Les Hmong (Version française)

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Pourquoi les Hmong n’ont-ils pas un pays comme nous, les Vietnamiens? Pourquoi vivent –ils indéfiniment dans la pauvreté au sud de la Chine ou dans  la péninsule indochinoise ? Pourquoi  deviennent -ils ainsi  une minorité du Vietnam alors qu’ils sont très nombreux avec au moins 20 millions de personnes dans leur région. Les Hmong sont divisés en plusieurs sous-groupes locaux: les Hmong verts, les Hmong rouges, les Hmong bariolés, les Hmong noirs et les Na Mieo. 

Les Hmong (Les Miao ou Miêu en vietnamien) vivant actuellement au Vietnam sont les descendants des émigrés venant du Sud de la Chine. Aux environs de la fin du 18ème siècle et au début du 19ème siècle, les Hmong  émigrèrent dans la péninsule indochinoise (Laos, Vietnam et Thaïlande) et s’installèrent au Vietnam dans les régions montagneuses de Hà Giang et Lào Cai loin des plaines déjà occupées par les ethnies majoritaires.

L’histoire de leur émigration était liée étroitement à l’insoumission à la culture chinoise et à la politique de la sinisation pratiquée par les gens du Nord. Selon leurs récits mythiques transmis oralement de génération en génération, leurs ancêtres vivaient dans les régions couvertes de neige et de glace où la nuit durait près de 6 mois. C’est pourquoi, les Hmong  habitués à vivre dans les régions tropicales et n’ayant pas l’occasion de voir la neige, utilisent des termes « nước cứng (ou eau solide) » et « cát trắng mịnh (ou sable blanc fin) » pour désigner respectivement la glace et la neige. Selon les historiens, leurs origines se situeraient en Sibérie (Tây Bá Lợi Á) et sur les vastes plateaux de Mongolie. Certains traits proéminents caucasiens sont décelés parmi les Hmong d’aujourd’hui. D’autres optent plutôt pour le Tibet à cause de leurs rites chamaniques. Il y a plus de spéculations que de certitudes sur l’exactitude de l’origine géographique des Hmong. Dans les textes chinois, les Hmong  étaient désignés sous le nom de Miao incluant au départ toutes les ethnies non han (non chinois) vivant dans le sud-ouest de la Chine. Aujourd’hui, ce nom est réservé au groupe de population clairement identifié et distinct dont font partie les Hmong  de la péninsule indochinoise et les populations de la minorité ethnique Miao en Chine (les Hmong, les Hmou, les Qoxiong et les Hmau) apparentées au niveau linguistique et culturel. Le caractère chinois Miao (苗)( ou Miêu en vietnamien ) qui porte à l’origine le dessin d’une rizière (田)(ou điền en vietnamien)  au dessus duquel est ajouté le pictogramme  » Thảo » (cỏ) ( herbe )(艹) montre à l’évidence la façon des Chinois de s’adresser à des gens sachant faire la riziculture avec leur langage. Les Miao étaient bien au départ les riziculteurs sédentaires des plaines. A force d’être chassés par les vagues successives des Chinois qui les dépossédèrent de leurs terres cultivables et de leurs rizières, les Miao finirent par devenir des montagnards et le demeurèrent jusqu’à nos jours. Acculés dans les régions montagneuses de haute altitude hostiles et inaccessibles, ils furent obligés de s’adapter à chaque environnement où ils cherchaient avec ingéniosité un modèle agricole qui leur permit de pratiquer la riziculture. (rizières en terrasses). Malgré cela, les Chinois avaient l’habitude de les considérer comme des barbares. Ils étaient allés jusqu’au point de distinguer dans leurs textes les shu Miao (ou les Hmong cuits) des sheng Miao (les Hmông crus) càd les Hmong assimilés ou ralliés des Hmong  indépendants et irrédentistes restés en marge de la civilisation chinoise.

Un peuple en quête de liberté

Ils s’étaient donnés la tâche de transformer ces sheng Miao en shu Miao. Les mythes et les réalités ne manquent pas d’étoffer l’histoire des Miao (ou des Hmong) . Celle-ci est jalonnée de conflits sempiternels avec les Chinois depuis la nuit des temps. Cette longue histoire de résistance à l’oppression leur confère une réputation particulière: ce sont des gens inassimilables et belliqueux. Les Miao (ou les Hmong) voisinèrent aux temps préhistoriques (4000- 5000 ans avant J.C. ) avec les tribus Hsia (1) dans le bassin moyen du fleuve Jaune (Honan ou Hà Nam en vietnamien). Etant associés à Chi You (Suy Vưu), ils engagèrent la première confrontation qui se solda par leur défaite et la mort de ce dernier à Trác Lộc (Zhuolu) dans la province chinoise de Hebei (Hồ Bắc) (à peu près 2690 ans avant J.C.).

Ils furent refoulés dès lors par l’empereur jaune Huang Yuan (Hiên Viên) et Yu le Grand (Ðại Vũ) dans le territoire des Bai Yue jusqu’au bassin du fleuve Yang Tsé. D’autres conflits guerriers furent évoqués avec des groupes Miao dans les écrits historiques chinois des dynasties historiques Shan (Ân) et Zhou (Châu) (1121 – 256 av. J.C.). 

C’est dans le cours moyen du fleuve Yang Tsé (Dương Tữ Giang) qu’ils exerçaient une influence notable sur la vie politique et sociale du royaume de Chu (Sỡ Quốc), l’une des trois principautés pour discuter l’hégémonie à l’époque des Royaumes Combattants (Thời Chiến Quốc). Outre le rappel à l’âme, on a relevé les rapports étroits entre la culture de Chu et les Miao sur les divers traits de la culture, du mode de vie, de l’habitat, de la langue etc…(2). Ils constituaient probablement avec les Luo Yue (les Proto-Vietnamiens) et les ancêtres des Thai actuels (les Si Ngeou ou Tây Âu) la force majeure dans la population de Chu. Celui-ci devint ainsi le premier rempart des tribus Yue et des Miao dans la lutte engagée contre les Chinois. 

Photos des femmes Hmong

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Etant en chanvre, en soie ou en coton, la jupe plissée des femmes Hmong dont la décoration est propre à chaque groupe, peut demander plus de 20 mètres pour la longueur de tissu. Le plissage est l’une des caractéristiques des jupes des femmes Hmong.

© Đặng Anh Tuấn

Après la disparition de ce royaume, les Miao continuèrent à être refoulés dans les montagnes du Guizhou (Qúi Châu) autrefois appelé Kweichow, du Sichuan (Tứ Xuyên) et du Yunnan (Vân Nam). D’autres conflits guerriers éclatèrent avec les groupes Miao à l’époque de la première dynastie des Han (140 – 87 avant J.C.) et durant les Cinq Dynasties (Ngũ Ðại) (907-960 après J. C.). Le nom des Miao fut oublié temporairement dans les écrits chinois jusqu’à l’établissement de la suzeraineté chinoise sur ces provinces par les Yuan (ou les Mongols de Chine). Puis il y fut mentionné de nouveau avec de plus en plus de régularité sous la dynastie des Ming. À cause de la forte croissance démographique chinoise (de 100 millions à 450 millions entre le XIIIème et XVIIIème siècle), les Chinois des Ming commencèrent à déposséder les Hmong de leurs plateaux et leurs rizières, ce qui provoqua à la fois l’exode et la lutte de ces derniers dans la préservation de leurs terres. Certains Hmong prirent les armes. D’autres préférèrent de se réfugier dans la péninsule indochinoise, en particulier au Vietnam par les trois vagues successives dont la plus importante fut marquée par leur soulèvement lié à la révolte mystique des Taiping connue sous le nom de Tai Ping Tian Guo (Thái Bình Thiên Quốc) contre les Qing (de 1840 à 1868). Les Hmong devinrent ainsi une minorité ethnique du Vietnam depuis trois siècles.

Les Hmong

(1): C’est l’ancien nom donné aux Chinois.
(2): Premier colloque de l’histoire de Chu (Jingzhu, Hubei, décembre 1981).

 

Liste des groupes ethniques du Việtnam

Liste des groupes ethniques du Vietnam

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List of ethnic groups in Vietnam

D’après les statistiques générales du Vietnam effectuées en 1 Avril 2019
La population vietnamienne s’élève à 0h du 1er Avril 2019 à 96.208.984 habitants parmi lesquels il y a  47.881.061 hommes (49,8%) et  48.327.923  femmes (50,2%). Avec ce résultat, le Vietnam devient le 15e pays le plus peuplé du monde mais il est en baisse de deux rangs par rapport aux statistiques relevées il y a 10 ans et le troisième en Asie du Sud-Est (après l’Indonésie et les Philippines).

Tổng dân số Việt Nam vào thời điểm 0h ngày 04/01/2019 có 96.208.984 người, trong đó dân số nam có 47.881.061 người (chiếm 49,8%) và dân số nữ có 48.327ếế23 người (chiếm 49,8%) 50,2%). Với kết quả này, Việt Nam là quốc gia đông dân thứ 15 trên thế giới, tụt 2 bậc so với cách đây 10 năm và đứng thứ 3 trong khu vực Đông Nam Á (sau Indonesia và Philippines).

The total population of Vietnam at 0:00 on January 4, 2019 was 96,208,984 people, of which the male population was 47,881,061 people (accounting for 49.8%) and the female population was 48,327,23 people (accounting for 50.2%). With this result, Vietnam is the 15th most populous country in the world, down 2 places compared to 10 years ago and ranked 3rd in Southeast Asia (after Indonesia and the Philippines).

  • 1     Việt (82.085.826)    
  • 2    Tày (1.845.492)
  • 3    Thái (1.820.950)
  • 4    Mường (1.452.095)
  • 5    Hmông (1.393.547)
  • 6    Khmer (1.319.652)
  • 7    Nùng (1.083.298) 
  • 8    Dao (891.151)
  • 9    Hoa (749.466)
  • 10  Gia-Rai (513.930)
  • 11  Ê-Đê (398.671)
  • 12   Ba Na (286.910)
  • 13   Xơ-đăng (212.277)
  • 14   Sán Chay (201398)
  • 15   Cơ-ho (200.800) 
  • 16   Sán Dìu (183.004) 
  • 17   Chàm (178.948)
  • 18   Hrê (149.460)
  • 19   Ra-glai (146.613)
  • 20   Mnông (127.334)
  • 21   Xtiêng (100.752)
  • 22   Bru-Vân Kiều (94.598) 
  • 23   Thổ (91.430)
  • 24   Khơ-mú (90.612)
  • 25   Cơ-tu (74.173)
  • 26   Giáy (67.858)
  • 27   Gié-triêng (63.332)
  • 28   Tà-Ôi (52.356)
  • 29   Mạ (50.322)
  • 30   Co (40.442)
  • 31   Chơ-ro (29.520)
  • 32  Xinh-mun 29.503)
  • 33   Hà Nhi (25.539) 
  • 34   Chu-ru (23.342)
  • 35   Lào (17.532)
  • 36   Kháng (16.180)
  • 37  La Chí (15.126)
  • 38  Phù Lá (12.471)
  • 39  La Hủ (12.113)
  • 40  La Ha (10.157)
  • 41  Pa Thẻn (8.248) 
  • 42  Chứt (7.513)
  • 43  Lự (6.757)
  • 44  Lô Lô (4.827)
  • 45  Mảng (4.650)
  • 46  Cờ Lao (4.003)
  • 47  Bố Y (3.232)
  • 48  Cống (2.729)
  • 49  Ngái (1.649)
  • 50  Si La (909)
  • 51  Pu Péo (903)
  • 52  Rơ-măm (639)
  • 53  Brâu (525 )
  • 54  Ơ-đu (428)     

Le peuple arc-en-ciel (Rainbow people)

Version anglaise
Version française

Màu chàm là màu căn bản  thường được trọng dụng bởi các phụ nữ Hmong trong việc nhuộm quần áo. Trước đó các y phục nầy được sáng chế  từ các  cây gai dầu mà họ trồng,  rồi họ tự dệt lấy và  nhuộm màu chàm sau cùng một cách tự nhiên. Những phụ nữ Hmong được xem là  những phụ nữ khéo tay.  Màu xanh tuyệt vời này  tô điểm cuộc sống của họ đã từ bao năm nay.

Dệt và thêu là  các công việc chính của các phụ nữ Hmong. Chính vì lý do này mà họ phải học may từ thưở nhỏ (6 hoặc 7 tuổi) với mẹ. Khi trưởng thành, họ hoàn toàn biết may vá quần áo để thể hiện không chỉ họ có khả năng  thành thạo trong việc làm  mà  còn  thể hiện được sự giàu có và cấp bậc mà gia đình họ có ở  trong làng. Đó cũng là một cách để quyến rũ và  giữ được sự chú ý của các chàng trai trẻ  và cha mẹ của họ trong trường hợp đi đến chuyện hôn nhân.

Thành ngữ  sau đây biểu lộ  định kiến ​​mà được duy trì từ lâu ở trong xã hội Hmong:
Gái xinh chưa biết cầm kim là hư.
Những bộ đồ sặc sỡ, những tác phẩm thêu thùa  trang nhã và những trang sức tinh xảo  làm họ  có tiếng tăm ở  khắp vùng Đông Nam Á. Đây cũng là biểu tượng độc đáo của bản sắc của dân tộc Hmong.

Người Hmong là một dân tộc không có quốc gia. Tuy nhiên, họ là một dân tộc rất cổ xưa, có nguồn gốc từ Trung Quốc và liên tục bị đàn áp và đẩy lùi bởi những người phương Bắc trong nhiều thế kỷ để trở thành một trong những dân tộc thiểu số của Việt Nam ngày nay. Việc trưng bày trang phục và đồ trang trí của họ có liên quan đến cái tên được gọi là « dân tộc đa sắc » như cái cầu vòng mà có một số người tiếp tục gán cho dân tộc Hmong.

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Un peuple en quête de liberté.© Đặng Anh Tuấn 

Version française

L’indigo est à la base de la teinture employée par les femmes Hmong dans la confection de leurs vêtements. Ceux-ci sont en chanvre cultivé et tissé par elles-mêmes. Ils sont teintés par l’indigo obtenu de façon naturelle. On dit que les femmes Hmong ont la main bleue. Ce superbe bleu colore bien leur vie depuis longtemps. Tissage et broderie sont les tâches principales des femmes Hmong. C’est pour cette raison qu’elles doivent apprendre à coudre dès leur jeune âge (6 ou 7 ans) auprès de leurs mères. Une fois adultes, elles maîtrisent parfaitement la confection pour montrer non seulement leur aptitude au travail, leur savoir-faire mais aussi la richesse et le rang de leurs familles dans le village.  C’est aussi une façon de séduire et de retenir l’attention des garçons ainsi que celle de leurs parents en cas du mariage.  

L’idiome Hmong suivant:

Gái xinh chưa biết cầm kim là hư

Une jolie fille ne sachant pas manipuler une aiguille est méprisable.

témoigne du préjugé entretenu dans la société Hmong.

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Les costumes bigarrés, les broderies élégantes et les bijoux fins font incontestablement leur réputation à travers l’Asie du Sud-Est. C’est aussi le symbole unique de leur identité.

Les Hmong constituent un peuple sans nation. Pourtant c’est un peuple très ancien, originaire de la Chine et refoulé sans cesse par les gens du Nord au fil des siècles pour devenir aujourd’hui l’une des minorités ethniques du Vietnam. L’exhibition de leurs costumes et de leurs parures n’est pas étrangère à la dénomination « peuple arc-en-ciel » que certains continuent à attribuer aux Hmong.

 

Version anglaise
The indigo underlies  the dye used by the Hmong women in their clothing manufacture. These  are made of  hemp grown   and woven by themselves. They are colored by the indigo obtained in a natural way. It is said that the Hmong women have the blue hand. This beautiful blue colours well their lives for a long time.
Weaving and embroidery are the main tasks of  Hmong women. It is for this reason that they must learn how to sew from their young age (6 or 7 years) with their mothers. As adults, they have perfectly mastered  the making clothing to show not only their ability to work and  their know-how but also the wealth and status of their families in the village. It is also a way to seduce and to retain the  boys attention  as well as that of their parents in the event of marriage.

The Hmong idiom following:
Gái xinh chưa biết cầm kim là hư
A pretty girl not knowing manipulate a needle is despicable.
testifies to the bias maintained  in the Hmong society.

a people in search of freedom 

Funny costumes, elegant embroideries and fine jewelries incontestably build their reputation through the South-East Asia. It is also the unique symbol of their identity. The Hmong are a people without nation. It is a people very old, originating in China and repulsed without delay by the North people over the centuries to become today one of the ethnic minorities of Vietnam. The exhibition of their costumes and ornaments is not foreign to the name “rainbow people ” that some people continues to assign to the Hmong.

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Hội An et ses ruelles (Ngõ Hẻm)

Ngõ hẻm

 

Version française

Version anglaise

Đây là một nét đặc trưng khác được tìm thấy ở phố cổ Hội An. Những ngôi nhà được dựng san sát nhau và ngăn cách nhau bởi những con hẻm (hoặc ngõ cụt) khá rộng và sáng. Chính qua những con hẻm này, ta có thể khám phá lối sống truyền thống của người dân ở nơi đây. Không tựa như những con đường chính, những ngõ hẻm này luôn có một bầu không khí yên tĩnh và thanh bình.

 

C’est une autre particularité trouvée dans la vieille ville de  Hội An.  Ses maisons sont alignées étroitement les unes contre les autres et  séparées par des ruelles (ou des impasses) assez larges et  éclairées. C’est par ces ruelles qu’on peut découvrir le mode de vie traditionnel des gens d’ici. Contrairement aux rues principales, il y a toujours une atmosphère  tranquille et sereine dans ces allées.

This is another characteristic found in the old town of Hội An. Its houses are closely aligned against each other and separated by fairly wide and well-lit alleys (or dead ends). It is through these alleys that one can discover the traditional way of life of the local people. Unlike the main streets, there is always a quiet and serene atmosphere in these lanes.

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Hội An et ses maisons historiques (3ème partie)

 

Schéma de la double toiture d’une maison traditionnelle

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Nét duyên dáng của  nhà cổ

Version anglaise

Version vietnamienne

Une autre caractéristique importante de la maison traditionnelle de Hội An est la présence d’une paire de « yeux du dragon » en bois accrochés souvent au dessus de sa porte d’entrée. Parfois on les retrouve à l’intérieur de la maison. On recense au moins une vingtaine de modèles ayant chacun une forme différente: un rond, un octogone etc. mais le plus commun trouvé reste le chrysanthème à huit pétales correspondant aux 8 caractères trouvés dans le Yi King (Kinh Dịch) et ayant à son centre le symbole du Yin et du Yang (Âm Dương). Ces yeux du dragon sont aussi un détail important que l’architecte polonais Kazimierz Kwiatkowsky (Kazik) n’a pas laissé s’échapper au moment où il avait l’occasion d’examiner l’architecture de Hội An, en particulier celle de ses maisons traditionnelles. Certains spécialistes trouvent dans ces yeux l’incarnation de l’âme de la ville Hội An tandis que d’autres attribuent à cette paire l’allégorie de la culture et de la tradition orientale. Selon l’écrivain Hữu Ngọc, les chercheurs ont trouvé leur origine à partir des clous en bois dont on est habitué à voir la fixation dans les linteaux des portes d’accès aux temples bouddhistes dans le Sud de la Chine. Personne ne conteste cette explication relative à leur origine mais on est amené à penser que cette paire d’yeux revêt plutôt une signification très spéciale, un caractère spirituel ou religieux que le propriétaire aimerait lier à son destin lors de son installation. Pour ce dernier, ces yeux ont la faculté d’entendre les réflexions de chaque membre au sein de la famille et de capter aussi tout ce qui s’est passé autour de la maison et au coeur même de sa propre vie. Il faut se rappeler qu’avant d’être sinisés, les gens de la région du Sud de la Chine faisaient partie du groupe Bai Yue (Cent Yue). Analogues aux Vietnamiens, ils étaient animistes car ils croyaient qu’il existe une force vitale, une âme animant tous les êtres naturels ou non (y compris les objets). (Vạn vật hữu linh). Ce culte perdura depuis la nuit des temps. Ces yeux du dragon sont en quelque sorte ceux du génie protecteur de la maison.

Une autre particularité retient l’attention de ceux qui ont l’occasion de visiter les maisons anciennes de Hội An. Ce sont les tuiles tubulaires yin yang  (ngói ống âm dương) qu’on est habitué à trouver souvent dans les bâtiments imposants des grandes surfaces commerciales en Asie. Ces tuiles ayant la forme d’un quart de cylindre, sont disposées de manière qu’une tuile convexe est reliée à une tuile concave, ce qui leur permet de recevoir le nom de « tuiles yin-yang » grâce à l’équilibre trouvé dans le Yin et le Yang.. Elles sont en terre cuite et sont divisées toujours en quatre pièces courbes, avant d’être déposées dans une moule cylindrique et soumises au  séchage et au cuisson.

Quant aux maisons traditionnelles « nhà rường« , elles sont plus spacieuses et plus confortables car elles peuvent comporter de 3 jusqu’à 5 bâtiments. Ells ont souvent à l’arrière du premier bâtiment, un jardin privé en miniature où le propriétaire, en temps de repos et de loisir, vient fumer du tabac, prendre du thé avec ses amis et contempler le paysage. Il vous manque seulement la visite pour apprécier les attributs distinctifs des maisons traditionnelles de Hội An et leurs valeurs du passé.  [Return HOI AN]

Version anglaise

Another important feature of the traditional Hội An house is the presence of a pair of wooden « dragon eyes » often hung above its entrance door. Sometimes they are found inside the house. At least twenty models have been recorded, each with a different shape: a circle, an octagon, etc., but the most common one found remains the chrysanthemum with eight petals corresponding to the 8 characters found in the Yi King (Kinh Dịch) and having at its center the symbol of Yin and Yang (Âm Dương). These dragon eyes are also an important detail that the Polish architect Kazimierz Kwiatkowsky (Kazik) did not overlook when he had the opportunity to examine the architecture of Hội An, particularly that of its traditional houses. Some specialists see in these eyes the embodiment of the soul of the city of Hội An, while others attribute to this pair the allegory of Eastern culture and tradition. According to the writer Hữu Ngọc, researchers have traced their origin to wooden nails commonly seen fixing the lintels of entrance doors to Buddhist temples in southern China. No one disputes this explanation regarding their origin, but one is led to think that this pair of eyes rather carries a very special meaning, a spiritual or religious character that the owner would like to link to their destiny upon settling in.

For the latter, these eyes have the ability to hear the thoughts of each family member and also to capture everything that has happened around the house and at the very heart of their own life. It should be remembered that before being sinicized, the people of the southern region of China were part of the Bai Yue group (Hundred Yue). Similar to the Vietnamese, they were animists because they believed in a vital force, a soul animating all natural or non-natural beings (including objects). (Vạn vật hữu linh). This cult has lasted since time immemorial. These dragon eyes are in a way those of the protective spirit of the house.

Another particularity catches the attention of those who have the opportunity to visit the old houses of Hội An. These are the yin yang tubular tiles (ngói ống âm dương) often found in the imposing buildings of large commercial areas in Asia. These tiles, shaped like a quarter of a cylinder, are arranged so that a convex tile is connected to a concave tile, which allows them to be called « yin-yang tiles » thanks to the balance found in Yin and Yang. They are made of terracotta and are always divided into four curved pieces before being placed in a cylindrical mold and subjected to drying and firing.

As for the traditional « nhà rường » houses, they are more spacious and comfortable because they can consist of 3 to 5 buildings. They often have, at the back of the first building, a miniature private garden where the owner, during rest and leisure time, comes to smoke tobacco, have tea with friends, and contemplate the landscape. All that is missing is your visit to appreciate the distinctive attributes of Hội An’s traditional houses and their values from the past.

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Version vietnamienne

Một đặc điểm quan trọng khác của ngôi nhà truyền thống Hội An là sự hiện diện của một cặp « mắt rồng » bằng gỗ thường được treo phía trên cửa ra vào. Đôi khi chúng được tìm thấy bên trong ngôi nhà. Ít nhất hai mươi mô hình đã được ghi nhận, mỗi mô hình có một hình dạng khác nhau: hình tròn, hình bát giác vân vân  nhưng mô hình phổ biến nhất được tìm thấy vẫn là hoa cúc với tám cánh hoa tương ứng với 8 ký tự được tìm thấy trong Kinh Dịch và có biểu tượng Âm Dương ở trung tâm. Những đôi mắt rồng này cũng là một chi tiết quan trọng mà kiến ​​trúc sư người Ba Lan Kazimierz Kwiatkowsky (Kazik) không bỏ qua khi ông có cơ hội nghiên cứu kiến ​​trúc của Hội An, đặc biệt là kiến ​​trúc của những ngôi nhà truyền thống. Một số chuyên gia nhìn thấy ở đôi mắt này sự hiện thân của linh hồn thành phố Hội An, trong khi những người khác lại cho rằng cặp mắt này là ẩn dụ về văn hóa và truyền thống phương Đông.

Theo nhà văn Hữu Ngọc, các nhà nghiên cứu đã lần ra nguồn gốc của chúng từ những chiếc đinh gỗ thường thấy trên các thanh ngang cửa ra vào của các ngôi chùa Phật giáo ở miền Nam Trung Quốc. Không ai tranh cãi về lời giải thích này về nguồn gốc của chúng, nhưng người ta cho rằng đôi mắt rồng này mang một ý nghĩa rất đặc biệt, một đặc điểm tâm linh hoặc tôn giáo mà chủ nhân muốn gắn kết với vận mệnh của mình khi định cư. Đối với người theo chủ nghĩa này, đôi mắt rồng có khả năng nghe được suy nghĩ của từng thành viên trong gia đình và cũng có thể nắm bắt mọi thứ đã xảy ra xung quanh ngôi nhà và ngay trong chính cuộc sống của họ. Cần nhớ rằng trước khi bị Hán hóa, người dân miền Nam Trung Quốc thuộc nhóm Bách Việt (Bách Việt).

Tương tự như người Việt Nam, họ theo thuyết vật linh vì họ tin vào một sức sống, một linh hồn điều khiển mọi sinh vật tự nhiên hoặc phi tự nhiên (bao gồm cả đồ vật). Tín ngưỡng này đã tồn tại từ xa xưa. Đôi mắt rồng, theo một cách nào đó, là linh hồn bảo vệ ngôi nhà.Một điểm đặc biệt khác thu hút sự chú ý của những ai có dịp ghé thăm những ngôi nhà cổ Hội An. Đó là những viên ngói ống âm dương thường thấy trong các tòa nhà đồ sộ của các khu thương mại lớn ở châu Á. Những viên ngói này, có hình dạng như một phần tư hình trụ, được sắp xếp sao cho một viên lồi nối với một viên lõm, nhờ vào sự cân bằng giữa Âm và Dương mà chúng được gọi là « ngói ống âm dương » (gạch âm dương). Chúng được làm bằng đất nung và luôn được chia thành bốn phần cong trước khi được đặt vào khuôn hình trụ, sấy khô và nung. Đối với những ngôi nhà rường truyền thống, chúng rộng rãi và thoải mái hơn vì có thể bao gồm 3 đến 5 tòa nhà. Chúng thường có một khu vườn riêng thu nhỏ ở phía sau tòa nhà đầu tiên, nơi chủ nhà, trong thời gian nghỉ ngơi và giải trí, đến hút thuốc lá, uống trà với bạn bè và ngắm cảnh. Điều duy nhất còn thiếu là chuyến thăm của bạn để cảm nhận những nét đặc trưng của những ngôi nhà truyền thống Hội An và những giá trị của chúng từ quá khứ. 

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Bái Đính (Ninh Bình)

 

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Complexe paysager de Tràng An

English version
Version vietnamienne
 

Pagode Bái Đính

Étant située sur la chaîne de montagnes karstiques Tràng An de Ninh Bình, la pagode Bái Đinh a connu une longue existence datant de plusieurs siècles. Sa renommée est attestée depuis longtemps sous les dynasties successives: Đinh, Lê antérieur et Lý.  Aujourd’hui, elle  devient un complexe religieux où on trouve non seulement le temple ancien mais aussi de nouveaux temples en cours de construction depuis 2003. La pagode Bái Đính est considérée en Asie du Sud Est comme la pagode possédant la statue gigantesque Bouddha coulée en bronze et importée de la Russie.  Celle-ci a une   hauteur  de 16 mètres et un poids de 100 tonnes. Les  500 arhats  en marbre blanche  de la pagode sont répartis à peu près sur 2 kilomètres tout le long d’un couloir. Ce complexe a une superficie totale de 539 ha dont on attribue 27 ha pour l’ancienne pagode, 80 ha pour les nouveaux temples, un centre d’études bouddhiques, des espaces d’accueil et des parkings ainsi qu’un système de lacs. 

Patrimoine culturel  mondial du Vietnam

Chùa Bái Đính

nằm trên sườn núi đá Tràng An của Ninh Bình  là một chùa đã có lâu đời. Chùa được nổi tiếng dưới ba triều đại: Đinh, Tiền Lê và Lý. Ngày nay, chùa Bái là một quần thể tôn giáo gồm có không những ngôi đền cổ mà còn có thêm các ngôi đền khác được xây dựng từ 2003. Chùa Bái Đính được xem ở Đông Nam Á là chùa có tượng Phật bằng đồng dát vàng lớn nhất nhập từ Nga Sô. Tượng nầy có bề cao là 16 thước và nặng 100 tấn. 500 La Hán bằng cẩm thạch trắng được phân phối dộc theo hành lang dài gần 2 cây số. Quân thể nầy có một diện tích tổng cộng là 539 ha mà trong đó 27 ha dành cho chùa cổ, 80 ha cho các đền mới xây cất, một khu học viện Phật giáo,  một khu đón tiếp du khách và các bãi đậu xe chưa kể đến các hồ nước.

Ninh Bình (Hạ Long cạn)

Hội An et ses yeux du dragon

Version vietnamienne

Version anglaise

Une autre caractéristique importante de la maison traditionnelle de Hội An est la présence d’une paire des « yeux du dragon » en bois accrochés souvent au-dessus de sa porte d’entrée. Parfois on les retrouve à l’intérieur de la maison. On recense au moins une douzaine de modèles ayant chacun une forme différente: un rond, un octogone  etc… mais le modèle le plus commun trouvé reste le chrysanthème à huit pétales correspondant aux 8 caractères trouvés dans le Yi King (Kinh Dịch) et ayant à son centre le symbole du Yin et du Yang (Âm Dương). Ces yeux du dragon sont aussi un détail important que l’architecte polonais Kazimierz Kwiatkowsky (Kazik) ne laissa pas s’échapper au moment où il avait eu l’occasion d’examiner l’architecture de Hội An, en particulier celle de ses maisons traditionnelles. Certains spécialistes trouvent dans ces yeux l’incarnation de l’âme de la ville Hội An tandis que d’autres attribuent à cette paire l’allégorie de la culture et de la tradition orientale. Selon l’écrivain Hữu Ngọc, les chercheurs ont trouvé leur origine à partir des clous en bois dont on est habitué à voir la fixation dans les linteaux des portes d’accès aux temples bouddhistes dans le Sud de la Chine.

Personne ne conteste cette explication relative à leur origine mais on est amené à penser que cette paire d’yeux revêt plutôt une signification très spéciale, un caractère spirituel ou religieux que le propriétaire de la maison aimerait lier à son destin lors de son installation. Pour ce dernier, ces yeux ont la faculté d’entendre les réflexions de chaque membre au sein de la famille et de capter aussi tout ce qui s’est passé autour de la maison et au cœur même de sa propre vie. Il faut se rappeler qu’avant d’être sinisés, les gens de la région du Sud de la Chine faisaient partie du groupe Bai Yue (Cent Yue). Analogues aux Vietnamiens, ils étaient animistes car ils croyaient qu’il existait une force vitale, une âme animant tous les êtres naturels ou non (y compris les objets). (Vạn vật hữu linh). Ce culte perdurait depuis la nuit des temps. Ces yeux du dragon sont en quelque sorte ceux du génie protecteur de la maison.

On retrouve le même culte chez d’autres peuples: dvàrapàla (gardien de la porte) (Hộ pháp) chez les Cham. Les Vietnamiens n’échappent pas non plus à ce culte ainsi que les Thaïlandais et les Cambodgiens. C’est le cas des génies du bien et du mal qu’on trouve souvent à l’entrée de la pagode. On est habitué à voir aussi sur la proue des barques vietnamiennes ces deux yeux censés de se prémunir contre les esprits malfaisants lors de la navigation maritime. Etant utilisée pour protéger les gens contre la pluie et la chaleur, la maison traditionnelle semble être toujours un objet inanimé. Pourtant, en lui offrant ces deux yeux du dragon, le propriétaire réussit à la rendre vivante et à lui donner une âme. Les Vietnamiens ont l’habitude de dire « Đội mắt là cửa sổ của tâm hồn (Les yeux sont la fenêtre de l’âme) ». Puisque elle a une âme, elle ne montre plus son indifférence mais elle devient ainsi plus affective si bien que le visiteur ne peut pas rester insensible à l’atmosphère chaleureuse et à l’hospitalité que le propriétaire aimerait lui réserver lors de sa visite. C’est à travers ces yeux du dragon qu’on découvre le talent inouï de celui qui a pris l’initiative de les créer. Cela permet aux maisons traditionnelles de Hội An d’être imprégnées désormais d’un charme architectural indémodable qu’on ne trouve pas dans le Sud de la Chine ni ailleurs.

Hội An với đôi mắt rồng

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Một đặc điểm quan trọng khác của ngôi nhà truyền thống ở Hội An là sự hiện diện của một đôi “mắt rồng” bằng gỗ thường được treo phía trên trước cửa nhà. Đôi khi chúng ta tìm thấy chúng ở trong nhà. Có ít nhất một chục mô hình, mỗi mô hình có hình dạng khác nhau: hình tròn, hình bát giác vân vân…. Nhưng mô hình  được phổ biến nhất  tìm thấy vẫn là hoa cúc với tám cánh hoa tương ứng với 8  chữ được tìm thấy trong Kinh Dịch và ở trung tâm của nó là biểu tượng của Âm Dương. Đôi mắt rồng này cũng là một chi tiết quan trọng mà kiến ​​trúc sư người Ba Lan Kazimierz Kwiatkowsky (hay Kazik) đã không để bỏ sót khi ông có dịp khảo sát đến kiến ​​trúc của Hội An, đặc biệt là những ngôi nhà truyền thống ở đây. Một số chuyên gia cho rằng đôi mắt này là hiện thân linh hồn của thành phố Hội An trong khi những người khác lại cho rằng cặp mắt này là ngụ ngôn về văn hóa và truyền thống phương Đông. Theo nhà văn Hữu Ngọc, các nhà nghiên cứu đã tìm ra được nguồn gốc của chúng từ những chiếc đinh bằng gỗ được thấy đóng vào các lanh tô các cửa ra vào của các ngôi chùa Phật giáo ở miền nam Trung Quốc.

Không ai chối cãi sự giải thích này có liên quan đến nguồn gốc của chúng nhưng chúng ta nghĩ rằng đôi mắt này có một ý nghĩa  đặc biệt, mang một tính chất tâm linh hoặc tôn giáo mà  người chủ  nhân ngôi nhà  muốn liên kết chúng với số phận của họ  khi lúc mới vào ở ngôi nhà. Đối với chủ nhân, đôi mắt này có khả năng nghe thấu  những suy tưởng của mỗi thành viên ở trong gia đình và cũng có thể nắm thông hiểu  mọi việc đã xảy ra ở xung quanh ngôi nhà và luôn cả trong cuộc sống của họ. Cần nên nhớ lại trước khi bị Hán hóa, người dân ở khu vực phía nam Trung Quốc thuộc về nhóm Bách Việt. Tương tự như người dân Việt, họ là những người theo thuyết vật linh vì họ tin rằng có một sinh lực  quan trọng, một linh hồn làm sinh động mọi sinh vật, tự nhiên hay không (kể cả vật thể). (Vạn vật hữu linh). Sự tôn thờ này đã kéo dài từ buổi ban sơ. Đôi mắt rồng nầy nó là phần nào  đôi mắt của thần bảo vệ ngôi nhà.

Chúng ta nhận thấy có sự sùng bái tương tự ở các dân tộc khác: dvàrapàla (người gác cổng) (Hộ pháp) của người Chàm. Người Việt Nam tựa như người Thái và người Cao Miên không tránh khỏi việc sùng bái nầy. Đây là trường hợp của những vị thần thiện và ác thường được thấy ở lối vào của chùa. Chúng ta cũng thường nhìn thấy hai con mắt này trên những mũi tàu hay thuyền của người dân Việt dùng để chống lại tà ma trong việc hàng hải.

Được sử dụng để che mưa chống nắng, ngôi nhà truyền thống dường  xem như  là một vật vô tri vô giác. Tuy nhiên, bằng cách cung cấp cho ngôi nhà đôi mắt rồng này, chủ nhân  đã làm cho ngôi nhà nầy sống lại và cho nó có được một linh hồn. Người Việt Nam thường nói « Đội mắt là cửa sổ của tâm hồn« . Từ khi có linh hồn, ngôi nhà không còn tỏ ra hờ hững mà trở nên dễ xúc động hơn khiến du khách không thể vô cảm trước bầu không khí ấm áp và lòng hiếu khách mà chủ nhân dành cho người khách trong chuyến viếng thăm của họ. Chính qua đôi mắt rồng nầy, chúng ta  mới phát hiện được tài năng đáng kinh ngạc của người đã có óc sáng kiến ​​tạo ra chúng. Điều này cho phép các ngôi nhà truyền thống của Hội An có được một nét duyên dáng kiến ​​trúc vượt thời gian mà không thể tìm thấy ở miền nam Trung Quốc hay ở các nơi khác.

English version

Another important feature of the traditional Hội An house is the presence of a pair of wooden « dragon eyes » often hung above its entrance door. Sometimes they are found inside the house. At least twenty models have been recorded, each with a different shape: a circle, an octagon, etc., but the most common one found remains the chrysanthemum with eight petals corresponding to the 8 characters found in the Yi King (Kinh Dịch) and having at its center the symbol of Yin and Yang (Âm Dương). These dragon eyes are also an important detail that the Polish architect Kazimierz Kwiatkowsky (Kazik) did not overlook when he had the opportunity to examine the architecture of Hội An, particularly that of its traditional houses. Some specialists see in these eyes the embodiment of the soul of the city of Hội An, while others attribute to this pair the allegory of Eastern culture and tradition. According to the writer Hữu Ngọc, researchers have traced their origin to wooden nails commonly seen fixing the lintels of entrance doors to Buddhist temples in southern China. No one disputes this explanation regarding their origin, but one is led to think that this pair of eyes rather carries a very special meaning, a spiritual or religious character that the owner would like to link to their destiny upon settling in.

For the latter, these eyes have the ability to hear the thoughts of each family member and also to capture everything that has happened around the house and at the very heart of their own life. It should be remembered that before being sinicized, the people of the southern region of China were part of the Bai Yue group (Hundred Yue). Similar to the Vietnamese, they were animists because they believed in a vital force, a soul animating all natural or non-natural beings (including objects). (Vạn vật hữu linh). This cult has lasted since time immemorial. These dragon eyes are in a way those of the protective spirit of the house.

The same cult is found among other peoples: dvàrapàla (guardian of the gate) (Hộ pháp) among the Cham. The Vietnamese are no exception to this cult, as well as the Thais and the Cambodians. This is the case with the spirits of good and evil often found at the entrance of the pagoda. It is also common to see on the prow of Vietnamese boats these two eyes meant to protect against evil spirits during maritime navigation. Being used to protect people from rain and heat, the traditional house seems always to be an inanimate object. Yet, by giving it these two dragon eyes, the owner succeeds in bringing it to life and giving it a soul. The Vietnamese have the habit of saying « Đôi mắt là cửa sổ của tâm hồn (The eyes are the window of the soul). » Since it has a soul, it no longer shows indifference but becomes more affectionate so that the visitor cannot remain indifferent to the warm atmosphere and hospitality that the owner would like to offer during the visit. It is through these dragon eyes that one discovers the extraordinary talent of the one who took the initiative to create them. This allows the traditional houses of Hội An to be imbued with an timeless architectural charm that is not found in southern China or elsewhere.

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Hội An au fil de la nuit

Version vietnamienne

Située à 30 kilomètres de Ðà Nẳng, Hội An est un joyau d’architecture. Hội An fut à l’origine une foire internationale fréquentée par les marchands japonais, chinois et indiens aussi bien que ceux venant de l’Ouest. L’UNESCO a recensé plus de 844 sites d’intérêt historique (ponts, pagodes, maisons particulières etc…).

Étant de passage trois fois déjà à Hội An, j’aimerai y retourner un jour si j’ai une bonne occasion dans les années à venir. Outre les maisons historiques, les musées, les spécialités locales délicieuses comme Cao Lầu, Won-ton, gâteaux farcis aux crevettes en hachis, Hội An continue à garder le charme d’antan. Il est impossible de prévoir son avenir car à cause de l’augmentation du nombre de touristes étrangers en particulier chinois comme à Nha Trang, Dalat, le joyau de l’architecture de Hội An n’est plus la destination idéale s’il n’y a pas une politique d’encadrement sévère et sérieuse. Chaque saison apporte au touriste une expérience différente en particulier à ceux qui aiment la photographie comme moi.

En été, à Hội An, il fait tellement chaud en particulier à 13 heures. C’est à cette heure que les gens cherchent l’endroit pour se détendre, prendre le déjeuner dans les restaurants, aller à la plage ou visiter l’île Poulo Cham. C’est une occasion idéale pour moi de faire la photographie car les rues sont presque désertes, le ciel est d’un bleu d’azur, les touristes ne sont pas nombreux dans les rues et dans les maisons historiques. Lorsqu’il pleut, c’est un peu pénible car il faut passer des heures dans les cafés ou dans les sites historiques où les gens n’ont aucune pudeur de parler fort et de ne pas savoir respecter la tranquillité comme dans les musées parisiens. Hôi An ne connait que deux saisons distinctes. Quelle que soit la saison, Hội An commence à s’animer vers 7 heures du soir car à ce moment le temps devient clément. Le touriste commence à découvrir son attrait et son charme au fil de la nuit.

Outre les spectacles d’animation populaires, il y a le marché de nuit, les restaurants illuminés avec leurs lampions. Vers la fin du mois de juillet, se déroule tous les ans la fête des lumignons ayant lieu sur le fleuve Hoài. Ces petites bougies scintillantes flottent comme de petites étoiles brillantes dans le ciel. C’est une suggestion venant de l’idée originale de l’architecte polonais Kasimierz Kwakowski, l’un des chercheurs ayant apporté beaucoup d’efforts dans la préservation des patrimoines mondiaux du Vietnam, Mỹ Sơn et Hội An. Cela apporte néanmoins un grand plaisir pour la plupart des touristes. Etant de passage à Hôi An, le touriste est habitué à connaître seulement son vieux quartier Minh An. C’est ici qu’on trouve un grand nombre de maisons historiques et de musées. Ce quartier Minh An ressemble à une table de jeux d’échecs avec ses rues verticales Nguyễn Huệ, Lê Lợi, Hoàng Văn Thụ, Trần Qúi Cáp và Hai Bà Trưng et ses rues longitudinales Trần Phú, Nguyễn Thái Học và Bạch Đằng.

Un poète anonyme ou un touriste n’hésite pas à laisser les deux vers imprégnés de romantisme et de nostalgie:

Les rues en largeur ressemblent à des travées
Les rues en longueur à de longs moments d’attente.

Version vietnamienne

Tuy đến Hội An đã có ba lần rồi  nhưng nếu có cơ hội, tôi sẻ trở lại với thành phố nầy vì ngoài các nhà cổ kính,  các  viện bảo tàng,  các thức ăn ngon miệng như cao lầu, hoàn thánh, bánh bao, bánh vạc , bánh đậu xanh vân vân … Hội An vẫn  còn giữ  được nét đẹp duyên  dáng của một thời.  Nhưng khó mà dự đoán được  trong tương lai vì với số lượng du khách càng ngày càng đông như ở Nha Trang, Đà Lạt  thì Hội An sẻ không còn là một điểm tham quan lý tưởng dù biết rằng đây  là  một kỳ công kiến trúc của phương Đông cổ xưa nếu không có giải pháp nào nghiêm túc. Hội An mỗi mùa đem lại cho người du khách một trải nghiệm khác nhau nhất là  những người thích chụp hình như tôi.

Ở Hội An mùa hè thời tiết rất nóng nực  nhất là giờ trưa (13 giờ)  khiến mọi người  ẩn náu, tìm nơi nghỉ ngơi, ăn uống ở các quán, ra biển tấm hay tham quan  Cù Lao Chàm thì đây  là cũng là  cơ  hội  tốt thích hợp nhất để chụp hình.  Đường xá vắng vẻ, trời  thường xanh biếc nếu không mưa, du khách lại thưa  thớt ở trên đường phố và ở các điểm tham quan. Còn gặp mùa mưa thì phải chật vật, phải  buồn một tí, chỉ còn biết la cà ở các quán cà phê hay trong các nhà cổ kính thôi nhưng phải chịu sức ép của số người du khách ở các nơi nầy nhất là các du khách người Á không biết tôn trọng sự yên tịnh như ở các viện bão tàng Paris. Ở Hội An hai mùa rất rõ rệt. Dù mùa nào đi nửa thì về đêm, Hội An rất sống động vào khoảng 7 giờ chiều vì lúc đó trời bớt nóng nực, Hôi An lên đèn. Lúc đó du khách sẻ nhận thấy Hội An rất quyến rũ và xinh đẹp về đêm.  

Ngoài  các trò hát dân gian  còn có chợ đêm,  các nhà hàng  lung linh với các đèn lồng. Vào các đêm rầm (tháng 8), có lễ hội thả đèn hoa đăng trên sông Hoài hiền hoà. Các ngọn đèn hoa đăng lấp lánh trôi trên sông tựa như một bầu trời đầy sao.  Đây là một ý tưởng độc đáo, một gợi ý của một người bỏ nhiều công sức để  bảo tồn di sản  Hội An và Mỹ Sơn của Việt Nam, cố kiến trúc sư Ba Lan Kasimierz Kwakowski,  mà nay nó trở thành niềm vui không ít cho du khách. Đến Hôi An, du khách thông thường chỉ biết đến khu phố cổ Minh An. Nơi nầy qui tu tất cả các điểm quan trọng ở Hội An. Nó tựa như một  bàn cờ  với những phố ngang  Nguyễn  Huệ, Lê Lợi, Hoàng Văn Thụ, Trần Qúi Cáp và Hai Bà Trưng và  những  phố dài  Trần Phú, Nguyễn Thái Học và Bạch Đằng. Một nhà thơ khuyết danh hay là một du khách để lại hai câu thơ quá lãng mạn và mơ mộng trong niềm thương nhớ Hội An:

Phố ngang như những nhịp cầu
Phố dọc như những dài lâu đợi

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