Le catholicisme vietnamien (Công Giáo Việt Nam)

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Contrairement à d’autres religions, le catholicisme achoppa énormément sur plusieurs difficultés au début de son implantation au Vietnam (début du XVIème siècle). Cela a été dû en grande partie au refus des missionnaires d’admettre et d’intégrer le culte des ancêtres et les coutumes (polygamie, croyance aux esprits etc.) dans le catholicisme et à l’époque où le Vietnam fut troublé par les guerres internes incessantes. C’est la période où le Vietnam connut le même sort et le même cas de figure que le Japon avec une dynastie légitime mise en tutelle par une famille de ministres héréditaires, ce qu’avait perçu le père Alexandre de Rhodes dans son livre « Histoire du Royaume du Tonquin« .

Il y souligna que ce que nous avons dit du Chúa des Tonkinois avait beaucoup de rapport avec ce que l’on raconta du Daishi des Japonais. C’est pourquoi le catholicisme fut perçu, durant cette période, de façon variable par les deux familles gouvernantes, les Trịnh au Nord et les Nguyễn au Sud avec un conflit sempiternel prenant le roi en position d’otage. Il fut alternativement toléré, interdit voire persécuté. Malgré cela, le catholicisme commença à trouver un écho favorable auprès des déshérités et même auprès de la Cour royale en la personne dAlexandre de Rhodes.

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Alexandre de Rhodes

C’est un personnage hors du commun avec ses capacités linguistiques exceptionnelles. Il est né à Avignon en 1591 et issu d’une famille de commerçants probablement israélite. C’est celui qui fut choisi à cette époque pour devenir le chef et l’acteur essentiel des missions catholiques au Royaume du Tonquin. Il essaya de gagner la faveur des seigneurs par le biais de leur entourage et par les cadeaux offerts, en particulier les horloges et les livres de mathématiques. Il trouva ainsi un succès très net auprès du seigneur Trịnh Tráng au Nord du Vietnam. Par contre, il fut chassé au Sud par le seigneur Sãi Vương bien qu’il réussît à convertir une parente de ce dernier, Marie-Madeleine par le baptême.

Ulcéré par son échec contre le Sud, le seigneur Trinh Tráng en rendit les étrangers responsables, en particulier les missionnaires catholiques. Il finit par interdire sous peine de mort les conversions. L’infatigable missionnaire Alexandre de Rhodes fut chassé enfin en mai 1630 hors du Vietnam tout en y laissant au moins 50.000 catholiques encadrés par des catéchistes vietnamiens et un héritage culturel dont aucun vietnamien ne peut pas se passer aujourd’hui. Son nom continue à être chéri dans notre mémoire collective car c’est grâce à lui qu’on est le seul pays de l’Extrême-Orient à avoir une écriture romanisée.

En s’inspirant des travaux de Ricci et de Diego de Pantoja sur la romanisation du chinois, il arriva à nous donner non seulement un système de notation linguistique basé sur les tonalités de la langue vietnamienne et complété pour la circonstance par un système d’accents utilisés en polonais, en hongrois et en portugais mais aussi un instrument d’affranchissement intellectuel et de diffusion culturelle inégalé en Extrême-Orient. Il fit paraître son dictionnaire vietnamien-latin-portugais en 1651. À cause de son expulsion hors du Vietnam, son oeuvre ne fut pas achevée et fut reprise et complétée plus tard par Mgr Pigneaux de Béhaine et Mgr Taberd.

Le catholicisme vietnamien ne retrouva que son accalmie durant les troubles de Tây Sơn et connut son apogée lors de la réunification du pays sous la houlette de l’empereur Gia Long. Celui-ci était protégé et caché par Mgr Pigneau de Béhaine quand il était encore le jeune prince Nguyễn Ánh battu, traqué et poursuivi par les troupes des Tây Sơn dans le sud du delta du Mékong (Hà Tiên, Phú Quốc). Fidèle à la mémoire de celui qui lui avait donné de la nourriture et qui l’avait aidé à conquérir le trône avec ses mercenaires français, Gia Long, tout en respectant les missionnaires et leurs chrétiens, a su adopter, durant son règne une attitude analogue à celle de l’empereur Kangxi des Qing en Chine (1661-1722 ) par un mélange de tolérance, d’intérêt et d’ouverture d’esprit bien qu’il favorisât le renouveau au confucianisme traditionnel. Sa mort (en 1820) fut suivie pendant quarante ans d’une élimination presque complète de l’influence européenne et d’une série de persécutions contre les catholiques sous le règne de Minh Mạng, Thiệu Trị et Tự Ðức.

Malgré cela, le catholicisme vietnamien continua à se développer tant bien que mal et arriva à éviter à faire l’amalgame entre la religion et la France qui prétendit la défendre contre les athées en la personne de Nguyễn Trường Tộ. Celui-ci est né dans une famille catholique du Nghệ An (Nord Vietnam). En accompagnant l’évêque Gauthier dans son voyage en Europe, il eut l’occasion de suivre, à cette époque, les cours à la Sorbonne à Paris. Avec le regard d’un vietnamien patriote, catholique et intellectuel ayant eu la chance de voyager à l’étranger, il continuait à croire que le seul moyen de sauver le Vietnam de la menace étrangère et de pérenniser l’indépendance de son pays, passerait primordialement par l’ouverture des frontières non seulement aux Français mais aussi aux Anglais et aux Hollandais et par un ensemble de projets de réforme politique , sociale et technologique dans le but de permettre au Vietnam de sortir de son isolement , de se moderniser et d’être doté de meilleures technologies afin de faire face aux ambitions territoriales étrangères. 

Son mémorandum ne fut pas retenu malheureusement par l’empereur Tự Ðức. Face à un groupe de mandarins confucianistes fortement structuré qui entourait l’empereur poète Tự Ðức, il fut obligé de se retirer quelques années plus tard dans sa ville natale et mourut en 1871 tout en emmenant avec lui la douleur et la tristesse d’un catholique patriote de voir sombrer son pays dans le chaos et dans la servitude. Tiraillé entre la foi et le patriotisme, Nguyễn Trường Tộ réussit à nous montrer par son comportement et sa conduite exemplaire qu’il est possible d’être à la fois un catholique fervent et un défenseur de l’indépendance nationale.

Malgré une longue période de relations conflictuelles avec la nation, le catholicisme vietnamien, taxé de connivence à tort et à travers avec les étrangers, sait montrer, tout au long de son existence, non seulement sa capacité de résistance, de résignation et d’adaptation mais aussi sa force, sa vitalité et sa participation active et constructive dont la nation a besoin dans les moments sombres de l’histoire du Vietnam. Soucieux d’améliorer le sort des déshérités, le catholicisme vietnamien sait mener dans le passé comme dans le présent des actions humanitaires et charitables dignes de l’amour du Christ à travers ses écoles, ses orphelinats etc.  C’est ainsi qu’il réussît à pénétrer l’amalgame des trois religions (le bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme) et qu’il finit par faire corps avec la spiritualité du Vietnam.

Le catholicisme est depuis longtemps la deuxième religion d’état. Avec 8 millions de catholiques, le Vietnam devient le deuxième pays catholique d’Extrême-Orient après les Philippines.

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Le bouddhisme vietnamien (Phật Giáo Việt Nam)


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On ne connait pas avec exactitude la date de l’introduction du bouddhisme au Vietnam. Selon l’érudit vietnamien Phan Lạc Tuyên, les bonzes indiens furent venus au Vietnam au début de l’ère chrétienne en se basant sur l’histoire du Chử ĐồngTử qui s’était initié au bouddhisme lors de sa rencontre avec un bonze indien. C’est aussi la période des Trois Royaumes (Tam Quốc) où le Vietnam fut une province chinoise de nom Jiaozhi (Giao Châu) sous la gouvernance de Shi Xie (Sĩ Nhiếp). Le Vietnam appartint à cette époque au royaume de Wu (Đông Ngô) dirigé par Sun Quian (Tôn Quyền) dont la mère, un disciple fervent a fait venir des moines de Luy Lâu à Jianye (capitale du royaume de Wu), appartenant à la ville actuelle de Nankin (Nam Kinh) pour leur demander de prêcher et commenter les sûtras du bouddhisme. 

Le centre bouddhique Luy Lâu devint si prestigieux et important qu’il ne tarda pas à faire venir beaucoup de bonzes indiens ou étrangers célèbres comme Ksudra (Khâu Đà Là), Mahajivaca  (Ma Ha Kỳ Vực), Kang-Sen-Houci (Khương Tăng Hội), Dan Tian (Đàm Thiên). Étant le bonze supérieur de la dynastie des Sui, ce dernier, lors de son retour en Chine, a eu l’occasion de rendre compte à l’empereur Sui Wendi (Tùy Văn Đế) de l’évolution du bouddhisme vietnamien: la province  Giao Châu a adopté le bouddhisme avant nous car outre la construction de 20 pagodes, elle a eu plus de 500 bonzes et 15 recueils de sûtras traduits. 

Cela prouve indéniablement que le bouddhisme fut florissant à cette époque au Vietnam. Il est important de rappeler dans les annales chinoises, on a parlé du pillage de l’armée chinoise du général Lieou Fang (Lưu Phương) de la dynastie des Sui (nhà Tùy). Ce général  a dévasté  la capitale du Champa, Điển Xung (Kandapurpura)  sous le règne du roi Sambhuvarman (Phạm Phạn Chí en vietnamien) et a emporté avec lui 1350 textes bouddhiques rassemblés en 564 volumes. Le Champa favorisa très tôt l’implantation du bouddhisme car elle fut mentionnée  déjà par le moine célèbre Yijing (Nghĩa Tịnh) lors du retour de son voyage maritime dans l’Insulinde comme l’un des pays de l’Asie du Sud Est tenant en haute estime la doctrine du Bouddha à la fin du VIIème siècle sous le règne Wu Ze Tian ( Vũ Tắc Thiên ) de la dynastie des Tang (Nhà Đường).

Bien que le Vietnam fût le protectorat chinois (de -111 à -931), il était pourtant le véritable relais entre la Chine et l’Inde. L’implantation du bouddhisme fut très tôt dans ce pays  au début de l’ère chrétienne car le Vietnam est non seulement à  côté des pays  employant le sanskrit  des textes bouddhiques comme le Founan (Phù Nam) et le Champa mais aussi le point de passage obligatoire pour les commerçants indiens. Ceux-ci avaient besoin de se reposer, approvisionner la nourriture et échanger les marchandises  (soie, aromates, bois d’aigle, cannelle, poivre, ivoire etc.).

L’Inde eut à cette époque des relations commerciales  établies d’une manière directe avec le Moyen Orient et indirecte avec les pays de la Méditerranée comme l’empire romain. Le bouddhisme mahayana connut son épanouissement en Inde avec les centres Amaravati et Nagarjunakonda dans la région côtière au sud-est de l’Inde (Andhra Pradesh). Cela incita les moines indiens  à accompagner  les navigateurs à longer les côtes de la Malaisie,  du Founan et du Vietnam avec l’intention de propager la foi. C’est pourquoi on peut  dire que le bouddhisme vietnamien vint directement de l’Inde avec  les moines indiens mais en aucun cas il  ne fut pas amené par les Chinois.

 

Le bouddhisme vietnamien dont le courant est mahayaniste tient compte davantage du salut collectif que du salut individuel tandis que le bouddhisme theravada considère le salut comme le résultat des efforts accomplis par l’individu pour atteindre l’éveil et pour devenir un boddhisattva. Au commencement de son implantation, le bouddhisme ne rencontra aucune réticence de la part des Vietnamiens car il accepta facilement leur paganisme traditionnel. Il eut seulement quelques activités religieuses simples et modestes comme la vénération du Bouddha, les offrandes, les dons de miséricorde etc. Bouddha n’était autre que QuánThế Âm (Avalokitesvara) et Nhiên Ðăng (Dipankara) car ces personnages protégeaient les navigateurs durant le voyage en mer. Les premières légendes bouddhistes vietnamiennes Thích Quang Phật et Man Nương Phật Mẫu furent apparues aussi à cette époque avec l’arrivée du moine Ksudra alias Kalacarya ( le Maître Noir ) au Vietnam.

C’est qu’à travers ces légendes que Man Nương, devint à sa mort l’objet de culte sous le nom « Bouddha Mère ou Phật Mẫu » des Vietnamiens. Ces légendes témoignent ainsi de la facilité d’agréger les croyances populaires au bouddhisme. De plus, cette religion importée de bonne heure fut sous l’influence indienne qui selon le chercheur Hà VănTấn, dura jusqu’au Vème siècle. Le gouverneur chinois Sĩ Nhiếp (177-266) fut  accompagné souvent en ville par des religieux venant de l’Inde (người Hồ) ou de l’Asie Centrale (Trung Á) à chaque sortie. Le nombre de moines étrangers fut si important que Giao Châu devint en quelques années plus tard le centre de traduction des sutras parmi lesquels figurait le fameux sutra Saddharmasamadhi (Pháp Hoa Tam Muội) traduit par le moine Chi Cương Lương Tiếp (Kalasivi) dans le courant du IIIème  siècle.

Il est aussi important de noter que dans une courte période de six ans (542-547), le roi Lý Nam Đế (Lý Bí) de la dynastie des Lý antérieurs réussît à libérer le Vietnam de la domination chinoise et ordonna la construction de la pagode Khai Quốc (Fondation de la Nation) qui devient aujourd’hui la pagode célèbre Trấn Quốc à Hànội. Selon le moine zen Thích Nhất Hạnh, on a été porté à croire par erreur dans le passé que le moine indien Vinitaruci introdusit le bouddhisme dhyana vietnamien (Thiền) à la fin du VIème siècle. Lors de son passage à Luy Lâu en l’an 580, il résida dans le monastère Pháp Vân appartenant à l’école dhyana. C’est aussi à cette époque que le moine dhyana Quán Duyên était en train d’y enseigner le dhyana. D’autres moines vietnamiens furent allés en Chine pour enseigner le dhyana avant l’arrivée du fameux moine Bodhidharma reconnu comme le patriarche de l’école dhyana chinoise et le patriarche du Kungfu. Désormais, on sait que c’est au moine Kang-Sen-Houci d’origine sogdiane (Khương Tăng Hội) à la place de Vinitaruci (Ti Ni Lưu Đà Chi) le mérite d’introduire le bouddhisme dhyana au Vietnam. 

Le bouddhisme vietnamien commença à connaître son essor et son âge d’or lorsque le Vietnam  réussît à retrouver l’indépendance avec le général Ngô Quyền. Sous les dynasties Đinh, Lê antérieur, Lý et Trần, le bouddhisme fut reconnu comme la religion d’état.

[Le bouddhisme sous les dynasties Đinh, Tiền Lê, Lý et Trần]

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Les mudras du Bouddha (Thủ Ấn)

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Les gestes symboliques du Bouddha icone_lotus

En fonction du pays de fabrication de la statue du Bouddha, l’artiste peut la représenter d’une manière différente. Par contre, il y a toujours certains caractères rituels immuables qu’il doit respecter scrupuleusement dans la statuaire bouddhique. C’est le cas du port et des gestes des mains du Bouddha (mudras). Etant en nombre limité, ceux-ci, complétés par la posture du corps (asana), permettent aux fidèles de tirer bénéfice de l’enseignement et de la philosophie du bouddhisme. On a l’habitude d’associer ces gestes symboliques aux différents épisodes de la vie du Bouddha (méditation sous l’arbre de Bodhi, prise de la terre à témoin, premier prédicat à Sarnath etc.).

Au lieu des textes bouddhiques auxquels peu de gens du peuple ont accès, ces mudras dans les représentations iconographiques du Bouddha sont de véritables outils de transmission religieuse. L’image est plus parlante car elle est basée sur des gestes simples et lisibles par tous à la place des textes bouddhiques parfois incompréhensibles. Conçues au départ par les yogis et les prêtres de l’époque védique en Inde, les mudras seront reprises et interprétées selon les sectes de Mahâyâna pour devenir au fil du temps l’une des techniques de représentation très codifiée. Elles constituent ainsi un langage extrêmement puissant car à travers un certain nombre de signes et de symboles, cela permet d’identifier le personnage sacré, de définir son rang et d’évoquer ses qualités.

mudras

Thủ Ấn

C’est le cas des divinités du panthéon bouddhique (Bodhisattvas, Amithâba etc..). C’est ce qu’on retrouve aussi dans de multiples pratiques à caractère religieux (danses, rites, méditations etc.) sans oublier de rappeler ce qu’on a vu aussi dans l’iconographie chrétienne avec ses saints placés à l’entrée des cathédrales du Moyen âge. Quelques mudras importantes sont fréquemment rencontrées dans l’iconographie bouddhique.

Abhaya mudra 

Mudra d’absence de la peur

 

(Ấn xúc địa) (Bhumisparsa Mudra)

Prise de la terre à témoin avec sa main droite.

C’est la Bhumiparsha-mudra. Dans ce geste, on voit que sa main droite est soulevée au dessus de son genou droit tandis que sa main gauche est posée en face de son ventre dans la position du lotus. Il prit la terre à témoin et appela la déesse de la terre Torani à sa rescousse. Pour tuer les hordes du Mal représenté par Mara, cette divinité fit déferler les flots en dénouant ses cheveux. Cette mudra annonce l’imminence de l’éveil. Au sortir de cette méditation, il annoncera les quatre nobles vérités (Tứ Diệu Đế): Dukka (souffrance), Samudaya (soif insatiable), Nirohda (extinction de la souffrance) et Marga Sacca (Voie du Bouddha vers l’extinction) pour atteindre le nirvana (libération finale).

Mudra de la méditation ( Ấn thiền )

Le Bouddha est assis avec les deux mains posées, paumes retournées sur ses jambes croisées en lotus. C’est la mudra de méditation qu’on retrouve souvent dans l’école zen. C’est la période de méditation du Bouddha sous l’arbre de l’éveil (bodhi) à Bihar.

 

Mudra de la charité  (Varada mudra)

Mudra d’argumentation et de l’enseignement (Ấn giáo hóa)

Assis en position de lotus, le Bouddha maintient sa main droite à la hauteur de son épaule, paume à l’extérieur, le pouce et l’index se touchant et les autres doigts étant relevés. Cette posture correspond bien à la discussion et à l’argumentation.

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Le Caodaïsme (Cao Đài Giáo)

 

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Cao Đài gíáo được xem là một tôn giáo quan trọng đứng hàng thứ ba  ở Việtnam sau Phật giáo và Công giáo. Cao Đài  tức là nơi cao mà Thượng  để ngự trị.  Cao Đài giáo là một tôn giáo có tính pha trộn rất nhiều các tôn giáo lớn mà chủ yếu là Phật giáo, Công giáo,  Ấn Độ giáo, Hồi giáo,  Do Thái giáo,  Đạo giáo và nhất là kính trọng các truyền thống Vietnam. Tín đồ Cao Đài tin rằng Thượng đế là đấng chí cao  sáng lập ra các tôn giáo và luôn cả vũ trụ này và thường gọi tôn giáo của mình là Đạo Trời. Toà thánh Tây Ninh được tọa lạc tại thị trấn Hòa Thành, huyện Hòa Thành, tỉnh Tây Ninh và cách xa khoảng 90 cây số  về phía đông nam của thành phố Saïgon. Số tín đồ theo đạo Cao Đài ước chừng 7 triệu người ở Việtnam và 30.000 ở hải ngoại nhất là ở Á Châu, Úc Châu, Gia Nã Đại, Âu Châu và Mỹ quốc.

Có 3 thời kỳ quan trọng trọng lịch sữ của đạo nầy.   Thời kỳ đầu và nhì được diễn ra ở thế kỷ 6 TCN.  Lần đầu thường được gọi là Nhất kỳ Phổ độ, Thượng đế xuất hiện dưới hình dạng của người lãnh tụ của Do Thái giáo, Đức  Phật  (Nhiên Đăng cổ Phật) ở Ấn Độ và Phục Hi ở Trung Hoa.  Lần thứ nhì thường gọi Nhị kỳ Phổ độ, ngài đến với Phật giáo qua  Sakyamuni, Khổng Giáo với Đừc Khổng Tử, Công Giáo với Đức Chúa Giêsu, Đạo giáo với Lão Tử và Hồi giáo với Mahomet.  Lần sau cùng là  Tam kỳ Phổ độ, ngài quyết định xuất hiện để truyền giảng cho tín đồ một cách trực tiếp qua hình thức cơ bút. Tất cả tôn giáo được xuất hiện trước Cao Đài giáo chỉ thể hiện dưới  các hình dạng khác nhau (tôn giáo) nhưng  cùng một chân lý mà còn tùy ở thời đại, nơi  phát hiện, phong tục tập quán của dân gian nhằm  để giáo dục nhân loại và dẫn đến con đường nhân nghĩa  hạnh phúc  dưới sự dìu dắt của Thầy.  Triết lý và niềm tin tín ngưỡng mà đạo Cao Đài giảng dạy rất giản dị nhưng tạo ra không ít sự hoang mang vì  đạo nầy rất thích hợp  với đạo lý nhiều hơn là mang tính chất huyền bí.  

  • Thờ cúng tổ tiên.
  • -Luyện tập thiền định.
  • -Thực tập ăn chay trong đời sống
  • -Bất  bạo động
  • -Tôn trọng mọi  hình thức tín ngưỡng
  • -Tu tập giải thoát luân hồi

Tránh làm 5 điều tối kỵ như sau:

  • Không giết bất cứ sinh vật
  • Không có gian dối
  • Không có uống rượu
  • Không có ngoại tình
  • Không có làm tổn thương qua lời nói

Cầu nguyện một lần trong ngày và ăn chay ít nhất  10 ngày trong tháng.  Các lễ  cầu nguyện được diễn ra  ở  toà thánh Tây Ninh mỗi ngày với các giờ chỉ định: 6 giờ, 12 giờ, 18 giờ và 24 giờ. 

Version française

Le caodaïsme est la troisième religion importante au Vietnam après le bouddhisme et le christianisme. Cao signifie « Haut » et Ðài  » Palace ». Cao Đài est la suprême palace où règne Dieu. Le caodaïsme est une religion syncrétique qui englobe et combine plusieurs éléments à partir des religions principales: le Bouddhisme, le Confucianisme, le Catholicisme, l’Hindouisme, l’Islam, le Judaïsme et le Taoïsme tout en prenant en compte les traditions vietnamiennes. Le Saint Siège se trouve à Tây Ninh, à 90 km du Nord-Ouest de Saigon. Le nombre de ses fidèles s’élève à 7 millions au Vietnam et 30.000 à l’étranger, en particulier en Asie, Australie, Canada, Europe et les Etats-Unis.

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Article: Être caodaïste (Tôi là người Cao Đài)

img_9502 On trouve dans l’histoire de cette religion les trois périodes importantes de révélations. La première et la deuxième avaient lieu VIème siècle avant notre ère. Au cours de la première manifestation, Dieu fut apparu sous les trois formes du leader judaïste en Moyen-Orient, de Bouddha Dipankara en Inde et de Fou-Hi symbolisant le culte de l’humanité en Chine. Au cours de la deuxième manifestation, le bouddhisme réapparut sous la forme Sakyamuni, le confucianisme sous celle de Confucius, le christianisme sous celle de Jésus-Christ, le taoïsme sous celle de Lao- Tseu et l’Islam sous celle de Mahomet. Quant à la troisième manifestation, Dieu a décidé de se révéler lui-même. Cette troisième manifestation basée sur le bouddhisme est appelée souvent sous le nom « Ðại Ðạo Tam Kỳ Phổ Ðộ« . Toutes les religions qui ont précédé la révélation du caodaïsme ne sont que des formes différentes issues de la même vérité  suivant l’époque, les lieux de révélations, les us et coutumes des peuples en vue d’éduquer l’humanité et de l’amener vers le chemin du Bien dans la voie de Dieu. La philosophie et la profession de foi du caodaïsme sont d’une simplicité déconcertante, plus proche de la morale que de la transcendance mystique.

  • -Respect du culte des ancêtres
  • -Pratique de la méditation.
  • -Pratique du végétarisme.
  • -Suppression de la violence
  • -Respect de toutes les formes religieuses.
  • -Recherche de la libération du cycle de réincarnations

Respect des 5 interdictions suivantes:

  • Ne tuer aucune vie
  • Ne pas être malhonnête
  • Ne pas boire
  • Ne pas commettre l’adultère
  • Ne pas offenser par des mots

Prier au moins une fois par jour et pratiquer un régime végétarien au moins 10 jours par mois. La messe a lieu au saint siège de Tây Ninh tous les jours et se déroule à des heures bien précises:
6h, 12 heures, 18 heures et 24 heures.

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Pagode Trấn Quốc (Hànội)

La pagode Trấn Quốc.

 

Version française
Version anglaise
Version vietnamienne
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Trước khi được biết đến ngày nay với tên gọi là « Trấn Quốc« , ngôi chùa này nằm trên bờ hồ Tây (Hồ Tây) và cách Hồ Hoàn Kiếm 3 cây số. Lúc ban đầu được gọi là Khai Quốc (hay Thành lập Quốc gia) vì chùa nầy  được xây dựng vào năm 541 bởi vua Lý Nam Đế (hay Lý Bí). Ngài đã thành công trong việc thành lập vương quốc ngắn ngủi Vạn Xuân (544-548). Đây là một chùa cổ nhất ở Việt Nam. Do đất đá sụt lở vào năm 1600, chùa  đã được chuyển đến vị trí hiện tại. Trước đây, chùa còn là trung tâm đào tạo  các vị sư của giáo phái Vô Ngôn Thông trong đó một số người sau này trở thành các cố vấn của triều đình hoàng gia.

Version française

Avant d’être connue aujourd’hui sous le nom de « Trấn Quốc« , cette pagode est située sur la rive du lac de l’Ouest (Hồ Tây) et à trois kilomètres du lac de l’épée restituée (Hồ Hoàn Kiếm).Elle porte à l’origine le nom de Khai Quốc (ou Fondation de la Nation) car elle fut bâtie en 541 par le roi Lý Nam Đế (ou Lý Bí) qui eut réussi à fonder son royaume éphémère   » Mille Printemps » Vạn Xuân (544-548). Elle est la pagode la plus ancienne du Vietnam. À cause des éboulis rocheux en 1600, elle fut transférée à l’emplacement actuel. Jadis, elle fut le centre de formation des bonzes de la secte Vô Ngôn Thông dont certains devinrent plus tard les conseillers de la Cour royale.

Version anglaise

Before being known today as ‘Trấn Quốc’, this pagoda is located on the shore of the Western Lake (Hồ Tây) and three kilometres from the Lake of the Returned Sword (Hồ Hoàn Kiếm). It was originally named Khai Quốc (or Foundation of the Nation) because it was built in 541 by King Lý Nam Đế (or Lý Bí) who had succeeded in founding his short-lived ‘Thousand Spring’ , kingdom Vạn Xuân (544-548). It is the oldest pagoda in Vietnam. Because of rock slides in 1600, it was transferred to its current location. It was once the training centre for bonzes of the Vô Ngôn Thông sect, some of whom later became advisors to the Royal Court.

 

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L’île Phú quốc (Đảo Ngọc)

 

Version vietnamienne

Avant de devenir  une île vietnamienne, l’île Phú Quốc  appartint aux Khmers jusqu’au 17ème siècle. C’est pourquoi pour les Khmers, cette île n’est autre que Koh Tral. Elle est plus proche des côtes cambodgiennes que celles du Vietnam. La ville côtière cambodgienne Kep sur mer pourrait être vue en cas du beau temps à partir de l’île de Phú Quốc. Au début du 17ème siècle, elle fut gouvernée à cette époque par un émigré d’origine chinoise Mạc Cửu en accord avec le roi khmer de nom Nặc Ông Thu ( Ang Sur, Jayajettha III). En voyant grandir l’ambition territoriale des Thaïlandais et face à la faiblesse des Khmers, Mạc Cửu se tourna vers le seigneur Nguyễn Phúc Chu et demanda sa protection. Ce dernier lui conféra le titre de commandant des troupes (tổng binh) de la région Mang Khảm incluant Phú Quốc. Celle-ci passera ainsi dans le giron des Vietnamiens. Phú Quốc servit plus tard de refuge pour Nguyễn Ánh  (futur empereur Gia Long) dans sa lutte contre les Tây Sơn du roi Quang Trung.

Đảo Ngọc

Analogue à l’île Poulo Condor (Côn Đảo), elle reste jusqu’alors peu exploitée à part de la ville principale Dương Đông où la concentration des infrastructures touristiques est visible (bungalows, hotels resorts, boutiques destinées à louer  des motos et des scooters etc.. ). Elle est connue sous le nom de l’île des perles (Đảo ngọc) car c’est ici qu’on produit des perles de culture d’une qualité exceptionnelle. Mais sa réputation réside incontestablement dans la fabrication de la sauce « nước mấm » à partir des anchois vietnamiens (cá cơm). Cette sauce ne peut pas être manquante dans la plupart des mets vietnamiens. Ses belles plages de sable blanc avec une eau limpide, ses ruisseaux magnifiques, ses récifs coralliens, sa flore primitive où on recense plus de 929 espèces végétales font de cette île un petit coin paradisiaque pour ceux qui aiment la nature à l’état sauvage. Outre la baignade, on peut citer d’autres activités: la plongée, la pêche ou le trekking. Les destinations touristiques connues de l’île sont les suivantes: Bãi Dài, Bãi Sao, Bãi trường, le village des pêcheurs Hàm Ninh, le temple Nguyễn Trung Trực, le parc national Phú Quốc, la prison Cây Dừa, le roc  Dinh Cậu etc..

Phú Quốc

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Située dans le golfe de Siam, l’île de Phú Quốc dépendant administrativement de la province de Kiên Giang, est la plus grande île du Vietnam et fait partie d’un archipel de 25 îles. Sa superficie équivalente à Singapore est de 576 km2 avec la longueur de 52km du Nord au Sud et une largeur de 20km de l’Est à l’Ouest. Le point culminant de l’île se trouve au nord de l’île à la montagne Chúa avec 565m de hauteur. La population s’élève à 146028 habitants en accord avec les données statistiques fournies en 2019. Sa démographie  continue à augmenter malgré des restrictions administratives. Phú Quốc devient aujourd’hui la première ville insulaire du Vietnam.

L’accès à cette île peut se faire en avion ou en en ferry à partir des points de départ Rạch Giá ou Hà Tiên. Par avion, il y a actuellement deux compagnies desservant Phú Quốc ( Vietnam Airlines et Air Mékong). Plusieurs vols sont assurés dans la journée. La durée du vol est de 45 minutes. Par contre, par ferry, la durée minimale de la traversée est de 2h30. Mais le port d’arrivée à Phú Quốc est soit sur la côte est de l’île ( Bãi Vòng , Hàm Ninh ) soit au sud de l’île, An Thới. N’oublier pas de vérifier sur le billet le nom du port d’arrivée avant d’éviter des surprises et d’avoir assez du temps en cas de transfert.

Version vietnamienne

 

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  • 1°) Le chien de l’île.
  • 2°) Le retour des pêcheurs
  • 3°) Plage Bãi Sao
  • 4°) Le roc de Dinh Cậu
  • 5°) Les fleurs de myrte (Hoa sim)

Trước khi là một hòn đảo của Việt Nam, Phú Quốc thuộc về người Khơ Me cho đến thế kỷ 17. Đây là lý do tại sao đối với người Khơ Me, hòn đảo này không có gì  xa lạ  với cái tên Koh Tral. Nó nằm gần với bờ biển Campuchia hơn so với bờ biển của Việt Nam. Thị trấn ven biển Kép của Campuchia có thể được nhìn thấy khi thời tiết tốt đẹp từ đảo Phú Quốc. Vào đầu thế kỷ 17, Phú Quốc được cai trị vào thời điểm đó bởi một người di cư gốc Hoa, Mạc Cửu theo sự thỏa thuận với vua Khơ Me tên là Nặc Ông Thu (Ang Sur, Jayajettha III). Nhìn thấy sự tham vọng lãnh thổ ngày càng lớn của người Thái và trước tình trạng yếu kém của người Khơ Me, Mạc Cửu đã tìm đến chúa Nguyễn Phúc Chu và xin được bảo hộ. Chính chúa Nguyễn phong cho ông làm tổng binh (tổng binh) ở vùng Mang Khảm (Hà Tiên) trong đó có đảo Phú Quốc. Vì vậy, đảo nầy mới thuộc về Việt Nam. Phú Quốc là nơi ẩn náu sau này của Nguyễn Ánh (vua Gia Long) trong cuộc đấu tranh chống quân Tây Sơn của vua Quang Trung.

Tương tự như Côn Đảo, nó vẫn còn ít được khai thác cho đến ngày nay ngoài thị trấn chính Dương Đông, nơi tập trung nhiều cơ sở hạ tầng du lịch ( boongalô, khách sạn nghỉ dưỡng, các tiệm cho thuê xe máy và xe tay ga vân vân…). Phú Quốc được mệnh danh là Đảo Ngọc vì  ở nơi đây được sản sinh ra những viên ngọc trai nuôi có chất lượng tuyệt vời. Nhưng Phú  Quốc có  tiếng tâm chắc chắn nhờ ở việc sản xuất nước mấm từ các con cá cơm. Món nước chấm này không thể thiếu trong  các món ăn Việt Nam. Những bãi biển cát trắng tuyệt đẹp với làn nước trong vắt, những con suối tráng lệ, những rạn san hô, một hệ thực vật nguyên thủy có hơn 929 loài thực vật khiến hòn đảo này trở thành một góc nhỏ thiên đường cho những ai yêu thiên nhiên hoang dã. Ngoài việc bơi lội, chúng ta có thể kể ra các hoạt động khác như  lặn biển, câu cá hoặc đi du lịch bụi (trekking)  xuyên rừng. Các điểm du lịch nổi tiếng ở đảo là: Bãi Dài, Bãi Sao, Bãi Trường, làng chài Hàm Ninh, đền thờ Nguyễn Trung Trực, vườn quốc gia Phú Quốc, nhà tù Cây Dừa, Dinh Cậu vân vân …

Nằm trong vịnh Xiêm La, đảo Phú Quốc phụ thuộc hành chính tỉnh Kiên Giang là hòn đảo lớn nhất của Việt Nam và là một phần của quần đảo gồm 25 hòn đảo. Diện tích của nó tương đương với Singapore là 576 kilomet vuông với chiều dài 52 cây số từ Bắc đến Nam và chiều rộng 20 cây số từ Đông sang Tây. Điểm cao nhất của đảo nằm ở phía bắc của đảo là núi Chúa với độ cao 565 t ước. Dân số là 146028  người theo dữ liệu thống kê được cung cấp vào năm 2019. Dân số vẫn tiếp tục tăng bất chấp có các hạn chế hành chính và nay Phú Quốc trở thành thành phố biển đảo đầu tiên của Việt Nam.

Bạn có thể đến hòn đảo này bằng máy bay hoặc phà từ các điểm xuất phát từ Rạch Giá hoặc Hà Tiên. Bằng máy bay, hiện nay có hai hãng phục vụ Phú Quốc (Vietnam Airlines và Air Mékong). Một số chuyến bay được khai thác trong ngày. Thời gian bay là 45 phút. Ngược lại, bằng phà, thời gian vượt biển tối thiểu là 2 tiếng 30 phút. Nhưng cảng đến Phú Quốc  nằm ở bờ biển phía đông của đảo (Bãi Vòng, Hàm Ninh) hoặc ở phía nam của đảo, An Thới. Nên kiểm tra tên cảng đến trên vé trước khi đến để tránh sự bất ngờ và có đủ thời gian trong trường hợp chuyển phà.

Văn Miếu (Temple de la littérature)

Temple de la littérature 

Un des joyaux au cœur de Hànội (Một bảo vật giữa lòng thủ đô)

Version française

Version anglaise

Trường Đại học Quốc gia đầu tiên của Việt Nam, Quốc Tử Giám, làm lễ kỷ niệm được 940 năm tồn tại vào năm 2016. Trường nầy có thể tự hào vì nó  đã có trước được một thế kỷ tốt đẹp  so với các trường đại học phương Tây lâu đời và nổi tiếng như Bologne, Oxford và Paris. Được xây dựng sau Văn Miếu nơi mà thờ  Đức Khổng Tử, ở cùng chung một khu vực, trường đại học nầy là một trong những di tích của thủ đô đã vượt qua mười thế kỷ hỗn loạn, nội chiến và xâm lược của ngoại bang. Nó có cùng thời với các chùa Trấn Quốc, Một Cột và Kim Liên.  Được bảo tồn ở giữa lòng  thủ đô Hà Nội, quần thể kiến ​​trúc bề thế gồm có những bộ phận  rất cũ xưa còn mang màu thời gian và những giá trị của một thời quá khứ  phong phú như chưa biết đến bao lâu nay.

Sự cũng cố quốc gia Việt Nam

Chính vua Lý Nhân Tông của nhà triều đại nhà Lý vĩ đại thành lập ra Quốc Tử Giám vào năm 1076. Kể từ khi giành lại được độc lập vào năm 939, nhiệm vụ mà các nhà cầm quyền Việt Nam được có thật là nặng nề và gian khổ. Trước đó, các triều đại Ngô, Ðinh và Lê đã kiệt sức với sự chia rẽ nội bộ và các cuộc chinh phạt ở lúc đầu về  phía nam. Vào đầu thế kỷ 11, sau đó được đổi tên là Đại Việt, Việt Nam là một nước có nền văn hóa nguyên thủy cổ đại trong một quốc gia non trẻ. Ở bên trong các địa phận biên giới mà còn chưa được ổn định ở phía Nam, thì cần phải củng cố sự thống nhất quốc gia và  kiềm chế  các cuộc ganh đua của các đại gia đình hay thường đe dọa giày xéo đất nước. Bên ngoài, cần phải duy trì quan hệ chư hầu tốt đẹp với nước láng giềng hùng mạnh Trung Quốc. Nhà Lý cần phải vượt qua những thách thức này. Việc đắp đê khắc phục lũ lụt ở sông Hồng đã tạo ra được điều kiện ổn định dân cư và thúc đẩy sự phát triển nông nghiệp.

Việc mua bán đất đai đã được quy định hóa từ nay và dẫn đến sự xuất hiện một tầng lớp của các tiểu địa chủ bên cạnh các lãnh chúa phong kiến. Thủ công nghiệp được phát triển (dệt, đồ bạc, gốm, sứ) và nhờ đó có được hoạt động thương mại. Theo lời chỉ dẫn của các quản trị viên nho giáo thông thạo, nhà Lý đã thành công trong việc thiết lập một chính quyền tập trung mạnh mẽ và có thể trao cho giai cấp cầm quyền tính hợp pháp. Lấy cảm hứng từ mô hình hành chính của Trung Quốc, vua Lý Nhân Tông đã tổ chức vào năm 1075, một cuộc thi cử đầu tiên để tuyển chọn các quan lại để « cầm quyền cai trị ». Năm sau, ông bổ sung thêm vào Văn Miếu một trường cao đẳng nhầm để đào tạo các viên chức cấp cao. Trên vùng đất bao dung này, Quốc Tử Giám được tồn tại một cách êm đềm ngay bên cạnh nơi thờ tự.

Qua việc tập hợp lại ngôi đền thờ Đức Khổng Tử và nơi giảng dạy trong một tổng thể duy nhất, thì thấy công trình xây dựng này là một công trình duy nhất làm nổi bật lên nét độc đáo của Việt Nam so với Trung Quốc. Trong những ngày đầu thành lập, Đại học Quốc gia chỉ đào tạo được những « người đứa con »  được lựa chọn từ các gia đình hoàng gia và các gia đình quan lớn, tựa như các triều đại trước đó dựa vào giới quý tộc. Sự lựa chọn khởi đầu qua các cuộc thi cử  tạo ra một sự thay đổi đáng kể: thông qua các kỳ thi gian nan,  chính quyền còn dựa trên tài năng, kỹ năng và  lòng trung thành với triều đình. Và nhờ đó  đề  phòng ​​được những đại gia đình quý tộc có khả năng phủ nhận thẩm quyền.

Sự vương lên của một nền văn hóa dân tộc.

Trong gần mười thế kỷ đô hộ của Trung Quốc, người dân Việt đã bảo tồn được bản sắc văn hóa của mình và tiếp thu một phần lớn văn hóa Trung Quốc. Trường Cao Đẳng Quốc Gia do đó đã phổ biến được các nhân văn  Nho giáo: các kinh điển Nho giáo, triết học, văn học, lịch sử và chính trị. Các ứng cử viên ưu tú phải thuộc lòng Tứ thư, lịch sử của Việt Nam và Trung Quốc. Họ phải nghiên cứu các quy luật sáng tác thơ, họ học cách soạn tất cả các loại văn bản: chiếu chỉ hoàng gia, diễn văn, báo cáo sứ mệnh, phân tích, tiểu luận. Ngôn ngữ được sử dụng chắc chắn là tiếng Hán, tuy nhiên vào đầu thế kỷ 12, người Việt đã sử dụng rất sớm, một loại chữ viết biểu tượng đặc biệt, gọi là nôm, để phiên âm chữ quốc ngữ phổ biến tên là kinh. Dưới sự cai trị của Trung Quốc, người dân Việt đã học được những gì cần thiết để trở thành một bày tôi « ngoan ngoản ». Cho đến thế kỷ 10, không còn thấy dấu vết nào của văn học Việt Nam. Chỉ còn những huyền thoại mới có thể kết tinh được ký ức tập thể  bị ngăn cản phát biểu  một cách tự do dưới áp lực của kẻ xâm lược. Chữ  nôm có nguồn gốc từ hệ thống chữ viết Trung Quốc thể hiện ra phản ứng dân tộc và phổ biến đối với sự thống trị văn hóa nước ngoài. « Linh hồn của một dân tộc được sống trong ngôn ngữ của mình », nhà văn hào người Đức  Goethe hay thường nói. Đây là một  điều hiển nhiên ở Việt Nam. Ngôn ngữ được phiên âm bằng tiếng nôm có được một sự phát triển mạnh mẽ mỗi khi phong trào quốc gia và quần chúng đạt được phát triển rộng.

Sau khi vĩ nhân Nguyễn Trãi ở thế kỷ 14 làm thơ bằng chữ nôm thì văn tự đã trở nên nổi tiếng và không có học giả nào dám coi thường việc viết bằng chữ  nôm nữa. Một nhân vật vĩ đại khác Việt Nam, Nguyễn Huệ, đã làm được một cuộc cách mạng thực sự vào cuối thế kỷ 18 khi ngài trị vị bằng cách  dùng chữ nôm làm ngôn ngữ chính thức trong hành chính và trong các cuộc thi cử quan lại. Các cuộc thi cử hoàng gia đã tạo ra một nỗ lực quan trọng cho nền giáo dục trong nước. Trong một thời gian dài, đại học quốc gia đã trở thành nền tảng của hệ thống giáo dục.  Các trường học được thành lập ra để chuẩn bị cho các ứng cử viên tham gia vào các cuộc thi quan trọng.

Bên cạnh các điền trang lớn của các lãnh chúa thì có một hệ thống các công xã nông thôn được tổ chức chặt chẽ. Phần đông trong số công xã nông thôn nầy  hay thường có một trường tư thục bên cạnh các trường công lập ở cấp quốc gia cũng như ở  cấp tỉnh và cấp địa phương. Các bậc thầy là những người có học thức nhưng bị  thi trượt, hoặc những người thi đỗ tú  tài, cử nhân và tiến sĩ, những người không muốn trở thành quan lại hoặc những người chán ghét làm chính trị. Thanh thế  kiến ​​thức, trọng nễ các bậc thầy và tài năng đã được lan rộng qua nhiều thế kỷ ngay cả trong những tầng lớp nông dân nghèo. Mẹ nào mà không mơ ước có một ngày được nhìn thấy đứa con trai của mình tham gia vào  các cuộc thi khó khăn nầy.

Câu ca dao nầy đã ăn sâu vào tâm trí của mọi người dân Việt: « Không thầy, đố mầy làm nên ». Văn chương và công vụ không hề khác biệt trong hệ thống giáo dục truyền thống ở Việt Nam. Các nhà thơ đã tham gia đóng góp vào đời sống kinh tế. Nhiều chính khách và chiến lược gia lỗi lạc nhất đã từng là những nhà thi sĩ.  Những người nổi tiếng nhất trong số họ, được toàn dân kính nể là  các vị anh hùng dân tộc:

Trần Hưng Đạo (1213-1300) là người chiến thắng giặc Nguyên của Hốt Tất Liệt.
Nguyễn Trãi (1380 – 1442) là một nhà thơ, một chính khách lớn đã chấm dứt một cuộc đô hộ mới của nhà Minh ở Việt Nam.
Nguyễn Du là một nhà ngoại giao dưới triều đại nhà Lê. Ông là tác giả  của cuốn tiểu thuyết nổi tiếng « Kim Vân  Kiều », đã  đưa chữ nôm  đến mức độ hoàn hảo. Ông và Nguyễn Trãi  được Tổ chức Giáo dục, Khoa học và Văn hóa Liên Hiệp Quốc (UNESCO)  liệt kê vào danh sách của những nhà văn hóa của nhân loại.

Hành trình đầy chông  gai của một ứng cử viên trong cuộc thi cử hoàng gia.

Các cuộc thi quốc gia được tổ chức lúc ban đầu theo chu kỳ thất thường, còn tùy thuộc vào nhu cầu của chính quyền hoàng gia. Từ năm 1434 cho đến năm 1919 với khóa họp cuối cùng được tổ chức, các cuộc thi được tổ chức ba năm một lần. Khi vua Lê Thần Tông xác định lại luật lệ vào thế kỷ 14, thì kỳ thi cử được diễn ra ở hai cấp độ liên tiếp: cấp ở khu vực và cấp ở toàn quốc, mỗi cấp độ có bốn đợt, tổng cộng có thể kéo dài trong vài tháng. Mỗi bước phải được thành công để đủ điều kiện cho bước tiếp theo. Bài thi kiểm tra cuối cùng được diễn ra tại hoàng cung trước mặt nhà vua, ngài tự đích thân kiểm tra đợt cuối cùng của các tiến sĩ tương lai.

Các  con số cho ta có cái nhìn sâu sắc hùng biện về nhu cầu và tầm quan trọng của các cuộc thi hoàng gia:

Trung bình có 70.000 đến 80.000 thí sinh tham gia các cuộc thi trong khu vực.

Từ 450 đến 6.000 thí sinh được chọn trong số này để tham dự kỳ thi quốc gia tại Hà Nội. Họ yên vị trong suốt thời gian làm bài kiểm tra trong khu viên trường đại học ở trung tâm thành phố với chiếc giường tre, bàn chải và lọ mực. Đến năm 1777, Đại học Quốc gia và Khu phố Tiến sĩ đã trở thành một tổ chức uy nghiêm bao gồm 300 phòng học, một thư viện khổng lồ và một nhà xuất bản. Khu rộng lớn phức tạp này đã bị chiến tranh tàn phá vào năm 1946. Sau kỳ thi cuối cùng tại hoàng cung, chỉ có 15 ứng cử viên được cấp bằng Tiến sĩ với độ tuổi trung bình là 32 tuổi. Trong khoảng thời gian từ năm 1076 đến năm 1779, ngày diễn ra kỳ họp cuối cùng ở Thăng Long (Hà Nội), có 2313 người được phong làm Tiến sĩ. 1306 vị được khắc tên và hạng bằng chữ Hán trên 82 tấm bia (mỗi bên có 41 tấm) ở gian thứ ba  của Văn Miếu-Quốc Tự Giám tại Hà Nội. 82 tấm bia này lưu giữ kỷ niệm  các vị danh nhân được phong trong khoảng thời gian từ năm 1442 đến năm 1779.

Chính vua Lê Thánh Tông có công bày tỏ lòng kính trọng đối với các công thần đã có công với đất nước. 116 kỳ thi cấp quốc gia diễn ra trong thời kỳ này, nghĩa là còn thiếu 34 tấm bia, không rõ nguyên nhân do đâu mà không dựng hoặc biến mất. Từ năm 1802, với triều đại của vua Gia Long, các kỳ thi ba năm được tổ chức ở Huế cho đến khi bãi bỏ vào năm 1919. Quốc Tự Giám lại trở thành Văn Miếu, nhưng vẫn được bảo tồn. Truyền thống đặt các vị Tiến sĩ của Quốc gia vào danh sách vinh dự cũng được lưu giữ. Tại Tử Cấm Thành, trên tầng  một của cổng Ngọ Môn, tên của họ được đề cập rất rõ ràng trên một tấm bảng lớn bằng đá cẩm thạch đen, có ghi quê quán của họ. Các kỳ thi năng lực đã được tăng  gấp đôi nhất là với một thử thách về  thể xác  đáng sợ  cho các  thí  sinh ở tỉnh. Con đường đến thủ đô đầy rẫy nguy hiểm.

Đến từ một tỉnh xa xôi, những học viên tốt nghiệp tương lai đôi khi phải đi xa hơn 300 cây số, mang theo cùng họ thức ăn, lều, giường tre chật hẹp và những gì cần  để viết. Trên đường đi, họ rất sợ những tên cướp đường cũng như những cuộc tấn công của hổ và rắn. Nếu họ vượt qua được tất cả những trở ngại này, họ hầu hết muốn ở lại một vài năm để học tập, nhằm bảo đảm có được sự may mắn trong việc thi cử. Hình ảnh phổ biến của các tiến sĩ hân hoan trở về quê thường thấy vẽ  là có một  diễu hành biểu ngữ, cờ, kiệu, đồ vật nghi lễ mà được dẫn đầu bởi gia đình và bạn bè. Tiếng trống vang lên dọc đường đánh dấu sự xuất hiện của người con của quê hương cùng với tấm bằng tiến sĩ do vua ban tặng đã mang lại vinh quang cho cả làng. Giờ đây làng tự xem là “vùng đất của văn học ”.

Sau đó, người mới thi đỗ  không quên cúi đầu trước bàn thờ tổ tiên và Đức Khổng Tử, trước khi mời mọi người tham gia vào một bữa tiệc tốn kém. Trong suốt thiên niên kỷ thứ hai trước Công nguyên trong lịch sử, Việt Nam đã có  được tầng lớp trí thức đến từ các kỳ thi quốc gia, cùng với các nhà chiến lược, nhà toán học, chính khách lỗi lạc, nhà triết học, văn nhân, cùng với những quan chức bình thường và các quan lại tham nhũng. Theo truyền thống Nho giáo, không một phụ nữ nào được đi học chính thức. 

Chỉ có một người đủ can đảm để thách thức sự cấm đoán nầy. Cô nầy cải trang thành một người đàn ông và trình diện ở  các kỳ thi hoàng gia. Điều này diễn ra dưới triều đại nhà Mạc vào thế kỷ 16. Cô ấy tên là Nguyễn Thị Duệ. Cố chấp, thông minh, bà đã hoàn thành việc học của mình và đạt được bằng tiến sĩ. Bà là một trong những người phụ nữ Việt Nam có đức tính đặc biệt, có công nuôi dưỡng nguồn sống của tài năng và làm nên đức hạnh của  dân tộc.

Quốc Tử Giám qua những thăng trầm của lịch sử

Quần thể kiến ​​trúc tuyệt đẹp  được lan rộng  giữa phố Quốc Tử Giám và Nguyễn Thái Học, bao gồm các di tích được xây dựng chủ yếu vào thế kỷ 17 và 18. Việc trùng tu Văn Miếu chỉ có gần đây từ những năm cuối của thế kỷ 20. Còn về việc khôi phục lại Đại học Quốc gia, thì được xây dựng lại từ năm 2000, kỷ niệm 990 năm Thăng Long (Hà Nội). Những người thợ thủ công đã sử dụng các kỹ thuật cổ xưa để khôi phục lại ở «nơi cao này»  tính chất  chân thực. Tuy nhiên, họ không thể xây dựng lại tòa nhà này giống hệt như lúc trước. Toàn bộ phần này đã phải hứng chịu sự tàn phá do thiên nhiên gây ra và thậm chí còn nhiều hơn bởi sự tàn phá của con người trong thời kỳ người Pháp thuộc vào thế kỷ 19 và các bản phác thảo của kiến ​​trúc ban đầu đã bị mất. Năm 1946, chiến tranh giáng xuống một đòn chí mạng ở Quốc Tử Giám. Có lẽ một trong những tình tiết thảm thương nhất xảy ra vào năm 1903, khi một trận dịch bệnh kinh hoàng tấn công thành phố Hà Nội. Người bệnh đông đến nỗi  ở  Bệnh viện Phú Doãn (nay là bệnh viện Đức-Việt) khiến bệnh viện bị quá tải sớm nên định cư ở  trong vòng thành của  Văn Miếu Quốc Tử Giám, nơi có các hàng rào chặn lại sự  lây lan dịch bệnh. Căn bệnh này đã được kiểm soát nhờ một loại vắc-xin do bác sĩ Yersin tìm ra và sự tận tâm của các bác sĩ. Nhưng ngôi đền nầy đã ở trong tình trạng như vậy nên các nhà chức trách Pháp lấy quyết định chuyển nó thành một bệnh viện. Họ bắt đầu tìm một địa điểm khác để xây dựng một tòa nhà mới.

Nhận ra đây  là việc va chạm đến « tòa thánh văn hóa » của người dân Việt, đại diện toàn quyền Đông Dương, Pasquier, trước đó có hỏi ý kiến ​​một nhà học giả lỗi lạc, và sau đó có  được sự kết luận dứt khoát: « Những hoàn cảnh trái ngược đã làm ô uế các tấm bia và làm rỉ máu trái tim của nhân dân. Nhà Nguyễn khi dời đô ra Huế đã tôn trọng sự nguyên vẹn của ngôi đền. Muốn dời thì dân chúng sẽ nổi loạn. Vài ngày sau, chính phủ Pháp đã phân bổ 20.000 đồng để khôi phục lại ngôi đền như ban đầu. Người dân Hà Nội, ở những thời điểm khác trong lịch sử, đã bày tỏ sự gắn bó với di tích này.  Nó biểu tượng cho sự tò mò trí tuệ, sự say mê học tập, sự sáng tạo, đặc biệt là vào thời điểm xảy ra các cuộc chiến tranh huynh đệ tương tàn giữa hai nhà Trịnh-Nguyễn. Tuy nhiên, trong tình trạng hiện tại, Văn Miếu chiếm một không gian nhỏ hơn so với thời kỳ ở  đỉnh cao của nó.

Version française

Hiền tài là nguyên khí của quốc gia.
Nguyên khí thịnh thì thế nước mạnh.
Nguyên khí suy thì nước yếu

Le talent est la source de vie d’une nation.
 Une source jaillissante fait la force d’un pays.
Une source tarissant l’affaiblit.

La première Université Nationale du Vietnam, Quốc Tử Giám, vint de fêter en 2016 ses 940 ans d’existence. Elle peut s’enorgueillir d’avoir précédé d’un bon siècle les anciennes et prestigieuses universités occidentales de Bologne, Oxford et Paris. Erigée six ans après le Văn Miếu, le Temple de la Littérature dédié à Confucius, dans la même enceinte, elle compte parmi les monuments de la capitale ayant surmonté dix siècles de tourmentes, de guerres civiles et d’invasions étrangères. Elle est contemporaine des pagodes Trấn Quốc, Một Cột et Kim Lien. Le complexe architectural imposant et bien conservé en plein cœur d’Hanoi renferme des parties très anciennes qui portent la couleur du temps et les valeurs d’un passé aussi riche que méconnu.

Consolidation de la nation vietnamienne

C’est en 1076 que fut créé le Collège des fils de la Nation, Quốc Tử Giám par le roi Lý Nhân Tông, de la grande dynastie des Lý postérieurs. Depuis la reconquête de l’indépendance en 939, la tâche qui s’imposait aux souverains vietnamiens était immense et ardue. Les dynasties précédentes des Ngô, des Ðinh et des Lê antérieurs s’étaient épuisées dans les divisions intestines et dans des guerres de conquête au début de la marche victorieuse vers le sud. Au début du 11ème siècle, le Viêtnam, alors rebaptisé Đại Việt, était une nation de culture originale ancienne dans un état jeune. A l’intérieur de frontières encore mal établies au Sud, il restait à fortifier l’unité nationale et à dominer les rivalités de grandes familles qui menaçaient de déchirer le pays. A l’extérieur, il fallait maintenir de bonnes relations de vassalité avec le puissant voisin chinois. Les Lý se montrèrent à la hauteur de ces défis. La construction de digues pour remédier aux crues du Fleuve Rouge permit de fixer la population et favorisa l’essor de l’agriculture.

L’achat et la vente des terres furent réglementées, ce qui entraîna l’apparition d’une classe de petits propriétaires terriens à côté des grands seigneurs féodaux. L’artisanat se développa (tissage, orfèvrerie, poterie, porcelaine), et par voie de conséquence, le commerce. Sur le conseil d’administrateurs confucéens compétents, les Lý parvinrent à mettre en place un gouvernement centralisé fort et purent donner à l’élite dirigeante une légitimité. S’inspirant du modèle administratif chinois, le roi Lý Nhân Tông organisa en 1075 le premier concours pour recruter les mandarins qui allaient exercer le pouvoir. L’année suivante, il adjoignait au Văn Miếu une école supérieure pour y former les hauts fonctionnaires, le Quốc Tử Giám. L’établissement d’enseignement, dans ce pays de tolérance, exista sans heurt juste à côté du lieu de culte. Regroupant un temple dédié à Confucius et un lieu d’enseignement en un seul ensemble, cette construction est une œuvre unique qui souligne l’originalité du Vietnam par rapport à la Chine. L’Université Nationale, à ses débuts, formait uniquement des fils recrutés dans la famille royale et parmi les grands mandarins, tout comme les dynasties antérieures s’appuyaient sur la noblesse. L’introduction du mode de sélection par concours présenta un changement significatif : par le biais d’examens difficiles, l’administration se fondait sur le talent, sur la compétence et sur l’engagement loyal envers le pouvoir impérial. Et celui-ci évitait l’écueil de voir se constituer des grandes familles nobles susceptibles de lui contester l’autorité.

Essor d’une culture nationale

Durant presque dix siècles de colonisation chinoise, les Vietnamiens avaient sauvegardé leur originalité culturelle et assimilé une large part de la culture chinoise. Le Collège des fils de la nation diffusa donc les humanités confucéennes : les classiques confucéens, philosophie, littérature, histoire et politique. Les candidats brillants apprenaient par cœur les Quatre livres du Confucianisme, mais aussi l’histoire du Vietnam et de la Chine. Ils étudiaient en outre les règles de la composition poétique, ils apprenaient à préparer toutes sortes de documents : édits royaux, discours, rapports de missions, analyses, essais. La langue en usage était certes le chinois ou hán, cependant les Vietnamiens très tôt, probablement dès le XIIeme siècle, se servirent d’une écriture iconographique spéciale, le nôm, pour transcrire la langue nationale populaire, le kinh.

Sous la férule chinoise, les Vietnamiens avaient appris juste ce qui était nécessaire pour devenir de bons serviteurs. Jusqu’au dixième siècle, il n’y a aucune trace de littérature vietnamienne. Seules les légendes ont peut-être cristallisé la mémoire collective, empêchée de s’exprimer librement sous la pression de l’occupant. L’écriture nôm dérivée de l’écriture idéographique chinoise représenta une réaction nationale et populaire face à une domination culturelle étrangère. « L’âme d’un peuple vit dans sa langue » disait Goethe.

Ceci est un fait patent au Vietnam. La langue transcrite en nôm connut un essor vigoureux chaque fois que le mouvement national et populaire prenait de l’ampleur. Après que le grand Nguyễn Trãi au 14ème siècle eut écrit ses poèmes en nôm, l’écriture démotique conquit ses lettres de noblesse et plus aucun lettré ne dédaigna d’écrire en nôm. Une autre grande figure vietnamienne, Nguyễn Huệ, accomplit une véritable révolution en imposant durant son règne, à la fin du XVIIIème siècle, le nôm comme langue officielle dans l’administration et dans les concours mandarinaux.

Les concours royaux ont donné une impulsion décisive à l’enseignement dans le pays tout entier. L’Université Nationale devint pour longtemps la clé de voûte du système éducatif Des écoles se créèrent pour préparer les candidats aux concours mandarinaux.

À côté des grands domaines seigneuriaux existait un système bien organisé de communes rurales. Dans nombre d’entre elles il y avait une école privée à côté des écoles publiques, tant au niveau national que provincial et local. Les maîtres étaient des hommes instruits qui avaient échoué aux concours, ou bien encore les titulaires d’un baccalauréat, d’une licence, et les lauréats docteurs qui n’avaient pas voulu devenir mandarins ou qui étaient dégoûtés de la politique. Le prestige du savoir, le respect des maîtres et du talent s’était répandu au fil des siècles jusque dans la paysannerie la plus pauvre.

Quelle mère ne rêvait pas de voir ses fils un jour se présenter aux difficiles concours. Le dicton populaire était bien ancré dans les mentalités : « Sans un maître, je te défie d’arriver à quelque chose. » (Không thầy, đố mầy làm nên). Littérature et service public n’étaient pas distincts dans le système éducatif traditionnel vietnamien. Les poètes contribuaient à la vie économique de leur pays. Parmi les hommes d’Etat et les stratèges les plus brillants, un bon nombre était des poètes. Les plus célèbres d’entre eux, révérés comme des héros dans la population toute entière, furent :

Trần Hưng Đạo (1213-1300) qui a triomphé des Mongols en défaisant Kubilai Khan
Nguyễn Trãi (1380 – 1442), grand poète et homme d’Etat qui mit un terme à une nouvelle occupation chinoise des Ming.
Nguyễn Du, diplomate sous la dynastie des Lê, qui avec son roman en vers, le Kiều, porta le nôm à la perfection. Ces deux derniers sont inscrits par l’UNESCO au Panthéon des hommes de culture de l’humanité.

Le parcours semé d’obstacles d’un candidat aux examens royaux.

Initialement, les concours nationaux se déroulaient selon une périodicité irrégulière, en fonction des besoins de l’administration impériale. A partir de 1434, jusqu’en 1919, date de la dernière session, ils eurent lieu tous les trois ans.

Lorsque le roi Lê Thần Tông redéfinit les règles au 14ème siècle, l’examen se déroula à deux niveaux successifs : régional, puis national, chacun en quatre phases qui pouvaient au total durer plusieurs mois. Il fallait franchir avec succès chaque étape afin de se qualifier pour la suivante. L’ultime épreuve se déroulait au palais impérial devant le roi qui examinait en personne le dernier lot des futurs docteurs.

Quelques chiffres donnent un aperçu éloquent des exigences et de l’importance des concours royaux:

En moyenne, 70 000 à 80 000 candidats disputaient les compétitions régionales. 

De 450 à 6000 candidats étaient sélectionnés parmi ceux-ci pour prendre part à Hanoi à l’examen national. Ils s’installaient pour la durée des épreuves sur le campus universitaire du centre ville avec leur lit de bambou, leurs pinceaux, leur encrier.  En 1777, l’Université Nationale et le Quartier Doctoral étaient devenus une institution imposante comprenant 300 salles de classes, une immense bibliothèque et une maison d’édition. Ce vaste complexe fut détruit par la guerre en 1946.  A l’issue de l’examen final au palais impérial, seulement 15 candidats se voyaient décerner le titre de Docteur (tiến sĩ), avec une moyenne d’âge de 32 ans.  Entre 1076 et 1779, date de la dernière session tenue à Thăng Long (Hanoi), 2313 candidats ont reçu le titre de Docteur. 

1306 d’entre eux ont leur nom et grade gravés en caractères chinois sur les 82 stèles (41 de chaque côté) du troisième espace du Văn Miếu Quốc Tự Giám à Hanoi. Ces 82 stèles conservent la mémoire des lauréats reçus entre 1442 et 1779. C’est le roi Lê Thánh Tông qui prit l’initiative de rendre ainsi hommage aux grands serviteurs du pays. 116 examens nationaux eurent lieu durant cette période, cela signifie qu’il manque 34 stèles dont on ignore les raisons pour lesquelles elles n’ont pas été érigées ou ont disparu.  A partir de 1802, avec le règne de Gia Long, les examens triennaux se déroulèrent à Hué jusqu’à leur abolition en 1919. Le  Quốc Tự Giám redevint le Văn Miếu, Temple de la Littérature, mais fut préservé. La tradition d’inscrire les Docteurs de la Nation au tableau d’honneur fut également conservée.

A la Cité Interdite de Hué, au premier étage de la Porte Ngọ Môn, leurs noms sont mentionnés très lisiblement sur un grand tableau de marbre noir, avec leur village et leur province d’origine. Les examens de capacité se doublaient d’une redoutable épreuve physique pour les provinciaux. Le chemin à parcourir pour se rendre dans la capitale était semé de dangers. Venant d’une lointaine province, les futurs diplômés devaient parfois parcourir jusqu’à 300 km ou plus, emmenant avec eux la nourriture, la tente, l’étroit lit de bambou et de quoi écrire.

En cours de route, ils avaient à redouter aussi bien les bandits de grand chemin que l’attaque des tigres et les morsures de serpents. S’ils parvenaient à triompher de tous ces obstacles, la plupart d’entre eux préféraient rester quelques années sur place pour étudier, afin s’assurer les meilleures chances de succès.

L’imagerie populaire a souvent peint le retour triomphal des docteurs dans leur village natal, annoncés par une procession de bannières et d’oriflammes, de palanquins, d’objets de cérémonie, précédés par la famille et les amis. Tout au long du parcours retentissaient les tambours marquant l’arrivée de l’enfant du pays qui rapportait, en même temps que le certificat doctoral délivré par le roi, la gloire à tout le village. Celui-ci se voyait désormais distingué comme « une terre de littérature (đất văn chương) ».

Ensuite le lauréat ne manquait pas de s’incliner devant l’autel des ancêtres et de Confucius, avant de convier tout le monde à un banquet parfois ruineux. Au cours du deuxième millénaire A.C. de l’histoire du Vietnam, l’élite intellectuelle issue des concours nationaux, produisit, à côté de brillants stratèges, mathématiciens, hommes d’Etat, philosophes, hommes de lettres, son lot de simples bureaucrates et de mandarins corrompus. Selon la tradition confucéenne, aucune femme n’avait accès à l’enseignement officiel.

Une seule eut l’audace de braver l’interdit. Elle se présenta aux examens royaux, déguisée en homme. Cela se passait sous la dynastie des Mạc, au 16ème siècle. Elle s’appelle Nguyễn Thị Duệ ; obstinée, intelligente, elle mena ses études à leur terme et obtint le titre de docteur. Elle est une de ces femmes vietnamiennes de caractère exceptionnel qui ont contribué à alimenter la source vive du talent et fait la vertu de cette nation.

Le Quốc Tử Giám à travers les vicissitudes de l’histoire.

Le bel ensemble architectural qui s’étend entre les rues Quốc Tử Giám et  Nguyễn Thái Học comprend des monuments érigés principalement aux 17ème et 18ème siècles. La toute récente restauration du Temple de la Littérature remonte aux dernières années du 20ème siècle. Quant à la reconstruction de l’Université Nationale, elle date de l’an 2000 et marqua le 990ème anniversaire de Thăng Long (Hanoi). Les artisans recoururent à des techniques anciennes afin de restituer à ce haut lieu un caractère d’authenticité.

Toutefois il leur était impossible de reconstruire cet édifice à l’identique. Toute cette partie avait trop souffert des destructions infligées par la nature et encore plus par les hommes durant la présence française au 19ème siècle, et les croquis de l’architecture originale avaient été perdus. En 1946, la guerre avait porté un coup fatal au Quốc Tử Giám. L’un des épisodes probablement les plus dramatiques se situe en 1903, quand une épidémie foudroyante frappa la ville d’Hanoi.

Les malades étaient si nombreux que l’hôpital Phú Doãn (l’actuel hôpital germano-vietnamien) fut bientôt débordé. Il s’installa dans l’enceinte du Văn Miếu Quốc Tử Giám dont les remparts représentaient un barrage à la contagion. La maladie fut jugulée grâce à un vaccin mis au point par le docteur Yersin et au dévouement des médecins. Mais le Temple était dans un tel état que les autorités françaises décidèrent de le transformer en hôpital. Ils se mirent en quête d’un nouvel endroit pour y construire le nouvel édifice.

Conscient de s’attaquer au Saint Siège de la culture vietnamienne, le représentant du Gouverneur Général de l’Indochine, Pasquier, consulta préalablement un éminent érudit, et la conclusion de ce dernier fut sans appel : « Les circonstances contraires ont souillé les stèles et font saigner le cœur du peuple. Les Nguyễn, en transférant la capitale à Huế, ont respecté l’intégrité du Temple. Si vous voulez le déplacer, la population se révoltera. » Quelques jours plus tard, le Gouvernement français allouait une somme de 20 000 piastres afin de rendre le Temple à son état initial.

La population d’Hanoi avait à d’autres moments de son histoire troublée manifesté son attachement pour ce monument, symbole de sa curiosité intellectuelle, de sa passion pour l’étude, de sa créativité, notamment à l’époque des guerres fratricides entre les Trịnh et les Nguyễn. Néanmoins, dans son état actuel, Le Temple de la Littérature occupe un espace plus restreint qu’à son apogée.

Toàn cảnh nội văn từ
Thử địa vi thủ, thiên thu cần tạo thương lưu phương

De tous les temples consacrés à la littérature, celui-ci constitue le haut lieu;
le parfum de la culture y flotte par delà des millénaires

Galerie des photos

Le temple de la littérature (Văn Miếu)

Chu Văn An

Ông tổ của các nhà nho nước Việt


 

Érection des stèles des lauréats

Ouvrages recommandés:

  • Le temple de la littérature. Editions Thế Giới.
  • Văn Miếu Quốc Tử Giám. Edition Thông Tấn. 2001

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Lăng Cô au pied du Col des Nuages (Làng cò)

English version

French version

 

Version vietnamienne

Nằm dưới chân đèo  Hải Vân, ranh giới giữa tỉnh Thừa Thiên Huế và tỉnh Đà Nẵng, trải dài hơn chục cây số, bãi biển Lăng Cô xinh đẹp được biết đến với những cồn cát mịn và đầm phá với làn nước xanh biếc. Cách đó không xa là một làng chài, nơi thường xuyên có sự hiện diện của đàn cò. Đó là lý do tại sao vào thời nhà Nguyễn, làng này được gọi với cái tên “Làng cò” hay (làng cò). Vì lý do phát âm, nó đã trở thành Lăng Cô trong thời kỳ Pháp chiếm đóng. Không tựa như những bãi biển khác ở Việt Nam, bên cạnh vẻ đẹp trời phú cho, bãi biển này vẫn giữ được một môi trường hoang sơ và nguyên vẹn. Đáng nên dừng lại cho những ai ưa thích thư giãn  trong yên tĩnh.

Version française

Située au pied du col des Nuages (ou Hải Vân) marquant la frontière entre la province Thừa Thiên Huế et celle de Đà Nẵng et s’étirant sur une dizaine de kilomètres, la belle plage Lăng Cô est connue pour ses dunes de sable fin et son lagon aux eaux turquoises. Elle n’est pas loin d’un village des pêcheurs où la présence des cigognes est très fréquente. C’est pour cela qu’à l’époque de la dynastie des Nguyễn, ce village fut appelé sous le nom de « Làng cò » ou (village des cigognes). À cause de  la défaillance dans la prononciation, il devint ainsi Lăng Cô lors de l’occupation française. Contrairement à d’autres plages du Vietnam, outre son charme paradisiaque, cette plage garde encore un environnement intact et sauvage. Cela vaut un détour pour ceux qui aiment se détendre dans la tranquillité.

English version

Located at the bottom of Hải Vân Pass marking the border between Thừa Thiên Huế province and Đà Nẵng province and stretching over ten kilometres, the beautiful Lăng Cô beach is known for its fine sand dunes and its lagoon with turquoise waters. It is not far from a fishing village where the presence of storks is very frequent. That  is why at the time of the Nguyễn dynasty, this village was called under the name of “Làng cò” or (stork village). Because of the faltering pronunciation, it thus became Lăng Cô during the French occupation. Unlike other beaches in Vietnam, besides its heavenly charm, this beach still keeps an intact and wild environment. It is worth a detour for those who like to relax in tranquility.

  1. Đầm Lập An (Lagon Lập An)
  2. Suối mơ  (Cascade de rêve)