lâm Ấp » (ou Lin Yi)(192-749), puis Hoàn Vương (Huanwang)  (758-859) et enfin Chiêm-Thành (ou Tchan-Tcheng en chinois)(988-1471) et situé dans ce qui est aujourd’hui le centre du Viêt-Nam, de la cordillère annamitique  Hoành Sơn, Quảng Bình au nord  jusqu’à Bình Thuân (Phan Thiết) au sud. Les étonnantes tours chams en briques rouges et en grès trouvées  dans le centre sont le seul témoignage silencieux d’une civilisation disparue dans les tourbillons de l’histoire.

linyi

Les Chams étaient sans doute d’origine austronésienne et occupaient les côtes du centre et du sud du Viêtnam depuis l’époque néolithique. Au IIème siècle, ce peuple de marins adopta l’hindouisme au contact des commerçants indiens, ce qui donna naissance au royaume du Champa.

Un voyageur chinois du IVème siècle les décrit avec un type physique particulier: grand nez droit, cheveux noirs et frisés, pratiquant un rituel funéraire qui comporte l’incinération au son du tambour. Les Chams étaient non seulement d’excellents marins mais aussi de redoutables bâtisseurs et d’ingénieux agriculteurs. Les Chams réussirent à achever l’unité du pays au début du Vème siècle après avoir résisté à plusieurs reprises aux tentatives de domination chinoise. Leur capitale se situait à Indrapura (Trà Kiệu), près de Ðà-Nẵng (ex Tourane des Français) du VIIème au IXème siècle.

Grâce au commerce de la soie, des épices et de l’ivoire entre la Chine d’une part et l’Inde et le monde musulman d’autre part, ce royaume connut une période de prospérité qui fut troublée d’abord par la conquête des Khmers en 1145-1147 puis ensuite par la politique d’expansion des Mongols de Kubilai Khan. Pour faire face à cette domination, les Chams cherchèrent l’alliance avec le Vietnam, ce qui permit aux Chams et aux Vietnamiens de sortir victorieux lors de cet affrontement. Pour sceller cette union, une princesse vietnamienne de nom Huyền Trân de la dynastie des Trần, sœur du roi Trần Anh Tôn fut proposée en 1306 pour épouse au roi Champa de nom Chế Mẫn (Jaya Simhavarman III) en échange de deux territoires du Champa Châu Ô et Châu Rí, situés au Col des Nuages. Ceux-ci ne sont autres que les deux provinces septentrionales de Quảng Trị et Thừa Thiên du Vietnam actuel (Huế).

Cette union ne fut que de courte durée. Les Vietnamiens continuèrent à revendiquer plus de terres vers le Sud et la mort du roi Chế Mẫn un an après un an de mariage, sans avoir d’héritier, ne fut qu’un prétexte supplémentaire dans la conquête du Champa. Le roi du Vietnam monta un complot en envoyant son général Trần Khắc Chung pour faire évader sa sœur qui devait être sacrifiée, selon la tradition chame, au moment des funérailles de son mari. Les provinces Châu Ô et Châu Rí devinrent alors un sujet de discorde entre Champa et le Vietnam.

Les Chams eurent un sursaut avec le roi Chế Bồng Nga (Binasuor) (ou Che Bunga) qui battit à maintes reprises les Vietnamiens en pillant la capitale Thăng Long en 1371 et en 1377. Mais celui-ci fut assassiné en 1389 lors d’une nouvelle invasion du Vietnam et sa mort marqua le déclin des Chams. Les Vietnamiens annexèrent ce royaume aux alentours de 1470 sous la dynastie des Lê avec le roi Lê Thánh Tôn. Aujourd’hui, les Chams sont dispersés en diaspora depuis le Cambodge jusqu’à la Malaisie et constituent l’une des minorités ethniques du Vietnam. (moins de 100000 Chams).