Khène ou orgue à bouche (Khèn)

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On se pose des questions sur la provenance de cet orgue à bouche ou khène. Certains scientifiques attribuent au Laos son pays d’origine. Mais d’autres sont très réticents et sceptiques. C’est le cas du chercheur français Noël Péri de l’Ecole Française de l’Extrême Orient (EFEO). Pour ce dernier, si les Vietnamiens n’emploient pas cet orgue à bouche sous la même forme que les Laotiens, celui qu’on trouve par contre chez certaines tribus Muong (cousins des Vietnamiens) ou Hmong vivant au Vietnam est identique à celui du Laos. De plus, cet instrument est illustré fréquemment non seulement sur les tambours de bronze et les situles mais aussi sur certains ustensiles dongsoniens. C’est le cas de la manche d’une louche en bronze décorée d’une figuration masculine, assise et jouant de l’orgue à bouche. Elle est exposée actuellement au musée de l’histoire à Saïgon.joueur_khen2

On est amené à affirmer néanmoins avec certitude que cet instrument de musique date de l’âge du bronze ( entre 3000 et 1200 avant J.C. en Asie du Sud Est) et qu’il est inventé par les Austro-asiatiques dont font partie les Laotiens, les Hmong, les Muong, les Thaïs, les Vietnamiens, les Mnongs etc.( les Cent Yue ou Bách Việt en vietnamien). Il est important de rappeler qu’à une certaine époque, les Laotiens (de branche Si Ngeou ou Tây Âu ) et les Vietnamiens (de branche Lạc Việt ou Luo Yue) étaient unis ensemble dans la fondation du royaume Âu Lạc (Si Ngeou) de Thục Phán (ou  roi An Dương) et dans la lutte contre les Tsin de Shi Huang Di (Tần Thủy Hoàng)  (ou les Chinois). Selon  la chercheuse française Madeleine Colani, les khènes ne dépassent  pas l’Himalaya et la vallée du Bramahpoutre de l’Inde. Mais il y a des exceptions. 

C’est le cas des khènes possédés par les Dayaks de l’île Bornéo en Indonésie car avant leur installation sur cette île, ils étaient établis naguère sur la côte orientale de l’Indochine. En s’inspirant de l’orgue à bouche des Austro-asiatiques, les Chinois ont inventé le lusheng mentionné dans le Che-King ( Livre saint de la poésie) de Confucius.

Selon Victor Goloubew, les Dongsoniens, les ancêtres des Vietnamiens actuels, jouaient du khène à calebasse

 


 Le khène se présente sous de multiples formes mais selon Madeleine Colani, le type laotien reste le plus élégant et le plus soigné. D’une manière générale, il est constitué d’un nombre pair de tubes en bambou munis chacun d’un petit trou de jeu et d’une anche (*) (en laiton ou en argent ) fixée à hauteur de la soufflerie. Ces tuyaux sont assemblés par paires de longueur identique et dans un ordre de grandeur décroissante à partir de l’embouchure du réservoir en bois évidé, alimenté en air par le souffle du joueur. La longueur des tubes détermine la hauteur de la note. Plus le khène sera long, plus son ton sera bas. Le nombre de tubes fixés sur la soufflerie peut être variable et lié à la tradition culturelle de chaque groupe ethnique. Pour les Hmong vivant dans les montagnes septentrionales du Vietnam ou les Mnongs des Hauts Plateaux, il n’y a que 6 tubes dans la constitution de cette syrinx asiatique. Quant aux Thaïs de la région Mai Châu (Vietnam), le nombre de tubes s’élève à 14.

Khène à 6 tuyaux (ou Mbuot) des Mnongs du Vietnam

En ce qui concerne les khènes laotiens, le nombre de tubes est variable:m_buot  soit 6 tubes dont la longueur peut atteindre 40 cm avec le khène hot,  soit 14 tubes avec le khène jet

soit 16 tubes avec le khène baat. Ce dernier est le plus couramment utilisé au Laos. Pour produire le son, le joueur doit tenir entre ses deux mains le bloc de bois où est pratiquée l’orifice et ayant le rôle d’une poche d’air. Puis il obture ensuite les trous des tubes avec ses doigts dans le but de faire vibrer les anches correspondantes par expiration ou inspiration.

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Khène laotien (16 tubes)

 

Le khène est lié étroitement aux rites religieux et aux événements importants (foires, mariages, funérailles etc…). Il peut être joué en solo ou en groupe pour accompagner la danse ou le chant. Chaque ethnie a sa propre légende concernant le khène. Par le biais de sa musique, cela permet de rapprocher le monde des hommes et celui des esprits. Pour les Laotiens comme pour certains groupes ethniques du Vietnam (Hmongs, Thaïs etc.), le khène symbolise leur identité culturelle. Chez les Hmong, la possession d’un khène témoigne de la fierté d’avoir la présence d’un homme de talent et de force dans leur maisonnée.

Dans un dicton lao, pour être un vrai laotien, il est indispensable de savoir jouer du khène, manger du riz gluant et du poisson fermenté (le padèk) et habiter une maison sur pilotis

Malgré son rôle important similaire à celui des gongs des Hauts Plateaux du Vietnam (Tây Nguyên), le khène continue à être délaissé au fil des années par les jeunes khene_laotiencar pour la maîtrise de cet orgue à bouche, il faut non seulement de la patience mais aussi un don musical. Il n’est pas à la portée de n’importe qui car pour être un joueur accompli, il faut savoir interpréter un grand nombre de mélodies de base et danser au son de khène. Certaines mélodies permettent d’évoquer les aspects de la nature et de la vie. Plus de 360 mélodies sont réservées pour les funérailles, ce qui prouve bien que le khène occupe une place importante dans la vie sociale et spirituelle des minorités ethniques.

Khène

(*) une petite lamelle en métal (Lưỡi gà en vietnamien).

KHENE

Références bibliographiques

Essai d’ethnographique comparée. Madeleine Colani, BEFEO, 1936,Vol 36, N°1, pp. 214-216
Hà Văn Tấn: Nouvelles recherches préhistoriques et protohistoriques au Vietnam.
Rapport sur une mission officielle d’étude musicale en Indochine. Péri Noël, G. Knosp. BEFO. 1912. Tome 12, pp 18-2
Pour continuer d’entendre le son du khèn des Hmongs. Hoàng Hoa. Courrier du Vietnam, 24.03.2012

 

Les Hmong (Version française)

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Pourquoi les Hmong n’ont-ils pas un pays comme nous, les Vietnamiens? Pourquoi vivent –ils indéfiniment dans la pauvreté au sud de la Chine ou dans  la péninsule indochinoise ? Pourquoi  deviennent -ils ainsi  une minorité du Vietnam alors qu’ils sont très nombreux avec au moins 20 millions de personnes dans leur région. Les Hmong sont divisés en plusieurs sous-groupes locaux: les Hmong verts, les Hmong rouges, les Hmong bariolés, les Hmong noirs et les Na Mieo. 

Les Hmong (Les Miao ou Miêu en vietnamien) vivant actuellement au Vietnam sont les descendants des émigrés venant du Sud de la Chine. Aux environs de la fin du 18ème siècle et au début du 19ème siècle, les Hmong  émigrèrent dans la péninsule indochinoise (Laos, Vietnam et Thaïlande) et s’installèrent au Vietnam dans les régions montagneuses de Hà Giang et Lào Cai loin des plaines déjà occupées par les ethnies majoritaires.

L’histoire de leur émigration était liée étroitement à l’insoumission à la culture chinoise et à la politique de la sinisation pratiquée par les gens du Nord. Selon leurs récits mythiques transmis oralement de génération en génération, leurs ancêtres vivaient dans les régions couvertes de neige et de glace où la nuit durait près de 6 mois. C’est pourquoi, les Hmong  habitués à vivre dans les régions tropicales et n’ayant pas l’occasion de voir la neige, utilisent des termes « nước cứng (ou eau solide) » et « cát trắng mịnh (ou sable blanc fin) » pour désigner respectivement la glace et la neige. Selon les historiens, leurs origines se situeraient en Sibérie (Tây Bá Lợi Á) et sur les vastes plateaux de Mongolie. Certains traits proéminents caucasiens sont décelés parmi les Hmong d’aujourd’hui. D’autres optent plutôt pour le Tibet à cause de leurs rites chamaniques. Il y a plus de spéculations que de certitudes sur l’exactitude de l’origine géographique des Hmong. Dans les textes chinois, les Hmong  étaient désignés sous le nom de Miao incluant au départ toutes les ethnies non han (non chinois) vivant dans le sud-ouest de la Chine. Aujourd’hui, ce nom est réservé au groupe de population clairement identifié et distinct dont font partie les Hmong  de la péninsule indochinoise et les populations de la minorité ethnique Miao en Chine (les Hmong, les Hmou, les Qoxiong et les Hmau) apparentées au niveau linguistique et culturel. Le caractère chinois Miao (苗)( ou Miêu en vietnamien ) qui porte à l’origine le dessin d’une rizière (田)(ou điền en vietnamien)  au dessus duquel est ajouté le pictogramme  » Thảo » (cỏ) ( herbe )(艹) montre à l’évidence la façon des Chinois de s’adresser à des gens sachant faire la riziculture avec leur langage. Les Miao étaient bien au départ les riziculteurs sédentaires des plaines. A force d’être chassés par les vagues successives des Chinois qui les dépossédèrent de leurs terres cultivables et de leurs rizières, les Miao finirent par devenir des montagnards et le demeurèrent jusqu’à nos jours. Acculés dans les régions montagneuses de haute altitude hostiles et inaccessibles, ils furent obligés de s’adapter à chaque environnement où ils cherchaient avec ingéniosité un modèle agricole qui leur permit de pratiquer la riziculture. (rizières en terrasses). Malgré cela, les Chinois avaient l’habitude de les considérer comme des barbares. Ils étaient allés jusqu’au point de distinguer dans leurs textes les shu Miao (ou les Hmong cuits) des sheng Miao (les Hmông crus) càd les Hmong assimilés ou ralliés des Hmong  indépendants et irrédentistes restés en marge de la civilisation chinoise.

Un peuple en quête de liberté

Ils s’étaient donnés la tâche de transformer ces sheng Miao en shu Miao. Les mythes et les réalités ne manquent pas d’étoffer l’histoire des Miao (ou des Hmong) . Celle-ci est jalonnée de conflits sempiternels avec les Chinois depuis la nuit des temps. Cette longue histoire de résistance à l’oppression leur confère une réputation particulière: ce sont des gens inassimilables et belliqueux. Les Miao (ou les Hmong) voisinèrent aux temps préhistoriques (4000- 5000 ans avant J.C. ) avec les tribus Hsia (1) dans le bassin moyen du fleuve Jaune (Honan ou Hà Nam en vietnamien). Etant associés à Chi You (Suy Vưu), ils engagèrent la première confrontation qui se solda par leur défaite et la mort de ce dernier à Trác Lộc (Zhuolu) dans la province chinoise de Hebei (Hồ Bắc) (à peu près 2690 ans avant J.C.).

Ils furent refoulés dès lors par l’empereur jaune Huang Yuan (Hiên Viên) et Yu le Grand (Ðại Vũ) dans le territoire des Bai Yue jusqu’au bassin du fleuve Yang Tsé. D’autres conflits guerriers furent évoqués avec des groupes Miao dans les écrits historiques chinois des dynasties historiques Shan (Ân) et Zhou (Châu) (1121 – 256 av. J.C.). 

C’est dans le cours moyen du fleuve Yang Tsé (Dương Tữ Giang) qu’ils exerçaient une influence notable sur la vie politique et sociale du royaume de Chu (Sỡ Quốc), l’une des trois principautés pour discuter l’hégémonie à l’époque des Royaumes Combattants (Thời Chiến Quốc). Outre le rappel à l’âme, on a relevé les rapports étroits entre la culture de Chu et les Miao sur les divers traits de la culture, du mode de vie, de l’habitat, de la langue etc…(2). Ils constituaient probablement avec les Luo Yue (les Proto-Vietnamiens) et les ancêtres des Thai actuels (les Si Ngeou ou Tây Âu) la force majeure dans la population de Chu. Celui-ci devint ainsi le premier rempart des tribus Yue et des Miao dans la lutte engagée contre les Chinois. 

Photos des femmes Hmong

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Etant en chanvre, en soie ou en coton, la jupe plissée des femmes Hmong dont la décoration est propre à chaque groupe, peut demander plus de 20 mètres pour la longueur de tissu. Le plissage est l’une des caractéristiques des jupes des femmes Hmong.

© Đặng Anh Tuấn

Après la disparition de ce royaume, les Miao continuèrent à être refoulés dans les montagnes du Guizhou (Qúi Châu) autrefois appelé Kweichow, du Sichuan (Tứ Xuyên) et du Yunnan (Vân Nam). D’autres conflits guerriers éclatèrent avec les groupes Miao à l’époque de la première dynastie des Han (140 – 87 avant J.C.) et durant les Cinq Dynasties (Ngũ Ðại) (907-960 après J. C.). Le nom des Miao fut oublié temporairement dans les écrits chinois jusqu’à l’établissement de la suzeraineté chinoise sur ces provinces par les Yuan (ou les Mongols de Chine). Puis il y fut mentionné de nouveau avec de plus en plus de régularité sous la dynastie des Ming. À cause de la forte croissance démographique chinoise (de 100 millions à 450 millions entre le XIIIème et XVIIIème siècle), les Chinois des Ming commencèrent à déposséder les Hmong de leurs plateaux et leurs rizières, ce qui provoqua à la fois l’exode et la lutte de ces derniers dans la préservation de leurs terres. Certains Hmong prirent les armes. D’autres préférèrent de se réfugier dans la péninsule indochinoise, en particulier au Vietnam par les trois vagues successives dont la plus importante fut marquée par leur soulèvement lié à la révolte mystique des Taiping connue sous le nom de Tai Ping Tian Guo (Thái Bình Thiên Quốc) contre les Qing (de 1840 à 1868). Les Hmong devinrent ainsi une minorité ethnique du Vietnam depuis trois siècles.

Les Hmong

(1): C’est l’ancien nom donné aux Chinois.
(2): Premier colloque de l’histoire de Chu (Jingzhu, Hubei, décembre 1981).

 

Dalat (Version française)

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French version

Thành phố sương mù

Đựợc gọi là thành phố sương mù, cách xa thành phố Saigon 250 cây số và nằm trên vùng cao nguyên thuộc Tây Nguyên Việt Nam, thành phố Đà Lạt có độ cao trung bình khoảng chừng 1500 thước so với mực nước biển. Trong những năm gần đây, Đà Lat bị đô thị hóa với số lượng người di cư rất đông khiến không còn thấy sự yên tĩnh như thưở nào nhất là ở khu chợ đêm. Người dân cũng không còn hiền hoà, khách du lịch nhất là khách Trung Quốc càng ngày càng đông. Tuy nhiên mình vẫn thích Đà Lạt vì thành phố nầy vẫn còn giữ được nét đẹp của những năm 1920. Chính ở nơi nầy một học trò ưu tú của ông Pasteur và người khám phá trực thuẩn gây bệnh dịch hạch, nhà bác học Alexandre Yersin tìm ra trên đồi Langbian một nơi để xây cất một viện điều dưỡng.

 

Sau dự án nầy, nhà toàn quyền Pháp lúc đó là ông Paul Doumer mới có ý định xây dựng trạm nghỉ dưỡng dành cho công chức và binh lính Pháp ờ Đà Lat vì nơi nầy có một khí hậu tương tự như vùng ôn đới ở Âu Châu. Vì vậy mà Đà Lạt mới còn giữ nét đẹp của những năm 1920 với các toà nhà xây cất theo thời Pháp thuộc: trường trung học Yersin, Couvent des Oiseaux, các biệt thự với phong cách basque, Savoie hay Normandie. Nhà ga Đà Lạt vẫn còn là bản sao thu nhỏ của nhà ga Deauville của Pháp. Đến Đà Lạt sẻ thấy ngay một biểu tượng nổi tiếng của Paris, một kiến trúc bằng thép màu đỏ, nay là đài truyền hình của Đà Lat đó là tháp Eiffel. Muốn tìm nét đẹp hồn nhiên của Đà Lat như thưở nào thì phải đi xa ra ngoại ô của thành phố, đến những nơi còn hoang vu, còn yên tĩnh, còn có một bầu trời không khí trong lành như làng cù lần …. Có thể rồi đây Đà Lạt sẻ không còn là thành phố mộng mơ. Đà Lạt chỉ còn nằm trong ký ức của những người Việt đã từng biết Đà Lạt trước 1975.

Version française

Située sur les hauts plateaux du centre du Vietnam, à environ 250 kilomètres de Saïgon et 1500 mètres d’altitude, Dalat continue à garder le charme des années 20. En 1893, le découvreur de la bacille de la peste et le disciple de Pasteur, Alexandre Yersin trouva sur le plateau du Lang Bian un terrain favorable à l’établissement d’un sanatorium. Son projet fut suivi quelques années plus tard par celui du gouverneur Paul Doumer de transformer Dalat en une station climatique la plus huppée de l’Asie du Sud Est.

C’est ici qu’on trouve le petit Paris du Vietnam avec ses édifices construits à l’époque coloniale: lycée Yersin, couvent des Oiseaux, villas privées dont le style est emprunté tantôt au pays basque, tantôt à la Savoie ou à la Normandie. La gare de Đalat est une réplique en miniature de la gare de Deauville. Même la petite dame de fer rouge et blanche, la petite tour d’Eiffel est là pour rappeler sa consœur parisienne.

Grâce à son climat tempéré (10 degrés en hiver et 25 degrés en été) , on peut y cultiver tous les agrumes et les légumes, ce qui permet à Dalat d’être le premier fournisseur officiel du pays. Les serres remplies de fleurs sont aussi à l’honneur dans toute la région. Surnommée « la ville de l’éternel printemps » , Dalat est caractérisée par un grand nombre de « pas »: pas de climatiseurs, pas de feux rouges, pas de cyclos pousses, pas de flics dans les rues, pas de supermarchés, pas de motos-taxis (xe ôm) etc.

Pictures gallery

Le petit Paris au Vietnam

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Formation des ethnies du Vietnam

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Formation of ethnic groups in Vietnam

Sự thành hình các dân tộc Bách Việt

 
Subgroup Chàm

  • The Chàm
  • Les Edê
  • Les Raglai 
  • Les Chu Ru  etc.

Subgroup Môn Khmer

Subgroup Việt Mường

Subgroup Tày Thái

Subgroup Meo Yao

Saïgon: vue panoramique

 

Toàn cảnh thành phố Hồ Chí Minh

Đà Nẵng au fil de la nuit (Về Đêm)

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Le peuple arc-en-ciel (Rainbow people)

Version anglaise
Version française

Màu chàm là màu căn bản  thường được trọng dụng bởi các phụ nữ Hmong trong việc nhuộm quần áo. Trước đó các y phục nầy được sáng chế  từ các  cây gai dầu mà họ trồng,  rồi họ tự dệt lấy và  nhuộm màu chàm sau cùng một cách tự nhiên. Những phụ nữ Hmong được xem là  những phụ nữ khéo tay.  Màu xanh tuyệt vời này  tô điểm cuộc sống của họ đã từ bao năm nay.

Dệt và thêu là  các công việc chính của các phụ nữ Hmong. Chính vì lý do này mà họ phải học may từ thưở nhỏ (6 hoặc 7 tuổi) với mẹ. Khi trưởng thành, họ hoàn toàn biết may vá quần áo để thể hiện không chỉ họ có khả năng  thành thạo trong việc làm  mà  còn  thể hiện được sự giàu có và cấp bậc mà gia đình họ có ở  trong làng. Đó cũng là một cách để quyến rũ và  giữ được sự chú ý của các chàng trai trẻ  và cha mẹ của họ trong trường hợp đi đến chuyện hôn nhân.

Thành ngữ  sau đây biểu lộ  định kiến ​​mà được duy trì từ lâu ở trong xã hội Hmong:
Gái xinh chưa biết cầm kim là hư.
Những bộ đồ sặc sỡ, những tác phẩm thêu thùa  trang nhã và những trang sức tinh xảo  làm họ  có tiếng tăm ở  khắp vùng Đông Nam Á. Đây cũng là biểu tượng độc đáo của bản sắc của dân tộc Hmong.

Người Hmong là một dân tộc không có quốc gia. Tuy nhiên, họ là một dân tộc rất cổ xưa, có nguồn gốc từ Trung Quốc và liên tục bị đàn áp và đẩy lùi bởi những người phương Bắc trong nhiều thế kỷ để trở thành một trong những dân tộc thiểu số của Việt Nam ngày nay. Việc trưng bày trang phục và đồ trang trí của họ có liên quan đến cái tên được gọi là « dân tộc đa sắc » như cái cầu vòng mà có một số người tiếp tục gán cho dân tộc Hmong.

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Un peuple en quête de liberté.© Đặng Anh Tuấn 

Version française

L’indigo est à la base de la teinture employée par les femmes Hmong dans la confection de leurs vêtements. Ceux-ci sont en chanvre cultivé et tissé par elles-mêmes. Ils sont teintés par l’indigo obtenu de façon naturelle. On dit que les femmes Hmong ont la main bleue. Ce superbe bleu colore bien leur vie depuis longtemps. Tissage et broderie sont les tâches principales des femmes Hmong. C’est pour cette raison qu’elles doivent apprendre à coudre dès leur jeune âge (6 ou 7 ans) auprès de leurs mères. Une fois adultes, elles maîtrisent parfaitement la confection pour montrer non seulement leur aptitude au travail, leur savoir-faire mais aussi la richesse et le rang de leurs familles dans le village.  C’est aussi une façon de séduire et de retenir l’attention des garçons ainsi que celle de leurs parents en cas du mariage.  

L’idiome Hmong suivant:

Gái xinh chưa biết cầm kim là hư

Une jolie fille ne sachant pas manipuler une aiguille est méprisable.

témoigne du préjugé entretenu dans la société Hmong.

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Les costumes bigarrés, les broderies élégantes et les bijoux fins font incontestablement leur réputation à travers l’Asie du Sud-Est. C’est aussi le symbole unique de leur identité.

Les Hmong constituent un peuple sans nation. Pourtant c’est un peuple très ancien, originaire de la Chine et refoulé sans cesse par les gens du Nord au fil des siècles pour devenir aujourd’hui l’une des minorités ethniques du Vietnam. L’exhibition de leurs costumes et de leurs parures n’est pas étrangère à la dénomination « peuple arc-en-ciel » que certains continuent à attribuer aux Hmong.

 

Version anglaise
The indigo underlies  the dye used by the Hmong women in their clothing manufacture. These  are made of  hemp grown   and woven by themselves. They are colored by the indigo obtained in a natural way. It is said that the Hmong women have the blue hand. This beautiful blue colours well their lives for a long time.
Weaving and embroidery are the main tasks of  Hmong women. It is for this reason that they must learn how to sew from their young age (6 or 7 years) with their mothers. As adults, they have perfectly mastered  the making clothing to show not only their ability to work and  their know-how but also the wealth and status of their families in the village. It is also a way to seduce and to retain the  boys attention  as well as that of their parents in the event of marriage.

The Hmong idiom following:
Gái xinh chưa biết cầm kim là hư
A pretty girl not knowing manipulate a needle is despicable.
testifies to the bias maintained  in the Hmong society.

a people in search of freedom 

Funny costumes, elegant embroideries and fine jewelries incontestably build their reputation through the South-East Asia. It is also the unique symbol of their identity. The Hmong are a people without nation. It is a people very old, originating in China and repulsed without delay by the North people over the centuries to become today one of the ethnic minorities of Vietnam. The exhibition of their costumes and ornaments is not foreign to the name “rainbow people ” that some people continues to assign to the Hmong.

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Hội An et ses ruelles (Ngõ Hẻm)

Ngõ hẻm

 

Version française

Version anglaise

Đây là một nét đặc trưng khác được tìm thấy ở phố cổ Hội An. Những ngôi nhà được dựng san sát nhau và ngăn cách nhau bởi những con hẻm (hoặc ngõ cụt) khá rộng và sáng. Chính qua những con hẻm này, ta có thể khám phá lối sống truyền thống của người dân ở nơi đây. Không tựa như những con đường chính, những ngõ hẻm này luôn có một bầu không khí yên tĩnh và thanh bình.

 

C’est une autre particularité trouvée dans la vieille ville de  Hội An.  Ses maisons sont alignées étroitement les unes contre les autres et  séparées par des ruelles (ou des impasses) assez larges et  éclairées. C’est par ces ruelles qu’on peut découvrir le mode de vie traditionnel des gens d’ici. Contrairement aux rues principales, il y a toujours une atmosphère  tranquille et sereine dans ces allées.

This is another characteristic found in the old town of Hội An. Its houses are closely aligned against each other and separated by fairly wide and well-lit alleys (or dead ends). It is through these alleys that one can discover the traditional way of life of the local people. Unlike the main streets, there is always a quiet and serene atmosphere in these lanes.

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Hội An au fil de l’eau

 

 

hoian_au_fil_de_eauVen bờ sông Đoài