Khene or mouth organ

 


French version

Vietnamese version

Questions are being asked about the provenance of this mouth organ. Some scientists attribute in Laos its origin country. But others are very reluctant and skeptical. This is the case of  French researcher Noël Péri of French School of the Asian studies (EFEO).

For the latter, if the Vietnamese do not employ this mouth organ in the same form as the Laotian, the music instrument  often found however among certain tribes Mường (cousins of the Vietnamese) or Hmong living in Vietnam,  is identical to that of Laos. In addition, this mouth organ is frequently shown not only on the bronze drums and  situles but also on some Đồng Sơn ustensils. This is the case of the bronze  handle decorated with a male figuration. This one is shown sitting and playing the mouth organ. The music instrument is currently exposed to the history museum of Saigon. It must nevertherless be said with certainty it  dates from the bronze age ( between 3000 and 1200 before J. C. in Southeast Asia ) and it is invented by the Austroasiatics including the Laotian, the Hmong, the Mường, the Thaï, the Vietnamese, the Mnong etc. .. (The Hundred Yue or Bách Việt in Vietnamese).joueur_khen2

Khène  

At a certain time, it is important to remember the Laotian ( Si Ngeou branch or Tây Âu) and the Vietnamese (Lạc Việt branch or Luo Yue) were united together in the foundation of Âu Lạc kingdom of Thục Phán (or An Dương Vương) and engaged  in the fight against the Tsin of Shi Huang Di emperor (or the Chinese). According to French researcher Madeleine Colani, the khene does not exceed the Himalaya and the Brahmapoutre valley of India. But there are exceptions. This is the case of khenes possessed by the Dayaks of Borneo island in Indonesia because before their installation on this island, they were formerly established on the eastern coast of  Indochina. In keeping with the mouth organ of the Austroasiatic, the Chinese have invented the lusheng mentioned in the Che-King ( holy book of poetry) of Confucius.

According to French researcher Victor Goloubew, the  ancestors of the current Vietnamese, the Dongsonian played the khene with a calabash.

The khene is presented in many forms. According to Madeleine Colani, the Laotian type remains the most elegant and elaborated. In general, it is composed of an even number of tubes in bamboo, each fitted with a small hole to play and a free reed ( * ) (brass or silver) fixed at the level of the organ’s wind.

These pipes are assembled in pairs of the same length and in decreasing order of  magnitude from the mouth of the hollowed out  wooden tank and supplied with air by the player breath. The length of the tubes determines the height of the musical  note. When the khene will be more long, its tone will be more low. The number of pipes fixed on the organ’s wind can be variable and linked to the cultural tradition of each ethnic group. For the Hmong people living in the northern mountains of Vietnam or the Mnong of Central Highlands, there are only 6 tubes found in the constitution of this asian syrinx. As for the Thai people in the region Mai Châu (Vietnam), the number of tubes may amount to 14. 

Concerning the Laotian khenes, the number of tubes is variable:

-6 tubes the  length of which  can reach 40 cm with the khène hot,

-14 tubes with the khène jet

-16 tubes with khène baat.

This latter is the most widely used in Laos. In order to produce the sound, the player must hold between his two hands, the wood block where the hole is practiced and having the role of an air pocket. Then he obturates the holes of  tubes with his fingers in the purpose of vibrating the corresponding reeds by expiration or inspiration. 

Khene of the Vietnam’s Mnong

with 6 pipes (ou Mbuot)

m_buot

The khene is closely linked to religious rites and important events (fairs, weddings, funerals etc. .. ). It can be played solo or in group to accompany the dance or singing. Each ethnic group has its own legend concerning the khene. Through its music, this helps to bring the world of men closer to that of  spirits. For the Laotian as  some ethnic groups of Vietnam (Hmong, Thai etc. ), the khene symbolizes their cultural identity.

Laotian khene (16 tubes )

khenz_bambou

For the Hmong, the possession of a khene testifies to the pride of having the presence of a man of talent and strength in their household. In a Lao saying, to be a true Laotian, it is essential to know how to play the khene, to eat glutinous rice and fermented fish (the padek) and to live in a house on stilts. 

 

khene_laotienDespite its important role similar to that of the gongs of Highlands in Vietnam (Tây Nguyên), the khene continues to be neglected over the years by the young, because for the mastery of this mouth organ, it must have not only patience but also a musical gift. It is not in the scope of anyone because to be an accomplished player, it must know how to interpret a large number of basic melodies and dancing with the khene. 

Some melodies are used to evoke the aspects of nature and life. More than 360 melodies are reserved for the funeral. This proves that the khene occupies an key role in the social and spiritual life of ethnic minorities.

(*) a small metal plate (Lưỡi gà in vietnamese).

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Bibilographic references

Essai d’ethnographique comparée. Madeleine Colani, BEFEO, 1936,Vol 36, N°1, pp. 214-216
Hà Văn Tấn: Nouvelles recherches préhistoriques et protohistoriques au Vietnam.
Rapport sur une mission officielle d’étude musicale en Indochine. Péri Noël, G. Knosp. BEFO. 1912. Tome 12, pp 18-2
Pour continuer d’entendre le son du khèn des Hmongs. Hoàng Hoa. Courrier du Vietnam, 24.03.2012

Khène ou orgue à bouche (Khèn)

English version  

Vietnamese version

On se pose des questions sur la provenance de cet orgue à bouche ou khène. Certains scientifiques attribuent au Laos son pays d’origine. Mais d’autres sont très réticents et sceptiques. C’est le cas du chercheur français Noël Péri de l’Ecole Française de l’Extrême Orient (EFEO). Pour ce dernier, si les Vietnamiens n’emploient pas cet orgue à bouche sous la même forme que les Laotiens, celui qu’on trouve par contre chez certaines tribus Muong (cousins des Vietnamiens) ou Hmong vivant au Vietnam est identique à celui du Laos. De plus, cet instrument est illustré fréquemment non seulement sur les tambours de bronze et les situles mais aussi sur certains ustensiles dongsoniens. C’est le cas de la manche d’une louche en bronze décorée d’une figuration masculine, assise et jouant de l’orgue à bouche. Elle est exposée actuellement au musée de l’histoire à Saïgon.joueur_khen2

On est amené à affirmer néanmoins avec certitude que cet instrument de musique date de l’âge du bronze ( entre 3000 et 1200 avant J.C. en Asie du Sud Est) et qu’il est inventé par les Austro-asiatiques dont font partie les Laotiens, les Hmong, les Muong, les Thaïs, les Vietnamiens, les Mnongs etc.( les Cent Yue ou Bách Việt en vietnamien). Il est important de rappeler qu’à une certaine époque, les Laotiens (de branche Si Ngeou ou Tây Âu ) et les Vietnamiens (de branche Lạc Việt ou Luo Yue) étaient unis ensemble dans la fondation du royaume Âu Lạc (Si Ngeou) de Thục Phán (ou  roi An Dương) et dans la lutte contre les Tsin de Shi Huang Di (Tần Thủy Hoàng)  (ou les Chinois). Selon  la chercheuse française Madeleine Colani, les khènes ne dépassent  pas l’Himalaya et la vallée du Bramahpoutre de l’Inde. Mais il y a des exceptions. 

C’est le cas des khènes possédés par les Dayaks de l’île Bornéo en Indonésie car avant leur installation sur cette île, ils étaient établis naguère sur la côte orientale de l’Indochine. En s’inspirant de l’orgue à bouche des Austro-asiatiques, les Chinois ont inventé le lusheng mentionné dans le Che-King ( Livre saint de la poésie) de Confucius.

Selon Victor Goloubew, les Dongsoniens, les ancêtres des Vietnamiens actuels, jouaient du khène à calebasse

 


 Le khène se présente sous de multiples formes mais selon Madeleine Colani, le type laotien reste le plus élégant et le plus soigné. D’une manière générale, il est constitué d’un nombre pair de tubes en bambou munis chacun d’un petit trou de jeu et d’une anche (*) (en laiton ou en argent ) fixée à hauteur de la soufflerie. Ces tuyaux sont assemblés par paires de longueur identique et dans un ordre de grandeur décroissante à partir de l’embouchure du réservoir en bois évidé, alimenté en air par le souffle du joueur. La longueur des tubes détermine la hauteur de la note. Plus le khène sera long, plus son ton sera bas. Le nombre de tubes fixés sur la soufflerie peut être variable et lié à la tradition culturelle de chaque groupe ethnique. Pour les Hmong vivant dans les montagnes septentrionales du Vietnam ou les Mnongs des Hauts Plateaux, il n’y a que 6 tubes dans la constitution de cette syrinx asiatique. Quant aux Thaïs de la région Mai Châu (Vietnam), le nombre de tubes s’élève à 14.

Khène à 6 tuyaux (ou Mbuot) des Mnongs du Vietnam

En ce qui concerne les khènes laotiens, le nombre de tubes est variable:m_buot  soit 6 tubes dont la longueur peut atteindre 40 cm avec le khène hot,  soit 14 tubes avec le khène jet

soit 16 tubes avec le khène baat. Ce dernier est le plus couramment utilisé au Laos. Pour produire le son, le joueur doit tenir entre ses deux mains le bloc de bois où est pratiquée l’orifice et ayant le rôle d’une poche d’air. Puis il obture ensuite les trous des tubes avec ses doigts dans le but de faire vibrer les anches correspondantes par expiration ou inspiration.

khenz_bambou
Khène laotien (16 tubes)

 

Le khène est lié étroitement aux rites religieux et aux événements importants (foires, mariages, funérailles etc…). Il peut être joué en solo ou en groupe pour accompagner la danse ou le chant. Chaque ethnie a sa propre légende concernant le khène. Par le biais de sa musique, cela permet de rapprocher le monde des hommes et celui des esprits. Pour les Laotiens comme pour certains groupes ethniques du Vietnam (Hmongs, Thaïs etc.), le khène symbolise leur identité culturelle. Chez les Hmong, la possession d’un khène témoigne de la fierté d’avoir la présence d’un homme de talent et de force dans leur maisonnée.

Dans un dicton lao, pour être un vrai laotien, il est indispensable de savoir jouer du khène, manger du riz gluant et du poisson fermenté (le padèk) et habiter une maison sur pilotis

Malgré son rôle important similaire à celui des gongs des Hauts Plateaux du Vietnam (Tây Nguyên), le khène continue à être délaissé au fil des années par les jeunes khene_laotiencar pour la maîtrise de cet orgue à bouche, il faut non seulement de la patience mais aussi un don musical. Il n’est pas à la portée de n’importe qui car pour être un joueur accompli, il faut savoir interpréter un grand nombre de mélodies de base et danser au son de khène. Certaines mélodies permettent d’évoquer les aspects de la nature et de la vie. Plus de 360 mélodies sont réservées pour les funérailles, ce qui prouve bien que le khène occupe une place importante dans la vie sociale et spirituelle des minorités ethniques.

Khène

(*) une petite lamelle en métal (Lưỡi gà en vietnamien).

KHENE

Références bibliographiques

Essai d’ethnographique comparée. Madeleine Colani, BEFEO, 1936,Vol 36, N°1, pp. 214-216
Hà Văn Tấn: Nouvelles recherches préhistoriques et protohistoriques au Vietnam.
Rapport sur une mission officielle d’étude musicale en Indochine. Péri Noël, G. Knosp. BEFO. 1912. Tome 12, pp 18-2
Pour continuer d’entendre le son du khèn des Hmongs. Hoàng Hoa. Courrier du Vietnam, 24.03.2012

 

Musée d’ethnographie (Hànội)

 

Bảo tàng dân tộc học (Hà Nội).

Version française
English version
Liste des photos

Mặc dù  ở cách xa phố cổ, viện bảo tàng nầy vẫn là nơi  mà các du khách ngoại quốc không để mất cơ hội đến tham quan vì chính ở nơi đây nguồn gốc của người dân Việt được thấy rõ hơn hết. Họ không chỉ là người Kinh ngày nay, con cháu của người Việt cổ không mà còn có  hơn 53 dân tộc khác cùng chung sống rải rác ở trên mảnh đất hình chữ S nầy. Tất cả phần đông thuộc về đại tộc Bách Việt và có mặt trên bán đảo Đông Dương qua nhiều niên kỷ. Họ thuộc về văn hoá Hòa Bình mà nhà khảo cổ học người Pháp Madeleine Colani đã phát hiện vào năm 1922. Bảo tàng viện nầy là kết quả của sự hợp tác Pháp Việt. Công trình thiết kế thì do kiến trúc sư Việt  Hà Đức Lịnh gốc Tày  đảm nhận mà  còn phần nội thất  thì thuộc phần của  nữ kiến trúc sư người Pháp  Véronique Dollfus. Bảo tàng nầy được xây cất vào năm 1987 và được khánh thành mười năm sau vào năm 1997 với sự hiện diện của cố tổng thống Pháp Jacques  Chirac lúc có hội nghị thượng đỉnh  cộng đồng Pháp ngữ.  

Tọa lạc tại đường Nguyễn Văn Huyên, phường Quan Hoa, quận Cầu Giấy, thành phố Hà Nội, bảo tàng nầy gồm có 3 khu: một  khu chính  có  một  toà nhà hình dáng Trống Đồng, nơi nầy  hay thường trưng bày các tập tục và phổ biến  các dụng cụ  của 54 dân tộc ở Việt Nam  trên 2 tầng qua  các chi tiết, rất thú vị và cách bố trí  nội dung rất hợp lí. Đôi khi còn có sự trưng bày đặc biệt như các hình  ảnh trắng đen của nhà nhiếp ảnh Jean Marie Duchange ở những năm 50 của thế kỷ 20 chẳng hạn.  Còn một khu thì ở ngoài trời  với các ngôi nhà đặc trưng của người Việt hay các dân tộc anh em như dân tộc Dao, dân tộc Ê Đê, dân tộc Bà Na vân vân và có cả nhà mộ của người Gia Lai (Jarai). Khu cuối cùng  dùng để trưng bày  các hiện vật của các quốc gia ở Đông Nam  Á.  Có  thể  nói đây là một địa điểm du lịch có một không hai và không thể thiếu cùng với phố  cổ  khi có dịp đến tham quan thủ  đô Hànội.

English version

Although it is far from the old quarter, this museum remains a place that foreign tourists do not miss the opportunity to visit because it is here that the origins of the Vietnamese people are most clearly seen. They are not only the Kinh people of today, descendants of the ancient Vietnamese, but also more than 53 other ethnic groups living scattered across this S-shaped land. Most of them belong to the great Bach Viet tribe and have been present on the Indochinese peninsula for many centuries. They belong to the Hoa Binh culture, which was discovered by the French archaeologist Madeleine Colani in 1922. This museum is the result of French-Vietnamese cooperation. The design work was undertaken by the Vietnamese architect Ha Duc Linh, of Tay ethnicity, while the interior was the work of the French female architect Véronique Dollfus. The museum was built in 1987 and inaugurated ten years later in 1997 in the presence of the late French President Jacques Chirac during the Francophonie summit.

Located on Nguyen Van Huyen Street, Quan Hoa Ward, Cau Giay District, Hanoi City, this museum consists of three areas: a main area with a building shaped like a Bronze Drum, which often displays customs and popular tools of the 54 ethnic groups in Vietnam across two floors through very interesting details and a very reasonable content arrangement. Occasionally, there are special exhibitions such as black and white photos by photographer Jean Marie Duchange from the 1950s, for example. Another area is outdoors with characteristic houses of the Vietnamese people and ethnic groups like the Dao, E De, Ba Na, and even a tomb house of the Gia Lai (Jarai) people. The final area is used to display artifacts from countries in Southeast Asia. It can be said that this is a unique tourist destination and an indispensable place along with the Old Quarter when visiting the capital Hanoi.

Version française

Eloigné du vieux quartier de Hanoï, ce musée n’en reste pas moins un lieu que les touristes étrangers ne manquent pas l’occasion de visiter car c’est ici que l’on peut voir plus clairement l’origine du peuple vietnamien. Celui-ci est  constitué non seulement des descendants des Proto-Vietnamiens,  les Kinh d’aujourd’hui  mais aussi de 53 autres groupes ethniques vivant  dispersés sur cette terre en forme de S. Tous appartenaient au groupe austro-asiatique ou Bai Yue (Cent Yue) et  ils étaient présents sur la péninsule indochinoise depuis de nombreux siècles. Ils étaient les héritiers de la culture Hoà Bình que l’archéologue française Madeleine Colani eut découverte en 1922. Ce musée est le fruit d’une coopération franco-vietnamienne. Le projet d’architecture a été  conçu par l’architecte vietnamien d’origine Tày,  Hà Đức Linh tandis  le design intérieur revient à l’architecte française Véronique Dollfus. Ce musée fut construit en 1987 et inauguré dix ans plus tard en 1997 en présence du feu président français Jacques Chirac lors du sommet de la Francophonie.

Galerie des photos noir et blanc de Jean-Marie Duchange
sur les Hauts Plateaux du Vietnam  dans les années 50.

Étant situé à la rue Nguyen Van Huyen du quartier Quan Hoa, district Cau Giay de la ville de Hanoï, ce musée se compose de 3 zones:
-une zone principale a un bâtiment en forme du tambour de bronze où on a l’habitude de présenter souvent les us et coutumes et  de faire connaître  les outils de 54 groupes ethniques au Vietnam sur 2 étages à travers les détails très intéressants et la disposition de la présentation tout à fait rationnelle. Parfois il y a aussi des expositions spéciales comme les photos  en noir et blanc du photographe Jean Marie Duchange dans les années 50 du XXème siècle, par exemple.
– Une autre zone est en plein air avec la maison typique des Vietnamiens ou celle d’autres ethnies telles que les Yao, les Ede, les Bahnar, etc., et même la maison funéraire des Jarai
– La dernière zone est destinée à la présentation des artefacts de pays d’Asie du Sud-Est.

On peut dire que c’est une destination touristique unique et incontournable avec le vieux quartier de 36 rues et corporations lorsqu’on a l’occasion de visiter la capitale Hanoï. 

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Costumes des minorités ethniques du Vietnam

Costumes des minorités ethniques du Vietnam.

Costumes of ethnic minorities in Vietnam

Váy của phụ nữ Hmong ( Jupe de femme Hmong)

 

  

Y phục dân tộc thiểu số

  

          1°)  Lolo        2°)  Hà Nhi          3°) La Chi        4°)  Pa Thẻn         5°)  Mảng  

Photos prises au musée d’ethnographie (Hànội)

 

Les Hmong (Version française)

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English version
Vietnamese version

Pourquoi les Hmong n’ont-ils pas un pays comme nous, les Vietnamiens? Pourquoi vivent –ils indéfiniment dans la pauvreté au sud de la Chine ou dans  la péninsule indochinoise ? Pourquoi  deviennent -ils ainsi  une minorité du Vietnam alors qu’ils sont très nombreux avec au moins 20 millions de personnes dans leur région. Les Hmong sont divisés en plusieurs sous-groupes locaux: les Hmong verts, les Hmong rouges, les Hmong bariolés, les Hmong noirs et les Na Mieo. 

Les Hmong (Les Miao ou Miêu en vietnamien) vivant actuellement au Vietnam sont les descendants des émigrés venant du Sud de la Chine. Aux environs de la fin du 18ème siècle et au début du 19ème siècle, les Hmong  émigrèrent dans la péninsule indochinoise (Laos, Vietnam et Thaïlande) et s’installèrent au Vietnam dans les régions montagneuses de Hà Giang et Lào Cai loin des plaines déjà occupées par les ethnies majoritaires.

L’histoire de leur émigration était liée étroitement à l’insoumission à la culture chinoise et à la politique de la sinisation pratiquée par les gens du Nord. Selon leurs récits mythiques transmis oralement de génération en génération, leurs ancêtres vivaient dans les régions couvertes de neige et de glace où la nuit durait près de 6 mois. C’est pourquoi, les Hmong  habitués à vivre dans les régions tropicales et n’ayant pas l’occasion de voir la neige, utilisent des termes « nước cứng (ou eau solide) » et « cát trắng mịnh (ou sable blanc fin) » pour désigner respectivement la glace et la neige. Selon les historiens, leurs origines se situeraient en Sibérie (Tây Bá Lợi Á) et sur les vastes plateaux de Mongolie. Certains traits proéminents caucasiens sont décelés parmi les Hmong d’aujourd’hui. D’autres optent plutôt pour le Tibet à cause de leurs rites chamaniques. Il y a plus de spéculations que de certitudes sur l’exactitude de l’origine géographique des Hmong. Dans les textes chinois, les Hmong  étaient désignés sous le nom de Miao incluant au départ toutes les ethnies non han (non chinois) vivant dans le sud-ouest de la Chine. Aujourd’hui, ce nom est réservé au groupe de population clairement identifié et distinct dont font partie les Hmong  de la péninsule indochinoise et les populations de la minorité ethnique Miao en Chine (les Hmong, les Hmou, les Qoxiong et les Hmau) apparentées au niveau linguistique et culturel. Le caractère chinois Miao (苗)( ou Miêu en vietnamien ) qui porte à l’origine le dessin d’une rizière (田)(ou điền en vietnamien)  au dessus duquel est ajouté le pictogramme  » Thảo » (cỏ) ( herbe )(艹) montre à l’évidence la façon des Chinois de s’adresser à des gens sachant faire la riziculture avec leur langage. Les Miao étaient bien au départ les riziculteurs sédentaires des plaines. A force d’être chassés par les vagues successives des Chinois qui les dépossédèrent de leurs terres cultivables et de leurs rizières, les Miao finirent par devenir des montagnards et le demeurèrent jusqu’à nos jours. Acculés dans les régions montagneuses de haute altitude hostiles et inaccessibles, ils furent obligés de s’adapter à chaque environnement où ils cherchaient avec ingéniosité un modèle agricole qui leur permit de pratiquer la riziculture. (rizières en terrasses). Malgré cela, les Chinois avaient l’habitude de les considérer comme des barbares. Ils étaient allés jusqu’au point de distinguer dans leurs textes les shu Miao (ou les Hmong cuits) des sheng Miao (les Hmông crus) càd les Hmong assimilés ou ralliés des Hmong  indépendants et irrédentistes restés en marge de la civilisation chinoise.

Un peuple en quête de liberté

Ils s’étaient donnés la tâche de transformer ces sheng Miao en shu Miao. Les mythes et les réalités ne manquent pas d’étoffer l’histoire des Miao (ou des Hmong) . Celle-ci est jalonnée de conflits sempiternels avec les Chinois depuis la nuit des temps. Cette longue histoire de résistance à l’oppression leur confère une réputation particulière: ce sont des gens inassimilables et belliqueux. Les Miao (ou les Hmong) voisinèrent aux temps préhistoriques (4000- 5000 ans avant J.C. ) avec les tribus Hsia (1) dans le bassin moyen du fleuve Jaune (Honan ou Hà Nam en vietnamien). Etant associés à Chi You (Suy Vưu), ils engagèrent la première confrontation qui se solda par leur défaite et la mort de ce dernier à Trác Lộc (Zhuolu) dans la province chinoise de Hebei (Hồ Bắc) (à peu près 2690 ans avant J.C.).

Ils furent refoulés dès lors par l’empereur jaune Huang Yuan (Hiên Viên) et Yu le Grand (Ðại Vũ) dans le territoire des Bai Yue jusqu’au bassin du fleuve Yang Tsé. D’autres conflits guerriers furent évoqués avec des groupes Miao dans les écrits historiques chinois des dynasties historiques Shan (Ân) et Zhou (Châu) (1121 – 256 av. J.C.). 

C’est dans le cours moyen du fleuve Yang Tsé (Dương Tữ Giang) qu’ils exerçaient une influence notable sur la vie politique et sociale du royaume de Chu (Sỡ Quốc), l’une des trois principautés pour discuter l’hégémonie à l’époque des Royaumes Combattants (Thời Chiến Quốc). Outre le rappel à l’âme, on a relevé les rapports étroits entre la culture de Chu et les Miao sur les divers traits de la culture, du mode de vie, de l’habitat, de la langue etc…(2). Ils constituaient probablement avec les Luo Yue (les Proto-Vietnamiens) et les ancêtres des Thai actuels (les Si Ngeou ou Tây Âu) la force majeure dans la population de Chu. Celui-ci devint ainsi le premier rempart des tribus Yue et des Miao dans la lutte engagée contre les Chinois. 

Photos des femmes Hmong

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Etant en chanvre, en soie ou en coton, la jupe plissée des femmes Hmong dont la décoration est propre à chaque groupe, peut demander plus de 20 mètres pour la longueur de tissu. Le plissage est l’une des caractéristiques des jupes des femmes Hmong.

© Đặng Anh Tuấn

Après la disparition de ce royaume, les Miao continuèrent à être refoulés dans les montagnes du Guizhou (Qúi Châu) autrefois appelé Kweichow, du Sichuan (Tứ Xuyên) et du Yunnan (Vân Nam). D’autres conflits guerriers éclatèrent avec les groupes Miao à l’époque de la première dynastie des Han (140 – 87 avant J.C.) et durant les Cinq Dynasties (Ngũ Ðại) (907-960 après J. C.). Le nom des Miao fut oublié temporairement dans les écrits chinois jusqu’à l’établissement de la suzeraineté chinoise sur ces provinces par les Yuan (ou les Mongols de Chine). Puis il y fut mentionné de nouveau avec de plus en plus de régularité sous la dynastie des Ming. À cause de la forte croissance démographique chinoise (de 100 millions à 450 millions entre le XIIIème et XVIIIème siècle), les Chinois des Ming commencèrent à déposséder les Hmong de leurs plateaux et leurs rizières, ce qui provoqua à la fois l’exode et la lutte de ces derniers dans la préservation de leurs terres. Certains Hmong prirent les armes. D’autres préférèrent de se réfugier dans la péninsule indochinoise, en particulier au Vietnam par les trois vagues successives dont la plus importante fut marquée par leur soulèvement lié à la révolte mystique des Taiping connue sous le nom de Tai Ping Tian Guo (Thái Bình Thiên Quốc) contre les Qing (de 1840 à 1868). Les Hmong devinrent ainsi une minorité ethnique du Vietnam depuis trois siècles.

Les Hmong

(1): C’est l’ancien nom donné aux Chinois.
(2): Premier colloque de l’histoire de Chu (Jingzhu, Hubei, décembre 1981).

 

Dalat (Version française)

English version

French version

Thành phố sương mù

Đựợc gọi là thành phố sương mù, cách xa thành phố Saigon 250 cây số và nằm trên vùng cao nguyên thuộc Tây Nguyên Việtnam, thành phố Đà Lạt có độ cao trung bình khoảng chừng 1500 thước so với mực nước biển. Trong những năm gần đây, Đà Lat bị đô thị hóa với số lượng người di cư rất đông khiến không còn thấy sự yên tĩnh như thưở nào nhất là ở khu chợ đêm. Người dân cũng không còn hiền hoà, khách du lịch nhất là khách Trung Quốc càng ngày càng đông. Tuy nhiên mình vẫn thích Đà Lạt vì thành phố nầy vẫn còn giữ được nét đẹp của những năm 1920. Chính ở nơi nầy một học trò ưu tú của ông Pasteur và người khám phá trực thuẩn gây bệnh dịch hạch, nhà bác học Alexandre Yersin tìm ra trên đồi Langbian một nơi để xây cất một viện điều dưỡng. Sau dự án nầy, nhà toàn quyền Pháp lúc đó là ông Paul Doumer mới có ý định xây dựng trạm nghỉ dưỡng dành cho công chức và binh lính Pháp ờ Đà Lat vì nơi nầy có một khí hậu tương tự như vùng ôn đới ở Âu Châu. Vì vậy mà Đà Lạt mới còn giữ nét đẹp của những năm 1920 với các toà nhà xây cất theo thời Pháp thuộc: trường trung học Yersin, Couvent des Oiseaux, các biệt thự với phong cách basque, Savoie hay Normandie. Nhà ga Đà Lạt vẫn còn là bản sao thu nhỏ của nhà ga Deauville của Pháp. Đến Đà Lạt sẻ thấy ngay một biểu tượng nổi tiếng của Paris, một kiến trúc bằng thép màu đỏ, nay là đài truyền hình của Đà Lat đó là tháp Eiffel. Muốn tìm nét đẹp hồn nhiên của Đà Lat như thưở nào thì phải đi xa ra ngoại ô của thành phố, đến những nơi còn hoang vu, còn yên tĩnh, còn có một bầu trời không khí trong lành như làng cù lần …. Có thể rồi đây Đà Lạt sẻ không còn là thành phố mộng mơ. Đà Lạt chỉ còn nằm trong ký ức của những người Việt đã từng biết Đà Lạt trước 1975.

Version française

Située sur les hauts plateaux du centre du Vietnam, à environ 250 kilomètres de Saïgon et 1500 mètres d’altitude, Dalat continue à garder le charme des années 20. En 1893, le découvreur de la bacille de la peste et le disciple de Pasteur , Alexandre Yersin trouva sur le plateau du Lang Bian un terrain favorable à l’établissement d’un sanatorium. Son projet fut suivi quelques années plus tard par celui du gouverneur Paul Doumer de transformer Dalat en une station climatique la plus huppée de l’Asie du Sud Est.

C’est ici qu’on trouve le petit Paris du Vietnam avec ses édifices construits à l’époque coloniale: lycée Yersin, couvent des Oiseaux, villas privées dont le style est emprunté tantôt au pays basque, tantôt à la Savoie ou à la Normandie. La gare de Đalat est une réplique en miniature de la gare de Deauville. Même la petite dame de fer rouge et blanche, la petite tour d’Eiffel est là pour rappeler sa consœur parisienne.

Grâce à son climat tempéré ( 10 degrés en hiver et 25 degrés en été) , on peut y cultiver tous les agrumes et les légumes, ce qui permet à Dalat d’être le premier fournisseur officiel du pays. Les serres remplies de fleurs sont aussi à l’honneur dans toute la région. Surnommée « la ville de l’éternel printemps » , Dalat est caractérisée par un grand nombre de « pas »: pas de climatiseurs, pas de feux rouges, pas de cyclos pousses, pas de flics dans les rues, pas de supermarchés, pas de motos-taxis (xe ôm) etc …

Pictures gallery

Le petit Paris au Vietnam

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Formation des ethnies du Vietnam

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Formation of ethnic groups in Vietnam

Sự thành hình các dân tộc Bách Việt

 
Subgroup Chàm

  • The Chàm
  • Les Edê
  • Les Raglai 
  • Les Chu Ru  etc.

Subgroup Môn Khmer

Subgroup Việt Mường

Subgroup Tày Thái

Subgroup Meo Yao

Liste des groupes ethniques du Việtnam

Liste des groupes ethniques du Vietnam

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List of ethnic groups in Vietnam

D’après les statistiques générales du Vietnam effectuées en 1 Avril 2019
La population vietnamienne s’élève à 0h du 1er Avril 2019 à 96.208.984 habitants parmi lesquels il y a  47.881.061 hommes (49,8%) et  48.327.923  femmes (50,2%). Avec ce résultat, le Vietnam devient le 15e pays le plus peuplé du monde mais il est en baisse de deux rangs par rapport aux statistiques relevées il y a 10 ans et le troisième en Asie du Sud-Est (après l’Indonésie et les Philippines).

Tổng dân số Việt Nam vào thời điểm 0h ngày 04/01/2019 có 96.208.984 người, trong đó dân số nam có 47.881.061 người (chiếm 49,8%) và dân số nữ có 48.327ếế23 người (chiếm 49,8%) 50,2%). Với kết quả này, Việt Nam là quốc gia đông dân thứ 15 trên thế giới, tụt 2 bậc so với cách đây 10 năm và đứng thứ 3 trong khu vực Đông Nam Á (sau Indonesia và Philippines).

The total population of Vietnam at 0:00 on January 4, 2019 was 96,208,984 people, of which the male population was 47,881,061 people (accounting for 49.8%) and the female population was 48,327,23 people (accounting for 50.2%). With this result, Vietnam is the 15th most populous country in the world, down 2 places compared to 10 years ago and ranked 3rd in Southeast Asia (after Indonesia and the Philippines).

  • 1     Việt (82.085.826)    
  • 2    Tày (1.845.492)
  • 3    Thái (1.820.950)
  • 4    Mường (1.452.095)
  • 5    Hmông (1.393.547)
  • 6    Khmer (1.319.652)
  • 7    Nùng (1.083.298) 
  • 8    Dao (891.151)
  • 9    Hoa (749.466)
  • 10  Gia-Rai (513.930)
  • 11  Ê-Đê (398.671)
  • 12   Ba Na (286.910)
  • 13   Xơ-đăng (212.277)
  • 14   Sán Chay (201398)
  • 15   Cơ-ho (200.800) 
  • 16   Sán Dìu (183.004) 
  • 17   Chàm (178.948)
  • 18   Hrê (149.460)
  • 19   Ra-glai (146.613)
  • 20   Mnông (127.334)
  • 21   Xtiêng (100.752)
  • 22   Bru-Vân Kiều (94.598) 
  • 23   Thổ (91.430)
  • 24   Khơ-mú (90.612)
  • 25   Cơ-tu (74.173)
  • 26   Giáy (67.858)
  • 27   Gié-triêng (63.332)
  • 28   Tà-Ôi (52.356)
  • 29   Mạ (50.322)
  • 30   Co (40.442)
  • 31   Chơ-ro (29.520)
  • 32  Xinh-mun 29.503)
  • 33   Hà Nhi (25.539) 
  • 34   Chu-ru (23.342)
  • 35   Lào (17.532)
  • 36   Kháng (16.180)
  • 37  La Chí (15.126)
  • 38  Phù Lá (12.471)
  • 39  La Hủ (12.113)
  • 40  La Ha (10.157)
  • 41  Pa Thẻn (8.248) 
  • 42  Chứt (7.513)
  • 43  Lự (6.757)
  • 44  Lô Lô (4.827)
  • 45  Mảng (4.650)
  • 46  Cờ Lao (4.003)
  • 47  Bố Y (3.232)
  • 48  Cống (2.729)
  • 49  Ngái (1.649)
  • 50  Si La (909)
  • 51  Pu Péo (903)
  • 52  Rơ-măm (639)
  • 53  Brâu (525 )
  • 54  Ơ-đu (428)