Nguyễn An Ninh (Version française)

 

Vietnamese version

English version

Sống sao không thẹn với đời
Chết sao để tránh ngàn lời mĩa mai
Sống vỉ thế hệ tương lai
Chết vì đất nước tù đày không than

Hommage à Nguyễn An Ninh à travers mes quatre vers en Six-Huit

Comment faut-il vivre pour n’éprouver aucune honte avec cette vie?
Comment faut-il mourir pour ne pas recevoir des milliers de blâmes?
Vivre pour les futures générations
Mourir pour la patrie sans se plaindre un jour dans la prison.

Devant le refus catégorique de Nguyễn An Ninh de se repentir et devant la situation alarmante provoquée par le débarquement imminent de l’armée japonaise en Indochine en 1943, son geôlier, le directeur du bagne de Poulo Condor, Mr Tisseyre décida d’éliminer ce prisonnier encombrant, malade et potentiellement dangereux à ses yeux car les Japonais pourraient s’en servir plus tard comme un pion sur l’échiquier indochinois.

Nguyễn  An Ninh, depuis son retour au Viêt-Nam, devint non seulement. au fil des années, l’idole de la jeunesse vietnamienne mais aussi l’un des leaders les plus écoutés et les plus respectés auprès des intellectuels vietnamiens en Cochinchine. Même durant son emprisonnement au bagne de Poulo Condor, il fut le seul à recevoir l’estime de tous les prisonniers politiques que ce soit communistes, nationalistes, trotskistes ou autres etc. et à ramener la paix en cas de débats houleux ou d’altercations.

Comment un jeune homme comme Nguyễn An Ninh arriva-t-il à devenir la bête noire des autorités coloniales? Pourtant il n’avait pas l’intention de recourir au début à la violence comme les nationalistes de Nguyễn Thái Học ou les communistes. Il ne vivait que de sa plume avec le journal intitulé « La Cloche Fêlée » dont le directeur était son ami de longue date, un Français de nom Eugène Dejean de la Bâtie. Il avait le tort d’oser revendiquer à cor et à cri pour ses compatriotes la liberté d’expression et les droits élémentaires dont il avait bénéficié pleinement durant ses années d’études à la Sorbonne à Paris et qui faisaient défaut jusqu’alors au Viêt-Nam par ses critiques acerbes et sans ménagement et ses analyses succinctes dans son journal. Il ne cachait pas non plus la sympathie qu’il avait eue toujours pour le leader Phan Chu Trinh, un ami de longue date de son père Nguyễn An Khương. Il était aussi l’auteur de la traduction en vietnamien de l’ouvrage « Le contrat social » de Jean Jacques Rousseau. Par le biais des séminaires et des débats publiques, il réussit à provoquer une prise de conscience collective de tous les jeunes intellectuels vietnamiens des années 1920-1940 qui étaient jusque-là endormis au Sud-Vietnam par un semblant de bonheur, de liberté et de justice crée par les autorités coloniales. Ces jeunes intellectuels ne se préoccupaient jusqu’alors que des sujets universellement humains: amour, famille, tristesse des séparations etc.

Bien qu’ils côtoyassent souvent le milieu rural, ils ne se posaient jamais des questions sur tout ce qui touchait de près ou de loin à ce dernier. Ils n’ignoraient rien de la pauvreté périurbaine mais sans jamais y vivre. Bien qu’ils ne fussent pas issus de la bourgeoisie latifundiaire ou des fils des collaborateurs, ils nourrissaient tous leur rêve de devenir fonctionnaires. De son retour au Viêt-Nam en 1922, au lieu d’être rentré dans ce moule traditionnel comme les autres jeunes de son âge, de sa génération, Nguyễn An Ninh, ce jeune homme de 22 ans, à la chevelure bombée, licencié en droit à la Sorbonne, fit le chemin inverse en prônant la méthode du poète indien Tagore. Celui-ci pensa qu’il était possible d’obtenir l’indépendance sans effusion de sang auprès des Anglais par le biais de redressement du niveau intellectuel du peuple indien.  C’était pour cela qu’il n’hésita pas à donner avec l’aide de quelques amis une série de débats sur les thèmes tels que  » Une culture pour les Annamites », « L’idéal de la jeunesse Annamite » etc… , ce qui provoqua dès lors des remous visibles dans un havre de paix établi par le gouverneur de la Cochinchine, Mr Cognacq. Il fut l’instigateur de plusieurs pétitions réclamant non seulement la liberté d’expression mais aussi la liberté d’enseignement et la liberté de presse pour les autochtones.

C’était un souci non négligeable pour ce gouverneur car à travers ses discours toniques, Nguyễn An Ninh arriva à mobiliser et à électriser la jeunesse intellectuelle du Sud Viet-Nam, à semer un doute auprès des intellectuels vietnamiens ayant une confiance totale jusque là dans le système d’enseignement français en Indochine. Cognacq fut obligé de réagir car chaque discours animé par Nguyễn An Ninh donna l’occasion de mobiliser de plus en plus des gens. Cognacq n’hésita pas à lui rappeler plusieurs fois qu’il y avait encore de la place au bagne de Poulo Condor pour les gens récalcitrants comme lui. Par contre, il pourrait accéder à un poste important dans l’administration coloniale s’il renonçait à cette aventure suicidaire. Malgré ce rappel empreint de menaces, Nguyễn An Ninh continua à persévérer dans cet engagement politique, ce qui obligea les autorités coloniales de l’emprisonner à maintes reprises. Son premier internement fut écourté grâce à l’intervention énergique de plusieurs personnalités françaises de cette époque, en particulier celle de Romain Rolland, prix Nobel de la littérature en 1915 auprès des autorités coloniales.

Dès lors, Nguyễn An Ninh devint non seulement un habitué de la prison mais un homme à abattre pour les autorités coloniales. Ayant pris conscience de l’impossibilité de réclamer auprès des autorités coloniales les droits élémentaires par des voies pacifiques, il ne tarda pas à s’engager secrètement dans une lutte armée. Il devint ainsi le leader du parti « Espoirs de la Jeunesse ( Ðảng Thanh Niên Cao Vọng ) » ayant réussi à avoir plus de 7000 adhérents durant son existence et ayant pour but de redistribuer la terre aux pauvres paysans en 1927.

Sa renommée lui permit de se lier d’amitié avec les jeunes dirigeants des autres mouvements politiques, en particulier avec le trotskiste Tạ Thu Thâu, le journaliste Hồ Hữu Tường, le jeune avocat Trịnh Ðịnh Thảo, la jeune communiste Nguyễn Thị Minh Khai etc.

Il était contacté à maintes reprises par les communistes et par les nationalistes de Nguyên Thái Học pour lui demander de rejoindre leur mouvement mais il prit le prétexte d’être surveillé étroitement par les autorités coloniales pour refuser avec courtoisie leur proposition. Plus proche des communistes dans les idées et la lutte, il sut montrer pourtant sa différence. Il ne cacha jamais qu’il avait toujours en lui les idées de Jean Jacques Rousseau et de Diderot. Il aima à être au dessus de toutes les mêlées et des rivalités politiques et se considéra avant tout comme un intellectuel vietnamien au service de la nation.

Profitant de la confusion politique provoquée en France par la dissolution du parti communiste français par le président Edouard Daladier (25 Septembre 1939) et du manque de soutien que Nguyễn An Ninh avait eu jusque-là auprès des intellectuels français, les autorités coloniales ne tardèrent pas à mettre la main sur Nguyễn An Ninh et l’envoyer expéditivement au bagne de Poulo Condor en le taxant d’être le fauteur de troubles et l’instigateur des révoltes paysannes.

Très peu de vietnamiens osaient parler de ce bagne sans émoi. Il s’agit bien d’un archipel de 14 îlots situé à 180 km au large, accessible depuis Vũng Tàu (ex Cap Saint Jacques) en douze heures de bateau. Lors de son passage à la fin du XIIIe siècle, Marco Polo nota que l’île de Côn Son, la plus grande des 14 îles était inhabitée. L’archipel de Poulo Condor fut l’objet de litiges séculaires entre les Vietnamiens, les Khmers et les Malais. Il fut découvert un beau matin, le 28 Novembre 1861, par le lieutenant de la marine royale française de Napoléon III, Lespes Sébastien Nicolas Joachim. Il devint ainsi français durant l’époque coloniale et se distingua par ses célèbres pénitenciers. C’était un passage obligé pour ceux qui osaient parler de la politique sur cette terre des légendes durant la période coloniale. On trouva non seulement parmi les pensionnaires du bagne des communistes célèbres comme Phạm Văn Ðồng, Lê Duẫn,Tôn Ðức Thắng, Nguyễn Văn Tạo, mais aussi des nationalistes, des trotkistes et des partisans du « Grand Viêt-Nam ( Ðại Việt ) « ..

Mais Nguyễn An Ninh resta le seul leader capable d’annihiler toutes les discussions houleuses entre ces protagonistes. Pour se détendre dans la cellule, Ninh composa beaucoup de poèmes mais le plus célèbre restait le suivant trouvé dans sa poche au moment de son enterrement par ses compagnons de prison:

Sống và chết

Sống mà vô dụng sống làm chi
Sống chẳng lương tâm, sống ích gì
Sống trái đạo người, người thêm tủi
Sống quên ơn nước , nước càng khi
Sống tai như điếc, lòng đâm thẹn
Sống mắt dường đui dạ thấy kỳ
Sống sao nên phải cho nên sống
Sống để muôn đời, sử tạc ghi…
….. ….
Chết được dựng hình tên chẳng mục
Chết đưa vào sử chữ không phai.
Chết đó, rõ ràng danh sống mãi
Chết đây, chỉ chết cái hình hài
Chết vì Tổ Quốc, đời khen ngợi
Chết cho hậu thế, đẹp tương lai

Vivre et Mourir

Vivre inutile, ce n’est plus la peine de vivre
Vivre sans conscience, ce n’est plus utile de vivre
Vivre immoral, on se sent plus pitoyable
Vivre sans patrie, on se sent plus méprisable

Vivre sourd aux cris d’injustice, on se sent éprouver de la honte intérieure
Vivre en aveugle, on se sent très gêné
Vivre comment pour se montrer digne de vivre
Vivre comment pour être mémorisé par l’histoire

Mourir c’est avoir une statue érigée et un nom qui ne se décompose pas avec le temps
Mourir c’est laisser dans l’histoire des lettres indélébiles.
Mourir de cette manière c’est faire vivre éternellement le nom
Mourir ici, c’est laisser mourir seulement son corps
Mourir pour la Patrie, c’est mériter de recevoir des louanges pour toujours
Mourir pour la postérité, c’est vouloir rendre radieux l’avenir.

Sa mort pourrait être inaperçue s’il n’y avait pas le contrôle du gardien de prison Rognon. Celui-ci vérifia par hasard le sac contenant les corps des prisonniers décédés la veille (14 Aout 1943) et prévu pour la descente dans la morgue. Saisi par la pitié et par l’admiration qu’il avait eue toujours pour Nguyễn An Ninh, il décida d’alerter Mr Tisseyre, le directeur du bagne et demanda à ce dernier de pouvoir enterrer Nguyễn An Ninh avec un cercueil. Mais il ne savait pas que Nguyễn An Ninh fut liquidé sur l’ordre de Tisseyre avec une piqûre d’arsenic. C’était pourquoi Tisseyre, gêné par cette suggestion, n’hésita pas à rappeler à Rognon qu’il commença à s’intéresser à des affaires qui ne le concernaient pas. Alertée par la mort de son ami Nguyễn An Ninh qu’elle avait connu à l’époque où elle avait été encore une jeune étudiante à la Sorbonne, la femme du directeur de la compagnie d’électricité à Poulo Condor, Mme Charlotte Printannière insista longuement auprès de Tisseyre pour que Nguyễn An Ninh fût enterré avec dignité. Face au traitement inhumain de Tisseyre, elle fut obligée de lui dire avec énervement:

Une personne comme lui mérite d’être respectée lorsqu’il s’agit d’un Vietnamien patriote. Vous ne perdez rien si vous l’enterrez comme il faut. Par contre, vous serez apprécié pour votre générosité. Pour quelle raison continuez-vous à nous empêcher de montrer notre admiration envers ce révolutionnaire authentique? Qui ose dire dans l’avenir que vous serez toujours le vainqueur?

Malgré cette remarque, Tisseyre resta impassible. Il laissa le corps de Nguyễn An Ninh dans un état lamentable avec ses vêtements en lambeaux. Il fut enterré le lendemain à Hàng Keo par ses compagnons de prison. Quant à Mme Charlotte Printanière, elle fut rappelée quelques jours plus tard à Saigon et fut interdite de séjour dans l’île. Sa remarque devint une prophétie quelques années plus tard. Tisseyre fut emprisonné à son tour par l’armée japonaise et fut condamné à 20 ans de prison par le tribunal militaire du Général De Gaulle pour sa lâcheté de capituler sans conditions devant l’armée japonaise.

Par le biais de Tisseyre, les autorités coloniales réussirent à tuer Nguyễn An Ninh. Mais ils oublièrent la phrase que Nguyễn An Ninh avait bien rappelée dans son poème « Vivre et Mourir ». Mourir ici, c’est laisser mourir seulement son corps. Effectivement, Ninh était parti pour toujours mais il y avait d’autres Ninh qui venaient prendre sa place et le flambeau de la lutte.

Depuis la nuit des temps, l’histoire nous avait appris qu’on pouvait éliminer toujours les instigateurs des révoltes mais il était impossible d’extirper leurs idées, en particulier celles ayant trait à la défense d’une cause juste et légitime.

Nguyễn An Ninh était non seulement la personne ayant une influence notable sur les intellectuels du Sud-Vietnam dans les années 1920-1940 mais aussi la personne capable de réveiller une génération. C’était le jugement de l’historien Daniel Héméry dans son ouvrage « Saigon 1925-1945 » paru en 1972 à Paris.

Nguyễn An Ninh était non seulement un Vietnamien patriote mais un militant révolutionnaire vaillant qui s’était battu pour la Patrie et pour le Peuple jusqu’au dernier souffle de sa vie. Ce sont les termes employés par Phạm Văn Ðồng pour rendre hommage à Nguyễn An Ninh dans le journal Saigon libéré paru le 14 Aout 1993 et portant le numéro 571. De son vivant, Ngô Ðình Diệm, l’ex-président de la République du Viêt-Nam, n’oublia pas non plus ce que Nguyễn An Ninh avait fait pour la nation en donnant à la rue d’Amiral Courbet qui est proche du marché central Bến Thành le nom Nguyễn An Ninh et en rénovant sa tombe à l’île Poulo-Condor.

Rien n’est étonnant de voir Nguyễn An Ninh réussir à recevoir encore après tant de décennies les approbations unanimes de toutes les tendances politiques vietnamiennes. Il est considéré toujours par ses compatriotes comme un intellectuel vietnamien au service de la nation. Il eut la possibilité de s’enrichir à cette époque avec son diplôme, de se ranger du côté des plus forts dans les moments difficiles de l’histoire du Viêtnam mais il préféra choisir une autre voie, celle de partager avec son peuple les malheurs et d’engager un combat politique courageux en quête de la liberté.

Combien d’hommes politiques vietnamiens ont-ils encore cet idéal?

Le tombeau de l’empereur patriote Hàm Nghi (Ngôi Mộ của vua Hàm Nghi)

 


Hàm Nghi

Version anglaise
Version française
Galerie des photos

Từ lâu cứ mang hoài bão được một lần đến viếng thăm và đốt nhan kính cẩn trước mộ của vua Hàm Nghi nhất là mộ của ông được an táng ở làng Thonac thuộc vùng hành chánh Aquitaine, khu vực Dordogne, tỉnh Sarlat-la-Canéda, huyện Montignac (Pháp Quốc).
Cuối tuần của tháng năm năm 2017, tôi được đến nơi nầy cùng con cháu nhưng lòng ngổn ngang, bùi ngùi khi tìm thấy lại mộ của ông. Không ngờ ngôi mộ nầy đã trải qua bao năm tháng rêu phong vẫn phủ đầy, không có đựợc như hình mình trông thấy ở trên internet. Cảm thấy  xót xa cho một vị vua anh hùng của đất nước bị lưu đày lúc 18 tuổi bởi thực dân Pháp và chết ờ Alger. Trở về Paris rất buồn bã và bận bịu chuyện nhà cho đến những năm tháng tháng gần đây mới tải hình lên trang nhà hình ảnh lầu đài De Losse mà đươc công chúa Như Mây, trưởng nữ của vua Hàm Nghi mua lại vào ngày 6/8/1930, với giá 450.000 quan. Sau nầy, vì không còn khả năng tài chánh, công chúa Như Mây bán lại cho một người Pháp (1972) rồi lại qua tay một người khác nữa rồi đến ngưới Anh sau cùng vào năm 1999. Nay được nhà nước Pháp xếp hạng lầu đài nầy là di tích văn hoá lịch sử từ năm 1932. Chính nhờ vậy mà hài cốt cua vua được cải táng mang về Pháp ở làng Thonac khi Algérie được độc lập vào năm 1965 và được chôn ở nơi nầy cùng vợ con và bà quản gia.

Nhắc đến vua Hàm Nghi, thì  không thể nào không nhắc lại tiểu sử của vua.  Ông là em trai của vua Kiến Phúc tên là Ưng Lịch được đặt lên ngôi bởi hai quan phụ đại thần nhiếp chính Nguyễn văn TườngTôn Thất Thuyết vào năm 1884 lúc ông được 13 tuổi. Các quan đại thần nầy đã từng giết 3 vua trong thời gian ngắn 1 năm Dục Đức, Hiệp Hoà và Kiến Phúc, nghĩ rằng có thể định hướng dễ dàng vua Hàm Nghi  trong công cuộc chống Pháp nhất là với tuổi tác của ngài. Sau cuộc tấn công thất bại ở Mang Cá, nơi mà quân đội Pháp của thống soái De Courcy đóng, vua Hàm Nghi buộc lòng trốn ra ngoài kinh thành và lánh nạn ở Quảng Trị cùng Tôn Thất Thuyết và  Nguyễn văn Tường.  Nhưng vì một lý do nào không được rõ, Nguyễn văn Tường quay đầu  trở về kinh thành. Nhưng qua bốn câu thơ mà ông  để lại truơc tình thế khó khăn nầy thì Tường có ý nói rằng sở dĩ ông không đi theo Thuyết và vua Hàm Nghi vì muốn ở lại để duy trì xã tắc. Vì vua hay vì nước đằng nào đáng khinh hay đáng trọng?

Xe giá ngàn trùng lẫy dặm xanh
Lòng tôi riêng luyến chốn lan đình
Phải chăng phó mặc ngàn  sau luận
Vua, nước đôi đường hỏi trọng khinh?

Sau đó ông nhờ giáo sĩ Caspar để xin yết kiến thống soái De Courcy. Ông còn  khẳng định rằng ông không có tham gia vào cuộc đai chiến ở Mang Cá. Nhưng De Courcy giã vờ tin ông nói thực và còn dùng ông để chiêu dụ vua Hàm Nghi trở về kinh thành. Nhưng sau hai tháng ông không làm tròn nhiệm vụ thì ông bị De Courcy đày ông ra Côn Đảo rồi đi Tahiti khi ông bị bệnh và chết ở Papeete. Còn Tôn Thất Thuyết cùng các con Tôn Thất ĐạmTôn Thất Thiệp tiếp tục phò tá vua Hàm Nghi trong công cuộc kháng chiến chống Pháp suốt 4 năm trời ròng rã. Ông cuối cùng trốn sang Trung Quốc mong sự giúp đỡ của triều đình nhà Thanh và chết ở nơi nầy vào năm 1913. 

Vua Hàm Nghi đã hai lần xuống chiếu Cần vương, kêu gọi các sĩ phu dân làng nổi đậy từ Bắc đến Nam để đòi độc lập. Các chiếu nầy làm cho lòng dân  phiến động. Ở mọi nơi sự hưởng ứng không hê suy giảm  cũng như ở Hà Tĩnh với Phan Đinh Phùng, Đinh Nho Hạnh, ở Bình Đình thì có Lê Trung Đình, ở Thanh Thủy thì có Đề Đốc Lê Trực, ở  Quảng Bình có Nguyễn Phạm Tuân  vân vân …Tên của Hàm Nghi trở thành vô tình ngọn cờ độc lập dân tộc. Còn ông thì cuộc đấu trânh vẫn còn dù chính quyền thực dân Pháp đã đặt lên ngôi  sau đó vua Đồng Khánh với sự đồng ý của bà thái hậu Từ Dũ, mẹ của vua Tự Đức. Bởi vậy muốn dập tắt các cuộc nổi loạn ở mọi nơi thì phải bắt cho được vua Hàm Nghi vì Hàm Nghi là linh hồn còn các quân phiến loạn Cần vương là thân thể. Nếu linh hồn mất thì thân thể cũng phải tiêu tan tự nhiên. Giữa ông và quân Cần vương, Tôn Thất Đạm là người môi giới.  Ít người có dịp được gần gũi  và biết mặt của vua Hàm Nghi  lắm vì vua Hàm Nghi lúc nào cũng có sự bảo vệ chặt chẽ  của hai đứa con của Tôn Thất Thuyết  (Tôn Thất Đạm và Tôn Thất Thiệp) ở bên cạnh cùng đám quân người Mường của Trương Quang Ngọc, một chủ tể người Mường trên sông Nai tỉnh Quảng Bình.  Ông sống rất kham khổ trong thời gian đấu tranh ở trong rừng.

Cho đến khi bị bắt bởi quân Pháp nhờ sư phản bội của Trương Quang Ngọc, ông không bao giờ nhìn nhận ông là vua Hàm Nghi vì đối với ông đây là cái nhục không thể tưởng.  Ông giã vờ không biết các quan chi cả khiến làm chính quyền  thực dân Pháp cũng không biết có đúng người hay không? Chính vì thế họ dùng kế đưa sĩ phu Nguyễn Thuận. Ông nầy dàn dụa nước mắt qùy lạy vua và rung rẩy làm rớt cây gậy.  Lúc đó vua Hàm Nghi đở ông đứng dậy và quỳ trước mặt ông: « Xin đừng, kính thầy« . Ngay lúc đó, ngài nhận ra ngài đã sai lầm khi làm ra điều đó bởi vì Nguyễn Thuận là gia sư của ngài khi ngài còn nhỏ. Ngài không bao giờ hối hận vì cử chỉ này  cả. Đối với ngài, sự tôn trọng gia sư  phải được xem trọng  trước mọi chuyện khác. Nhờ sự công nhận này, chính quyền thực dân đã chắc chắn bắt được vua Hàm Nghi. Sau đó vua bị  lưu đày  năm 18 tuổi sang Algeria. Vua không bao giờ thấy lại Việt Nam. Ngay cả thi thể của vua cũng không được đưa về Việt Nam cho đến ngày hôm nay trước sự từ chối của gia đình mặc dầu có sự đề nghị của chính phủ Vietnam vào năm 2002 nhưng được chôn cất tại làng Thonac ở Sarlat (Dordogne, Pháp) cùng gia đình. Trong thời gian lưu vong ở Alger, ông đã từ bỏ tất cả  mục tiêu chính trị từ năm 1904, ngày mà ông kết hôn với một người phụ nữ Pháp. Đây là những gì cháu gái của ông, Amandine Dabat tiết lộ trong tác phẩm của cô có tựa đề là  Hàm Nghi, hoàng đế lưu vong và nghệ sĩ ở Alger, Nhà xuất bản Đại học Sorbonne, xuất bản ngày 28 tháng 11 năm 2019. Ông tìm được nguồn an ủi trong một niềm đam mê khác, một cách sống khác thông qua nghệ thuật. Ông hay thường gần kề giới nghệ thuật và trí thức trong thời đại của ông  như Marius Reynaud, Auguste Rodin, Judith Gautier vân vân….

Nhờ đó, ông trở thành học trò  của họa sĩ Marius Reynaud và nhà điêu khắc tài hoa Auguste Rodin và cho phép ông vượt qua nỗi đau buồn bất diệt của một vị hoàng đế yêu nước bị lưu đày xa quê hương cho đến khi qua đời.

Château De Losse

Dordogne

Empereur patriote Hàm Nghi

Depuis longtemps, je nourris l’espoir de pouvoir visiter un jour le tombeau de l’empereur exilé Hàm Nghi lorsque je sais qu’il était enterré dans la commune Thonac située dans le département de la Dordogne de la région Nouvelle-Aquitaine. À la fin de la semaine du mois Mai de l’année 2017, j’eus l’occasion d’être dans ce coin avec mes enfants mais j’étais complètement déboussolé et triste quand je trouvai son caveau. Celui-ci continue à être ravagé par la mousse et ne ressemble pas à la photo trouvée  sur internet. Nous sommes tous abasourdis et révoltés face à  l’absence de respect envers Hàm Nghi, un jeune empereur exilé à 18 ans par les colonialistes français et mort à Alger. . De retour à Paris, étant attristé par cette histoire, je n’ai pas assez de temps non plus pour mettre sur mon site les photos de Thonac, en particulier celles du château De Losse dont le propriétaire n’est autre que la fille aînée de l’empereur Hàm Nghi, la princesse Như Mây. Celle-ci a acheté le château en 1930 avec la somme de 450000 francs. À cause du problème financier, elle l’a revendu à un Français puis celui-ci l’a cédé plus tard à la famille anglaise en 1999. Aujourd’hui, ce château est classé monument historique depuis 1932. C’est pour cette raison que les restes de  l’empereur Hàm Nghi furent ramenés en France à Thonac lors de l’indépendance de l’Algérie en 1965 et y furent ré-enterrés avec sa famille (son épouse, sa fille aînée Như Mây, son fils unique Minh Đức et sa ménagère). 

Empereur Hàm Nghi

En évoquant le roi Hàm Nghi, on ne peut pas oublier de rappeler sa biographie. Connu sous le nom de Ưng Lịch, il était le petit frère du roi Kiến Phúc. Il  fut mis sur le trône par deux régents Nguyễn văn Tường et Tôn Thất Thuyết  en 1884 lorsqu’il avait 13 ans.  Ayant tué moins d’un an trois rois successifs Dục Đức, Hiệp Hoà et Kiến Phúc, ceux-ci  pensaient qu’avec le jeune âge de Hàm Nghi  ils pourraient orienter facilement sa gouvernance dans une politique destinée à chasser les Français hors du Vietnam. Après l’échec de l’assaut des Vietnamiens contre la garnison française du général  De Courcy à Mang Cá,  le roi Hàm Nghi fut obligé de quitter la citadelle de Huế et se réfugia à Quảng Tri dans le centre du Vietnam. Il fut accompagné par Tôn Thất Thuyết et Nguyễn Văn Tường. Pour une raison inconnue, ce dernier retourna à la citadelle de Huế. Il tenta de donner plus tard son explication à travers son poème dans lequel il reconnut qu’il ne suivit plus Hàm Nghi dans la résistance car pour lui il était préférable de  servir l’état au lieu d’engager la résistance. Pour le roi ou pour l’état vietnamien, le choix était difficile. Il laissa à la génération future de le juger.

Xe giá ngàn trùng lẫy dặm xanh
Lòng tôi riêng luyến chốn lan đình
Phải chăng phó mặc ngàn  sau luận
Vua, nước đôi đường hỏi trọng khinh?

La charrette parcourt des milliers de kilomètres à travers de vastes champs verdoyants.
Mon cœur seul aspire au pavillon des orchidées.
Serait-ce le destin de laisser cela au jugement de l’avenir ?
Le roi et le pays se trouvent à la croisée des chemins, s’interrogeant sur la valeur et le mépris.

Il demanda au prêtre Caspar de contacter De Courcy pour avoir une audience et tenta de convaincre ce dernier qu’il ne participa pas au  lancement de cet  assaut avorté. Faisant semblant d’y croire, De Courcy lui proposa d’écrire des missives  pour exhorter Hàm Nghi et ses partisans à retourner à la citadelle de Huế   et lui fixa un ultimatum de deux mois.  Suite à son échec de convaincre Hàm Nghi et Tôn Thất Thuyết, il fut déporté d’abord à l’île Poulo Condor puis à Tahiti pour être soigné à cause de sa maladie et mourut enfin à Papetee. Quant à Tôn Thất Thuyết, il continua à accompagner Hàm Nghi dans la lutte contre les Français avec ses enfants Tôn Thất Đạm et Tôn Thất Thiệp durant les 4 années de résistance. Il finit par partir finalement en Chine pour demander de l’aide des Qing et y mourut en exil en 1913.

Le roi Hàm Nghi  demanda deux fois à toutes les forces vives de la nation, en particulier aux lettrés de se soulever contre les autorités coloniales en son nom par le mouvement baptisé « Cần Vương » (ou Aide au roi) du Nord jusqu’au sud pour réclamer l’indépendance. Ce mouvement commença à trouver un écho favorable auprès du peuple. L’ampleur de ce mouvement ne diminua pas et  fut visible partout comme à Hà Tịnh avec Phan Đinh Phùng, Đinh Nho Hạnh, à Bình Định avec Lê Trung Đình, à Thanh Thủy avec l’amiral Lê Trực, à Quảng Bình avec Nguyễn Phạm Tuân  etc. Le nom du roi Hàm Nghi devint par hasard le porte-drapeau de l’indépendance nationale. Malgré la mise en place de Đồng Khánh sur le trône par les autorités coloniales françaises avec l’approbation de la reine-mère Từ Dũ (mère de l’empereur Tự Đức), le mouvement d’insurrection continua à perdurer encore  tant que le roi Hàm Nghi était encore en vie. Pour éteindre partout l’insurrection, il fallait capturer Hàm Nghi car il représentait  l’âme du peuple tandis que les rebelles faisaient partie du corps de ce peuple. Une fois l’âme du peuple éliminée, le corps disparût d’une manière évidente. Entre Ham Nghi et les rébelles du mouvement Cần Vương, il y avait toujours un intermédiaire qui n’était autre que Tôn Thất Đạm, le fils de Tôn Thất Thuyết. Peu de gens avaient le droit de rapprocher Hàm Nghi  qui était protégé constamment par Tôn Thất Thiệp et quelques gardes du corps Mường de Trương Quang Ngọc. Ce dernier était réputé comme un seigneur local Mường vivant sur les rives du fleuve Nai à Quảng Bình.  Hàm Nghi mena une vie difficile et misérable dans la forêt durant la période de résistance. 

À cause de la trahison de Trương Quang Ngọc, il fut capturé en novembre 1888 et ramené à la citadelle de Huế. Silencieux, il réfuta catégoriquement qu’il était le roi Hàm Nghi car pour lui c’était une honte indescriptible. Il continua à rester non seulement impassible mais muet aussi sur son identité devant les interrogatoires incessants de ses geôliers français. Plusieurs mandarins furent envoyés sur place pour identifier si le jeune captif en question était bien le roi Hàm Nghi ou non mais aucun n’arriva à émouvoir ce dernier sauf le vieux lettré Nguyễn Thuận. En voyant le roi qui continuait à faire ce simulacre, celui-ci, les larmes aux yeux, se prosterna devant lui et tremblota en laissant tomber sa canne. Face à l’apparition subite de ce lettré, le roi oublia le rôle qu’il avait joué jusqu’alors  contre ses geôliers, releva ce dernier et s’agenouilla devant lui: « Je vous prie, mon maître ». A ce moment, il se rendit compte qu’il commit un erreur en reconnaissant celui-ci car Nguyễn Thuận fut son précepteur quand il était encore jeune. Il ne regretta jamais ce geste car pour lui, le respect envers son maître passa avant toute autre considération.

Grâce à cette reconnaissance, les autorités coloniales furent sûres de capturer bien le roi Hàm Nghi, ce qui leur permit de pacifier le Vietnam avec la disparition du mouvement « Cần Vương » quelques années plus tard. Il fut déporté ensuite en Algérie à l’âge de 18 ans. Il ne revit plus le Vietnam pour toujours. Même ses restes ne sont pas ramenés encore aujourd’hui au Vietnam à cause du refus de sa famille  mais ils furent re- enterrés au village Thonac à Sarlat (Dordogne, France) lors de la déclaration d’indépendance d’Algérie en 1965 avec sa famille. Durant son exil à Alger, il abandonna tout objectif politique à partir de 1904, date de son mariage avec une Française. C’est ce qu’a révélé sa nièce Amandine Dabat dans son ouvrage intitulé « Hàm Nghi, empereur en exil et artiste à Alger« , Sorbonne Université Presses, paru 28 Novembre 2019. Il trouva son soulagement dans une autre passion, une autre manière de vivre à travers l’art. On le vit côtoyer les milieux artistiques et intellectuels de son époque (Marius Reynaud, Auguste Rodin, Judith Gautier etc.). Grâce à cette fréquentation,

il devint l’élève du peintre orientaliste Marius Raynaud et du sculpteur célèbre Auguste Rodin, ce qui lui permit de surmonter  la douleur sempiternelle et la tristesse d’un jeune empereur patriote exilé loin de son pays natal jusqu’à sa mort

Référence bibliographique 

Vua Hàm Nghi. Phan Trần Chúc Nhà xuất bản Thuận Hóa 1995.

Ham Nghi – Empereur en exil, artiste à Alger.  Amandine Dabat, Sorbonne Université Presses, Novembre 2019

[Return DYNASTY] 

 

La Bastille (Quảng Trường Bastille)

Version française
Version anglaise

Tuy rằng có  nhà hát  mới opéra  mang kiến trúc hiện đại  gần có 20 năm , quảng trường Bastille vẫn tiếp tục giữ được một biểu tượng trọng đại.  Nó cùng đồng nghĩa với  tự do tìm lại được.  Nó còn lưu lại sự hiện diện vô hình của pháo đài trở thành sau đó nhà tù mà dân tộc Pháp đã  thành công hủy bỏ vào ngày 14 tháng 7 năm 1789  trong cuộc khởi nghĩa đập vỡ chế độ độc tài vua chúa. Cao hơn khoảng chừng 50 thước, cột trụ   trên chót vót có thần tự do, dựng ở Bastille không phải để tưởng niệm cuộc cách mạng 1789 mà nó lưu niệm tưởng nhớ những  nạn nhân của Trois Glorieuses (27, 28  và  29 tháng 7 năm 1830).  Tên họ của các nạn nhân được ghi bằng chữ vàng trên cột còn dưới  nền bằng đá hoa thì có mồ của họ. 

 

No Images found.

  

Malgré la construction du nouvel opéra depuis une vingtaine d’années, la place de Bastille continue à garder une dimension symbolique. Elle est synonyme de la liberté retrouvée. Elle est marquée toujours par la présence invisible de la forteresse que le peuple français avait réussi à investir et à démolir le 14 Juillet 1789 dans le but de briser le despotisme royal. Haute d’une cinquantaine de mètres, la colonne au sommet de laquelle surgit le génie de la liberté, n’est pas élevée pour commémorer la révolution de 1789 mais elle est en souvenir des victimes des Trois Glorieuses (27,28 et 29 Juillet 1830). Les noms de ces dernières sont inscrits en lettres d’or sur la colonne tandis que sa base en marbre contient leur caveau.

Despite the construction of the new opera house some twenty years ago, the Place de Bastille continues to have a symbolic dimension. It is synonymous with freedom regained. It is still marked by the invisible presence of the fortress that the French people had managed to take over and demolish on July 14, 1789 in order to break the royal despotism. About fifty meters high, the column at the top of which rises the genius of freedom, is not raised to commemorate the revolution of 1789 but it is in memory of the victims of the Three Glorious (27, 28 and 29 July 1830). The names of the latter are inscribed in gold letters on the column while its marble base contains their tomb.

[Return Paris et ses sites]

Điêu Khắc Cổ Chămpa: Phần 3 (Sculpture du Chămpa)

Version française
e_sculpture_champa3
Phong Cách Mỹ Sơn A 1 (Thế kỷ 10)

Nhà nghiên cứu Jean Boisselier nhận thấy có hai phong cách. Phong cách đầu tiên thường gọi là phong cách Khương Mỹ ( nửa  đầu  thế kỷ 10) gồm có những công trình thường lấy lại những nét đã thấy qua trong phong cách Đồng Dương . Còn phong cách thứ nhì được biết với tên Trà Kiệu (hậu bán thế kỷ 10) thì  trong những công trình không còn thấy phong cách Đồng Dương nửa. Người ta nhận thấy ảnh hưởng Nam Dương-Chà Và ngày càng càng rõ rệt sau khi chịu ảnh  hưởng của  người Khờ Me.

Trong phong cách Khương Mỹ, chúng ta thường thấy sự hài hòa và đối  xứng.  Thường thấy trong nét mặt  của các tạo vật điêu khắc  sự dịu dàng.  Còn trong phong cách Trà Kiệu thì ngoài sự dịu dàng trên khuôn mặt  hay tư thế, còn thấy được khuôn mặt mĩm cười hay là  vẻ đẹp ở  trên  các đồ trang sức,   thường có khuynh hướng  nghiên về phù điêu nổi cao vân vân…Sự gia tăng vẻ đẹp của phụ nữ không thể phủ nhận:  tính  nảy nở của đôi vú,  chiều rộng của xương chậu, nét duyên dáng và hấp dẫn  của cơ thể vân vân ….

   

Điêu Khắc  Cổ Chămpa 

Sau phong cách Trà Kiệu thì  có phong cách Chánh Lộ (thế kỷ 11) . Nhận thấy ở tác phẩm của phong cách nầy  những nét chính như sau:  môi dày, miệng rộng, lông mày nhô ra. Không còn thấy khuôn mặt mĩm cười , thân hình cong lại, sự giản dị trong việc trang sức và mũ đội  (Kirita-Mukuta). Có thể nói đây sự rỏ ràng trong việc trở về truyền thống xưa. Phong cách nầy là một phong cách dịch chuyển giữa phong cách Mỹ Sơn A 1  và phong cách Bình Định (hay Tháp Mắm).

Phong cách Tháp Mắm (từ cuối thế kỷ 11 đến cuối thế kỷ 13)
(hay phong cách Bình Ðịnh)

Phong cách nầy được thấy từ cuối thế kỷ 11 đến cuối thế kỷ 13. Vương quốc Chămpa trở thành một thuộc quốc  của Chân Lạp suốt 20 năm trời (từ 1203 đến 1220). Vì lý do nầy chúng ta nhận thấy có ảnh hưởng quan trọng của nghệ thuật Angkor trong phong cách nầy.  Không phải việc tình cờ mà nhà uyên bác Pháp Jean Boisselier  gán  buổi ban đầu phong cách Tháp Mắm thuộc về phong cách Bayon trong nghệ thuật Chămpa. Phong cách nầy không những mang tính chất phóng đại mà còn biểu hiện một cách dị thường các con vật, các chư thánh và môn thần (môi dày, con ngươi không đậm,  chân mày  nổi ra rõ rệt, lỗ mũi nở ra , ria mép). Những tác phẩm Chămpa của thời gian dài nầy có  không   những liên hệ mật thiết với nghệ thuật Khơ Me mà còn  với  Đại Việt (thời Lý – Trần) qua những con rồng , những tháp vàng, bạc và ngà đấy. Trong phong cách nầy, những tác phẩm điêu khắc rất đa dạng và phong phú  nhưng thường có xu hướng hoang đuờng , mang tính huyền thoại hơn là hiện thực.

Đôi khi, các mãnh thú dữ tơn được chạm khắc ngoài sức tưởng tượng và mang tính chất phóng đại, trở thành những con vật ngộ nghĩnh  và dễ thương.sculpture_cham_thap_man

Chúng ta cũng có thể cùng ý tưởng mơ hồ  của nhà uyên bác Pháp Jean Boisselier về nghệ thuật Chămpa bằng cách tự hỏi rằng  chúng ta  đề cập một công trình trụy lạc hay là chúng ta  đến chót đĩnh của một nghệ thuật đi vượt xa  giới hạn của nó.

Makara

Nhà nghiên cứu Việt Ngô văn Doanh  có dịp so sánh phong cách nầy với tia sáng của một chiều tà: Mặc dầu nó có lộng lẫy và gay gắt nóng bỏng nhưng nó quá già nua. Nó chuẩn bị tắt  dần  với nuôi tiếc để rồi sau đó nhường chổ lại cho phong cách  Yang Mung và Pô Rome.

Phong cách Tháp mắm

No Images found.

Phong Cách Muộn

Phong cách  Yang Mum và Pô Rome (Thế kỷ 14- Thế kỷ 15)

 

Thường thấy ở hai phong cách nầy tính chất tầm thường và sơ lược.  Có xu hướng lo những mô hình cần  chạm khắc và chỉ phác tháo phần còn lại nhất là đôi chân dưới thường gán vào một khối đá hay  bệ. Thường gọi là kut, những bia mộ  mà nền móng của mộ không chạm khắc thường cắm vào đất khiến nhìn xem thấy đây là  một hình dáng người thô sơ không biết có phải ảnh hưởng hồi giáo hay là trở về quá khứ  với  tín ngưỡng vật linh. 

Sau khi Vijaya (Bình Định)  thất thủ chống lại người Việt dưới triều đại nhà Lê (Lê Thánh Tôn)  và mất đi các thánh địa như  Mỹ Sơn, Trà Kiễu, Đồng Dương  thì Ấn Độ giáo không còn là quốc giáo mà phải nhường bước lại cho các hình thức tôn giáo khác như ( đạo thờ các thần linh, đạo Hồi). Chính vì vậy điêu khắc cổ Chămpa cũng suy tàn  từ đó. 

Bị lãng quên  qua bao nhiêu ngày tháng, gần đây trở nên sỡ hữu của dân tộc Việt, điêu khắc cổ Chămpa  không những được ngưỡng mộ bởi dân Việt mà còn trở thành,  từ khi có cuộc triển lãm các bảo vật nghệ thuật Việt Nam ở bảo tàng viện Guimet, năm 2005,  một thành phần trọng đại trong nghệ thuật Việt Nam. Từ đây, điêu khắc cổ Chămpa là một phần không thể thiếu sót được trong di sản văn hóa và nghệ thuật của Việt Nam.

[Trở về trang Điêu Khắc cổ Chămpa]

Tài liệu tham khảo

  • La statuaire  du Champa. Jean Boisselier. Volume LIV, EFEO Paris 1963.
  • Văn hóa cổ Champa. Ngô .  Văn Doanh. NXB Dân Tộc 2002
  • Champa sculpture. Nguyễn Thế Thục. NXB  Thông Tấn 2007
  • Jean Boisselier . La statuaire du Champa. Recherche sur les cultes et l’iconographie.
  • Bénisti Mireille: Arts asiatiques. Année 1965. Volume 12. N°1.
  • L’art du Champa. Jean François Hubert. Editeur Parkstone Press International. 2005
  • Pérégrinations culturelles au Champa. Nguyễn Vă Kự, Ngô Văn Doanh, Andrew Hardy. Editions Thế Giới Publishers 2005

Điêu Khắc Cổ Chămpa: Phần 2 (Sculpture du Chămpa)

 Version française

Phần hai
Phong cách  Mỹ Sơn E1: (thế kỷ 7- giữa thế kỷ 8)

Những tạo vật điêu khắc của thánh địa Mỹ Sơn không những khác biệt về  nét vẻ thanh nhã  tìm thấy trong chi tiết mà còn  có  sự linh hoạt trong nghệ thuật trang trí. Sự phối hợp kinh ngạc và  tuyệt vời của những đoạn diễn tả hiện thực và những thành phần đặc điểm tìm thấy ở giáo lý của Ấn Độ giáo làm nổi bật bước đầu của thời đại vàng son của văn hóa Chămpa. Thường thấy ở đầu các thần thánh của thánh địa Mỹ Sơn như sau: mặt vuông, mắt to, môi dày, tai  thường  đeo vòng lớn, mũi thẳng, tóc xoán ốc chảy dài xuống vai kềm theo vòng hào quang sau gáy. Có thể nhận  thấy ảnh hưởng của Chân Lạp qua tư thế nằm của  thần Visnu , thường có liên hệ đến ngang cửa của thời  tiền Angkor mà tìm thấy  được ở trán tường của Mỹ Sơn E1.

Phong cách Hòa Lai  (Thế kỷ thứ 8 – giữa thế  kỷ 9 ) (Thời kỳ Hoàn Vương) 

Đây là thời kỳ mà ảnh hưởng Java rất quan trọng. Tư thế  núng nính, thể hiện quyến rũ cũng như vẻ duyên dáng tìm thấy trong điêu khắc và vòng  hào quang sau gáy thường tạo cho  phong cách nầy một tinh tế không  thể phủ nhận được.    Các tạo vật kiến trúc nầy  hình như chỉ còn trông  thấy được trong các đền mà thôi. Nhà nghiên cứu Jean Boisselier nhận xét một lô đồng thau  có niên hiệu thời  đại đó thường có nguồn gốc Nam Dương. Điều  nầy chứng tỏ liên hệ mật thiết giữa Chămpa và Nam Dương (Java) và sự truyền bá đầu tiên của Phật giáo Đại Thừa vào Chămpa qua vương quốc Srivijaya.

Phong cách Đồng Dương  (thế kỷ 9- thế kỷ 10)

Đây là phong cách mà các nhà điêu khắc  chú ý đến nhiều về khuôn mặt,  diện mạo rất điển hình. Những nét chung thường thấy ở phong cách nầy như sau: hàng long mầy lồi lên thường nối liền bỡi một đường dài, quằn quẹo và đi lên đụng tóc, môi dày với mép vểnh lên, môi trên thường được tô điểm bằng một bộ râu  lớn quăn lên và lỗ mũi tẹt, nở ra bề mặt và khoằm khi nhìn nghiên, trán  hẹp và cằm cụt. Các thần thánh thường có con mắt ngay giữa trán.  Không bao giờ có nụ cười ở  trên khuôn mặt. Phong cách nầy  liên quan đến thời đại Indrapura mà Phật giáo có  được sự tiến triển   quan trọng nhất là  được vua Indravarman II xem như Phật giáo là tôn giáo riêng biệt dành  cho ông. 
sculpture_dongduong1

Phật mẫu Tara,

bề cao của tượng 1m20 (2002)

Vua dựng lên vào giữa thế kỷ 9 (năm 875)  một tu viện Phật giáo (vihara)  ở Đồng Dương cách xa thành phố Đà Nẵng 65 cây số. Nơi nầy tìm thấy được nhiều công trình liên quan đến Phật giáo Đại Thừa và luôn cả bia ký nhắ c đến  lòng tôn kính của vua  Indravarman II  đối với Phật mẫu Laksmindra Lokesvara và  thần Shiva Bhadesrava. Đây là sự hòa đồng tôn giáo của Chămpa trong thời gian nầy.  Nhiều câu hỏi được nêu ra về nguồn gốc ảnh hưởng Phật giáo của Chămpa. Từ lâu  chúng ta có thể tưởng và nghĩ rằng nó đến từ ảnh hưởng Trung Hoa trước triều đại nhà Lương qua trung tâm Nam Kinh ở Wanfosi (Thành Đô, Tứ Xuyên) hay là ở  Qingzhou (Sơn Đông). Nhưng cũng có thể nó đến từ phiá nam đến từ vương quốc Phù Nam ở đồng bằng sông Cữu Long.  Phong cách  Đồng Dương đem lại cho các tượng Phật một hình dáng đầy tính chất nam giới, dịu dàng thận trọng  và trang nghiêm.( tiếp theo )

No Images found.

Điêu Khắc Cổ Chămpa. (Sculpture du Chămpa: 1ère partie)

dieu_khac_champa

Version française

Version anglaise

Cho đến hôm nay, không ai biết   rõ nguồn gốc của dân tộc Chàm.  Có người nghĩ rằng  họ đến từ Châu Á và bi đẩy lui cùng các dân tộc sống miền nam nước Trung Hoa (dân Bách Việt)  bỡi người Hoa nhưng còn có những người khác ( nhất là những nhà dân tộc học,  dân loại học và ngôn ngữ học)  thì nhận diện nguồn gốc  của họ đến từ  hải đảo qua các công trình nghiên cứu.


Tạc  một bức tượng , đó là một cử chỉ mang tính cách nghi lễ tôn giáo.   


 Đối  với những người khoa học nầy,  người  Chàm chắc chắn là những cư dân ở vùng biển phương nam ( những quốc gia của  quần đảo hay bán đảo  Mã lai).  Những lời truyền khẩu thưòng nhắc đến ở thời huyền thoại,  những quan hệ mật thiết giữa ChămpaJava (hay  Chà Và)(Nam Dương), càng cũng cố thêm giã thuyết cuối cùng nầy.

Thường được gọi là những người Viking của Đông Nam Á,  người Chàm sống theo bờ biển của miền trung và miền nam Vietnam hiện nay. Công việc chính của họ là buôn bán. Họ liên hệ rất sớm với Trung Hoa và những vùng đất  xa hơn bán đảo Mã Lai, có thể là vùng ven biển của miền nam Ấn Độ.

Điêu khắc  cổ của Chămpa tuy có xu hướng hoàn toàn về tôn giáo,  nhưng cũng không tránh được những tác động chính trị và ảnh hưởng từ bên ngoài đến nhất là Ấn Độ, Chân Lạp và Giava (hay Chà Và).  Chính nhờ vậy những tác động nầy trở thành những động lực quan trọng trong việc sáng tạo và  phát  triển  phong cách trong nghệ thuật điêu khắc.  Theo nhà nghiên cứu Pháp Jean Boisselier, điêu khắc  cổ  chàm có liên quan mật thiết với lịch sữ.  Những thay  đổi  quan trọng được ghi nhận trong sự phát triển của điêu khắc cổ chàm  nhất là qua  tượng hình với những  biến cố lịch sữ, những thay đổi triều đại hay những quan  hệ mà Chămpa có với các nước láng giềng (Việtnam và Chân Lạp).  Theo nhà nghiên cứu Việt Ngô văn Doanh, mỗi khi có một tác động mạnh nào từ bên ngoài là ở Chămpa lại xuất hiện một phong cách điêu khắc mới. 

Vì thế chỉ cần lấy một thí dụ như sau: từ thế kỷ 11 đến thế kỷ 12, sự  giải thích về nét độc đáo và phong phú mà tìm thấy được ở phong cách Tháp Mắm đó  là  do sự tăng cường xung đột kịch liệt với Viêtnam và Chân Lạp  và sự xuất hiện những khái niệm mới có liên quan đến sự sáng lập của  vương quyền.

Hình ảnh điêu khắc cổ Chămpa

Biểu hiện các chư thần Ấn Độ (Bà La Môn hay Shiva giáo và Phật giáo), điêu khắc cổ Chămpa thường dùng một cách tao nhã những khái niệm, những chuẩn mực  từ ngoài vào nhưng phá rất  nhanh và  giải thích sau đó qua truyền thống riêng tư của Chămpa thay vì bắt chước một cách mù quáng và mang tính chất lệ thuộc. Điêu khắc cổ Chămpa được xem trước hết như là  một phương tiện dùng để thiền  và một bằng chứng sùng đạo.  Tạc một bức tượng , đó là  một cử chỉ mang tính cách nghi lễ tôn giáo.   Với đôi bàn tay khéo léo, dù bị gò bó với các chuẩn mực tôn giáo, người thợ chàm  thường thành công tạo một linh hồn với lòng nhiệt tâm  cho một mô đá trơ trụi, biến thành   một biểu tượng thần thánh thường kềm theo một khái niệm tôn giáo mà người thợ thích chia sẻ  nhiệt thành. Điêu khắc cổ Chămpa rất yên tĩnh. Không có cảnh tượng nào kinh dị  tìm thấy.  Chỉ có những sinh vật thường không có trên thực tế (sư tữ, rồng, chim , voi  vân vân …). Cũng không tìm thấy một hình thức nào mang tính cách bạo động và trụy lạc qua những bức tượng thần thánh.  Dù có sự tiến triển phong cách điêu khắc  qua dòng lịch sữ , Chămpa vẫn tiếp tục giữ các tạo vật thần linh và các sinh vật  trong một chủ đề không thay đổi.

Makara

Nghệ thuật Chămpa đã  thành công trong việc giữ đặc tính riêng tư, nét mặt  và vẻ đẹp cá biệt khó mà có thể nói đó là môt bản sao của những mô hình từ ngoài đến. Cũng khó đặt ra nghi vấn  về đặc tính cá biệt của nó trong điêu khắc cổ của đạo Hindu mà tìm thấy  ở Ấn Độ và Đông Nam Á. Mặc dầu thiếu sôi động và thực tế, những tác phẩm của Chămpa thường được chạm khắc phần đông bằng sa thạch và rất hiếm bằng đất nung và hợp kim khác (vàng, bạc, đồng vân vân …). Nói chung  kích  thước rất  khiêm tốn , những tác phẩm nầy   kể lại những tín ngưỡng tôn giáo và những khái niệm của thế giới.   Nó cũng không thể để chúng ta thản nhiên được vì nó tạo ở nơi chúng ta có một ấn tượng lạ thường.  Đấy là một trong những đặc tính của vẻ đẹp duyên dáng tìm thấy  trong nghệ thuật Chămpa. 

 Còn tìm được trong nghệ thuật nầy những tượng  chạm cao bằng 3D  thường được để đặt trên bệ,  những hình chạm nổi cao và  thấp dưới dạng phù  điêu. Một  tượng  chạm cao bằng 3D là tượng mà có thể  đi vòng quanh để nhìn tác phẩm của người khắc chạm. Hình chạm nổi cao thường có nét khắc bật ra ngoài và không ra khỏi nền. Còn hình chạm nổi thấp thì nét khắc không có sâu  trên một cái nền bằng phẳng và không nhấp nhô.  Thường nhận thấy trong điêu khắc cổ Chămpa  là có xu hướng tới hình tròn  dưới dạng phù điêu.   Ít có khung cảnh  được trông thấy trong điêu khắc nầy.  Cũng thấy  thiếu sự gắn bó  với nhau hay khéo léo trên phương diện gá lắp. 

Những tạo vật tìm thấy ở trong điêu khắc Chămpa  thường có xu hướng bứt mình ra khỏi không gian và mang tính cách hoành tráng.  Dù trong trường hợp những tạo vật nầy  có được   tập hợp chung  như trong những tác phẩm Mỹ Sơn, Trà Kiệu kể lại cuộc  sống thường ngày của người Chămpa thì  chúng ta có cảm tưởng từng tạo vật  như tách rời nhau ra và  như hoàn toàn độc lập  với nhau.  Có thể nói rằng người điêu khắc Chàm chỉ  nghĩ   đến việc  sáng tạo vật  để bày  tỏ ra lòng thành kính và thần hóa vật chạm chớ không có bao giờ  chú ý đến các chi tiết và những khuyết điểm có phần không  thực tế (chẳng hạng một cái tay quá to hay một cánh tay quá cong của vũ nữ Trà Kiệu) và không có ý mô phỏng  các mẫu có gốc từ Ấn Độ khiến đem  lại cho điêu khắc chàm một tính chất hoành tráng mà không tìm thấy ở  các điêu khắc khác. Những tác phẩm nầy  tuy không có nhiều nhưng chứng tỏ được hình dáng  và nét đẹp của các tôn giáo. Khó mà đưa ra một phong cách chung. Tuy nhiên có thể nhận thấy có vài nét tương tựa của nghệ thuật Ấn Độ Amaravati. Chỉ ở giữa thế kỷ thứ 7 dưới ngự tri của vua  Prakasadharma Vikrantavarman I thì điêu khăc  cổ Chàm mới thành hình và biểu lộ tính cách độc đáo và riêng biệt.

[ Điêu khắc cổ Chămpa (phần 2)]
[ Điêu khắc cổ Chămpa (phần 3)]

  • Phong cách Mỹ Sơn E1 (Thế kỷ  7- giữa thế kỷ  8)
  • (Phong cách Hòa Lai). (giữa thế kỷ  8 -giữa thế 9) Thời kỳ  Hoàn Vương
  • Phong cách Ðồng Dương  (Thế kỷ 9  – Thế kỷ 10 )
  • Phong cách  Mỹ Sơn A 1  (Thế kỷ 10)
  • Phong cách  Tháp Mắm (hoặc phong cách  Bình Ðịnh)
  • Phong cách Yang Mum và Pô Rome (Thế kỷ 14 – thế kỷ 15)          

The valley of Chămpa kings (Thánh Địa Mỹ Sơn)

 

 

 

Version française ou vietnamienne

The valley of Chămpa kings

The Old Chămpa inhabitants have incarnated their soul into the soil and the stone and they have been able to take advantage of the nature for making it in a splendid, mysterious and grandiose Mỹ Sơn. It is a real architectural, sculptural and artistic museum for the outstanding value in the world that it is difficult to fully understand.

(Late architecte Kasimierz Kwakowski )

 

The brick buildings and  sandstone statues are the cornerstone in the Chămpa art. Contrary to the Khmer, the Chămpa people continued to build the edifices in brick, despite the perfect mastery of sandstone in decorations and statues. The Chămpa architecture is inspired by India. The works are essentially composed of a main temple (or kalan in the Cham language), some towers and some outbuildings, the whole included in the enclosure. The brick carving remains a particular and original Chămpa art rarely found among other peoples of Southeast Asia.

Mỹ Sơn could be compared with Angkor (Cambodia), Pagan  (Myamar), Borobudur (Indonesia) and Ayutthaya (Thaïland). Mỹ Sơn is located  in a valley located approximatively 10 km west of Trà Kiệu. This one was known as the capital of Lâm Ấp kingdom (Linyi)  from 605 to 707 with the name Simhapura and  situated 37km south of Đà Nẵng city.

Pictures gallery

[ngg_images source= »galleries » container_ids= »86″ exclusions= »964″ display_type= »photocrati-nextgen_basic_thumbnails » override_thumbnail_settings= »1″ thumbnail_width= »180″ thumbnail_height= »100″ thumbnail_crop= »1″ images_per_page= »30″ number_of_columns= »5″ ajax_pagination= »0″ show_all_in_lightbox= »0″ use_imagebrowser_effect= »0″ show_slideshow_link= »0″ slideshow_link_text= »[Montrer sous forme de diaporama] » template= »/homepages/5/d276592279/htdocs/clickandbuilds/vietnamquehuongtoi/wp-content/plugins/nextgen-gallery/products/photocrati_nextgen/modules/ngglegacy/view/gallery.php » order_by= »pid » order_direction= »ASC » returns= »included » maximum_entity_count= »500″]

  


A great homage to Chămpa civilization vanished in the turbulence of history.


 

 

The kingdom of Chămpa (Vương quốc Chămpa)

linyi

It is an ancient kingdom of Indochina known in the past as « Lâm Ấp » ( or Lin Yi )(192-749), then Hoàn Vương (Huanwang)  (758-859)  and finally  Chiêm Thành ( or Tchan-Tcheng in Chinese) (988-1471) and located in what is now central Vietnam, from the Anamitic cordillera   Hoành Sơn, Quãng Bình in the North to  Bình Thuân (Phan Thiết) in the south. The amazing Cham towers in red bricks and sandstone found in Ðà Nẵng and Phan Thiết are the sole silent witnesses of a civilization vanished in the turbulence of history.

The Cham were no doubts of Indonesian origin and occupied the coasts of central and south Vietnam from the neolithic time. In 2nd century, this sailors people adopted Hinduism in contact with Indian merchants, which gave birth to the Champa kingdom. A Chinese traveller of 4th century described them with a particular typical look: big straight nose, black and curly hair, practicing a funeral ritual that involves the cremation at the drum sound. The Chàm were not only excellent sailors but also formidable builders and ingenious farmers. The Chàm succeeded in achieving the unity of the country at the beginning of 5th century after having resisted several rounds of Chinese domination attempts. Their capital was located at Indrapura (Trà Kiểu), near Ðà Nẵng (former Tourane of the French ) from 7th to 9th century.

Thanks to the silk, spices, and ivory trade between China on one hand and India and the Muslim world on the other, this kingdom experienced a period of prosperity that was troubled first by the Khmers conquest in 1145-1147 then next by the expansion policy of Kubilai Khan’s Mongols. To face this domination, the Chàm sought alliance with Vietnam, which allowed the Chàm and the Vietnamese to come out victorious during this confrontation. To seal this union, a Vietnamese princess of the name Huyển Trân of the Tran dynasty, sister of king Trần Anh Tôn was proposed to become in 1306 the wife of the Champa king Chế Mẫn ( Jaya Simhavarman ) in exchange for the two Cham territories Châu Ô and Châu Rí, located at the Hai Vân Pass. These are no other than the two northern provinces Quảng Trị and Thừa Thiên of presently Vietnam (Huế). This union was of short duration. The Vietnamese continued to claim more land toward the South and the death of king Che Man a year after his marriage, without an heir, was only an additional pretext in the conquest of Champa. The king of Vietnam set up a plot by sending his general Trần Khắc Chung to rescue his sister, who had to be sacrificed according to the Cham tradition, at the funeral of her husband. The provinces of Châu Ô and Châu Ri’ became then the subject of discord between Champa and Vietnam.

The Cham had an awakening with king Chế Bồng Nga who struck the Vietnamese several times by ransacking the capital Thăng Long in 1372 and 1377. But he was assassinated in 1389 during a new invasion of Vietnam and his death marked the decline of the Cham. The Vietnamese annexed this kingdom around 1470 under the Lê dynasty with king Lê Thánh Tôn.

Today, the Cham are dispersed as a diaspora from Kampuchea to Malaysia and constitute one of the ethnic minorities of Viet-Nam. (less than 100000 Chams).

 

Vương Quốc Chămpa (Champa)

linyi

Đây là một vương quốc có mặt lâu đời trên bán đảo  Đông Dương, thường  được gọi buổi ban đầu   là Lâm Ấp (192-749)  rồi  sau đó lấy  tên Hoàn Vương (758-859)  và sau cùng với tên Chiêm Thành (988-1471). Cương vực của vương quốc nầy  hiện nay  thuộc về  miền trung Việt Nam từ dãy núi Hoành Sơn, Quảng Bình ở phía Bắc cho đến Bình Thuận ở phía Nam. Những tháp chàm  bằng gạch nung màu đỏ sẫm mà thường trông thấy ở miền trung  là tang chứng trầm lặng duy nhất của một nền văn hóa bị  hủy diệt  qua  những dòng  xoáy của lich sử. Dân tộc Chàm chắc chắn là thuộc nhóm chủng tộc  ngữ hệ Nam Đảo, có thể là hậu duệ của những cư dân Sa Huynh cổ và sinh cư vùng ven biển miền trung và miền nam của Việt Nam từ thời kì đồ đá. Ở vào thế kỷ thứ hai, dân tộc thủy thủ nầy  theo Ấn  Độ giáo khi họ có dịp  tiếp xúc với các thương nhân người Ấn.

Một du khách Trung Hoa ở thế kỷ thứ tư có từng mô tả loại người riêng  biệt nầy như sau: mũi thẳng to, tóc thì đen và quăn, thường thấy trong tang  lễ , có hỏa táng dẫn theo tiếng nhịp của trống. Người Chămpa không những họ là những người  thủy thủ xuất sắc mà còn là những người xây cất tuyệt vời và những nông dân khéo léo. Dân tộc Chàm đã thành công trong cuộc khởi nghĩa chống lại nhà Hán, đựợc độc lập và tự chủ vào đầu thế kỷ thứ năm sau bao nhiêu lần kháng cự lại sự xâm lược của người Trung Hoa.  Thủ đô của họ ở Trà Kiệu (Indrapura), gần thành phố Đà Nẵng ( tỉnh Quảng Nam) từ thế kỷ thứ 7 đến thế kỷ thứ 9.

Nhờ buôn bán  tơ lụa, gia vị và ngà voi với Trung Hoa một mặt  và mặt khác với  Ấn Độ và thế giới Hồi giáo, vương quốc nầy được có một thời thịnh vượng nhưng không được bao lâu với cuộc xâm lấn của người  Chân Lạp (Cao Miên) từ  năm 1145 đến 1147 rồi sau đó bị nằm trong  chính sách bành trướng của giặc Nguyên Mông của Hốt Tất Liệt. Để đối phó sự thôn tính nầy,  dân tộc Chàm  tìm  cách liên minh với Đại Việt để đem lại thắng lợi cuối cùng  trong cuộc tranh chấp nầy. Để tăng cường thêm mối quan hệ hòa hiếu giữa hai đất nước Đại Việt – Chăm Pa và nhận được  hai Châu Ô và Châu Rí  (từ đèo Hải Vân, Thừa Thiên – Huế đến phía bắc Quảng Trị ngày nay) làm vật sính lễ ,   Huyền Trân  công chúa của nhà Trần, em của vua Trần  Anh Tôn đựợc đề cử làm vợ của vua chàm tên là Chế Mẫn (Jaya Simhavarman III). Nhưng cuộc liên minh nầy nó quá ngắn ngủi vì người dân Việt không bỏ ý đồ trong cuộc Nam Tiến và chỉ cần một năm sau sau khi hôn lễ,  vào tháng 5 năm 1307, thì quốc vương Chế Mẫn chết. Theo phong tục của nước Chămpa, khi vua chết thì hoàng hậu cũng bị thiêu chết theo. Vua Trần Anh Tông sợ em gái mình bị hại nên lấy cớ điếu tang   sai Thượng Thư Tả Bộc Xa Trần Khắc Chung và An Phủ sứ Đặng Vân sang Chămpa để cướp công chúa Huyền Trân đem về Đại Việt. Từ đó Châu Ô và Châu Lý trở thành một đề tài tranh luận giữa Đại Việt và Chămpa.

Vương quốc Chămpa được một lúc  hưng thịnh cuối cùng  với Chế Bồng Nga (Po Binasuor), một vị vua kiệt xuất  của dân tộc Chămpa đã  bao  lần  xua quân Bắc phạt Đại Việt và  đã vào tận  và cướp bóc  Thăng Long 2 lần (năm  1371 và 1377). Nhưng lần chót xâm lượt Việt Nam vào năm 1389 , ông bị ám sát tử trận  sau khi trúng phải đạn tại trận Hải Triều. Cái chết của ông đánh đấu sự suy vong của dân tộc Chămpa. Vương quốc Chămpa bị sáp nhập vào khoảng năm 1470 dưới triều đại nhà Lê với vua Lê Thánh Tôn.

Ngày nay , dân tộc Chàm thành cộng đồng sống rải rác từ Cao Miên đến Mã Lai và trở thành một nhóm thiểu số của Việtnam ( kém hơn 100.000 người Chàm).

[Return CIVILISATION]

 

 

 

Les chiffres Yin et Yang des Vietnamiens (Con số Âm Dương của người Việt)

 

Version vietnamienne

Version anglaise

On est habitué à dire en vietnamien : sống chết đều có số cả (Chacun a son jour J pour la vie comme pour la mort). Ði buôn có số, ăn cỗ có phần (On a sa vocation au commerce comme on a sa part au festin). Dans la vie courante, chacun a sa taille pour ses vêtements et pour ses chaussures. On s’aperçoit que contrairement aux Chinois qui adorent les nombres pairs, les Vietnamiens privilégient plutôt les nombres impairs (sô’ âm) que les nombres pairs (sô’ dương). 

On trouve l’utilisation fréquente des nombres impairs dans les locutions vietnamiennes : ba mặt một lời ( On a besoin d’être face à face en présence d’un témoin), ba hồn bảy vía ( trois âmes et 7 supports vitaux pour les hommes càd on est paniqué), Ba chìm bảy nổi chín lênh đênh ( très mouvementé), năm thê bảy thiếp ( avoir 5 épouses et 7 concubines càd avoir plusieurs femmes ), năm lần bảy lượt (plusieurs fois), năm cha ba mẹ ( hétéroclite), ba chóp bảy nhoáng (avec précipitation et sans soin ), Môt lời nói dối , sám hối 7 ngày (Une parole mensongère équivaut à sept jours de repentance), Một câu nhịn chín câu lành (Eviter une phrase vexante c’est avoir 9 phrases aimables) etc … ou celle des entiers multiples du nombre 9 : 18 (9×2) đời Hùng Vương ( 18 rois légendaires Hùng Vương ), 27 (9×3) đại tang 3 năm (27 tháng)(ou un deuil porté sur trois ans qui se traduit en fait par 27 mois seulement), 36 (9×4) phố phường Hànội (Hànội avec 36 quartiers ) etc.. On n’oublie pas de citer non plus les chiffres 5 et 9 ayant chacun un rôle très important. Le chiffre 5 est le chiffre le plus mystérieux car tout commence à partir de ce nombre. Le Ciel et la Terre ont les 5 éléments ou agents (Ngũ hành) donnant naissance aux mille choses et êtres. Il est placé au centre du Plan du Fleuve et de l’Ecrit de la rivière Luo qui sont à la base de la mutation des 5 éléments (Thủy, Hỏa, Mộc, Kim, Thổ)( Eau, Feu, Bois, Métal et Terre).

Il est associé à l’élément Terre dans la position centrale dont le paysan a besoin pour permettre de connaître la direction des points cardinaux. Cela revient ainsi à l’homme le centre dans la gestion des choses et des espèces et des quatre cardinaux. C’est pour cette raison que dans la société féodale, cette place est réservée  au roi car c’est lui qui a gouverné les gens. En conséquence, le chiffre 5 lui appartenait ainsi que la couleur jaune symbolisant la Terre. Cela explique la couleur qu’ont choisie les empereurs vietnamiens et chinois pour leurs habits.

Ho Tou Lo Chou

(Hà Đồ Lạc Thư)

Outre le centre occupé par l’homme, un animal symbolique est associé à chacun des quatre points cardinaux: le Nord par la tortue, le Sud par le phénix, l’Est par le tigre et l’Ouest par le dragon. Rien n’est étonnant de trouver au moins dans cette attribution les trois animaux vivant dans une région où la vie agricole joue un rôle considérable et l’eau est vitale. C’est le territoire des Bai Yue. Même un dragon si méchant dans d’autres cultures devient un animal gentil et noble imaginé par les peuples pacifiques des Bai Yue. Le chiffre 5 est connu encore sous le nom « Tham Thiên Lưỡng Đia » (ou ba Trời hai Ðất ou 3 Yang 2 Yin) dans la théorie du Yin et du Yang car l’obtention du nombre 5 provenant de l’assemblage des chiffres 3 et 2 correspond mieux au pourcentage raisonnable du Yin et du Yang que celle résultant de l’assemblage des chiffres 4 et 1.

Dans ce dernier, on s’aperçoit que le nombre Yang 1 est dominé beaucoup par le nombre Yin 4. Ce n’est pas le cas de l’assemblage des nombres 3 et 2 où le nombre Yang 3 domine légèrement le nombre (Yin) 2. Cela favorise le développement de l’univers dans une harmonie presque parfaite. Autrefois, le cinquième jour, le quatorzième jour (1+4=5) et le vingt-troisième jour (2+3=5) du mois étaient  réservés pour la sortie du roi. Il était interdit aux sujets de faire le commerce durant son déplacement et de troubler sa promenade. C’est peut-être la raison qui explique qu’un grand nombre de Vietnamiens d’aujourd’hui, influencés par cette tradition ancestrale continuent à ne pas choisir ces jours pour la construction des maisons, pour le voyage et pour les achats importants.On est habitué à dire en vietnamien : 

Chớ đi ngày bảy chớ về ngày ba
Mồng năm, mười bốn hai ba
Đi chơi cũng lỗ nữa là đi buôn
Mồng năm mười bốn hai ba
Trồng cây cây đỗ, làm nhà nhà xiêu

Il faut éviter de partir le 7ème jour et de rentrer le 3ème jour du mois. Pour le 5ème, le 14ème et le 23ème jour du mois, vous seriez perdant si vous faites une sortie ou le commerce. De même vous verriez la chute de l’arbre ou l’inclinaison de votre maison si vous le plantez ou vous la construisez.

Le chiffre 5 est cité fréquemment dans l’art culinaire vietnamien. La sauce la plus typique des Vietnamiens reste la saumure de poisson. Dans la préparation de cette sauce nationale, on note la présence de 5 saveurs classées selon les 5 éléments du Yin et du Yang: mặn ( salée ) avec le jus de poisson (nước mắm), đắng (amère) avec le zeste du citron (vỏ chanh), chua (acide) avec le jus du citron (ou du vinaigre), cay (piquante) avec les piments pilés en poudre ou coupés en miettes et ngọt (sucrée) avec du sucre en poudre. Ces cinq saveurs ( mặn, đắng, chua, cay, ngọt ) combinées et trouvées dans la sauce nationale des Vietnamiens correspondent respectivement aux 5 éléments définis dans la théorie de Yin et de Yang (Thủy, Hỏa , Mộc , Kim Thổ)(Eau, Feu , Bois, Métal et Terre ).

De même, on retrouve ces 5 saveurs dans le potage aigre-doux (canh chua) préparé avec du poisson: acide avec les graines de tamarin ou avec le vinaigre, sucré avec les tranches d’ananas, piquant avec les piments coupés en lamelles, salé avec le jus de poisson et amère avec quelques gombos (đậu bắp) ou avec les fleurs de fayotier (bông so đũa). Au moment où ce potage est servi, on lui ajoutera quelques herbes parfumées comme le panicaut (ngò gai), rau om (herbe ayant la flaveur proche de la coriandre avec une note citronnée en plus). C’est un trait caractéristique du potage aigre-doux du Sud-Vietnam et différent de ceux trouvés dans les autres régions du Vietnam.

On ne peut pas oublier de citer le gâteau de riz gluant que les Proto-Vietnamiens avaient réussi à léguer à leurs descendants au fil des millénaires de leur civilisation. Ce gâteau est la preuve intangible de l’appartenance de la théorie du Yin et du Yang et de ses cinq éléments aux Cent Yue dont les Proto-Vietnamiens faisaient partie car on retrouve dans la confection de ce gâteau le cycle d’engendrement de ces 5 éléments.

(Feu->Terre->Métal->Eau->Bois)

A l’intérieur du gâteau, on trouve un morceau de viande de porc de couleur rouge (le Feu) entouré par une sorte de pâte faite avec des fèves de couleur jaune (la Terre). Le tout est enveloppé par le riz gluant de couleur blanche (le Métal) pour être cuit avec de l’eau bouillante (l’Eau) avant de trouver une coloration verte sur sa surface grâce aux feuilles de latanier (le Bois).

Il y a un autre gâteau qui ne peut pas être manquant dans les mariages. C’est le gâteau susê ou phu-Thê (mari-femme) ayant la forme ronde à l’intérieur et enveloppé par des feuilles de bananier (couleur verte) en vue de lui donner l’apparence d’un cube ficelé avec un ruban de couleur rouge. Le cercle est placé ainsi à l’intérieur du carré (Dương trong âm)(Yang dans Yin). Ce gâteau est composé de la farine du tapioca, parfumé au pandan et parsemé de graines de sésame (vừng đen) de couleur noire. Au cœur de ce gâteau se trouve une pâte faite avec des haricots de soja cuits à la vapeur (couleur jaune), de la confiture des graines de lotus et de la noix de  coco râpée (couleur blanche). Cette pâte  ressemble énormément à la frangipane trouvée dans les galettes des rois. Sa texture collante rappelle le lien fort qu’on veut représenter dans l’union. Ce gâteau est le symbole de la perfection de l’amour conjugal et de la loyauté en accord parfait avec le Ciel et la Terre et les 5 éléments symbolisés par les cinq couleurs (rouge, verte, noire, jaune et blanche).

Ce gâteau est relaté par le conte suivant : autrefois, il y avait un commerçant s’adonnant aux débauches et ne pensant pas à retourner à la famille bien qu’avant son départ, sa femme lui donnât le gâteau susê et promît  de rester chaleureuse et doucereuse comme le gâteau. C’est pourquoi ayant appris cette nouvelle, sa femme lui envoya d’autres gâteaux phu thê accompagnés par les deux vers suivants :

Từ ngày chàng bước xuống ghe
Sóng bao nhiêu đợt bánh phu thê rầu bấy nhiêu

Depuis ton départ, autant des vagues étaient rencontrées par ton embarcation, autant d’afflictions étaient connues par le gâteau susê.

 
Lầu Ngũ Phụng

Dans l’architecture, le chiffre 5 n’est pas oublié non plus. C’est le cas de la porte méridienne de la citadelle de Huế qui est un puissant massif en maçonnerie percé de cinq passages et surmonté d’une élégante structure de bois à deux niveaux, le Belvédère des Cinq Phénix (Lầu Ngũ Phụng). 

Vu dans l’ensemble,  celui-ci  ressemble à  un groupement   de 5 phénix juchés intimement avec leurs ailes déployées. Ce belvédère possède cent colonnes en bois  de fer et peintes  en rouge permettant de supporter ses neuf toitures. Ce chiffre 100 a été  bien examiné par les spécialistes vietnamiens. Pour l’archéologue renommé Phan Thuận An, il correspond exactement au nombre total obtenu par l’addition des deux nombres trouvés respectivement dans le plan du Fleuve (Hà Ðồ) et l’Ecrit de la rivière Luo (Lạc thư cửu tinh đồ) et symbolisant ainsi l’harmonie parfaite de l’union du Yin et du Yang. Ce n’est pas l’avis d’un autre spécialiste Liễu Thượng Văn. Selon ce dernier, cela représente la force de 100 familles ou du peuple (bách tính) et reflète bien la notion dân vi bản (prendre le peuple comme base) dans la gouvernance de la dynastie des Nguyễn. La toiture du pavillon central est couverte de tuiles jaunes « lưu ly », les autres de tuiles bleues « lưu ly ». La porte principale, juste au milieu, c’est la porte méridienne (Ngọ Môn) pavée de pierres « Thanh » teintées en jaune, et consacrée au passage du roi. Des deux côtés, on trouve la porte de Gauche et la porte de Droite (Tả, Hữu, Giáp Môn) réservées aux mandarins civils et militaires. Puis les deux autres portes latérales Tả Dịch Môn và Hữu Dịch Môn sont prévues pour les soldats et les chevaux. C’est pourquoi on est habitué à dire en vietnamien :

Ngọ Môn năm cửa chín lầu
Một lầu vàng, tám lầu xanh, ba cửa thẳng, hai cửa quanh

La porte méridienne  possède 5 passages et neuf toitures dont l’une est vernissée en jaune et les 8 huit autres en vert. Il y a trois portes principales et deux latérales.

A l’est et à l’ouest de la citadelle, on trouve la Porte de l’Humanité et la Porte de la Vertu qui sont réservées respectivement pour les hommes et les femmes.
Le chiffre 9 est un nombre Yang (ou impair). Il représente la puissance du yang à son maximum et il est difficile de l’atteindre. C’est pourquoi autrefois l’empereur s’en servit souvent pour montrer sa puissance et sa suprématie. Il monta les neuf marches symbolisant l’ascension de la montagne sacrée où se trouvait son trône. Selon l’on-dit, la cité interdite de Huế comme celle de Pékin possédait 9999 pièces. Il est utile de rappeler que la cité interdite de Pékin a été supervisée par un Vietnamien de nom Nguyễn An exilé très jeune à l’époque des Ming. L’empereur comme chacun de ses palais, est tourné face au sud, à l’énergie Yang, afin que l’empereur reçoive le souffle vital du soleil car il est le fils du Ciel. Au Vietnam, on trouve les neuf urnes dynastiques de la citadelle de Huê, les neuf branches du fleuve Mékong, les neuf toitures du belvédère des Cinq Phénix etc…Dans le conte intitulé « Le génie des Montagnes et le génie des Fleuves (Sơn Tinh Thủy Tinh) », le dix-huitième (2×9) roi Hùng Vương proposa pour la dot du mariage de sa fille Mị Nương: un éléphant à 9 défenses, un coq à 9 ergots et un cheval à 9 crinières rouges. Le chiffre 9 symbolise le Ciel dont la date de naissance est le neuvième jour du mois Février.

Moins important que les chiffres 5 et 9, le chiffre 3 (ou Ba ou Tam en vietnamien) est lié étroitement à la vie quotidienne des Vietnamiens. Ceux-ci n’hésitent pas à l’évoquer dans un grand nombre d’expressions populaires. Pour signifier une certaine limite, un certain degré, ils ont l’habitude de dire:

Không ai giàu ba họ, không ai khó ba đời:
Nul ne peut prétendre s’enrichir jusqu’aux trois générations comme nul n’est  exigeant jusqu’aux trois vies successives.

Il  arrive souvent   aux Vietnamiens de ne pas accomplir une certaine chose en une seule fois, ce qui les oblige d’effectuer l’opération jusqu’à trois fois. C’est l’expression suivante qu’ils emploient fréquemment: Nhất quá Tam. C’est le chiffre trois, une limite qu’ils ne souhaitent pas outrepasser dans l’accomplissement de cette tâche. Pour dire que quelqu’un est irresponsable, ils le désignent sous le vocable « Ba trợn« . Celui qui est opportuniste est appelé Ba phải. L’expression  » Ba đá  » est réservée aux gens vulgaires tandis que ceux qui ne cessent pas de s’enchevêtrer dans de petites affaires ou des ennuis interminables reçoivent le titre  » Ba lăng nhăng« . Pour soupeser ses paroles, le Vietnamien a besoin de plier les trois pouces de sa langue. ( Uốn Ba tấc lưỡi ). 

Le chiffre Trois est synonyme aussi de quelque chose d’insignifiant et sans importance. C’est ce qu’on trouve dans les expressions populaires suivantes:

Ăn sơ sài ba hột: Manger peu. (Manger simplement trois grains).
Ăn ba miếng: idem
Sách ba xu: Bouquin sans valeur. (le bouquin ne valant que trois sous).
Ba món ăn chơi: Quelques plats à goûter. (Trois plats pour se divertir)

Analogue au chiffre 3, le chiffre 7 est cité souvent dans la littérature vietnamienne. On ne peut pas ignorer non plus l’expression Bảy nỗi ba chìm với nước non (Je surnage 7 fois et je sombre trois fois si on la traduit textuellement) que la poétesse Hồ Xuân Hương a employée et immortalisée dans son poème intitulé « Bánh trôi nước » :

Thân em vừa trắng lại vừa tròn
Bây nỗi ba chìm với nước non
……….
pour décrire les difficultés rencontrées par la femme vietnamienne dans une société féodale et confucéenne. Celle-ci n’épargnait pas non plus ceux qui avaient un esprit d’indépendance, de liberté et de justice. C’est le cas du lettré engagé Cao Bá Quát dégoûté de la scolastique de son époque et rêvant de remplacer la monarchie autoritaire des Nguyễn par une monarchie éclairée. Taxé d’être l’auteur de l’insurrection des Sauterelles (Giặc Châu Chấu) en 1854, il fut condamné à mort et n’hésita pas à donner jusqu’à  avant son exécution, sa réflexion sur le sort réservé à ceux qui osaient critiquer le despotisme et la société féodale dans son poème :

Ba hồi trống giục đù cha kiếp
Một nhát gươm đưa, đéo mẹ đời.
Trois coups de gong sont pour ce sort misérable
Une tranche de sabre achève cette vie de chien.

Si la théorie du Yin et du Yang continue à hanter leur esprit pour son caractère mystique et impénétrable, elle reste néanmoins un mode de pensée et de vie auquel un bon nombre des Vietnamiens ne renoncent pas à se référer quotidiennement pour les pratiques courantes et le respect des us et des traditions ancestrales.


Bibliographie

-Xu Zhao Long : Chôkô bunmei no hakken, Chûgoku kodai no nazo in semaru (Découverte de la civilisation du Yanzi. A la recherche des mystères de l’antiquité chinoise, Tokyo, Kadokawa-shoten 1998).
-Yasuda Yoshinori : Taiga bunmei no tanjô, Chôkô bunmei no tankyû (Naissance des civilisations des grands fleuves. Recherche sur la civilisation du Yanzi), Tôkyô, Kadokawa-shoten, 2000).
-Richard Wilhelm : Histoire de la civilisation chinoise 1931
-Nguyên Nguyên: Thử đọc lại truyền thuyết Hùng Vương
– Léonard Rousseau: La première conquête chinoise des pays annamites (IIIe siècle avant notre ère). BEFO, année 1923, Vol 23, no 1
-Paul Pozner : Le problème des chroniques vietnamiennes., origines et influences étrangères. BEFO, année 1980, vol 67, no 67, p 275-302
-Dich Quốc Tã : Văn Học sữ Trung Quốc, traduit en vietnamien par Hoàng Minh Ðức 1975.
-Norman Jerry- Mei tsulin (1976) : The Austro asiatic in south China : some lexical evidence, Monumenta Serica 32 :274-301
-Henri Maspero : Chine Antique : 1927.
-Jacques Lemoine : Mythes d’origine, mythes d’identification. L’homme 101, paris, 1987 XXVII pp 58-85
-Fung Yu Lan: A History of Chinese Philosophy ( traduction vietnamienne Đại cương triết học sử Trung Quốc” (SG, 1968).68, tr. 140-151)).
-Alain Thote: Origine et premiers développements de l’épée en Chine.
-Cung Ðình Thanh: Trống đồng Ðồng Sơn : Sự tranh luận về chủ quyền trống
đồng giữa h ọc giã Việt và Hoa.Tập San Tư Tưởng Tháng 3 năm 2002 số 18.
-Brigitte Baptandier : En guise d’introduction. Chine et anthropologie. Ateliers 24 (2001). Journée d’étude de l’APRAS sur les ethnologies régionales à Paris en 1993.
-Nguyễn Từ Thức : Tãn Mạn về Âm Dương, chẳn lẻ (www.anviettoancau.net)
-Trần Ngọc Thêm: Tìm về bản sắc văn hóa Việt-Nam. NXB : Tp Hồ Chí Minh Tp HCM 2001.
-Nguyễn Xuân Quang: Bản sắc văn hóa việt qua ngôn ngữ việt (www.dunglac.org)
-Georges Condominas : La guérilla viêt. Trait culturel majeur et pérenne de l’espace social vietnamien, L’Homme 2002/4, N° 164, p. 17-36.
-Louis Bezacier: Sur la datation d’une représentation primitive de la charrue. (BEFO, année 1967, volume 53, pages 551-556)
-Ballinger S.W. & all: Southeast Asian mitochondrial DNA Analysis reveals genetic continuity of ancient Mongoloid migration, Genetics 1992 vol 130 p.139-152….