Central Highlands gongs (Cồng Chiêng Tây Nguyên)

congchien

French version

First part

Since the dawn of time, the  gong culture  is the preferred approach used by the populations of the Central Highlands (Vietnam) living from agriculture in communication with the spirit world. According to their shamanistic and animist beliefs, the gong is a sacred instrument because it secretly houses a genius supposed to protect not only the owner but also his family, his clan and his village. Its âge not only improves its sound but also the power and  magical potency of the occupier genius. In addition, the gong will acquire a special patina over the years. This percussion instrument cannot be considered as an standard musical instrument. It is present at all the important occasions of the village. It is inseparable from the social life of highland tribes. The newborn baby is invited to listen the sound of the gong played by the elder village from the first month of his birth, which allows him to recognize the voice of his tribe and his clan. He become now an element of his ethnic community. Then he grows over years to the rhythm of gong sound which carries him away with the fermented rice alcohol (rượu cần) in the evening meetings around a jar and fire and in the village festivals (offerings, marriages, funeral, celebrations of the new years’s day or the victory, inauguration of the new housing, family reunion, agricultural ritual (paddy germination, ear initiation, feast of the agricultural close etc.). Finally, at his death, he is accompagnied by the rolling of the gongs to the burial with solemnity.

According to the Edê, a life without gong is a life without rice and salt. Each family must have at least a gong because this instrument proves not only its fortune but also with its authority and prestige in its ethnic community and its region. In function of each village, the set of instruments can be simply represented by two gongs but you can find sometimes up to 9, 12, 15 or 20 gongs. Each of these is called by a name that indicates its position in a hierarchy similar to that found in a matriarchal family. According to  French ethnomusicologist Patrick Kersale, the gongs reflect the image of the family structure with matrilineal inflection. For the Chu Ru, there are three gongs in a set. (Gong-mother, gong-aunt and gong-daughter). By contrast, for the Ê Đê Bih , the set of gongs consists of three pairs of gongs. The first pair is called under the name of gongs grand-mothers. And then the second pair is reserved for the gong-mothers and the last pair is for the gong-daughters.

In addition, there is a drum played by the oldest person to give the tempo. For peoples living in the south of the Highlands, there are also 6 gongs in a set but the gong-mother (chiền mẹ) remains the most important and is maintained slighty in the lower position compared with the other gongs. It is always accompanied by the gong-father followed then by the gong-children and gong-grandchildren. Due to their large size, the two gongs mother and father produce low sounds and nearly identical, which allows them to serve as a constituent basis to the orchestra.

In speculating about the provenance of gongs,we note  they are found not only in India but also in China and in the region of Southeast Asia. Despite their mention in the Chinese inscriptions around the year 500 after Jesus Christ (period of Đồng Sơn civilization), there is a tendency to attribute to the Southeast Asia region their origin because the gong  culture  embraces only the regions where live Austro-asiatic and Austronesian peoples. (Vietnam, Kampuchea, Thailand, Myanmar, Java, Bali, Mindanao (Philippines) etc …). According to some Vietnamese scholars, the gongs are linked closely to the the aquatic rice cultivation. For the Vietnamese researcher Trần Ngọc Thêm, the gongs are used to imitate the noise of thunder. They have a sacred role in the annual ceremonies of rain making rituals, with the aim of having a good harvest. In addition, we find in these gongs an intimate binding with the Đồng Sơn culture because the gongs were present visibly on some bronze drums (Ngọc Lữ for example). The gongs had to be considered a sacred instrument in  ritual celebrations so that they were honored by the Dongsonian on their drums. Among the Mường who are « close cousins » to the Vietnamese, one continues to associate the bonze drums (character Yang) with the gongs (character yin) which the Mường still regard as a stylized representation of the woman chest in religious festivals. These gongs are in some way the symbol of fertility. According to the Vietnamese musician Tô Vũ, the Mường forced back in the inaccessible mountainous regions, could continue to keep carefully these gongs against the Chinese conquerors. This is not the case of the Dongsonian (the ancestors of the Vietnamese) during the Chinese conquest led by the general Ma Yuan (or Mã Viện) of West Han dynasty after the sisters Trưng Trắc and Trưng Nhị revolt.   More reading (Tiếp theo)

 


Bibliographic references

  • Recherche de l’identité de la culture vietnamienne. Trần Ngọc Thêm, Editions Thế Giới,Hànôi 2008
  • Les Mnong des hauts-plateaux, Centre-Vietnam: Vie matérielle. Albert-Marie Maurice, Tome 1, Editeur L’Harmattan. 1993 Cồng chiêng Tây Nguyên. Di sản phi vật thể thế giơí. Trần Văn Khê. Vietsciences, 01/01/2006.
  • Vài nẻt đặc thù của cồng chiêng Tây Nguyên. Giáo Sư Trần Văn Khê. 2009
  • Người ÊĐê ở Việt Nam. The Ede in Vietnam. Editeur Thông Tấn 2010
  • La chanson de Damsan. Légende recueillie chez les Rhade de la province de Darlac. Texte et traduction. Louis Sabatier. BEFEO, 1933, Tome 33, n°33, pp: 143-302
  • Tranh luận về cồng chiêng Tây Nguyên. SGTT 2012
  • Sur l’origine géographique des langues Viet Muong. Michel Fergus, Môn Khmer Studies, 18-19: 52-59
  • Độc Đáo cồng chiêng Tây Nguyên. Bùi Trọng Hiền. Nguyễn Quang Vinh Tạp chí Ngày Nay. 28/02/2011
  • Gongs de tous les pouvoirs. DVD documentaire de Patrick Kersalé.2009

Les Mnong (Dân tộc Mnong): 2ème partie

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Version vietnamienne

Version anglaise

Deuxième partie

Quand on décide d’aller à l’étranger ( càd dans les autres villages voisins), on a besoin d’être accompagné par un entremetteur recruté de préférence sur les kuang du village. Un kuang est en fait un homme puissant et réputé qui ne se mesure pas à la fortune accumulée mais au nombre de sacrifices de buffles qu’il a organisés et accomplis. Grâce aux dépenses grandioses qu’il a entamées dans les sacrifices des buffles pour ses proches, ses invités jôok et son village, il a acquis du même coup un énorme prestige. Cela lui a permis d’élargir progressivement son réseau de relations, d’avoir du poids dans les délibérations du village et de devenir un rpuh kuang (ou un buffle mâle) au niveau de la puissance sexuelle.

Même les cornes de son « âme-buffle ( ou hêeng rpuh ) » élevée par les génies se sont allongées en fonction du nombre de sacrifices accomplis. Son cercueil pèse d’autant plus lourd que ces cornes ont atteint une taille imposante. Un grand kuang est celui qui ose pratiquer la stratégie de l’endettement. Plus il thésaurise pour dépenser dans les sacrifices des buffles et dans les achats, plus son prestige s’accroît. Il a toujours quelque dette à la traîne.

Il n’attend pas de rembourser l’intégralité de ses achats pour en faire d’autres car cela lui vaut l’admiration et la renommée. Un villageois mnong devient un kuang avec le premier sacrifice de buffle. Il devient ainsi l’homme « indispensable » sur lequel on s’appuie pour s’assurer non seulement la sécurité routière mais aussi la réussite dans les transactions commerciales lors du déplacement hors du village. C’est avec lui qu’on mettra au point l’itinéraire. C’est lui qui présentera, grâce à son réseau de relations, le jôok local du village destinataire qui connait tous les habitants et qui sait parmi ces derniers lequel intéressé par les objets entrant dans la transaction tout en présentant les garanties de solvabilité.

Analogues aux Bahnar, les Mnong sont des animistes. Ils pensent que toute chose a une âme même dans les ustensiles à usages rituels (les jarres à bière par exemple). L’univers est peuplé de génies (ou yaang).

C’est pourquoi l’appel aux divinités ne se cantonne pas dans un endroit particulier mais il s’éparpille partout soit dans le village soit dans les bois soit dans les monts et les eaux. Aucun recoin n’est épargné. Il sera soit évoqué collectivement soit honoré d’un culte spécial dans des circonstances particulières. C’est le cas du génie du riz auquel un petit autel est dédié au milieu du ray. Durant la saison des semailles, le Mnong viendra placer ses offrandes. La moisson collective ne peut pas commencer sans un rite spécial connu sous le nom de « Muat Baa » ou ( nouage du paddy ). Comme le paddy a une âme, il faut éviter de le faire courroucer et de le faire fuir en prenant soin d’un grand nombre de précautions: éviter de siffler, de pleurer, de chanter sur les champs ou de s’y disputer, de manger des concombres, des citrouilles, des œufs, des êtres glissants etc. Une poule sera sacrifiée près de la hutte miniature de l’âme du riz perchée sur un bambou lui-même cerné par des bambous portant des nids à offrandes. Au génie de la pluie, le Mnong offrira sur une minuscule plateforme des œufs. Pour calmer la colère des génies végétaux de la forêt avant le défrichement d’un pan, on procède à de grands soins rituels et de prières. Un long piquet de bambou à la pointe recourbée duquel a été suspendu un poisson pêché est planté sur le lieu consacré dans le défrichement à brûler.

Au moment où le feu commence à jaillir, deux « hommes sacrés »( croo weer ) implorent la protection des génies tandis qu’un troisième oint le piquet au poisson et appelle les génies. Même il y a des divinités censées d’être les gardiens de l’âme de l’individu. Celui-ci se compose d’un corps matériel et de plusieurs âmes (ou heêng). Celles-ci prennent des formes multiples: une âme-buffle élevée dans un étage des cieux par les génies, une âme-araignée dans la tête de l’individu, une âme-quartz qui loge tout droit derrière le front. Il y a même l’âme-épervier (kuulêel) symbolisé par une ficelle faite de brins de coton rouges et blancs et tendue au dessus du corps de défunt entre deux bambous pour distinguer le kuulêel de l’épervier ordinaire. Cette âme-épervier prend son envol à la mort de l’être humain. Un mal subi par l’une de ces âmes se répercute sur les autres. Les génies peuvent rendre malade quelqu’un en attachant son âme-buffle à leur poteau de sacrifice céleste. Le recours au chamane s’avère indispensable car lui seul peut établir le dialogue avec les génies lors de la séance de cure (mhö). Il tente de marchander le prix que les génies exigent pour libérer l’âme-buffle du malade sinon le malade meurt et l’un de ses autres âmes rejoint le premier des étages du monde souterrain. L’âme disparaît totalement lorsqu’il arrive à atteindre le septième étage souterrain au bout de la septième mort.

L’au delà est conçu comme souterrain. Le rite de guérison n’a pas de côté festif. Cela entraîne peu de frais à engager à part le buffle immolé et l’honoraire payé ( équivalent au nombre de hottées de paddy) au chamane qui reçoit en plus une cuisse de la bête sacrifiée. Chez les Mnong, la notion d’immortalité de l’âme n’existe pas. Par contre, la notion de réincarnation fait partie de la tradition des Mnong. Il peut arriver que l’ancêtre maintenu au premier étage souterrain se réincarne dans l’un de ses descendants.

Les hommes de la forêt

Musée d’ethnologie du Vietnam (Hanoi)

Dans la tradition mnong, le buffle est un animal sacré. Les Mnong ont recours au buffle comme monnaie d’évaluation. C’est aussi dans le système de croyances mnong que le buffle est l’équivalent de l’homme dont l’une de ses âmes est l’âme-buffle (hêeng rput) élevé au ciel par les génies à sa naissance et ayant un rôle prépondérant sur les autres âmes de l’individu. Avant d’être inhumé, le décédé est déposé dans un cercueil prenant approximativement la forme d’un buffle. Les Mnong n’organisent pas des funérailles et ils abandonnent le tombeau après un an d’inhumation. D’une manière générale, la maison de funérailles est construite sur une butte et elle est décorée avec des figurines sculptées en bois ou des motifs variés peints en noir, rouge ou blanc. La puissance d’un individu se mesure au nombre de bucrânes de buffles sacrifiés empilés et maintenus par des poteaux. Selon le mythe mnong, le buffle a remplacé l’homme dans le sacrifice. C’est pourquoi on voit dans ce sacrifice l’aboutissement suprême de tous les rites dont il se détache par le faste rituel animé par les processions de gongs, des jeux de tambours, des invocations d’appel aux esprits, des chants etc … et accompagné par des libations de bière, ce qui en fait un événement majeur et exceptionnel dans la vie villageoise.

Personne ne peut se soustraire à cet événement. Le village devient une aire sacrée où on doit s’amuser collectivement, bien boire, bien manger et éviter de se disputer car on pourrait courroucer les esprits. Les Mnong sont divisés en plusieurs sous-groupes ( Mnông Gar, Mnông Chil, Mnông Nông, Mnông Preh, Mnông Kuênh, Mnông Prâng, Mnông Rlam, Mnông Bu đâng, Mnông Bu Nor, Mnông Din Bri , Mnông Ðíp, Mnông Biat, Mnông Bu Ðêh, Mnông Si Tô, Mnông Káh, Mnông Phê Dâm ). Chaque groupuscule a une dialecte différente mais d’une manière générale, les Mnong issus de ces groupuscules différents arrivent à se parler sans aucune difficulté apparente.

Ceints d’un long pagne de coton indigo dont l’extrémité frangée de cuivre et de laine rouge leur retombe à mi-cuisse comme un petit tablier (suu troany tiek)(3) , les Mnong se présentent souvent sous l’aspect des hommes fiers aux membres longs et au torse nu musclé et bronzé malgré les souffrances d’une vie précaire. Cette ceinture-tablier sert à porter toutes sortes d’objets: le couteau, l’étui à tabac, le poignard et les talismans individuels (ou pierres-génies ). Ils se servent d’une veste soit courte soit longue ou d’une couverture comme manteau à la saison froide. On trouve sur leurs têtes un turban noir ou blanc ou un chignon où est piqué souvent un couteau de poche en acier et à manche recourbé. Ils sont habitués à porter une hache pour abattre les troncs d’arbres.

Les femmes mnong aux seins nus portent une jupe courte (suu rnoôk) enroulée au niveau du bas-ventre. Les Mnongs adorent les parures. Ils portent au cou des pectoraux, des colliers de fer ou en perles de verre ou des dents de chiens provenant d’un rite exorciste qui leur confèrent des propriétés protectrices.

Des bobines d’ivoire enfilées dans les lobes percés de leurs oreilles battent leurs maxillaires. Les femmes aiment particulièrement les colliers en verre de perles. Les lobes de leurs oreilles sont distendus souvent par de gros disques en bois blanc. On trouve encore dans la plupart des groupuscules mnong l’abrasion des dents de devant (de la mâchoire supérieure). Les hommes comme les femmes fument du tabac et consomment beaucoup de bière de riz. Celle-ci est non seulement un élément indispensable dans toutes les fêtes et dans les cérémonies rituelles mais aussi une boisson d’hospitalité. En l’honneur de son hôte, une jarre de bière de riz est débouchée quelques instants avant d’être offerte. Sa consommation se fait collectivement à l’aide d’un ou plusieurs chalumeaux en bambou plantés dans la jarre. Le nombre de mesures est imposé au buveur par la tradition de chaque ethnie. ( 2 chez les Mnongs Gar, 1 chez les Edê ). Pour maintenir le niveau de la jarre, on est obligé d’y verser de l’eau, ce qui dilue progressivement l’alcool de la bière de riz et qui transforme ce dernier en une boisson inoffensive.

Analogues aux Bahnar, les Mnong (ou les Hommes de la Forêt) sont fiers d’être des gens libres. C’est ce qu’a constaté l’ethnologue célèbre G. Condominas auprès des Mnongs Gar. Dans le village de Sar Luk où il a fait un an d’immersion complète avec les Mong Gar, il n’y avait pas de chef de village mais un groupe de trois ou quatre hommes sacrés qui sont des guides rituels notamment en matière agricole. La perte de leur liberté peut être le catastrophe que redoutent les Mnong. On trouve toujours en eux deux particularités qui les différencient des autres groupes ethniques du Vietnam: leur esprit d’abnégation et de solidarité et leur absence de s’enrichir égoïstement.

Malgré les souffrances de leur vie précaire, les Mnong démunis connaissent encore la notion de partage que nous, les gens dits civilisés, avons oubliée depuis longtemps.

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Références bibliographiques

De la monnaie multiple. G. Condominas. Communications 50,1989,pp.95-119

Essartage et confusionisme: A propos des Mnong Gar du Vietnam Central. Revue Civilisations. pp.228-237

Les Mnong Gar du Centre Vietnam et Georges Condominas. Paul Lévy L’homme T 9 no 1 pp. 78-91

La civilisation du Végétal chez les Mnong Gar. Pierre Gourou. Annales de géographie. 1953. T.62 pp 398-399

Tiễn đưa Condo của chúng ta, của Tây Nguyên. Nguyên Ngọc

Chúng tôi ăn rừng …Georges Condominas ở Việtnam. Editeur Thế Giới 2007

Ethnic minorities in Vietnam. Đặng Nghiêm Vạn, Chu Thái Sơn, Lưu Hùng . Thế Giới Publishers. 2010

Mosaïque culturelle des ethnies du Vietnam. Nguyễn Văn Huy. Maison d’édition de l’Education. Novembre 1997

Les Mnongs des hauts plateaux. Maurice Albert-Marie 1993. 2 tomes, Paris, L’Harmattan, Recherches asiatiques.

Lac de l’épée restituée (Hồ Hoàn Kiếm)

Le lac de l’épée restituée

Version vietnamienne
Version anglaise
Liste des photos
Seconde liste des photos

Étant lié étroitement à l’histoire du peuple vietnamien, ce lac situé au cœur de la capitale est un lieu incontournable pour la plupart des Hanoïens. Il est le symbole de l’indépendance nationale car c’est ici que selon la légende, le roi Lê Lợi , après avoir vaincu les Ming, a restitué à la tortue dorée la précieuse épée qu’il avait reçue auparavant. Il est le lac des souvenirs car il garde le secret des amours intenses et des douleurs nées des sentiments perdus, ce qui le rend plus romantique et plus languissant avec ses saules pleureurs, ses eaux vertes colorées par une algue, son temple Ngọc Sơn plongé souvent dans des brumes matinales. Les mots ne suffisent plus. Il n’y a que les photos qui permettent d’immortaliser ces rêveries romantiques.

  • Khả liên ngũ bách văn chương địa
  • Thượng hữu cô sơn thạch nhất quyền
  • Năm trăm năm cũ nơi văn vật
  • Còn sót hòn non non một nắm trơ

        Nguyễn Khuyến

        Traducteurs: Lê Tư Thục, Nguyễn văn Tú

  • C’est ici que furent établies les traditions culturelles,
  • Il y a cinq cents ans.
  • Il ne reste qu’aujourd’hui une petite motte de terre.   

Hồ gươm

Version vietnamienne

Được xem  có  liên quan mật thiết với lịch sữ Việtnam và  nằm ở trung tâm thủ đô, hồ nầy  là một địa điểm  mà người Hànội không thể không biết đến  được.  Hồ còn  là một biểu tượng độc lập quốc gia  vì chính ở nơi nầy, theo truyền thuyết, vua Lê Lợi  sau khi thắng được quân Minh, trả lại gươm báu cho Rùa thần mà ông đã nhận được trước đó. Với  bao nhiêu kỷ niệm vui buồn, hồ nầy   âm thầm chôn vùi  biết  bao nhiêu mối tình nồng nàn và đau đớn khi tình yêu  nó bị rạn nứt  càng làm nó   lãng mạn và tương tư với các thùy liễu rũ rượi,  màu nứớc xanh biếc  từ các rong biển, đền Ngọc Sơn chìm đắm trong sương mù buổi sáng. Dù có bao  từ diễn tả chăng nửa cũng không bằng những ảnh chụp để nó gợi đến muôn thưở những mơ mộng lãng mạn.

  • Khả liên ngũ bách văn chương địa
  • Thượng hữu cô sơn thạch nhất quyền
  • Năm trăm năm cũ nơi văn vật
  • Còn sót hòn non non một nắm trơ

        Nguyễn Khuyến

Version anglaise

Closely linked to the history of the Vietnamese people, this lake located in the heart of the capital is a must-visit place for most Hanoians. It is a symbol of national independence because it is here that, according to legend, King Lê Lợi, after defeating the Ming, returned the precious sword he had previously received to the golden turtle. It is the lake of memories because it holds the secret of intense loves and the pains born from lost feelings, which makes it more romantic and more languid with its weeping willows, its green waters colored by algae, and its Ngọc Sơn temple often shrouded in morning mist. Words are no longer enough. Only photographs can immortalize these romantic reveries.

  • Khả liên ngũ bách văn chương địa
  • Thượng hữu cô sơn thạch nhất quyền
  • Năm trăm năm cũ nơi văn vật
  • Còn sót hòn non non một nắm trơ

        Nguyễn Khuyến

  • It is here that cultural traditions were established,
  • Five hundred years ago.
  • Today, only a small mound of earth remains.

 

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Le catholicisme vietnamien (Công Giáo Việt Nam)

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Vietnamese version
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Contrairement à d’autres religions, le catholicisme achoppa énormément sur plusieurs difficultés au début de son implantation au Vietnam (début du XVIème siècle). Cela a été dû en grande partie au refus des missionnaires d’admettre et d’intégrer le culte des ancêtres et les coutumes (polygamie, croyance aux esprits etc.) dans le catholicisme et à l’époque où le Vietnam fut troublé par les guerres internes incessantes. C’est la période où le Vietnam connut le même sort et le même cas de figure que le Japon avec une dynastie légitime mise en tutelle par une famille de ministres héréditaires, ce qu’avait perçu le père Alexandre de Rhodes dans son livre « Histoire du Royaume du Tonquin« .

Il y souligna que ce que nous avons dit du Chúa des Tonkinois avait beaucoup de rapport avec ce que l’on raconta du Daishi des Japonais. C’est pourquoi le catholicisme fut perçu, durant cette période, de façon variable par les deux familles gouvernantes, les Trịnh au Nord et les Nguyễn au Sud avec un conflit sempiternel prenant le roi en position d’otage. Il fut alternativement toléré, interdit voire persécuté. Malgré cela, le catholicisme commença à trouver un écho favorable auprès des déshérités et même auprès de la Cour royale en la personne dAlexandre de Rhodes.

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Alexandre de Rhodes

C’est un personnage hors du commun avec ses capacités linguistiques exceptionnelles. Il est né à Avignon en 1591 et issu d’une famille de commerçants probablement israélite. C’est celui qui fut choisi à cette époque pour devenir le chef et l’acteur essentiel des missions catholiques au Royaume du Tonquin. Il essaya de gagner la faveur des seigneurs par le biais de leur entourage et par les cadeaux offerts, en particulier les horloges et les livres de mathématiques. Il trouva ainsi un succès très net auprès du seigneur Trịnh Tráng au Nord du Vietnam. Par contre, il fut chassé au Sud par le seigneur Sãi Vương bien qu’il réussît à convertir une parente de ce dernier, Marie-Madeleine par le baptême.

Ulcéré par son échec contre le Sud, le seigneur Trinh Tráng en rendit les étrangers responsables, en particulier les missionnaires catholiques. Il finit par interdire sous peine de mort les conversions. L’infatigable missionnaire Alexandre de Rhodes fut chassé enfin en mai 1630 hors du Vietnam tout en y laissant au moins 50.000 catholiques encadrés par des catéchistes vietnamiens et un héritage culturel dont aucun vietnamien ne peut pas se passer aujourd’hui. Son nom continue à être chéri dans notre mémoire collective car c’est grâce à lui qu’on est le seul pays de l’Extrême-Orient à avoir une écriture romanisée.

En s’inspirant des travaux de Ricci et de Diego de Pantoja sur la romanisation du chinois, il arriva à nous donner non seulement un système de notation linguistique basé sur les tonalités de la langue vietnamienne et complété pour la circonstance par un système d’accents utilisés en polonais, en hongrois et en portugais mais aussi un instrument d’affranchissement intellectuel et de diffusion culturelle inégalé en Extrême-Orient. Il fit paraître son dictionnaire vietnamien-latin-portugais en 1651. À cause de son expulsion hors du Vietnam, son oeuvre ne fut pas achevée et fut reprise et complétée plus tard par Mgr Pigneaux de Béhaine et Mgr Taberd.

Le catholicisme vietnamien ne retrouva que son accalmie durant les troubles de Tây Sơn et connut son apogée lors de la réunification du pays sous la houlette de l’empereur Gia Long. Celui-ci était protégé et caché par Mgr Pigneau de Béhaine quand il était encore le jeune prince Nguyễn Ánh battu, traqué et poursuivi par les troupes des Tây Sơn dans le sud du delta du Mékong (Hà Tiên, Phú Quốc). Fidèle à la mémoire de celui qui lui avait donné de la nourriture et qui l’avait aidé à conquérir le trône avec ses mercenaires français, Gia Long, tout en respectant les missionnaires et leurs chrétiens, a su adopter, durant son règne une attitude analogue à celle de l’empereur Kangxi des Qing en Chine (1661-1722 ) par un mélange de tolérance, d’intérêt et d’ouverture d’esprit bien qu’il favorisât le renouveau au confucianisme traditionnel. Sa mort (en 1820) fut suivie pendant quarante ans d’une élimination presque complète de l’influence européenne et d’une série de persécutions contre les catholiques sous le règne de Minh Mạng, Thiệu Trị et Tự Ðức.

Malgré cela, le catholicisme vietnamien continua à se développer tant bien que mal et arriva à éviter à faire l’amalgame entre la religion et la France qui prétendit la défendre contre les athées en la personne de Nguyễn Trường Tộ. Celui-ci est né dans une famille catholique du Nghệ An (Nord Vietnam). En accompagnant l’évêque Gauthier dans son voyage en Europe, il eut l’occasion de suivre, à cette époque, les cours à la Sorbonne à Paris. Avec le regard d’un vietnamien patriote, catholique et intellectuel ayant eu la chance de voyager à l’étranger, il continuait à croire que le seul moyen de sauver le Vietnam de la menace étrangère et de pérenniser l’indépendance de son pays, passerait primordialement par l’ouverture des frontières non seulement aux Français mais aussi aux Anglais et aux Hollandais et par un ensemble de projets de réforme politique , sociale et technologique dans le but de permettre au Vietnam de sortir de son isolement , de se moderniser et d’être doté de meilleures technologies afin de faire face aux ambitions territoriales étrangères. 

Son mémorandum ne fut pas retenu malheureusement par l’empereur Tự Ðức. Face à un groupe de mandarins confucianistes fortement structuré qui entourait l’empereur poète Tự Ðức, il fut obligé de se retirer quelques années plus tard dans sa ville natale et mourut en 1871 tout en emmenant avec lui la douleur et la tristesse d’un catholique patriote de voir sombrer son pays dans le chaos et dans la servitude. Tiraillé entre la foi et le patriotisme, Nguyễn Trường Tộ réussit à nous montrer par son comportement et sa conduite exemplaire qu’il est possible d’être à la fois un catholique fervent et un défenseur de l’indépendance nationale.

Malgré une longue période de relations conflictuelles avec la nation, le catholicisme vietnamien, taxé de connivence à tort et à travers avec les étrangers, sait montrer, tout au long de son existence, non seulement sa capacité de résistance, de résignation et d’adaptation mais aussi sa force, sa vitalité et sa participation active et constructive dont la nation a besoin dans les moments sombres de l’histoire du Vietnam. Soucieux d’améliorer le sort des déshérités, le catholicisme vietnamien sait mener dans le passé comme dans le présent des actions humanitaires et charitables dignes de l’amour du Christ à travers ses écoles, ses orphelinats etc.  C’est ainsi qu’il réussît à pénétrer l’amalgame des trois religions (le bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme) et qu’il finit par faire corps avec la spiritualité du Vietnam.

Le catholicisme est depuis longtemps la deuxième religion d’état. Avec 8 millions de catholiques, le Vietnam devient le deuxième pays catholique d’Extrême-Orient après les Philippines.

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Le bouddhisme vietnamien (Phật Giáo Việt Nam)


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Version vietnamienne

On ne connait pas avec exactitude la date de l’introduction du bouddhisme au Vietnam. Selon l’érudit vietnamien Phan Lạc Tuyên, les bonzes indiens furent venus au Vietnam au début de l’ère chrétienne en se basant sur l’histoire du Chử ĐồngTử qui s’était initié au bouddhisme lors de sa rencontre avec un bonze indien. C’est aussi la période des Trois Royaumes (Tam Quốc) où le Vietnam fut une province chinoise de nom Jiaozhi (Giao Châu) sous la gouvernance de Shi Xie (Sĩ Nhiếp). Le Vietnam appartint à cette époque au royaume de Wu (Đông Ngô) dirigé par Sun Quian (Tôn Quyền) dont la mère, un disciple fervent a fait venir des moines de Luy Lâu à Jianye (capitale du royaume de Wu), appartenant à la ville actuelle de Nankin (Nam Kinh) pour leur demander de prêcher et commenter les sûtras du bouddhisme. 

Le centre bouddhique Luy Lâu devint si prestigieux et important qu’il ne tarda pas à faire venir beaucoup de bonzes indiens ou étrangers célèbres comme Ksudra (Khâu Đà Là), Mahajivaca  (Ma Ha Kỳ Vực), Kang-Sen-Houci (Khương Tăng Hội), Dan Tian (Đàm Thiên). Étant le bonze supérieur de la dynastie des Sui, ce dernier, lors de son retour en Chine, a eu l’occasion de rendre compte à l’empereur Sui Wendi (Tùy Văn Đế) de l’évolution du bouddhisme vietnamien: la province  Giao Châu a adopté le bouddhisme avant nous car outre la construction de 20 pagodes, elle a eu plus de 500 bonzes et 15 recueils de sûtras traduits. 

Cela prouve indéniablement que le bouddhisme fut florissant à cette époque au Vietnam. Il est important de rappeler dans les annales chinoises, on a parlé du pillage de l’armée chinoise du général Lieou Fang (Lưu Phương) de la dynastie des Sui (nhà Tùy). Ce général  a dévasté  la capitale du Champa, Điển Xung (Kandapurpura)  sous le règne du roi Sambhuvarman (Phạm Phạn Chí en vietnamien) et a emporté avec lui 1350 textes bouddhiques rassemblés en 564 volumes. Le Champa favorisa très tôt l’implantation du bouddhisme car elle fut mentionnée  déjà par le moine célèbre Yijing (Nghĩa Tịnh) lors du retour de son voyage maritime dans l’Insulinde comme l’un des pays de l’Asie du Sud Est tenant en haute estime la doctrine du Bouddha à la fin du VIIème siècle sous le règne Wu Ze Tian ( Vũ Tắc Thiên ) de la dynastie des Tang (Nhà Đường).

Bien que le Vietnam fût le protectorat chinois (de -111 à -931), il était pourtant le véritable relais entre la Chine et l’Inde. L’implantation du bouddhisme fut très tôt dans ce pays  au début de l’ère chrétienne car le Vietnam est non seulement à  côté des pays  employant le sanskrit  des textes bouddhiques comme le Founan (Phù Nam) et le Champa mais aussi le point de passage obligatoire pour les commerçants indiens. Ceux-ci avaient besoin de se reposer, approvisionner la nourriture et échanger les marchandises  (soie, aromates, bois d’aigle, cannelle, poivre, ivoire etc.).

L’Inde eut à cette époque des relations commerciales  établies d’une manière directe avec le Moyen Orient et indirecte avec les pays de la Méditerranée comme l’empire romain. Le bouddhisme mahayana connut son épanouissement en Inde avec les centres Amaravati et Nagarjunakonda dans la région côtière au sud-est de l’Inde (Andhra Pradesh). Cela incita les moines indiens  à accompagner  les navigateurs à longer les côtes de la Malaisie,  du Founan et du Vietnam avec l’intention de propager la foi. C’est pourquoi on peut  dire que le bouddhisme vietnamien vint directement de l’Inde avec  les moines indiens mais en aucun cas il  ne fut pas amené par les Chinois.

 

Le bouddhisme vietnamien dont le courant est mahayaniste tient compte davantage du salut collectif que du salut individuel tandis que le bouddhisme theravada considère le salut comme le résultat des efforts accomplis par l’individu pour atteindre l’éveil et pour devenir un boddhisattva. Au commencement de son implantation, le bouddhisme ne rencontra aucune réticence de la part des Vietnamiens car il accepta facilement leur paganisme traditionnel. Il eut seulement quelques activités religieuses simples et modestes comme la vénération du Bouddha, les offrandes, les dons de miséricorde etc. Bouddha n’était autre que QuánThế Âm (Avalokitesvara) et Nhiên Ðăng (Dipankara) car ces personnages protégeaient les navigateurs durant le voyage en mer. Les premières légendes bouddhistes vietnamiennes Thích Quang Phật et Man Nương Phật Mẫu furent apparues aussi à cette époque avec l’arrivée du moine Ksudra alias Kalacarya ( le Maître Noir ) au Vietnam.

C’est qu’à travers ces légendes que Man Nương, devint à sa mort l’objet de culte sous le nom « Bouddha Mère ou Phật Mẫu » des Vietnamiens. Ces légendes témoignent ainsi de la facilité d’agréger les croyances populaires au bouddhisme. De plus, cette religion importée de bonne heure fut sous l’influence indienne qui selon le chercheur Hà VănTấn, dura jusqu’au Vème siècle. Le gouverneur chinois Sĩ Nhiếp (177-266) fut  accompagné souvent en ville par des religieux venant de l’Inde (người Hồ) ou de l’Asie Centrale (Trung Á) à chaque sortie. Le nombre de moines étrangers fut si important que Giao Châu devint en quelques années plus tard le centre de traduction des sutras parmi lesquels figurait le fameux sutra Saddharmasamadhi (Pháp Hoa Tam Muội) traduit par le moine Chi Cương Lương Tiếp (Kalasivi) dans le courant du IIIème  siècle.

Il est aussi important de noter que dans une courte période de six ans (542-547), le roi Lý Nam Đế (Lý Bí) de la dynastie des Lý antérieurs réussît à libérer le Vietnam de la domination chinoise et ordonna la construction de la pagode Khai Quốc (Fondation de la Nation) qui devient aujourd’hui la pagode célèbre Trấn Quốc à Hànội. Selon le moine zen Thích Nhất Hạnh, on a été porté à croire par erreur dans le passé que le moine indien Vinitaruci introdusit le bouddhisme dhyana vietnamien (Thiền) à la fin du VIème siècle. Lors de son passage à Luy Lâu en l’an 580, il résida dans le monastère Pháp Vân appartenant à l’école dhyana. C’est aussi à cette époque que le moine dhyana Quán Duyên était en train d’y enseigner le dhyana. D’autres moines vietnamiens furent allés en Chine pour enseigner le dhyana avant l’arrivée du fameux moine Bodhidharma reconnu comme le patriarche de l’école dhyana chinoise et le patriarche du Kungfu. Désormais, on sait que c’est au moine Kang-Sen-Houci d’origine sogdiane (Khương Tăng Hội) à la place de Vinitaruci (Ti Ni Lưu Đà Chi) le mérite d’introduire le bouddhisme dhyana au Vietnam. 

Le bouddhisme vietnamien commença à connaître son essor et son âge d’or lorsque le Vietnam  réussît à retrouver l’indépendance avec le général Ngô Quyền. Sous les dynasties Đinh, Lê antérieur, Lý et Trần, le bouddhisme fut reconnu comme la religion d’état.

[Le bouddhisme sous les dynasties Đinh, Tiền Lê, Lý et Trần]

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Le Caodaïsme (Cao Đài Giáo)

 

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Cao Đài gíáo được xem là một tôn giáo quan trọng đứng hàng thứ ba  ở Việtnam sau Phật giáo và Công giáo. Cao Đài  tức là nơi cao mà Thượng  để ngự trị.  Cao Đài giáo là một tôn giáo có tính pha trộn rất nhiều các tôn giáo lớn mà chủ yếu là Phật giáo, Công giáo,  Ấn Độ giáo, Hồi giáo,  Do Thái giáo,  Đạo giáo và nhất là kính trọng các truyền thống Vietnam. Tín đồ Cao Đài tin rằng Thượng đế là đấng chí cao  sáng lập ra các tôn giáo và luôn cả vũ trụ này và thường gọi tôn giáo của mình là Đạo Trời. Toà thánh Tây Ninh được tọa lạc tại thị trấn Hòa Thành, huyện Hòa Thành, tỉnh Tây Ninh và cách xa khoảng 90 cây số  về phía đông nam của thành phố Saïgon. Số tín đồ theo đạo Cao Đài ước chừng 7 triệu người ở Việtnam và 30.000 ở hải ngoại nhất là ở Á Châu, Úc Châu, Gia Nã Đại, Âu Châu và Mỹ quốc.

Có 3 thời kỳ quan trọng trọng lịch sữ của đạo nầy.   Thời kỳ đầu và nhì được diễn ra ở thế kỷ 6 TCN.  Lần đầu thường được gọi là Nhất kỳ Phổ độ, Thượng đế xuất hiện dưới hình dạng của người lãnh tụ của Do Thái giáo, Đức  Phật  (Nhiên Đăng cổ Phật) ở Ấn Độ và Phục Hi ở Trung Hoa.  Lần thứ nhì thường gọi Nhị kỳ Phổ độ, ngài đến với Phật giáo qua  Sakyamuni, Khổng Giáo với Đừc Khổng Tử, Công Giáo với Đức Chúa Giêsu, Đạo giáo với Lão Tử và Hồi giáo với Mahomet.  Lần sau cùng là  Tam kỳ Phổ độ, ngài quyết định xuất hiện để truyền giảng cho tín đồ một cách trực tiếp qua hình thức cơ bút. Tất cả tôn giáo được xuất hiện trước Cao Đài giáo chỉ thể hiện dưới  các hình dạng khác nhau (tôn giáo) nhưng  cùng một chân lý mà còn tùy ở thời đại, nơi  phát hiện, phong tục tập quán của dân gian nhằm  để giáo dục nhân loại và dẫn đến con đường nhân nghĩa  hạnh phúc  dưới sự dìu dắt của Thầy.  Triết lý và niềm tin tín ngưỡng mà đạo Cao Đài giảng dạy rất giản dị nhưng tạo ra không ít sự hoang mang vì  đạo nầy rất thích hợp  với đạo lý nhiều hơn là mang tính chất huyền bí.  

  • Thờ cúng tổ tiên.
  • -Luyện tập thiền định.
  • -Thực tập ăn chay trong đời sống
  • -Bất  bạo động
  • -Tôn trọng mọi  hình thức tín ngưỡng
  • -Tu tập giải thoát luân hồi

Tránh làm 5 điều tối kỵ như sau:

  • Không giết bất cứ sinh vật
  • Không có gian dối
  • Không có uống rượu
  • Không có ngoại tình
  • Không có làm tổn thương qua lời nói

Cầu nguyện một lần trong ngày và ăn chay ít nhất  10 ngày trong tháng.  Các lễ  cầu nguyện được diễn ra  ở  toà thánh Tây Ninh mỗi ngày với các giờ chỉ định: 6 giờ, 12 giờ, 18 giờ và 24 giờ. 

Version française

Le caodaïsme est la troisième religion importante au Vietnam après le bouddhisme et le christianisme. Cao signifie « Haut » et Ðài  » Palace ». Cao Đài est la suprême palace où règne Dieu. Le caodaïsme est une religion syncrétique qui englobe et combine plusieurs éléments à partir des religions principales: le Bouddhisme, le Confucianisme, le Catholicisme, l’Hindouisme, l’Islam, le Judaïsme et le Taoïsme tout en prenant en compte les traditions vietnamiennes. Le Saint Siège se trouve à Tây Ninh, à 90 km du Nord-Ouest de Saigon. Le nombre de ses fidèles s’élève à 7 millions au Vietnam et 30.000 à l’étranger, en particulier en Asie, Australie, Canada, Europe et les Etats-Unis.

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Article: Être caodaïste (Tôi là người Cao Đài)

img_9502 On trouve dans l’histoire de cette religion les trois périodes importantes de révélations. La première et la deuxième avaient lieu VIème siècle avant notre ère. Au cours de la première manifestation, Dieu fut apparu sous les trois formes du leader judaïste en Moyen-Orient, de Bouddha Dipankara en Inde et de Fou-Hi symbolisant le culte de l’humanité en Chine. Au cours de la deuxième manifestation, le bouddhisme réapparut sous la forme Sakyamuni, le confucianisme sous celle de Confucius, le christianisme sous celle de Jésus-Christ, le taoïsme sous celle de Lao- Tseu et l’Islam sous celle de Mahomet. Quant à la troisième manifestation, Dieu a décidé de se révéler lui-même. Cette troisième manifestation basée sur le bouddhisme est appelée souvent sous le nom « Ðại Ðạo Tam Kỳ Phổ Ðộ« . Toutes les religions qui ont précédé la révélation du caodaïsme ne sont que des formes différentes issues de la même vérité  suivant l’époque, les lieux de révélations, les us et coutumes des peuples en vue d’éduquer l’humanité et de l’amener vers le chemin du Bien dans la voie de Dieu. La philosophie et la profession de foi du caodaïsme sont d’une simplicité déconcertante, plus proche de la morale que de la transcendance mystique.

  • -Respect du culte des ancêtres
  • -Pratique de la méditation.
  • -Pratique du végétarisme.
  • -Suppression de la violence
  • -Respect de toutes les formes religieuses.
  • -Recherche de la libération du cycle de réincarnations

Respect des 5 interdictions suivantes:

  • Ne tuer aucune vie
  • Ne pas être malhonnête
  • Ne pas boire
  • Ne pas commettre l’adultère
  • Ne pas offenser par des mots

Prier au moins une fois par jour et pratiquer un régime végétarien au moins 10 jours par mois. La messe a lieu au saint siège de Tây Ninh tous les jours et se déroule à des heures bien précises:
6h, 12 heures, 18 heures et 24 heures.

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Le fleuron de la nation vietnamienne

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Le fleuron Huế de la nation vietnamienne.

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Tiền đồn của một vương quốc độc lập mang tên Chăm Pa lại trở về Việt Nam sau cuộc hôn nhân giữa công chúa Trần Huyền Trân và vua Chăm Jaya Simhavarman III vào năm 1306 và được đổi tên thành Huế. Thành phố từ đó trở thành một phần của đơn vị hành chính Thuận Hoá.

Sự biến đổi ngữ âm của từ Hoá đã mang lại cho nó cái tên Huế phổ biến từ thế kỷ 15. Huế sau đó trở thành trung tâm của sự bành trướng lãnh thổ về phía Nam, và kể từ năm 1801, với việc thống nhất đất nước của Hoàng đế Gia Long, Huế đã trở thành kinh đô của triều Nguyễn.

Vì vậy, qua nhiều năm, chúng ta có thể thấy sự đóng góp của viên ngọc quý này vào vương miện của nghệ thuật Việt Nam thông qua các cung điện và lăng tẩm

L‘ avant-poste d’un royaume indépendant dénommé  Champa, redevint vietnamien après le mariage de la princesse Trần Huyền Trân et du roi cham Jaya Simhavarman III en 1306 et fut  renommé  Huế.  Cette ville  fit désormais partie de la division administrative de Thuận Hoá.

La  déformation phonétique du mot  Hoá lui donna le nom populaire de Huế dès le XVème siècle. Huế devint alors le point d’appui de l’expansion territoriale vers le Sud et depuis 1801, lors de l’unification du pays par l’empereur Gia Long, la capitale de la dynastie des Nguyễn.

C’est ainsi qu’on trouve, au fil des années, la contribution du fleuron Huế au trésor de l’art vietnamien à travers ses palais et ses mausolées impériaux.

The outpost of an independent kingdom called Champa became Vietnamese again after the marriage of Princess Trần Huyền Trân and the Cham king Jaya Simhavarman III in 1306 and was renamed Huế. This city then became part of the administrative division of Thuận Hoá.

The phonetic deformation of the word Hoá gave it the popular name Huế from the 15th century. Huế then became the stronghold for territorial expansion to the South and, since 1801, during the unification of the country by Emperor Gia Long, the capital of the Nguyễn dynasty.

Thus, over the years, the contribution of the jewel Huế to the treasure of Vietnamese art can be found through its palaces and imperial mausoleums.

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Les gongs des Hauts Plateaux: 2ème partie

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Deuxième partie

Ce général tenta de briser toutes les velléités de résistance vietnamienne en faisant fondre tous les tambours de bronze, symbole de leur puissance au combat. Probablement, dans cette destruction, il y avait aussi les gongs dongsoniens car ils étaient en bronze. Selon Nguyễn Việt, directeur du centre de la Préhistoire d’Asie du Sud Est de Hànội, le couvercle de la situle dongsonienne dont le centre est légèrement renflé et orné d’une étoile, ressemble étrangement au gong à bosse des Hauts Plateaux. Il possède aussi des anses avec lesquelles on peut passer des cordes pour le pendre au mur d’une pièce comme un gong. Il est peut-être le prédécesseur des gongs des Hauts Plateaux.

On n’écarte pas non plus l’hypothèse selon laquelle les Dongsoniens tentaient de les cacher à tout prix et de les écouler dans les régions montagneuses grâce à l’échange culturel et économique avec les peuplades des Hauts Plateaux. En s’appuyant sur les recherches linguistiques en particulier celles du chercheur français Michel Ferguson, un spécialiste des langues austro-asiatiques, on est amené à penser que les Viet-Mường étaient présents à l’est de la Cordillère annamitique et sur les rives de la Mer de l’Est (Biển Đông) avant les débuts de notre ère. Pour ce chercheur, le groupe Viet-Mường vivait ensemble non seulement avec les Tày mais aussi avec les peuplades des Hauts Plateaux (les Khamou, les Bahnar etc.). car il y a l’importance du vocabulaire Tày dans la langue vietnamienne et les similitudes de la structure féodale de Giao Chỉ avec celles des Thaïs actuels (descendants des proto-Tày). De plus, il y a dans le vocabulaire des Khamou une strate d’emprunt à une ou plusieurs langues viet-mường.

Selon la suggestion de ce chercheur, le royaume de Tang Ming pourrait être l’ancien habitat du groupe Việt-Mường. Cela conforte l’hypothèse selon laquelle les Dongsoniens pourraient être les pourvoyeurs des gongs aux peuplades des Hauts Plateaux par le biais des trocs car ces dernières ne fabriquaient pas elles-même ces gongs malgré leur caractère sacré. Probablement cela est dû au fait qu’étant des agriculteurs sur brûlis, elles n’avaient pas une industrie métallurgique leur permettant de mouler ces gongs. Jusqu’à aujourd’hui, elles les procurent auprès des Kinh (ou Vietnamiens), des Cambodgiens, des Laotiens, des Thaïlandais etc .. avant de les donner à leur musicien à l’ouïe fine. En les martelant avec des coups de maillets de bois dur, ce dernier réussit à donner à ces gongs de provenance diverse un ensemble d’harmoniques remarquable en accord avec les thèmes villageois et tribaux.

Le rajustement du son d’un gong est plus important que son achat car il faut rendre le gong en harmonie avec l’ensemble des gongs de l’orchestre et il faut savoir lui donner une âme, une sonorité particulière. Selon le musicologue vietnamien Bùi Trọng Hiền, le fait de ramasser et d’accorder les gongs d’origine diverse et de les rendre harmonieux et conformes à leur esthétique dans un jeu constitue un art grandiose. Le gong doit être sacré avant son utilisation par une cérémonie rituelle pour permettre à son corps de posséder désormais une âme.

Certaines ethnies bénissent du sang des gongs au même titre que les jarres, les tambours etc. C’est le cas des Mnong Gar signalé par exemple par l’ethnologue Georges Condominas. Le caractère « sacré » des gongs ne peut pas laisser indifférents les Vietnamiens. Pour donner à ces gongs une portée significative, les Vietnamiens ont l’habitude de dire:

Lệnh ông không bằng cồng bà ( Le tambour d’ordonnance de Monsieur ne résonne pas aussi fort que le gong de Madame). Cela explique aussi que l’autorité de Monsieur est moins importante que celle de Madame.

La culture des gongs est localisée dans les 5 provinces du centre (Đắc Lắc, Pleiku, Kontum, Lâm Đồng et Đắk Nông). Une vingtaine d’ethnies (Bahnar, Sedang (Xơ Đăng), Mnongs, Cơ Ho, Rơ Mam, Êđê, Jarai (Giarai), Radhés etc ..) sont recensées dans l’utilisation de ces gongs. Selon l’illustre musicologue vietnamien Trần Văn Khê, dans les autres pays de l’Asie du Sud Est, le joueur de gong reste toujours assis et peut jouer plusieurs instruments associés en même temps. Ce n’est pas le cas des joueurs des gongs des Hauts Plateaux du Vietnam. Chaque joueur peut jouer un seul gong. Il y a autant de gongs que de joueurs dans un jeu. Lire la suite (Tiếp theo)